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Full text of "Le Monde Diplomatique, 1991, France, French"

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Supplément « Sans visa » 


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QUARANTE-HUmĂ«ĂŒĂˆ/iNNƒ - ’N* 14509 - 6 F 


15, nie FttgsÜre, 75501 PĂ©ris Cedex 15 


SAMEDI 21 SEPTEMBRE 1991 


Afes qae famĂ©e fĂ©dĂ©rale s’apprĂȘtait Ă  attaquer massivement la Croatie 


La quadrature- 


du cercle 


■ 4 *. 


par 


ÀOMMENT 
via paix an Yougoslavie 
aiora que les' belbgĂ rants pi Ă©fÂŁ 
nent iss jteonl s de cessez-le- 
feu et que l'armée fédérale 
dĂ©pĂȘche d'bnnrasakmnants ren- 
fort» de blindes et-de .troqpes é 
la frontiĂšre entre; la "Serbie et ta 
Croatie? Tant quĂȘ; de part et 
d'autre, l'absurde' solution j 
les armes sera privilégiée 
nfr sera sombre. ■ 

Faut-il AeEttca^aairpoiirt. una 
panopĂŒe de sanctions seit sĂ©lec- 
tives tcowfre la S pj dd e ) . soit glo- 
bales (suppression da toutes les 
aidas «eonomlqttsii euro- 
péennes), dont on, sait, dé. toute 
façon,, qu'elles auraient peu de 
chances d'aboutir' à des résultats 
rapides? Quant aux embargos 
sur les Bvralsons d'armes, on ne 
sait que trop qu'ils pew en t Ă©tre 
conto ur née. -Une reconnai ss ance 
de l'indép e n dan ce dé la Slovénie 
et de la Croatie ne serait pas 
nonptua. Ă  ce- stade, de nature Ă  
calmer le JĂ©u. : 

L À FrancĂȘ -et i'Aflaniaghe 
irait proposé .d snyoy sr une 

puissante force jÇbrterpoñition 
de piujtiem uqfrĂš. de . 

dizaine* de .tnBSiKS^4f 
pour séparer. lerAinwettarRs par 
une sortedenm ttmpoo.SÛM 
que tartina nñÊde 

et Mitterrand 

valse, male 

sùche ment mtoatàm&ÏJtMxvo 




sien 
extrĂȘpipi 
querdft 
encore les- esprits «n ^auÿr 
stevte. '"S-'-'-i ' 

On ns paat -tpIĂ©ipflepotBstdlB - 
de cette guerre este Ă  quelque 
deux heures d'avion de Paris, 
mais les Douze, opt, malheureu- 
de (dus, 
i La Haye, 
Ă©f donc leur 
ia situation 
la confé- 
par lord 


est saisi dt^ la crise yougoslave 


; : 11; François Mitterrand a demandé, ven- 
dredi 20 septembre Ă  Weimar, avec l'accord 
de l'Allemagne, que les Nations unies se sai- 
sissent 4 sans délai* du coniffit yougoslave : 
tL'ONÜ peut et doit intervenir avec l'autoritĂ© 
qui est lĂ  sienne. Ole peut mandater ou sou- 
tank l'action de la Communauté, ce qui nous 
donnerait plus de forçai Les ministres des- 


affaires Ă©trangĂšres des Douze avaient exclu la 
veille à La Haye l’hypothùse d'une interven- 
tion militaire européenne dans l'immédiat. 
Vendredi, d'imposantes forces blindées fédé- 
rales avaient pris position non loin des villes 
de Vukovar et Vinkovci, en Croatie. Ce 
déploiement semblait indiquer une attaque 
imminente. 


\'.u A La Haye, jeudi 19. sep- 
tembre les ministres des affaires 
Ă©trangĂšres des Douze n'ont pas 
rĂ©ussi Ă  se mettre d’accord sur 
le principe de l'envoi d'une 
force de paix européenne en 
Yougoslavie. Ifs ont demandé à 
rUnioĂŒ de l’Europe occidentale 
(UEO) d’étudier la . possibilitĂ© de 
renforcer la mission .des - obser- 
vateurs européens, qui- est 
conditionnĂ©e «Ăč un cessez-le-feu 
effectif». 

Les Douze ont solennellement 
rappelé à cette occasion que le 
-dernier accord, signé mardi à 
;a!o;, constituait * ia derniĂšre 
» pour une désescalade et 
un arrĂȘt des combats, lis se sont 
déclarés favorables à la proposi- 
tion franco-aJJemande de recher- 
cher le soutien dé TONU et de 


la CSCE pour tenter de rétablir 
la paix. Le Canada a demandé 
une rénnion d'urgence dn 
Conseil de sécurité. Par ailleurs, 
la conférence de paix, présidée 
par Lord Camngton, a suspendu 
ses travaux pour une semaine. 

. En Allemagne, oĂč il poursui- 
vait vendredi son voyage officiel 
dans les nouveaux LĂąnder, 
M. Mitterrand a obtenu l’assu- 
rance dn chancelier Kohl que ce 
dernier ne prendrait désormais 
aucune initiative individuelle i 
propos de la Yougoslavie. - 
■ A Belgrade, le premier 
ministre fédéral, M. Ante Mar- 
kovic, a sévÚrement critiqué, 
jeudi, le comportement de l'ar- 
mée populaire, qu'il a accusé 
ouvertement de soutenir la 


cause serbe. Elle n’est plus 
* yougoslave », a-t-il ajouté, en 
réclamant la démission du 
ministre de la défense, le géné- 
ral Veljko Kadijevic, et de son 
adjoint, l’amiral Brevet 

Certains observateurs, dans la 
capitale fédérale, a 'excluent pas 
un coup militaire dans les pro- 
chains jours. Une impression- 
nante colonne de blindés, de 
canons autotractés et de véhi- 
cules de transport de troupes, 
avait quittĂ© Belgrade, le mĂȘme 
jour, en direction de ia Croatie. 

Vendredi matin, le convoi 
s’était arrĂȘtĂ© Ă  quelques dizaines 
de kilomĂštres de la ville de 
Vukovar, théùtre de violents 
combats depuis plusieurs 
semaines. 


S-, ; 

.-.T-.»- -W 


radicalisation des Croates 


ZAGREB 



; . ’ iete notre envoyĂ© spĂ©cial ; ' 

.. Les forces croates spot décidées 
&' taire tout leur possible « pour 
rendre la ■vis dimciie »- a- la 
colonne blindée fédérale signalée 
sur l’autoroute Belgrade-Zagreb, 
noos a dédain jeudi soir 19 sep- 
tembre. le ministre croate de rin- 
fonnatum, M. Branko SaM B n’a 
toutefois pas précisé k rythme de 
progression de cette «force formi- 
dable», tout en assurant "que «des 
mesures ont été prises pour y foire 
face». Vendredi' matin, les 
convois de chais, canons tractés et 
camions de transport de troupes, 
s'Ă©taient arrĂȘtĂ©s Ă  la frontiĂšre de 
la Slavonie, dans Test de ta Croa- 
tie. : 

La nouvelle du départ de cette 
cotaane pour ta Croatie intervient, 
alors que l'on note un durcisse- 
ment aans ia position de Zagreb, 
qui semble soucieuse d’adopter 


une pditiqne phjs «agressive». Le 
limogeage mercredi du ministre 
de ta défense, M. Luka Bebic, et 
son remplacement par M. Gojko 
Susak; un homme considéré 
comme plus «dur» que son pré- 
décesseur, sont un signe de cette 
.radicalisation qui affecte aussi une 
bonne partie de la population 
croate. M. Bebic a été écarté à ta 
suite d’une bĂ©vue: commise Ă  pro- 


pre aussi 


Désunion européenne 
par CHRISTIAN CHARTIER 
et PHILIPPE LEMAITRE 

Ls réquisitoire da 
M. Marianne 
par FLORENCE HARTMANN 
La crise vue de l'ONU 

par SB΃ MARTI 

pages 3 et 4 


pas de Tacoord sur le cessez-le-feu 
négocié mardi 16 septembre sur la 
cĂŽte adriatknie par lord Carring- 
too. II a, dĂšs l'annonce de cet 
accord, et sans attendre de plus 
amples informations, donné r or- 
dre aux forces croates de cesser 
les combats immédiatement Or la 
trĂȘve Ă©tait prĂ©vue pour n’entrer en 
vigueur que k lendemain Ă  midi-. 

Celte erreur a provoqué une 
violente réaction du président 
croate. M. Franjo Tudjman, et a 
coûté son poste à M. Bebic. Un 
officiel qui a tenu Ă  conserver 
T anonymat a toutefois clairement 
indiqué que cet incident avait sur- 
tout servi de prétexte, car depuis 
un certain temps k ministre de la 
défense était considéré à Zagreb 
comme trop «indécis», trop 
«mou», et pas assez bon organi- 
sateur. 

YVES HELLER 
Lire ta sorte page 4 


BOURSE ** 

FONDATEUR : HUBERT BEUVE'VÊRY - DIRECTEUR : JACQUES LESOURNE 

Réclamant on référendum sur la nationalité 



l’« invasion » de la France 

Dans un article sur l'immigration en France publié par eh 
Figaro-Magazine» du samedi 21 septembre, M. Giscard d'Es - 
taing propose de substituer au principe du e droit du soi » celui 
du e droit du sang» pour l'acquisition de la nationalité fran- 
çaise. L'ancien président de la République, qui se dit favorable 
à l'organisation d'un référendum sur la nationalité, estime que 
«le type de problÚme» auquel la France aura à faire face tse 
dĂ©place de celui de l’immigration vers celui de l'invasion». 


Mots 


par Bruno Frappat 

L'ancien président de la Répu- 
blique française n'est pas 
homme Ă  parler sans avoir 
consulté les meilleurs diction- 
naires. I) l'a fait avant de dore 
(e débat sur I'» immigra t/on s 
pour ouvrir celui de {'«invasion». 
Ce glissement lexicologique 
s'opÚre Ú dessein. I ne résulte 
pas d'un emballement, d’un lap- 
sus rettrapable, mais d'une 
volonté. NaguÚre, à peine ins- 


tallé au «chùteau», il convoqua 
les caméras de la France pour 
se montrer offrant café st crois- 
sants aux envahisseurs. Depuis, 
Jean-Marie Le PĂ©n a envahi bien 
des cerveaux, et bien des 
umas. La rfrdte ne combat plus 
ses idées : elle (es reprend, 
dans un double mouvement de 
rapine et d'hommage. L'an pro- 
chain, aprĂšs les odeurs senties 
par l'un et l’invasion dite par 
l'autre, quoi? Les barbares, les 
sauvages ? Les mots dérapant 
quand l'esprit abdique. 


LA NOUVELLE QUESTION LE PEN 


par ALAIN ROLLAT, page 8 


L’enquĂȘte sur le meurtre de Chapour 



Lire page 32 rartkh d’ERlCH INCIYAN 


Européens, 
s’en 
et la -F 
Canada, 

Conseil de sécurité 
de la fédération 
M. ! 
déjà 
sans., 

^ - 

laprésidancaj^IifglsU i 
grade - avait 4SÈS' jugÚrinoceva- 

btojwtr ^orgaataĂątioariJritenMtio- 

Que pourra 'faite **-Càn«eM de 
sécurifié?1DMÚwr mandatÚFEii- 
de régler te cotegtWjw 
de forces', en «Sfr 
goslavle ■> ce qui supposa -tan 
minimum <f intenta des -Douta. .. 
Ou décider d'envoyer pas- 
sant contingent de l'ONU. çonfc 
posé de- troupes 'dé^paysi qui 
souhaitent y pĂšrtfcipec.'|R ne 
peut ĂȘtre question, sn tout ces, 
de 'commencer Ă  parler dis fran- 
tiÚres intérieures de Yougosla- 
vie, ni du ; statut dae aplnontés 
avant un arrĂȘt dĂ©finitif dee hosti- 
lités. L'armés fédérais «it tes dfrb 
géants de k Serbie, qiti .se tat- 
guent d'ĂŽtre d'authentiques 
Européens, comprendront-ils 
anfin qu'une place en Eonrope 
exige aujourd hui un mlnimum 
de raison ? : ■ . 

M0M7-JfĂą2ĂŻO- 6.00 F 



A 


— ■'» 1 ■■HWTi p Ăżc».'»'»— ■S:,-v r ■ -, 



La France du doute 

Malgré la sinistose ambiante, 1992 ne m pas 
forcĂ©ment I’amĂ©e de tous les malheurs 


par Michel Brulé 
et Albert Merlin 

Les Français broient du noir. 
La courbe du moral national, qui 
n'avait cessĂ© de s’élever dĂš 1984 
à 1989, a replongé depuis àn an, 
à l’exception d’un vif sursaut au 
moment du dénouement Victo- 
rieux de la guerre dn Golfd Les 
enquĂȘtes de l’INSEE confirment 
la morositĂ© ambiante : qu’il 
s'agisse dn niveau de vie op de 
remploi, le pessimisme s’accen- 
tue, et le profil des courbes est 
.tel qu’on se croirait revenu binq 
ou six ans en arriùre (1). ■ 

Mais ce qui est surtout préoc- 
cupant, c’est que les Français 
sont « leaders» en matiÚre de 
pessimisme. Dans les enquĂȘtes 
auprÚs des minages européens 
récapitulées à Bruxelles, les der- 
niers pointages de l’indicateur de 
confiance placent ia France au 
dernier rang : pas mieux que le 
Royaume-Uni, qui traversé pour- 
tant des difficultés économiques 
autrement graves! 


Le moral politique hexagonal 
n'est guÚre plus réjouissant- Dans 
le dernier tableau de bord men- 
suel B V AI Paris-Match, les Fran- 
çais sont deux fois plus nom- 
breux à se déclarer mécontents 
de la façon dont le pays est gou- 
vernĂ© qu'Ă  s’en dire satisfaits. 

Bien sûr, il faut tenir compte 
du tempérament national : il est 
apparemment aussi malaisé de 
faire dire aujourd’hui aux Fran- 
çais citadins que les choses vont 
bien qu’il l’était hier de faire 
admettre Ă  leurs ancĂȘtres paysans 
que ta récolte de Tannée com- 
blait leurs espérances. 

Un coup d’Ɠil sur ces archives 
de l'humeur nationale que 
constitue te revue Sondages est 
instructif. 

Lke ht ssite page 2 

(I) Cf. Claude Fontaine, in «Chroni- 
ques Scdcis» du 1S juillet 1991. 

â–ș Michel BrulĂ© est cfi recteur de 
l'Institut BV A, Albert Martin est 
Ă©conomiste d* entreprise. 


L'UAP assure 
son contrĂŽle 
sur Sun Life 

Le numéro un français du 
secteur s'est allié à l'action- 
naire sud-africain de l’assu- 
reur britannique. pg ge 25 

U. Mitterrand 
en Allemagne 

Le président de la Républi- 
que accepte l'Ă©laboration 
d'un calendrier conditionnel 
pour les pays demandant Ă  
adhérer à ia CEE. g 

Garnisons supprimées 

M. Joxe confirme cinquante 
fermetures pBge 1 « j 

SANS VISA 


■ La Mongolie sans faucille 
ni marteau. ■ La Goutte- 
d'Or. ■ Saint-Nazaire, quai 
des lumiùres- ■ Jeux. 

■ Table. 


pages 17 Ă  24 


«S» k vif» et le snmn complet 

sa tnmna t page 32 


‱, AJSO DAjJtocc, 8 DHrTjri». 760 ou Aferrage. M0WI; Aorfrta, 25 SCH; U^u^40 PB; Carads. 125 SCAN ; Awfes-Hfaniea 9 F ; COtt-dTvoire, 466 FCFA: OçnomaA, J4JW0 .ĂŻjspa»». WPTA 


; Ménagé, 14 KflN ; Paprtas, 

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Portugal ÎT0 ESC: S MgA 450 F CFA; SuMa, 15 KRS; Suteso. 1 ^0 FS ; USA W). 2 S : ISA lĂ»ttm}. 2.50 S. 

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2 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 


DEBATS 


Culture 


DĂ©fense du Japon 

par Jacques LĂ©vy 


J ’ECOUTE du Sony sur du 
Sony : un enregistrement 
d'AÎban Berg dirigĂ© par 
Pierre Boulez sur un Discman. Le 
Japon ne serait-il capable que de 
« mettre en boite » la culture des 
autres? En fait, ce pays se situe. 


contrairement à des préjugés 
tenaces, Ă  un rane tout Ă  fait 


tenaces, Ăą un rang tout a tau 
enviable dans bien des domaines 
de la création : dans les arts 
«purs», doit-on citer le cinéma 
(Kurosawa, Mizoguchi. Oshima et 
combien d’autres!), la littĂ©rature 
(Kawabata et des dizaines d'autres 
qui n’ont pas eu le prix Nobel)? 
Dans les arts du «quotidien», que 
dire de la haute coulun (Kenzo. 
Yamamoto...). de l'architecture 
(Kenzo Tangc) ou du design 
industriel (dans l'Ă©lectronique 
grand public et l'automobile, par 
exemple)? Ou de la cuisine japo- 
naise. qui. contrairement à I amé- 


ricaine existe et influence forte- 
ment la créativité culinaire fran- 
çaise ? 

Que reproche-t-on aux Japo- 
nais? De ne pas avoir de culture 
ou de souffrir comme nous de la 
sous-culture de masse que les 
Etats-Unis (d’ou viennent aussi de 
véritables créations) exportent 
dans les segments les plus bas du 
marchĂ©? Leur en veut-on de n’ĂȘlre 
pas assez commerçants dans ce 
domaine et de n’avoir ñ vendre 
qu'une somme toute européenne 
de la culture? Et, au passage, 
faut-il se résigner à ce que le mot 
culture désigne désormais ce 
qu’abhorrent les gens cultivĂ©s ? Ce 
qui est finalement le plus ridicule 
dans l’anti-japonisme primaire, 
c’est l’anthropomorphisme appli- 
qué au Japon tout entier. Ce pays 
serait animé d'une volonté unique, 
occulte et malĂ©fique, de conquĂȘte. 


sournoise parce que silencieuse, du 
monde; la revanche d’Hiroshima 
en somme. Il serait peut-ĂȘtre 
temps d’en finir avec ce genre de 
stéréotypes. 

Le Japon est une sociĂ©tĂ©, qu’on 
se le dise ! La vie politique n'y est 
pas un modÚle de démocratie, 
mais la nĂŽtre non plus et, par 
exemple, l'autonomie des collecti- 
vités locales et la gestion des 
grandes villes par des organismes 
Ă©lus y sont beaucoup plus avan- 
cées que chez nous. 

Les modĂšles familiaux japonais 
sont archaĂŻques? Cest vrai, mais 
ils l'Ă©taient aussi chez nous il y a 
peu et les femmes japonaises -sont 
en train d’avancer au moins aussi 
vite vers l'égalité, dans l'emploi 
comme dans la vie privée, que nos 
sƓurs allemandes (qui luttent tou- 
jours pour un droit rĂ©el Ă  l’avorte- 
ment) ou italiennes (qui ont un 


COURRIER 


Retour des Khmers rouges 


Grùce à la médiation des 
Nations unies et notamment, 
selon votre correspondant, au 
«r rÎle central » joué dans les 
négociations par la France, un 
accord de paix serait en vue. Un 
a régime de démocratie libérale» 
serait mis sur pied au Cam- 
bodge que présiderait le prince 
Norodom Sihanouk, et dans 
lequel les Khmers rouges 
auraient quelques portefeuilles. 

Lequel Norodom Sihanouk, 
aprĂšs avoir considĂ©rĂ© qu’il ne 
convenait plus de faire de la 
peine aux Khmers rouges en 
continuant à qualifier de » géno- 
cide » leur comportement 
récent, estime que nia tragédie 
du Cambodge appartient au 
passé», et, pour l’instant, tou- 
jours selon votre correspondant, 
s’inquiĂšte surtout de la rĂ©habili- 
tation de la salle du trĂŽne du 
palais.-* Ă  laquelle il tiendrait 
particuliÚrement ». 

On croit rĂȘver. 

Car. enfin, les Khmers rouges, 
bientĂŽt rendus au rang de minis- 


tres par les bonnes grĂąces de la 
diplomatie internationale - et, 
entre autres, de noire ministre 
des affaires Ă©trangĂšres, - ce 
sont bien les auteurs de l’épou- 
vantable génocide que tout le 
monde a pu voir à la télévision. 
La DĂ©chirure, ce sont eux. 

En Europe, les auteurs, ou 
reconnus comme tels, des atro- 
cités de la seconde guerre mon- 
diale ont été jugés par un tribu- 
nal international et exécutés. 
Les responsables de rang infé- 
rieur ont été jugés et emprison- 
nés. Et quarante ans aprÚs, on 
fait toujours la chasse Ăš ceux 
qui ont pu s'Ă©chapper. 

Au Cambodge, les Nations 
unies, si soucieuses du respect 
du droit et de la justice, on l'a 
vu récemment, appellent les 
assassins Ă  s'asseoir Ă  un gou- 
vernement de * démocratie libé- 
rale ». 

Exactement comme si, aprĂšs 
la seconda guerre mondiale, on 
avait formé un gouvernement 
d'union avec les derniers SS et 


les rescapés des camps de la 
mort. Embrassons-nous, Folle- 
ville. il ne s'est rien passé. Dans 
quelque temps, notre ministre 
des affaires Ă©trangĂšres et notre 
président auront sans doute 
l'honneur et le plaisir d'accueillir, 
sur le perron de l'Elysée, quel- 
ques-unes de ces excellences 
aux mains rouges. Au nom de 
la France des droits de 
l'homme. 

C'est sans doute cela, la Real- 
poirtik. Je n‘ai pas envie de rire. 
J’apprĂ©hende de rencontrer, et 
d’avoir à regarder dans les 
yeux, un de ces Cambodgiens 
qui ont perdu dix ou quinze des 
leurs dans cette * tragédie qui 
appartient au passé». 

Il y a des jours oĂč l'on vou- 
drait s'endormir pour long- 
temps, Jongtemps.-..-.rOu devenir 
bĂ©bĂ©-phoque. ‱; . 

JEAN BRUNET 
’ maUF adjoint (PS) 
de Colombes (Hauts-de-Seine) 


Lancia 


Yio 


Epsilon 



46. 900 F 

Votre premiĂšre Lancia. 


Pour ce prix elle est Ă©quipĂ©e en sĂ©rie, de vitres teintĂ©es, d’un essuie-glace arriĂšre, d'une 
lunette arriÚre dégivrante et d'une boite 5 vitesses. Votre premiÚre Lancia méritait 
bien un Ă©quipement de l** classe. Prix tarif au 2. 9. 91. A.M. 92. 



AUJOURD'HUI/ 

POURQUOI SE PRIVER D'UNE LANCIA? 


Voire concessionnaire Lancia: 3615 Lancia. 


Ùi* 


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TRAIÏLIBRE 




taux d’activitĂ© bien infĂ©rieur Ă  
celui du Japon) sans parier des 
Irlandaises ni des Polonaises. Si 
nous voulons - et probablement, 
nous le pouvons - « valider » le 
modÚle de développement euro- 
péen dans le monde entier, com- 
mençons par mieux connaßtre ceux 
Ă  qui nous nous adressons. La 
caricature, reflet de l’ignorance 
d’autrui, relùve de l’Europe des 
clochers, qu’il faut à tout prix 
maintenir dans son rĂŽle folklori- 
que. et non de l’Europe de l’intel- 
ligence. L’avenir n’appartient ni 
aux cigales ni aux fourmis, maĂŻs Ă  
la chouette, qui observe, et au 
dauphin, qui sympathise. 




â–ș Jacques LĂ©vy est gĂ©ographe, 
chercheur au CNRS, maĂźtre de 
conférences Ú l' Institut d'études 
politiques de Paris. 


JlSttteËñe 

; 91 


La France du doute 


Sorte de la premiĂšre page 


Une enquĂȘte de 1956 nous les 
montre deux fois plus nombreux Ă  
nier la progression de leur pouvoir 
d’achat, d?n$ les cinq annĂ©es prĂ©- 
cĂ©dentes, qu’à l’admettre. Des 
signes analogues de pessimisme 
peuvent ĂȘtre relevĂ©s tout au long 
des années 60, en dépit de taux de 
croissance qui font aujourd’hui 
rĂȘver. Notons, en passant, que 
cette tendance française à la mau- 
vaise humeur pourrait expliquer, 
pour une part, la persistance de 
l’image mĂ©diocre de l’économie 
française Ă  l’étranger : image 
objectivement iqjuste, sans doute, 
mais Ă©tonnamment vivace. En 


tallait, période durant laquelle les 
effectifs salariĂ©s n’avaient prati- 


quement pas cessé de plonger, 
annĂ©e aprĂšs annĂ©e ! N’empĂȘche 
que le refroidissement actuel est 
visiblement trÚs mal vécu. 

Diagnostic final : au total, 
durant les douze derniers mois, le 
tableau de bord est passé du rose 
au gris, pas au noir. D'ailleurs, les 
Français n’ont pas diminuĂ© leur, 
consommation, globalement par- 
lant. Mais ils consomment triste- 
ment et sont rongés par le doute. 
Us ont peur. Pourquoi? 

L’explication « conjoncturelle » 
Ă©tant manifestement insuffisante, 
faut-il « psychanalyser » les Fran- 


effet, comment espérer que les 
performances hexagonales (il y en 
a !) soient appréciées à leur juste 
valeur si leurs auteurs eux-memes 
font la fine bouche ? 

Les Français seraient donc faci- 
lement portés au pessimisme. Seu- 
lement, cette fois, le basculement 
.dans _la..déprime eg. nettement plus 
accentué, et apparemment difficile 
Ă  justifier dans son ampleur. A 
quoi s'ajoute une vague d’inquiĂ©- 
tude 'irtattendue - tt- afognliĂšre - 
vis-Ă -vis de l’échĂ©ance europĂ©enne 
du 1 er janvier 1993. Aux derniĂšres 
nouvelles, pour 28 Français 
confiants on trouve 61 Français 


çais : n’y aurait-il pas, au-delà des 
pics et des creux de l’activitĂ©^ une 


accumulation de frustrations, dont 
la récente inflexion conjoncturelle 
aurait simplement déclenché l'exté- 
riorisation ? 


inquiets; en Grande-Bretagne, le 
score est de 37 pour 50 ; en 
Espagne, de 44 pour 43 ; en Alle- 
magne les proportions sont com- 
plÚtement* inversés : 61 pour 33 I 
Comment expliquer ce découra- 
gement des Français? On invoque 
naturellement la conjoncture Ă©co- 
nomique. Elle n’est certes pas 
enthousiasmante, mais le coup de 
massue repĂ©rĂ© par les enquĂȘtes 


semble démesuré par rapport à la 
pause conjoncturelle. Imaginons 


pause conjoncturelle. Imaginons 
un visiteur extraterrestre dépourvu 
de toute indication sur l’économie 
rĂ©elle, et ainsi conduit Ăą s’appuyer 
sur les seules enquĂȘtes d’opinion : 
comment ne conduerait-il pas au 
basculement de la France dans la 
paupérisation ? 

Nous, nous avons les indices. Ds 
nous rappellent tous les jours que 
la France connaĂźt, certes, un ralen- 
tissement de sa croissance, des 
retards et des souffrances, mais 
que rien, dans unit cela, ne préfi- 
gure une Berczina Ă©conomique. 

Voyons les revenus des ménages. 
Pour sûr, nous ne sommes plus 
aux temps glorieux de 1950 , avec, 
au bout de l’annĂ©e, un pouvoir 
d’achat en hausse de 3,6 %. On est 
passé à un taux de croissance 
rĂ©duit de moitiĂ© ; c’est pĂ©nible, 
mais en aucune maniĂšre on ne 
saurait parier de baisse. 


Du rose 
au gris 

Passons Ă  l’inflation : au dĂ©but 
de cette année, les sceptiques 
étaient légion ; rester aux alentours 
de 3 % l’an paraissait quasi impos- 
sible. Pourtant c’est le score actuel 
et, dans l’ensemble, 1991 confirme 
les bons résultats des années anté- 
rieures. Quant au niveau de la 
production, r indice INSEE, aprĂšs 
une pointe à l’&utoranq 1990, 
accuse un léger repli début 1991. 
puis se stabilise alors mĂȘme qu’on 
est en pleine guerre du Golfe, dont 
on sait le coup qu’elle a portĂ© Ăą 
Tindustrie automobile. Cet impact 
négatif ayant disparu, le profil 
redevient maintenant légÚrement 
positif. 

Reste l’emploi plus prĂ©occupant 
il est vrai. En forte hausse de 
1986 Ă  1990, la courbe des effec- 
tifs salariés a entamé un net ralen- 
tissement Ă  partir du printemps de 
l’an dernier, pour revenir à la 
croissance zéro au premier irimes- 
tre de 1991, suivie d’une amorce 
de baisse au second (- 0,2 %). Ce 
chaud et froid est certes difficile Ă  
supporter, mais il faut se rappeler 
la période 1980-1985, autrement 
calamiteuse, oĂč le dĂ©sespoir s’üns- 


Le coin 
fiscal b 

-J Revenons Ă  - ressentit! : TĂȘVoIn- . 
bon du pouvoir d’adiat sur -longue . 
pĂ©riode et l’insertion sur le marchĂ© ‱ 
du travail. Sur le-p ginKmà néro un 
(le bien-ĂȘtre matĂ©riel), la derniĂšre 
Ă©tude de l’OCDE sur la France 
nous souffle une voie de recherche 
peu exploitée. En matiÚre de 
revenu, on raisonne le plus sou- 
vent sur des statistiques globales, 
sans faire le partage entre ce qui. 
relĂšve de la libre appropriation et 
ce qui. relùve de l’empDage des 
prélÚvements fiscaux et sociaux. 
L’OCDE s’est livrĂ©e Ă  ce calcul 
pour les travailleurs du secteur 
privé ; si, partant du salaire brut 
(premiĂšre ligne de la feuille de- 
paie), on déduit les divers élé- 
ments du «coin» fiscal (somme, 
des impĂŽts et surtout des cotisa- 
tions sociales), on trouve que le 
revenu résiduel est demeuré quasi 
stagnant depuis quinze ans. En 
francs constants, il y a mĂȘme, eu 
une légÚre baisse (2)/ Qui le sait? 
Qui le dit? 

L’étude de l’OCDE ajoute que 
cet effet de « coin » fiscal et 
social reflet de la montée des pré- 
lĂšvements obligatoires, continue k 
s'Ă©largir en France -alors qu’il a 
tendance Ă  diminuer chez nos voi- 
sins europĂ©ens. On sait d’ailleurs 
que la France n’a guĂšre bĂ©nĂ©ficiĂ© 
de la vague de détente fiscale de 
l’OcddenL Taux marginaux Ă©levĂ©s 
et nouveaux impĂŽts sur le patri- 
moine Ă  un bout de l’échelle des 
revenus, nouveaux prélÚvements 
sociaux à l’autre bout du spectre, 
chacun en prend pour son grade. 

Que tout ceci ait contribué, 
annĂ©e aprĂšs annĂ©e, Ă  l’accumula- 
tion d’insatisfactions croissantes, 
on peut le présumer. En surface, la 
répartition entre revenus primaires 
et transferts sociaux est un pro- 
blĂšme technique. Au fond des 
choses, c’est un choix de -sociĂ©tĂ©, 
ni plus ni moins. Qui posera enfin 
le problÚme en termes clair»? - 

Point numéro deux: remploi, 
dont on vient de rappeler le poids * 
psychologique. Voici quinze ans 
que ce thĂšme est, de tris loin, la 
priorité assignée par les Français à 
leurs gouvernements successifs. Or - 
les résultats sont maigres, ou en 
tout cas perçus comme tels. L’opi- 
nion. y voit, Ă  tort, ou Ă  raison; le 
signe d'une impuissance prolongée 
des dirigeants de tous bords,- et 
cela pÚse lourd dans l'inquiétude 
et finalement l'angoisse qui.se sont 
installées dans le coeur des Fran- 
çais. Cela s'apaise quand la 


monter Ă  mesure que se profile 
l’échĂ©ance 1993, quand tant de 
voix noos expliquent que la « com- 
pĂ©tition Ă©conomique, c’est la 
guerre » ? Les métaphores guer- 
riÚres sont-elles de nature à rassé- 
rĂ©ner, Ă  l'approche d'une date, oĂč 
la concurrence va se renforcer au 
sein de l'Europe des Douze ? Et 
comme le consommateur est sou- 
vent. le. grand. absent du débat 
politique national on entend (dus 
souvent- parier, Ă  propos du fibre 
Ă©change; des menaces qn'fl recĂšle 
que des bienfaits qu’il peut appor- 
ter. Ne risque-t-on pas, Ă  la lon- 
gue, d’oublier que l'Ă©change Ă©cono- 
mique .est un jeu Ă  somme 
positive ? Tout le contraire de l'af- 
frontement guerrier auquel on le 
compare si souvent. ' : 

Qui pourrait soutenir qn’il faut 
revenir aux recettes Ă©tatiques pour 
peser sur les Ă©volutions secto- 
rielles ? Les déconvenues ont été 
assez nombreuses .- et coûteuses - 
pour nous rappeler les risques 
<fune telle voie ; les succĂšs alle- 
mands, -qu'on cite volontiers en 
etifttqj^'so ag Ú u ai t rq g e UiTrqthpéti- 
^Ăźyi.tĂ©.comrnefic^ dT^orii ‘par le 
; respect “dĂ©s r^es' de ^Ă©conomie de 
match Ê“ef"dii.lmSca c'iuac . d es 
Ă©changes. .- \ 

On sent bien que ces choix sont 
cruciaux, et qu'ils pĂšsent de font 
leur- poids, dans la psychologie col- 
lective. Mais ce n’est pas tout. A 
ces préoccupations économiques 
s’ajoutĂšnt lĂ©s' i nquiĂ©tudes, expli- 
- cites ou non, que suscite le pro- 
blùme; de l’immigration, avec 
toutes les conséquences' possibles 
sur remploi, Phabitar, la sécurité 
sociale et bien d’autres encore. 

Résultat ; les Français recom- 
mencent Ă  faire des complexes. La 
compétition industrielle, les Japo- 
nais, la grande Allemagne, les 
immigrés, tout cela est décidément 
trop lourd, trop compliquĂ©. On n’y 
arrivera pas... On n’y arrivera 
pas_ On peut penser que ce coup 
de déprime est trÚs excessif, que 
c’est dommage, et sans doute, dan- 
gereux. Mais c’est ainsi' Qui trou- 
vera la dé pour mieux compren- 
dre les Français et podr les 
revigorer ? Chaque’ jour compte; 

MICHEL BRULÉ 
et ALBERT MERLIN 


(2) OCDE, « Etudes économiques », 
1991. 


ÉcĂŒiĂŽ par la SARL La Monda 

. ComitĂ© de direction : ‱ 
J* n quw Lawums, gérant 
. directeur de le publication 
Bruno Frappant 
directeur de le rédaction 
Je cqu ea Qiriu 
dSrecraur de le gestion 
Mandai Lucbert 
nedidra général 


'RĂ©dacteurs en chef : 
. ' Jacques Amairic 
Jeen Marte Cotombani 


Robert Soté ' 

tadjafnt» au dtociaur 
-de to rédaction) 


. Thomas F eran cai 
- Pti ifi ppe Harraman 
Jacques-François Simon 


:■ Daniel Veraet 
flftacMur 

dm rĂąfeifeas marnedonato) 


conjoncture est brillante, mais 
renaĂźt de plus belle au moindre 


' Anddns'dfractau» .; 
Hubert Beuve-MĂ©ry (1944-1! 


plus belle au moindre 
on vient encore de le 


. Jacques Fauwt (1989-1982) 
André Laurens (1982-19881 


vérifier. 

VçUà pour le passé et le présent. 
Mais M'avenir ? Pouiquoi Je voir 


toaé laureir» (1982-1988) 


Mais M’avenir ? Pourquoi Je voir 
systématiquement en noir.? Là 
aussi orkne peut pastiire que. les 
poĂŒtjquekei plus gĂ©nĂ©ralement Tes 
classes dirigeantes, soient tout Ă  
fait innocents- Peut-on vraiment 
S’étonner d|voir l'inquiĂ©tude- 


RÉDACTION ET SIÈGE SOCIAL : 

- 15. RUE.FALGUIERE 


- 15. RUEFALGUIËRE 
75507 PARIS CEDEX 15/ 
T-Ă©L : (1)40-86-25-25 . 

. Ttitcoptai» : 40-85-25-99' . ; 

. ' ADMINISTRATION : 

1. PLACE HUBERT -BEUVE-MĂšffY 
94852 IVRY-SUB-SEJNE CEDEX 
TĂ©L : (1) 40-83-25^23 - 
: T«fcojMur.:4»BO-30-10 


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Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 3 


YOUGOSLAVIE : les initiatives diplomatiques pour parvenir Ă  un rĂšglement pacifique du conflit 




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, d’une intervention militaire immĂ©diate 


IÀKAYI 

de nos envoyés spéciaux 

À l'initiative dem mi ni stre s croate 
et dovÚne,< la. -conférence de- paix 
convoquée par la Communauté 
européenne a décidé, jeudi 19'se?- 
tenante, de suspendre ses travaux. 
«Nous ne {pétons pas la conférence^ 
mais cria n'a aucun sens de conti- 
nuer à débattre ici à La Hmie, alors 
quesur le terrain le cesseziefeu Â«ĂŒ 
rompit et que les combats font rugcb, 
a commenté M. Z Scpaiwic, le 
ministre des affairés ctrau gérés 
croate. 

Lord Camngton, qui préside la 
conférence, ne désespÚre, cependant 
pas db mener encore les dflficaitĂȘs 
parties yougoslaves ayant signé Tab- 
cprd.dn 17 se p te mbr e Ă .lgano Ă res- 
pecter le cessez-Lefeu et a rĂźmgoter 
aux troupës qu'elles contrÎlent. H 
s'est donné grosse- modo une 
semaine pour tenter de faire <H nrtĂźf 
cette itime tentative. Faute d’ÿ'par- 
venir, - la conférence serait alors bel 
et bien , morte. 

Dans cette ambiance peu propice, 
les Douz^fieinés par tes Anglais, 
ont adopté une dédûatkn de portée 
mnrnnaiiste J1 n’y. est pirç question, 
comme dans le texte de a prési- 
dence néerlandaise ou dans celui 
lenHii ptiéc le iwairn mfaie par le 
président Mitterrand . et le chancelier 


et de kl communauté internationale 
dans -son ensemble ». Maia plus que 
celai de td ou tel pays, TĂ©cnec enre- 
gistré à La Haye est rédaec collectif 
<nme Communauté qui a préservé 
son muté en trouvant le pros petit 
dénominateur commun entre le 
volontarisme des . uns et la réserve 
des autres. Le résultat est ub com- 
prÎn m paradoxal, puisque la réu- 
nion des Douze, convoquée avec un 
‱se ntim en t dtagenoe, a: dĂ©bouchĂ© sur 
une décasoo de * « w j y >ri« »t ß pn 

- Prenant ainsi le risque de s u ggérer 
-un ralentissement, sinon un certain 

BiĂŒM iwitf de. leur action dmtontari- 
qƓ, les EuropĂ©ens dament fĂ«mprcs- 
san de freiner leur effort et de vou- 
loir rfadipter au tenmo tixé par les 
Yougoslaves eux-mĂȘmes. Ce n’est 
■ peutĂȘtre pas un hasard Ă  les Euro- 
péens se sont accordé un répit de 
quelques heures, seulement aprĂšs 
que fit con fé rence de La Haje eut 
décidé de suspendre ses travaux jus- 
cp’à l’étabHssement d’un cessez-Ie- 

- Lois de la deuxiÚme séance plé- 
niĂšre de la conféçencĂȘ,.la SlovĂ©nie et 
surtout la Croatie ait estim Ă© qu’il 

, vain de conrimmr Ă  parier Tarit 
que. les »ℹm ne se seraient* pas 
tiiw La Serbie' a également » *ww m i 


Irlande du Mord: «Il est facile d'en- 
voyer des hommes, il est plus difficile 
de les faire revenir », expliqua-t-iL 
Peut-ĂȘtre parce que les autres 
n’étaient ni exactement au dan: ni 
d'accord entr e eux sur ce qu’il lñHaxt 
entreprendre, l'invitation Ă  la pru- 
dence formu lée par ks Anglais fût 
trÚs vite entendue: «Le texte adopté 
est plus tpte satisfaisant», commen- 
tait alors crueflement un porte-parole 
du Foreigu Office. Les Français, 

pHn»i ( se tysaienl 

Création 

(Ptia groupe de travail 

Dans la foulée, les ministres des 
-affaires ét ran gÚres* et de b défense 
des ne uf pa ys de l’UEO (les Douze 
de b CEE moins , le Danemark, b 
Grùce et l’Irlande, qui avaient cepen- 
dant été invités à envoyer des obser- 
vateurs, de mĂȘme que h Turquie et 
la NorvÚge) décidÚrent eu moins 
d’une heure b crĂ©ation <fun groupe 
de travail dont le manrtar est d’exa- 
miner comment assurer une protec- 
tion efficace aux observateurs de b 
CEE : avec combien d'hommes ? 
Disposant de quels moyens logisti- 
ques ? De quel armement ? Le 


Koid, de déployer aux corifins serbes -Paralyse^ lord Carrington a décidé 


et croates une poissante force d'in- 
terposition composée de plusieurs 
mßHim d'hommes, mais ni» 
modestemmtSdépÚcherqudques 
tmitéa afin de protéger les,, observa- 
teurs de b CEE pour leur permettre 
(TaccompGr km 1 maĂąoo. 

Un groupe de travafl de rUnĂźan 
de fEbrope ocĂŽdentak (UEO) va se 
réunir à p at tir de hmdï pour dAfiwßr 
les modalités de cette- action. Les 
Douze ?e. retrouveront b semaine 
prochaine à New-Yotken marné de 
u mboo des. Nations y*?*** de 

décider comment poursuivre leurs 
efforts de mĂ©diiĂąiĂ»n. * '* ’. '‱*' 


s'!p(Hizé J ß 


que «Je succÚs de (a conférence groupe fora rapport d an s (es mefl- 
dépend de la situation en Croatie ». fems délais. 

Prenant acte d^ce.cqnscnsus dans gCat ^ & j oars: Ă  

l’an alyse, tord Carringoa a dĂ©cidĂ© fa rapport, des dĂ©cisions poii- 

de baser aux pĂąmes au confbt un Ă  itn A }a 

délai (te cxnq à sé jours pour par- ^perts proposent des modahiés crÚ- 
* a £EiL qU £ r lc c ^ se ^ 1 ?' f Ç u dites et si les Yougoslaves acceptent 
signĂ© en dĂąmt de semame A Igafax Ɠ renforcement de nos activĂŒĂ©s, je 

r ne crois pas que nous aurons beat- 


Ă qjeb-- 


heures aprùs , mie lord Ç aiiVt g ton, Je 
président de 1à^ conférence de La 
Haye, rat arraché sn-tccoid de ces- 
sez-le-feu dit a dé jà- derniÚre 
chance », mais baJooié. Ils ont 

SrhrÊtĂ©. 

■ L'Ă©chec d ciap rfsKtence nĂ©erlan- 
daise de la CEE, qûß préconisait 
renvoi (Pose Farce d'in terposi ti cm 
sous la banniĂšre deTUEO, est 
patent II «’ùa& dĂšsrinĂ©- au fil des 
jours précédajit laZféunion des 
miiinti e s des amdxes-aou^Ăšres, et il 
a été ooasnmmfcLe te^mÚ.mSÎé de 

figme^ pasdansfcdéauatK» finale 
des DrĂąrĂąi^qin pAdexĂąnpIenient de 
tems «effcrts dé jmàktiep de paix». 
Paris et Boro paiement essuyé 
un teven dtplomatiĂąnr. amant 


; M ptos petit : 

fnmmm ' 

B rfy a en eSet eaewe commune 
mesure «mtre raaàbifiém exprimée 
dans nmtiatiw finnpo^flemMKie do 
Berfin et Ja .déipàipqe^extrémement 
prudente et p tqnessrfe finalement 
retenue par lĂ  DouteL';-: 

Un aeĂčlaspĂ©ct de Initiative fran- 
co-dtetnande a en dĂ©finÜve sorvĂ©es, 
fût-ce sons une . fottne.éd ré corfe : b 
France ra nmi t que le «nA^wit était 
venu pour tes Douze d’exprimer leur 
volonté de saistç FQNU, et , la déda- 
ration finrĂ©e signale qrfûÚ-avnu l’in- 


tenttim.de chërtdter U sodtien des 
nations de la CSCE ai travers du 
Conseil de sÚaaité des Nattons unies 


in- . de laisser aux parties an conflit un 
us délai dé cinq à sept jours pour par- 
as venir A appliquer le cessez-le-feu 
les signé en début de A Igakx 

» . Le son 

. . des Britanniques 

se - Lad -Ourington et dans la foulée; 
ht tes Européens, veulrat croire que tes 
es YoufgDdayea ont encore b volonté 
oc pohĂŒque de s’entendre. Mais les ofas- 
cte tades restent torqmns aras impor- 
te tante. Le ministre fédéral des affines 
us Ă© tran gĂš r e s a soulignĂ© qu’un cessezJe- 
feu dépendait de la capacité des 
u signataires A faire respecter leurs 
ordres «fnitensA auberdonnéa. La ' 
Î.-'.. Croatie a: souhaité .que les Emopteis 
jg .. d ^ Aoient une force d’intervention 
it potto' ■mptac f'te '* prir, alors que h~ 
jg Serbie a une nouvelle fois rejeté 
r « toute présence raifiraiie étrangÚre en 
Yougoslavie: «Une farce de paix gui 
rg . entre dans un pays sans son accord 
nt est une force a invasion», u déclaré 
b ministre serbe* des « fl a ß n ** étran- 
ay. - gĂšr», M. V. Jovanovic. ‱ 
lit ' Si l’intessification des combats 
jn n’était pas de nature i fedKter tes 
et efforts <te médatian, les (fivŸons 
k* des Douze rendirent vite illusoire 
es fespatr de se mettre d’accord sur 
; il une initiative d’envergure de la 
de Communauté. Apparemment pour- 
n e tant, M. Roland Dumas, qui anivait 
lie de Berfin avec ftateution d’amener 
te ses partenaires A souscrire A b déda- 
ration franconflcmande, y croyait, 
yĂ©- . ‱ An dire de M. Deaûà Bavard, 

■ son porte-parole, il dĂ©ploya ses 
efforts an dĂąxft de b rencontre pour 
« compléter et améliorer» te projet 
de h présidence néerlandaise deman- 
dait que figure dans le texte on 
ae « dtùr signal» potitique des. Doua 
te quant Ă  fenr volontĂ© d’obtenir un 
te accord de paix en Yougoslavie, 
nt v M. Hans^Dietrich Genscher, pins 
nt prudent constatant que le «papier» 
prépare par M. Van den Broeke 
n_ allait dans* 1e mĂȘme sens que b 
« * dĂ©claration franco-aH emande, s’en 
la mwitnut satisfait Mais .fl a falhi 
ni bien vite déc han ter, 
u r M. Dougfas Hurd, appuyé par ses 

la- collĂšgues danois et portugais, 
n- exprima Ă  nouveau son allergie Ă  
es RdĂ©e d’une force cTmtexpositkm, fai- 
fa sant implidtement référence & res- 
te périencé du Royaume-Uni en 


coup de difficultés à nous entendre», 
a commenté M. Guy Coëme, le 
ministre beige de b défense, refusant 
de considĂ©rer que l’Europe baissait 
les bras, »rȕs reconnaissant qu’ «il 
avait foliu faire la synthÚse» entre b 
position franco-allemande et celle 
déjà exprimée deux jouis plus tÎt 
par M. John Major. 

La semaine A venir pourrait ĂȘtre 
déter minante, pas seulement sur te 
terrain, mai* arf sur cdtd, pour- 
tant bien rhah mé, de b rfiptnrnntßp 
Les Doua ont eu te sentiment de 
donner une semaine A lord Carring- 
ton, qui rédamait un td répit pour 
sauver l’accord d’Igalo. La prĂ©si- 
dence néerlandaise, b France; Hia- 
lie, d’autres, s’efTorƓront durant ce 
délai de convaincre Belgrade de 
lever son veto A b venue de mili- 
taires de b CEE. 

Des contacts seront pris aux 
Nations unies, mais aussi avec tes 
Etats-Unis et l'URSS, pour obtenir 
un appui int ffmtffoni Ă  h tentative 
communautaire. En attendant 1e rap- 
port de rUEQ, les Doua s'emploie- 
ront peut-ĂȘtre A mieux accorder leurs 
volontĂ©s. S’ils rfy parviennent pas, 
rétape suivante consistera, les Fran- 
çais font annoncé A saisir le Conseil 
de sĂ©curitĂ© pour qu’il envisage une 
intervention ptn» directe des Nations 
unies la crise. Une démarche 
qui illustrerait cette fois, de maniĂšre 
définitive, Péchec de b médiation 
européenne. 

CHRISTIAN CHARTIER 

et PHILIPPE LEMAITRE 


La France demande p les Nations unies 
soient saisies «sans délai» 

Le président de la République française, M. François Mitterrand, 
a demandé, vendredi 20 septembre, à Weimar, que les Nations 
unies se saisissent «sans délai» du conflit yougoslave. Le Canada 
avait demandé, jeudi 19 septembre, la réunion d'urgence du Consefl 
de sécurité, estimant que la détérioration de la situation représen- 
tait un risque pour la paix et la sécurité des mitres pays. L'Alle- 
magne est favorable Ă  cette convocation. 

a U est absolument urgent que les Nations unies soient saisies 
et prennent position », a déclaré M. François Mitterrand. * L'ONU 
peut et doit intervenir avec l'autorité qui est la sienne. Elle peut 
mandater ou soutenir l'action de la Communauté, ce qui nous don- 
nerait plus de force» dans le rÚglement du conflit yougoslave. Le 
prĂ©sident Mitterrand a toutefois observĂ© que si i’ONU a estimait ne 
pas avoir Ă  s'en mĂȘler, la CommunautĂ© devrait continuer Ă  considĂ©- 
rer que c'est son devoir d'intervenir dans cette affaire», a De toute 
maniĂšre, il vaudrait beaucoup mieux que PONU puisse mandater ou 
appuyer les démarches de la Communauté. » 

NEW-YORK (Nations unies} nalc. par exemple cdJe de rUoion 


CoĂč0sƓ et diplomatie 

Au cours dÚr réunions eum- dois donnaient des conférences 
pĂ©ewmuquljx aoQjtatyƓ ces . de presse, les journalistes 
derniĂšres semaines h Haye, 'attendirent en vain plusieurs 
M. Roland Dumas et sorr porte- heures, en dépit des pro- 
parole. M. DĂ nÜHSĂ«rfaKd; -ont: : - tpesses de rencontre formulĂ©es 


acquis auprÚs des joumaBstés 
français et étrangers unie, répu- 
tation aussi flatteuse que cefe 
de rArfé8ienne bit annonce 
toujours qu'fls vont. venir «brie- 
fer» b pressa mais on nei tes 
voit (presque) jamais. Surtout 
pas lorsque les propositions 
françaises, sont rejetéespar.Jes 
partenaires de b CEE . 

Ce fut une nouvelle fofe le 
cas, -jeudi 19 septembre, o(r ri 
M. Dumas ni M. Bernard rie 
crurent otfe de venir comrnen- 


auasi bien par M. Bernard que 
. par le personnel de l'ambas- 
sade de France Ă  La Haye, 
rĂ«dÀà: Ă  un rtito de petit tĂ©lĂ©gra- 
rphtete apeuré: Ainsi ta consefl- 
iee de presse; n'a-t-l pas cru 
opportun de prévenir tas nom- 
breux journalistes que ni 
M. i>.umaĂ  .ni M. Bernard 
ri a ppa rj o a iem -jeuefl soir.' Pour- 
tant, vu le . sort réservé par nos 
. partenaires Ú ta démarche fran- 
co-allemands présentée en fin 
rfaprĂšs-mkfi avec un triompha- 


wudik.viuic mw «bim uvitiMtuM H ■■ ». ». - i . . . . i. ,■ _ 

ter lé rfatot da la région da «f? 8 ^ j-nt explication 


La mise en garde de la CEE 


Dans une déclaration com- 
mune piiblñe ù l’issue de leur 
. réuBon à La Haye, tas Douze ont 
chargĂ© l’UrĂ©on de l'Europe oed- 
rtantaie (UEO) d'<t explorer toutes, 
'tes HoMKÊBs permettant (fader 
la mission dĂšs observateurs . 
r .: eurwéem en Yougoslavie, et de , 
renom pkrs efficace le uf'contri-' 
budon A f effort de pacification». 

Las Douze affirmen t «qu'au- 
cune intervention mStĂŽre n'est 
envisagée (en Yougoslavie] et 
qu'avant de renforcer la mission 
d'observation un cessez-le-feu 


durable doit ĂȘtre acceptĂ© par 
toutes tas parties yougoslaves». 
Bs ont d'autre port, demandé à 
toutes Iss parties yougoslaves 
de «ne pas s'engager dans des 
'■lĂąctions politiques oĂč militaires 
qui puissent nme aux travaux de 
fa conférence sur ta Yougosfa- 
‱ vie», ouverte-fe 7 septembre Ă  
La Haye. L’accord de cesaez-fa- 
-feu obtenu Ă  igaio, le 17 sep- 
tembre, «représente le derniÚre 
chance pour uns désesca la de de 
la violence et un arrĂȘt des com- 
bats», insiste le communiqué. - 
(AFPJ 


de notre correspondant 

La France avait déjà informé, 
début août, scs partenaires de son 
intention de saisir 1e Conseil, si b 
situation devait continuer à se dégra- 
der en Yougoslavie, en vertu de rar- 
ĂŒdc 39 de b Charte des Nations 
unies qui prĂ©voit ce type d’action 
«en eux de menace contre la paix». 
La France, qui préside ce mots-ci le 
Conseil de sécurité, avait été récem- 
ment approchée par plusieurs pays, 
dont le Canada et T Australie, venus 
tester TĂ©tĂąt d’esprit du Conseil, «r lut 
pression se fait de pliu en plus forte, 
et le Conseil de sécurité ne pourra 
pas Ă©chapper longtemps Ă  une saisine 
sur le dossier de la Yougoslavie », 
indiquait un diplomate occidental, 
estimant que cette éventualité pour- 
rait se concrétiser dÚs b semaine 
prochaine, A l’occasion de b prĂ©- 
sence Ă  New-York de nombreux 
chefs d'Etat et de gouvernement. 

Pour ks juristes de l’organisation, 
rintervention Ă©ventuelle oc fONU 
dans les affines yougoslaves, quoi- 
que contraire aux principes memes 
de b Charte (1), pourrait revĂȘtir 
trois formes: 

- renvoi, au titre du chapitre VL 
d’une force d'interposition de 
L’ONU, à b seule condition d’obte- 
nir l’accord de' l’Etat' concernĂ© (une 
solution difficilement envisageable 
compte tenu de l’absence totale de 
centre de décision en - Yougoslavie et 
en raison, notamment, de f opposi- 
tion de b partie serbe Ă  ccttc Ă©ven- 
tualité); 

- lc simple encouragement du 
Conseil de sécurité « au réglement 
pacifique des diffĂ©rends d’ordre local» 
(article 52), une formule qui permet- 
trait de soutenir une initiative régio- 


nale, par exemple celle de TLIsion 
de l’Europe occidentale (UEO), 
laquelle, pour l’instant, n’a reçu 
aucun mandat en ce sens; ou (art idc 
53) l'utilisation par le Conseil de 
sécurité des accords régionaux «r pour 
l'application des mesures coercitives 
prises sous son autorité *; 

- enfin, renvoi d’une force huma- 
nitaire (fuigcncc destinée à protéger 
des populations en péril et à les 
approvisionner en nourriture et 
médicaments, quitte à se passer de 
Paccord du gouvernement en place, 
comme ce fût 1e cas dans le nord de 
rirak, oĂč forent crĂ©Ă©s, sous ('Ă©gide 
de l’ONU et malgrĂ© l’opposition de 
Bagdad, des «ßlots de sécurité » pro- 
visoires pour les réfugiés kurdes. 

Qu’il s’agisse d’une force d'inter- 
position purement européenne ou de 
« casques bleus » prélevés sur les 
forces de maintien de b paix de 
rONU (environ 10 000 hommes), si 
cette hypothĂšse devait ĂȘtre envisagĂ©e 
dans un proche avenir, les effectifs 
devront ĂȘtre trĂšs importants, de f or- 
dre de 50 000 hommes, nécessaire- 
ment armés, indique un expert des 
Nations unies. «El il n'en pas dit 
que le Conseil observe une position 
unanime sur le sujet. Certains pays, 
dont la Chine, se méfient beaucoup 
des précédents. Surtout quand il 
s'agit des affaires intérieures d'un 
. u . .SERGE MARTI 

(Il t'dlo-ri stipule dans son article 2. 
alinĂ©a 7 ‱ qu'auvunr disposition de la 
Chant n'aurori.xt tes Nation.* unie i Ă  
intervenir tkim Jn uptures qui rdrreni 
Je A< compétente natio- 
nale J'un l.tat «. routefois. précise la 
Charic. ce principe ne porte en rien 
atteinte A l'application «les mesures de 
coercition prévues an chapitre Vil 
f« .ici ion en nu Je tnenmv contre la 
prix, th ‱ rupture tti la paix ou J’actc 
Jusn-wn 


SĂ©vĂšre rĂ©quisitoire du premier ministre, M. Ante Markovic, contre l’annĂ©e 

Le chef du gouvernement fédéral exige la démission 
du ministre de la défense et de son adjoint 


La Baye, Tantfis que les mirĂȘs- 
trasaflemarid, bdgĂȘ ou TrĂ©ertan- 


n 'aurait pas été superflue. 

7 -' Ch. C. « Pb. L. 


BELGRADE 

de notre correspondante 

Les affrontements se poursuivent 
dans plusieurs régions de b Croatie, 
et les bombardements ont repris de 
plus belle, notamment 1e long de b 
cÎte adriatique. La défense territo- 
riale serbe continue à «libérer» ce 
qu’elle appelle «les territoires occu- 
pés »: Tannée fédérale utilise tous 
tes moyens, dont l’aviation, pour 
dégager ses casernes encerclées, et 
tes forces croates obligent tes garni- 
sons A se rendre et s’emparent de 
Tartillérie lourde et des dépÎts 
d’armes fĂ©dĂ©raux. 

Les signataires de raccord de ces- 
sez-le-feu do 17 septembre bafouent 
ouvertement leurs engagements. 
L'armée fédérale procÚde à une 
large mobilisation dans le nord de 
la Bosnie-Herzégovine, parmi les 
Serbes, ainsi qu’en Serbie Durant 
toute b matinée de jeudi, b radio 
et b télévision de Belgrade ont dif- 
fusé des ordres de mobilisation. 
Puis, vera midi, quelque soixante- 
dix chars, une centaine d’automi- 
trailleuses et autant de camions 
transportant des troupes sortaient 
de Belgrade. Tout le long de l'auto- 
route, la Toute, ovationnait cette 
cokHune de quelque vingt kilomĂštres 
qui se dirigeait vers b Croatie. 

Alors que tes chances d'une trĂȘve 
rapide et durable s’amenuisent, te 
chef du gouvernement fédéral a 
lancé un «l'accuse» qui risque de 
provoquer des rebondissements 
imprévus dans b crise yougoslave. 

Le bruit courait depuis jeudi matin 

que le premier ministre yougoslave, 
M. Ante, Markovic, avait exigé b 
démissk» du ministre fédéra) de b 
défense, le général Kadijevic et de 
son adjoint, Tamiral Brovet Quej- 


permanence depuis plus de vingt- 
quatre heures et qu'il avait lancé un 
appel aux trois signataires du ces- 
sez-le-feu, les sommant d'assumer 
leurs responsabilités ou de démis- 
sionner. 

Stopper 
«la tuerie» 

Dans b nuit de jeudi Ă  vendredi, 
tes premiĂšres Ă©ditions du quotidien 
Borna, proche du premier ministre, 
et tes médias croates confirmaient 
la nouvelle et relataient 1e contenu 
de b session gouvernementale dans 
les mĂȘmes termes. M. Markovic 
aurait donc, dis mercredi soit, quel- 
ques heures aprÚs l'échéance du ces- 
sez-te-feu (qui était fixée A mercredi 
12 boires), exigé la démission des 
deux responsables du ministĂšre de 
h dĂ©fense, en les menaçant mĂȘme 
d'utiliser f article de b Constitution 
lui permettant de les limoger. 

Les raisons de cette requĂȘte : tes 
hautes autorités militaires sont res- 
ponsables de l’escalade de b guerre, 
elles Ă©chappent an contrĂŽle ou gou- 
vernement fédérai et abusent de 
leurs prĂ©rogatives. Avouant qu’il 
«craint mĂȘme physiquement pour sa 
personne». M. Markovic a estimé 
que cette mesure est indispensable 
pour stopper «ta tuerie et la des- 
truction des villes», mais aussi pour 
faire renaĂźtre b confiance des peu- 
ples de Yougoslavie en leur armée. 
«Depuis que l’armĂ©e a pris pan Ă  la 
pierre civile, qu'elle a pris position 
dans le conflit et qu 'elle fait la 
piene contre une RĂ©publique, elle 
n'est plus yougoslave ni nationale.» 

En accusant l’armĂ©e fĂ©dĂ©rale, 
M. Markovic a soulignĂ© qu’il ne 
dédouane pas pour autant les autres 
protagonistes. « S'il ne peut pas 
ufoer sur le pouvoir en Serbie ou 


ques boires {dus tard, un commuai- -, en Croatie pour qu’il prune la paix 
qné Îfficid annonçait que le gnu- 'au lieu de la guerre, k gouveme- 


vernement fédéral siégeait en ment fédéral peut et doit foire pres- 


sion sur son ministÚre de la défense. 
Car, si la guerre continue, a pré- 
venu M. Markovic, ta CEE décré- 
tera le blocus Ă©conomique et gĂšlera 
les avoirs yougoslaves à rÚtranger...» 

Mais, pour convaincre son cabi- 
net bien rĂ©ticent - il est vrai qu’il 
s’adressait à une audience en majo- 
rité serbe, puisque les ministres 
croates et SlovÚnes ont démissionné, 
- M. Markovic n’a pas pesĂ© ses 
mots et s'est lancé dans un réquisi- 
toire sévÚre. Il était décidé, une fois 
pour toutes, à «vider son sac». 
Tout d’abord, il a rappelĂ© qu’il 
avait reçu en mars dernier deux let- 
tres des ministres fédéraux de b 
défense et de l'intérieur, MM. Kadi- 
jevic et Gracanin, annonçant quâ€™ĂŒs 
«refusaient dorénavant de coopérer 
avec le gouvernement fédéral ». 
M. Markovic a ensuite soulevé b 
question de rintervention de l'ar- 
mée yougoslave en Slovénie esti- 
mant que le gouvernement fédéral 
avait Ă©tĂ© « victime d’une manipula- 
tion». On se souvient que M. Mar- 
kovic avait alors décliné toute res- 
ponsabilitĂ© quant au rĂŽle de l’armĂ©e 
fédérale dans b guerre de Slovénie, 
lui reprochant dĂ©jĂ  d’avoir agi de 
son propre chef et de s’ĂȘtre sous- 
traite au contrĂŽle du gouvernement 
fédéraL 

Armes soviétiques 
et rumeurs de coqp d’Etat 

En continuant de dresser Pacte 
d’accusation, M. Markovic a Ă©voquĂ© 
b rencontre secrĂšte de M. Kadijevic 
et du général lazov, le 13 mars der- 
nier Ă  Moscou, oĂč le SoviĂ©tique 
avait accepté de vendre des armes à 
l'armĂ©e yougoslave sans l’accord des 
deux gouvernements. M. Markovic 
avait appris ultérieurement, par des 

dirigeants russes, que b livraison 

devait comprendre notamment des 
rampes lance-missiles, des hélicop- 


tĂšres et des avions de combat. Dis- 
posant de preuves irréfutables, en 
l'occurrence une cas s e tt e. M. Mar- 
kovic a accusé enfin le président 
serbe, M. Slobodan Milosevic, 
d’avoir donnĂ© l’ordre A Radovan 
Karadzic, le leader du Parti démo- 
crate serbe (SDS) de Bosnie-Herzé- 
govine, d’entrer en contact avec les 
autorités militaires de b région, et 
notamment avec le général Uzevac. 
afin de déclencher le programme 
«RAM». 

M. Markovic a soulignĂ© qu’il n'en 
connaissait pas les détails, mais 
qu’il s'agissait d’un plan concernant 
b Grande Serbie et l'armement des 
Serbes en Croatie. 

Alors que b télévision de Bel- 
grade passait sous silence Pensera ble 
du réquisitoire du chef du gouver- 
nement fédéraL elle affirmait que 
six ou sept ministres s’étaient oppo- 
sés à b démission du responsable 
de b défense et de sot adjoint; 
puis, dans un commentaire diffusé 
tard dans b soirée de jeudi, elle 
prétendait que «M. Markovic était 
désormais redevenu un citoyen 
comme les autres». Toutefois, un 
proche du gouvernement certifiait 
au Monde que M. Markovic n’avait 
pas Ă©tĂ© destituĂ© mais qu’il fallait 
s’attendre Ă  «de grands bouleverse- 
ments trÚs prochainement i». 

S’il est difficile de faire des pro- 
nostics, il ne faut pas oublier b 
mise en garde de M. Markovic 
selon laquelle b chute de son gou- 
vernement pourrait conduire A une 
guerre civile totale ou Ă  l'instaura- 
tion d’une dictature (le Monde, 
15-16 septembre). Les milieux 
diplomatiques de Belgrade n’ex- 
cluaient pas jeudi soir un coup 
d'Etat militaire dans les jouis pro- 
chains. 

FLORENCE HARTMANN 






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» 



4 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 


14 


EUROPE 


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Envoyé spécial du «Nouvel Observateur» 

Pierre Blanchet a été tué en Croatie 


Pierre Blanchet, envoyé spécial 
du Nouvel Observateur, a trouvé la 
mort, jeudi 19 septembre, Ă  
Pctrinja (60 kilomĂštres au sud-est 
de Zagreb). H se trouvait en voi- 
ture en compagnie d'un journaliste 
de la Radio suisse romande, 
Damien Ruedin, qui a été porté 
disparu, et d'un technicien de la 
mĂȘme radio, Patrick Riganti, qui a 
été blesse, lorsque leur véhicule a 
sauté sur une mine. 

Selon des sources hospitaliĂšres 
citées par l'agence croate Hina, la 
mine était placée prÚs d'une 
caserne de l'armée fédérale, au cen- 
tre de la ville de Pctrinja, une loca- 
lité croate quasiment encordée par 
l’armĂ©e et soumise Ă  d'intenses 
bombardements. Des gardes 
croates, selon les mĂȘmes sources, 
auraient conseillé aux deux journa- 
listes de ne pas s'approcher de 
cette caserne. 

Le service de chirurgie de l’hî- 
pital de Stsak. chef-lieu de la 
rĂ©gion, a indiquĂ© Ă  l’AFP que 
Pierre Blanchet était décédé, et que 
sa carte de presse avait été retrou- 
vée sur son corps. M. Riganti, 
blesse Ă  la tĂȘte cl Ă  une jambe, a 
été opéré dans la nuit. Scs jours ne 
sont pas en danger, a-t-on affirmé 
de mĂȘme source. 

Depuis le début des combats en 
Croatie tin juin, selon l'association 
Reporters sans frontiĂšres, cinq 


journalistes ont été tués - dont un 
Allemand et trois journalistes 
croates. Deux Soviétiques sont por- 
tés disparus depuis trois semaines, 
et plusieurs ont été blessés par des 
tireurs embusqués ou des bombar- 
dements. Depuis le 1" janvier, qua- 
rante journalistes sont morts dans 
le monde (AFP). 

Je muinmc-scpt ans. Pierre Blan- 
chct avau d'abord travaillĂ© Ă  UbĂȘmiinn 
à partir Je 1974. AprÚs avoir été chargé 
des questions sociales, il se passionna 
notamment pour la situation un Iran. 
Ion Je i'eÏÏanJremcnt du rĂ©gime du chah 
ci Je l'avĂšnement Je la RĂ©publique isla- 
mique. Il publia un 1979. un collabora- 
tion avec sa femme Claire Brien.*, l'un 
des meilleurs ouvrais sur la révolution 
iranien nu : /■< Rendu! ton un ut un de Dieu 
(Le Seuil), que Paul-Jean Franccscbini 
salua dans les colonnes du Monde 
comme un livra « servi» et lumineux 
Notre journal publia Ă  l’époque plusieurs 
Je ses articles. 

Il entra en 1980 comme grand reporter 
au serv icc Ă©tranger du Nouwl Gwrmi- 
tfur, qui l'envoya dans la plupart des 
points chauds : Afghanistan. Afrique du 
Sud. Liban. Il effectua aussi de nom- 
breux reportages en Amérique latine, 
continent pour lequel il avait une prédi- 
lection. puis couvrit plus récemment les 
Ă©vĂ©nement* d’Europe de l'Est, particuliĂš- 
rement en Pologne, et la crise du Golfe, 
notamment en Jordanie et en Syrie. 
Journaliste sérieux et passionné. Pierre 
Blanchet était estimé de ses confrÚres. La 
rédaction du Monde présente ses condo- 
lĂ©ances Ă©mues ĂŒ sa femme, a sa famille 
et à la rédaction du Nouvel Observateur.) 


La radicalisation. 


Suite de la premiĂšre page 

Adjoint six mois durant de 
M. Bebic, M. Susak est jugé 
comme étant un homme « carré » . 
« sec o. mais efficace, par ce mĂȘme 
officiel, selon lequel le nouveau 
ministre de la défense sait non 
seulement prendre des décisions, 
mais, te ce gui est rare ici a, les 
appliquer. Homme d’affaires, 
M. Susak fait partie de ceux que 
l’on appelle ici «les Ă©migrĂ©s» - il 
a vécu longtemps au Canada - et 
ont la rĂ©putation d’ĂȘtre plus 
«durs» que les hommes politiques 
restés sur place. Son adjoint, 
M. Ivan Milas, est Ă©galement un 
«émigré» ayant séjourné à 
Vienne. Lui aussi est considéré 
comme Ă©tant plutĂŽt quelqu'un de 
«ferme». 

Le changement de titulaire i la 
défense ne devrait toutefois pas, 
selon le ministre de l’information, 
entraĂźner une modification de la 
politique de défense de Zagreb. 
Cette modification, a expliqué 
M. Salaj, «a déjà eu lieu il y a 
une semaine » et devrait ĂȘtre 
confirmée. Blocus des casernes de 
l’armĂ©e fĂ©dĂ©rale, puis, dans cer- 
taines villes, attaque de ces 
casernes : les Croates avaient, mal- 
gré les revers sur le front et une 
infériorité militaire certaine face 
aux irréguliers serbes et aux mili- 
taires. décidé de passer à la vitesse 
supérieure et de privilégier le mili- 
taire. Aprùs, selon l’expression de 
M. Salaj, e avoir trop insisté sur 
l'aspect juridique * de la crise et 
s’ĂȘtre montrĂ©s trop «lĂ©galistes». 

Il n’est, bien sĂ»r, officiellement 
pas question de renoncer Ă  la 
diplomatie, mais la conférence de 
La Haye est loin de faire la 
«une» a Zagreb, oĂč seules comp- 
tent les nouvelles du front. Il est 
certain que depuis longtemps les 
critiques de l’Europe donnent lieu 
ici Ă  une constante surenchĂšre, et 
il y a dix jours le vice-président 
du gouvernement croate, 
M. Zdravko Tomac, aprĂšs avoir 
estimé que Zagreb avait accepté 
de négocier, de renégocier, mais en 
vain, avait soulignĂ© qu’il Ă©tait 
nécessaire pour son gouvernement 
de « changer de lactique ». à défaut 
de quoi, avait-il ajouté, celui-ci 
u tombera *■. 

«Pas 

de quartier)» 

Car on assiste Ăš une radicalisa- 
tion d’une bonne partie de la 
population croate face Ă  la sauva- 
gerie déployée dans cette « sale 
guerre» et Ă  l'impossibilitĂ© d’enga- 
ger un quelconque dialogue. A 
l'exemple de cet intellectuel, Vladi- 
mir, qui se définit comme un 
«pacifiste ». mais pense aujour- 
d'hui qu Vtf ne faut pas faire de 
quartier ». Sa famille originaire de 
la Dalmatie est maintenant dissé- 
minée à travers la Yougoslavie et 
(‘Europe. La maison de ses parents 
a été détruite, la tombe de son 
pÚre profanée. Son appartement de 
Zagreb a été criblé de balles («Je 
ne vais pas si cela est dĂ» aux 
francs-tireurs ou Ă  la police qui 
ripostait Ă  des tirs isolĂ©s »). MĂȘme 
si elle est «viscérale» la réaction 
de la population ne peut ĂȘtre igno- 
rée du gouvernement croate, 
estime Vladimir. 

domine ici qu’il 
7*, ĂŒt PWflKr de l’embryon de suc- 
7 «JL onl on fail grand cas à 
5?| reb: a c -? v< ? ,r ,a capture de six 
ajars a Sibentk, sur la cĂŽte dal- 

3Ie * ainsi que la destruction 



d’avions fĂ©dĂ©raux ces derniers 
jours. On veut aussi miser - Ă  tort 
ou à raison - sur les signes détec- 
tĂ©s par des Croates d’un certain 
flottement, de craquements au sein 
de l’armĂ©e. Celle-ci, Ă  en croire 
M. Salaj, traverserait une «crise 
morale» et serait en proie à des 
u divergences ». ainsi qu’à un * t sen- 
timent d'incertitude». Un état de 
chose qui pourrait d’ailleurs la 
rendre plus dangereuse, les «Jus- 
qu'au-boutistes ‱ trouvant de moins 
de moins de frein à leur volonté 
de venir Ă  bout des Croates. 

Les désertions 
se multiplient 

Les désertions en tout cas ne 
paraissent pas relever de cas isolés. 
Jeudi matin, dans un quartier 
nord de Zagreb, trois jeunes gens 
en civil dĂ©bouchent d’un escalier, 
sac de sport à la main. Arrivés sur 
l’avenue, Ă  une centaine de mĂ©trĂ©s 
Ă  peine du mur d'enceinte d'une 
caserne fédérale, Ivan, un Croate 
de vingt ans. Netjo, dix-huit ans, 
un Serbe de Belgrade, et Vassil, un 
Macédonien, vingt-deux ans, hési- 
tent sur la direction Ă  prendre. Ils 
sont accompagnĂ©s d’un homme 
qui, tout naturellement, appelle 
deux miliciens en patrouille. Les 
trois garçons viennent de quitter 
leur caserne. Ils sont, disent-ils. 
parmi les derniers de leur unité à 
avoir choisi mercredi soir de par- 
tir, car « nous ne pouvions plus 
supporter tout ça ». Déserter ne 
leur a causé aucune difficulté, 
assurent-ils, ajoutant que leurs 
officiels avaient disparu. 

Une discussion s’engage sur le 
trottoir. Chacun veut rentrer chez 
soi. Le problĂšme le plus ardu est 
posé par le Serbe, qui désire rega- 
gner Belgrade, ce qui représente 
actuellement un petit exploit Une 
passante, qui a pour eux les gestes 
d’une mùre devant des enfants 
égarés, finit par se proposer pour 
les conduire Ă  un poste de police 
qui se chargera d’eux. 

Du cÎté croate, les autorités 
semblent décidées à poursuivre la 
réorganisation de la Garde natio- 
nale afin de la rendre plus effi- 
cace, et surtout Ă  unifier routes les 
forces qui ont émergé à la faveur 
du conflit. Ainsi, selon M. Salaj, le 
nouveau ministre de la défense 
a-t-il notamment pour tĂąche de 
remettre de l’ordre et de s’occuper 
d'un certain nombre de groupes 
armĂ©s Ă  l’idĂ©ologie ouvertement 

d’extrĂȘme droite, allant jusqu’à 
revendiquer l’hĂ©ritage du dictateur 
Ante Pavelic et de ses oustachis de 
la seconde guerre mondiale. 

Ces unités, a affirmé le ministre 
de ('information, auront le choix 
entre ĂȘtre dĂ©sarmĂ©es ou rejoindre 
la Garde nationale, «à condition 
d’accepter la discipline militaire, de 
renoncer Ă  toute symbolique politi- 
que et de rejeter les extrémismes ». 
Une tĂąche qui ne manque pas 
d’ambition. M. Salaj a enfin tenu 
à démentir tout lien entre 
M. Tudjman et certains de ces 
groupes, comme la « Légion 
noire », qui s’étaient rĂ©cemment 
prévalu de son soutien. 

YVES HEULER 

‱J 


T, ES CONSÉQUENCES de la crise 


L’ouverture de la session d’automne du Parlement russe 

La maladie de M. Eltsine lui a Ă©vitĂ© d’affronter 

la fronde des députés 


Un mois jour pour jour aprĂšs 
le putsch avorté du T 9 août tes 
doux programmes d’information 
télévisés que suivent les Russes 
- celui de la chaßne soviétique 
centrale et ceka de la Fédéra- 
tion de Russie - marquaient 
l’évĂ©nement en ouvrant leur bul- 
letin de la soirée par une mÎme 
leçon de morale. Le sens géné- 
ral en était : «r Le victoire du 
camp démocrate est acquise , 
maintenant fini la politique, il 
faut travailler!» 

MOSCOU 

de notre envoyée spéciale 

L’humeur Ă©tait Ă  la fronde au Par- 
lement russe; maintenant qu'il n'y a 
plus d’ennemis à abattre, pour l’ou- 
verture jeudi 19 septembre de sa 
session d’automne, en l’absence du 
président Eltsine, officiellement 
malade. 

«MĂȘme si ce qu'il a Ă©prouvĂ© ne 
peut ĂȘtre qualifiĂ© d'infizrctus, a indi- 
qué dans la soirée la télévision russe, 


son médecin demande qu'il poursuive 
son repos au moins un jour de plus 
et s'oppose à son départ pour le Cau- 
case. » Le départ de -cette mission de 
médiation que M. Eltsine avait pro- 
mis dùs juillet d’effectuer dans le 
conflit du Karabakh fut donc 
reporté. Selon l'agence Tass, le prési- 
dent russe devait partir vendredi, 
avec cette nuance qu’il n’est (dus 
question aujourd’hui que d’une mis- 
sion <T« information». 

Ces explications n’ont cependant 
pas convaincu nombre de députés 
russes, persuadés que le président 
Ă©tait atteint d’une maladie diploma- 
tique pour Ă©viter d'avoir Ă  affronter 
son Parlement. Le Soviet suprĂȘme 
de Russie; Ă©lu au printemps 1990 
quand f emprise communiste pesait 
encore sur nombre de régions, ne 
compte qu'une minoritĂ© d’dtsiniens 
inconditionnels, face aux commu- 
nistes - ou ex-communistes, - Ă  
leurs alliés de la droite nationaliste 
et aux démocrates radicaux. 

Alors que le destin de la Russie 
comme de l’ex-URSS se dĂ©cide thĂ©o- 
riquement au sein des nouvelles 
structures fédérales transitoires, le 
Parlement russe n’est plus trùs cer- 


Petit et grand commerces 
Ă  Saint-PĂ©tersbourg 



SAINT-PÉTERSBOURG 
de notre envoyé spécial 

La sametfi, su- la Perspective 
Navski, la queue se forme encore 
plus tît que d’habitude, dùs 
l’aube, devant le magasin 
Lancîme, qui n’ouvrira ses 
portes qu'Ă  11 heures. Toute la 
journée des mßaens canafiserom 
les entrées, éviteront ré meute, et 
juguleront les impatiences hystéri- 
ques qui de temps Ă  autre ee 
manifestent pour acheter des par- 
fums français en roubles. 

Chez Phips, en revanche, pas 
trĂšs loin de la gare de Moscou, 
l'entrée est fibre et facie. ici nous 
sommes Ă  la fois dans un maga- 
sin d’électro-mĂ©nager et dans le 
temple-musée du confort occi- 
dental. Beaucoup entrent et 
regardent Certains achĂštent La 
monnaie reine id est un autre 
fantĂŽme et les achats se paient 
dans la monnaie américaine le 
plus souvent, quelquefois en 
deutschemarks ou en marks fin- 
landais. 

L'ombre de l'Etat est ici 
comme un rouble. Be s’évanouit 
vite. Une société mixte russe et 
beige, Afice. est liée per contrat 
avec un distributeur belge qui 
importe les produits. Aies vend. 
Le magasin a ouvert ses portes i 
y a trois mois. Le responsable, 
pour qui tout c h i ffre est par défi- 
nition, un «secret commercial», 
assure que tris demande dépasse 
l'offre». Au beau mieu de ce 
sameefi de septembre pourtant, 
les caissiĂšres n'om pas l'air sub- 
mergĂ©es. r Au dĂ©but, (fit l’une, 
c'Ă©tait un grand succĂšs. Morue- 
nant les cBents achĂštent surtout 
du petit Ă©lectromĂ©nager ‱.» Il faut 
toute la fascination de la qualité 
occidentale et de sérieuses res- 
sources d'Ă©nergie ou d’ingĂ©nio- 
sité pour brisa- le mur de l'argent 
qui sépare l'acheteur de certains 
produits en vente : 600 Ă  
700 do tore pour une machine Ă  
laver, 500 pour un four Ă  micro- 
ondes. mais 550 pour un congé- 
lateur bahut, 400 doflars pou* un 
petit Téléviseur. 1 200 pour un 
grand. 

Les jeunes se massait surtout 


devant un unique téléviseir grand 
comme un petit écran de cinéma. 
I coûte 3 800 dotera. Personne 
ne sot si celui qui l'achĂštera est 
dĂ©jĂ  nĂ©. Il faut d’un geste vif ren- 
versa les jumelles et regarda du 
cĂŽtĂ© de l’infiniment petit, du 
kopek, lorsque l’on se fraye* diffi- 
cflement. un chemin vers le mĂą- 
ché kolkhozien de l'avenue de 
Moscou, prĂšs de la place de la 
Paix. 

Le samedi et le cfi ma nch a . la 
plupart des kofichotiens sont ren- 
voyés à leurs cultures. Le marché 
et ses abords se transforment en 
me désolante foira aux misÚres, 
aux spéculateurs minables, aux 
ventes garanties désespérées et 
dĂ©risoires. Avant et aprĂšs l’en- 
trée, on avance péniblement 
entre une double baie de jeunes 
et de vieux qui arborent immo- 
biles leur < stock ■ : une tasse 
unique, une paire de chaussures, 
quelquefois une soie chaussure, 
un maflka de corps d'enfant- ka 
ou un vĂȘtement neuf qui a 
gardé son étiquette, ou le produit 
reconnaissable d’exportations 
frauduleuses offertes aux cfients 
dans tout Saint-PĂ©tersbourg. En 
ce moment des puB-overs venus 
de Turquie. 

Par terre, pour ceux qu ont de 
quoi faire un petit Ă©tal, c’est Ăš 
l’avenant Une vieille femme vend 
une paire de bottes, quelques 
vĂȘtements sans couleur ra iden- 
titĂ© dĂ©finies, ĂȘtes restes de mĂ©c§- 
caments. 

Rayon bricolage, i rte faut pas 
trop rĂȘva; quatre vis roulĂ©es, 
un petit moteur probablement 
aflergique Ă  toute forme d'Ă©ner- 
gie. Rayon luxe ou fantasme de 
hues : une pare de bottes d'offi- 
cier, une peau de renard arborée 
facturée 1 200 roubles; m vélo 
tout terrain... 

Des mfteiens, nombreux, han- 
tent les fieux. Dans Fa foute, de 
petits groupes de deux ou mois 
jeunes gens serrent de prĂšs de 
possibles imprudents avant de 
s’éloigna en hĂąte ou de gagna 
les voitures oĂźi les attend un 
chauffeur prĂȘt Ă  dĂ©marra. 

MICHEL KAJMAN 


.S 



tain de son rĂŽle et conteste l'autori- 
tarisme sinon encore du «bon» Elt- 
sine, du moins celui de son «mau- 
vais» enrouzage- 

Les députés ont donc critiqué les 
rapports déjà fort pessimistes enten- 
dus jeudi Celui politique, du prési- 
dent par intérim du Parlement, 
M. Khasboulatov, qui a constaté une 
« accélération des processus de désin- 
tégration de l'URSS» et a appelé en 
consĂ©quence Ă  «ĂȘtre prit Ă  choisir la 
variante d'un développement indépen- 
dant de la Fédération de Russie»; 
ainsi que deux rapports Ă©conomiques 
oĂč Q fut expliquĂ© notamment que le 
budget russe accuse un déficit de 
30 % au lieu des 5 % prévus, alors 
que les revenus de cette RĂ©publique 
servaient auparavant Ă  boucher les 
trous des budgets de plusieurs 
autres. 

Le «r développement Indépendant » 
de la Russie - une menace des 
Russes face aux autres RĂ©publiques 
et face an «centre» - est ce que 
souhaite éviter la communauté inter- 
nationale. Soi dernier représentent à 
Moscou, te secrétaire américain au 
Trésor Nicbdas Brady, a rencontré 


fatdß, outre M- Gorbatchev, le prési- 
dent de la Banque d'Etat de l’URSS, 
M. VÜttor Guerachtchenko. Selon 
Interfax, M. Brady aurait vivement 
<r plaidé pour le maintien d'un 
contrÎle centralisé sur les finances 
soviétiques, au moins pour une cer- 
taine pĂ©riode transitoire», u prĂȘc h ai t 
un convaincu, lequel d’ aill eurs avau 
été donné. comme démissionnaire à 
la fin août pour casse de sympathie 
pour le putsch- De toute maniĂšre, 
son grand rival, te président de la 
Banqoe centrale de Russie 
M. Matioukhme, resterait, hiL Ă  son 
poste, * pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de 
la Russie», sur l’insistance de 
M. Khasboulatov. 

M. Brady aurait néanmoins 
acceptĂ© d’avancer <fim mois l'octroi 
d’un crĂ©dit de 500 motions de dol- 
lars, déjà débloqué avant te putsch 
pour Tachai de produits alimentaires 
am Ă©ricain* Or c’est maintenant Ă  
14.7 milliards de doUars que l’URSS 
chiffre Taide dont elle a besoin et 
dont h moitié a été demandée mer- 
credi & la CEE par une délégation 
du nouveau comité intérimaire de 
gestion de Féconomie soviétique en 
virile Ă  Bruxelles. 

SOPHIE SH1HAB 


Menaces sur le programme spatial .soviétiqae 

L'angoisse de BaÉonour 


BAjKONOUR 


do notre envoyé spécial 

Que va devenir le programme 
spatial soviĂ©tique Ă  l’heure de 
la recomposition - ou plutĂŽt de 
la décomposition - du pouvoir 
soviĂ©tique? MĂȘme loin de Mos- 
cou, la question se pose déjà. 
AprĂšs une visite dĂšs installa- 
tions pharaoniques de BaTfco- 
nour à laquelle a procédé, 
dimanche dernier 15 septem- 
bre, M. Pierre Joxe, ai compa- 
gnie des géf>éraux=lvanov-et 
Kryjko, respectivement chef 
des unités cosmiques et com- 
mandant du cosmodrome, die 
s’impose. 

Les interlocuteurs du ministre 
français de la défense, dont les 
supérieurs ne cessent de valser 
Ă  Moscou, ne cherchent pas Ăš 
cacher leur inquiétude : déjà 
affecté depuis plusieurs années 
par d’importantes rĂ©ductions de 
crédit, le programme spatial 
soviétique risque cette fols de 
dépérir carrément non seule- 
ment faute de moyens mais 
aussi du fart de l'indifférance 
générale. Le nationalisme spa- 
tial des années 60 et 70, le 
cuite Gagarine et estai de ses 
successeurs, ont bel et bien 
disparu. Il n'est pas Ă©tonnant, 
dans ces conditions, que dans 
les immenses hangars-cathé- 
drales du cosmodrome. peuplés 
uniquement de miĂŒtaires tant if 
est vrai que ce sont eux qui 
contrĂŽlent totalement le pro- 
gramme depuis son origine, on 
se met de ptas en piuso parla 
coopération internationale et 
complémentarité des pro- 
grammes américain et soviéti- 
que. 

La coopération 
arec la France 

Beaucoup d’experts soviĂ©ti- 
ques voient lĂ  l'unique moyen 
de sauver ce qui peut l’ĂȘtre Ă  
l'heure de la banqueroute et au 
moment oit les RĂ©publiques 
vont plus que se faire tirer ■ 
l’ oreille pour versa leur quote- 
part à des réaBsations somp- 
tuaires qui ont quelque chose 
de choquant lorsqu'on connaĂźt 
ia misÚre générale de l'Union. 
M. Boris Eltsine a 'dé$ donné le 
ton lorsqu'il a laissé entendre 
que, pour la Russie, la 
conquĂȘte spatiale,-. surtout Ăš 
des fine miĂŻrtafres, ne consti- 
tuait nullement une priorité. Et 
M. Nazarbaev, le dynamique ' 
président du Kazakhstan sur le 
territoire duquel est Installé Bat- 
konour. donne des sueurs 
froides aux partisans, de l'es- 
pace : s'il n’a pas rĂ©clamĂ© le 
démantÚlement du cosmo- 
drome - alors qu'il trient d'in- 
terdire la poursuite des essais 
nucléaires dans la République - . 
c’est sans .doute pour obtenir 
d’importantes contreparties' 
sonnantes et trébuchantes.- 


En attendant d'en savoir 
ptas, les techniciens soviétiques 
mettent h derniĂšre mon Ăš plu- 
sieurs capsules Soyouz. char- 
gées d'assurer la relÚve des 
astronautes travaillant dans la 
station Mtr. Trayafl de routine, 

- tant ils paraissent rodés. Ce 
n'est pas le cas dans deux 
autres immenses hangars, oĂč 
l’on s’affaire sur troifr exem- 
plaires de l'impressionnante 
navette spatiale Bourane et sur 
son gigantesque lanceur, la 
_hisĂ©a^Æterffla.r SaiĂ© -rat- -proton 
type de Bourana a déjÚ été 
tancé, et ta navette aurait dû 
ĂȘtre opĂ©rationnelle Ăš la fin de 
1992. mate' plus aucun respon- 
sable ne. se hasarde- aujourd’hui 
Ăš confirma ce calendrier. 

' Les responsables préfÚrent 
entretenir M. Joxe des perspec- 
tives .de coopération avec la 
France et flatter le ministre en 
multipliant les compliments Ăš 
l'égard de Jean-Loup Chrétien, 
le cosmonaute français qui a 
dépi effectué deux vols dans 
l’espace. Deux autres Français 
sont actuellement Ăš 
l’entraĂźnement Ăš la CitĂ© des 
Ă©toiles, proche de Moscou, 
mais chaque vol - signe de ces 
temps' difficiles coûtera 
désormais 70 millions de francs 
au Centre national d’études 
spatiales (CNES). Et, apparem- 
ment. pas question d’obtenir 
pour lés cosmonautes français 
des séjours de longue durée Ú 
bord de iVfir. Cette expérience 
ne se partage pas pour l'Instant 
~ mais peut ĂȘtre sera-ce je cas, 
demain, avec les Etats-Unis? - 
ou alors elle coûtera trÚs cher-, 

M. Pierre Joxe était arrivé 
plein d’enthousiasme à BsTko- 
nour, songeant Ăš un accroisse- 
ment Important de la coopéra: 
tion avec Moscou, qui doit ĂȘtre 
passée en revUe à ta fin de ce 
mois, à- Tour», eu . cours des . 
journées spatiales franco-sovié- 
tiquùs. La mƒtarisation des-prb- 
grammes qu’fl a pu constater. 
certaines réticences de ses 
hĂŽtes, la perspective d'une 
concurrencé pour Ariane, ont 
sans' doute tempéré cet' opti- 
misme ainsi que (es risques de 
prolifération balistique intrinsÚ- 
ques Ăš la recherche des. presto? 
tfons -.de services dans laquelle 
paraissent vouloir se lança les 
Soviétiques. N'ont-ils pas men- 
tionné au passage un projet de 
coopération avec le Brésil, un 
pays considéré comme «Ú ris- 
ques » ? Mais comme ßl faut 
bien savoir termina une visita, 
M. Joxe a finalement Invité des 
responsables du programme 
spatial soviétique -à .venir, pour 
la premiĂšre fois, en Guyane, 
assister le 3 décembre Ú un 
lancement d'Ariane, Faut-3 pré- 
ciser que l’invitation a Ă©tĂ© 
acceptée sur-le-champ? - 

JACQUES AMALRiC 




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‱ Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 5 


DU POUVOIR CENTRAL EN UNION SOVIETIQUE 

fAbr?''; L’OuzbĂ©kistan Ă  contre-courant 

Cette RĂ©publique d’Asie centrale a d’autant plus de mal Ă  rompre avec le soviĂ©tisme que la menace fondamentaliste se rapproche 


de natre ëhvàyé spécial 

Le président Islam Karimov ne 
renie rien. À'^çUcĂ©nt, les struc- 
tures de pouydĂŒjv semblent aussi 
irtumwbles^tnie.lçs.mon.u mente. Le 
Parti communiste s’est inopinĂ©- 
ment transformée le 14 sqjtenibre, 
en un Parti démocrate populaire: 
un changement' parement nominal 
puisque celui-ci hérite de toupies 
biens de son prédécesseur, comme 
pratiquement de son idéologie. ^LÚ 
comportement, politique qui . sera 
arrĂȘtĂ© au cours tjes trois prochains 
mob ne semble .-guÚre destiné,- A 
marquer une rupture avec le passé.. 

Si ce n'est l’absence dans le. dis- 
cours du présßdenr, devant le der- 
nier congrÚs du PC, dé toute réfé- 
rence à Lémne.et le souci affirmé 
de s’orienter venr un multipartisme 
qui, dans cette premiĂšre RĂ©publi- 
que d'Asie centrale par la popula- 
tion (20 millions d’habitants), 

. demeure pour kr moins dans , les 
limbes, l’hĂ©ritage socialiste ejst ' 
pleinement assumĂ© ■ v 

Alors que les tettres de lecteurs 
publiées ces derniers jours par une 
presse .strictement contrÎlée ÿont 
autant de louanges adressées au , 
président, les Izvestia rappelaient, 
je jour de la tenue du congrĂšs du 
PC, que M. Karimov s'était gardé, 
au coins des trois jours que. dura 
le coup de force Ă  Moscou, de 
toute déclaration, indiquant qu'il se 
dĂ©solidarisait de la junte. Ce n’est 
qu’une fois l'effet du putsch 
consommĂ© qu’il qualifia celui-ci ... 
d’inconstitutionnel. Entre-temps* 
les médias avaient scrupuleufte- 
.ment diffusé les. communiqués de5 
auteurs du coup de force. Pour 
Ă©viter l’influencĂ© pernicieuse dĂ© 
I Moscou, le gouvernement a' rater- 
dit les émi&ions de'réiévison.mi 
provenant de' Russie: .. . 

L’OuzbĂ©kĂźstan vit anjonr(fhutrĂ© - 
contre-courant,- arc-bouté -sur. une . 
orthodoxie socialiste, ébranlée, 


sinon bannie, ailleurs. En foisĂ nt 
proclamer l'indépendance par le 
Parietneni le 31 août, le président 
Karimov semble avoir été animé 
-par la volonté d'isoler le pays des 
mutations en cours autant que par 
un sursaut de souveraineté. 

U continue Ă  peser A Tachkent 
rai Ă  Samarkand, la seconde ville 
du pays, un climat insidieux de 
crainte qui paralyse rppuûon. Des 
opposants se dérobent aux inter- 
views et Pon 1 vous conseille d’évi- 
ter de rencontrer « des personnes 
dangereuses ». Le 8 septembre, 
deux cent cinquante membres du 
.Mouvement démocratique Biriik 
(UnitĂ©) ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s au cours 
d’une manifestation. de soutien au 
président . Eltsine. Une équipe' de 
télévision britannique avait été 
embarquée avec eux . Tous ont été 
relùchés peu aprÚs. Les activistes 
dĂ©. Biriik restent aujourd’hui plus 
ou mrans dans h clandestinité. . 


Courant moderniste 
dans ta nomenklatura 


Le petit parti Erk (Indépen- 
dance) qui, contrairement Ăą Biriik, 
ne remet pas en cause le systĂšme 
lui-mĂȘme et entend lutter dans le 
cadre de la politique actuelle, 
-paraĂźt bien impuissant Ă  se faire 
entendre, malgré les cinq cent 
mille personnes qui le soutien- 
draient. 

- ; La passivité avec laquelle la 
.majorité des habitants d'Ouzbékis- 
tan ont réagi aux événements qui 
ont Ă©branlĂ© l’Union . soviĂ©tique au 
cours . de ces derniĂšres semaines 
tient Ă  la fois Ă  -la forte mainmise 
da FappùreQ du «ci-devant» Parti 
.communiste sur le pays et aux 
pesanteurs socio-historiques. 

La majorité de la population vßt 
de )a- cutané du -coton, principale 
production nationale. Les condi- 


tions de vie arriérées qui prévalent 
dans les campagnes ainsi que les 
problÚmes écologiques provoqués 
par un emploi intensif des engrais 
sont l’une des causes d’une morta- 
lité infantile parmi les plus élevées 
en Union soviétique. 

. Pour le président de Biriik, 
M. Abdulrahim Poulatov, le pou- 
voir n’a jusqu’à prĂ©sent pas Ă©tĂ© 
confronté ù une véritable opposi- 
tion. A son avis, trois facteurs 
peuvent faire Ă©voluer la situation : 
J’influence des mutations qui inter- 


don. Si le problĂšme alimentaire 
empire, un mouvement spontané 
de protestation populaire n’esi pas 
Ăą exclure, estime le professeur 
Abdul Abdurakhimov, membre du 
défunt PC dont il était le secré- 
taire au département <f histoire de 
la faculté de Tachkent. De tels 
troubles pourraient ĂȘtre exploitĂ©s 
par l’opposition au sein de l'appa- 
reil du pouvoir et conduire le pré- 
sident Karimov Ă  quitter ses fonc- 
tions, poursuit-il. 

Car si une Ă©volution est susccp- 



viennent en Russie; le réveil du 
mouvement islamique en Ouzbé- 
kistan; la détérioration des condi- 
tions économiques. Conjugués ou 
séparément, ces facteurs peuvent 
favoriser les forces démocratiques 
nationales et surtout accentuer les 
oppositions au sein de l’appareil 
du pouvoir. 

Sur le plan économique, malgré 
sa richesse en matiĂšres premiĂšres 
et en produits agricoles, l'Ouzbé- 
kistan va maL Les prix galopent et 
l’hiver risque d'aggraver la situa- 


rible de se produire dans ce pays 
figé dans le passé, elle aura moins 
pour, ressort un mouvement popu- 
laire qu'une aggravation des 
contradictions internes Ă  la 
nomenklatura : se dessine en effet 
en son sein un courant «moder- 
niste» qui, sans remettre en cause 
le systĂšme, souhaite le modifier. 

PassĂ© sans Ă©tats d’ñme au Parti 
démocrate populaire, M. Abdura- 
khimov est représentatif de cette 
frange d’intellectuels qui veulent 
réformer l'appareil du pouvoir de 


l'intérieur. Avec ou sans M. Kari- 
mov. 

Pour M. Abdurakhimov, «r la fin 
d'un certain modĂšle de socialisme 
ne signifie pas qu’il faille rejeter les 
idéaux socialistes. » Choix idéologi- 
que, cet attachement au socialisme 
est présenté aussi comme un rem- 
part Ă  l'influence grandissante de 
l’islam qui risque d'&trc, demain, 
le ferment d'une nouvelle force 
politique. 

« Le danger totalitaire est passé. 
En revanche, le risque d'une vague 
fondamentaliste en Ouzbékistan est 
réel», estime le professeur Goga 
Khidoyatov, directeur de la chaire 
d'histoire moderne Ă  l’universitĂ© 
de Tachkent. «De ce point de vue, 
le Parti démocrate populaire consti- 
tue un contrepoids. L’alternative 
est claire : ou la dictature des mol- 
lahs ou un nouveau parti réfor- 
miste. Si te président Karimov peut 
faire barrage ù la montée du fon- 
damentalisme. je le soutiens. » 


Le Coran 
en cyrillique 


Biriik fait preuve de moins 
d’alarmisme. Il est vrai que le 
mouvement dont l’emblĂšme reprĂ©- 
sente les coupoles et minarets de 
Samarkand prĂŽne la * renaissance 
nationale» fondée sur une «dérus- 
sification» de la culture et, entre 
autres, un retour à l’alphabet 
arabe. 

Depuis la perestroïka, l'Ouzbé- 
kistan, o£i la majorité de la popu- 
lation est musulmane, connaĂźt une 
rapide renaissance du culte et des 
Ă©tudes islamiques. On compte 
aujourd'hui plus de raille mos- 
quĂ©es. L’Institut des Ă©tudes orien- 
tales a d'autre port entrepris une 
premiĂšre traduction du Coran en 
alphabet cyrillique : un élément 
important pour la renaissance de 


ta foi, estime le directeur de l'ins- 
titut, M. Abulaiev, car aujourd'hui 
peu d’Ouzbeks (S %) peuvent lire 
l’arabe. Le nombre des Ă©tudiants a 
d'autre part augmenté et les 
contacts avec les pays arabes, en 
particulier l'Arabie Saoudite, se 
développent rapidement. Les pÚle- 
rinages Ă  La Mecque sont Ă©gale- 
ment en forte progression. 

Longtemps soumis au pouvoir, 
le grand mufti de Tachkent, qui 
traditionnellement régnait sur l'an- 
cien Turicestan et aujourd’hui sur 
les cinq RĂ©publiques d’Asie cen- 
trale, fait preuve depuis l’échec du 
putsch du 19 aoĂ»t d’une indĂ©pen- 
dance qui irrite le gouvernement. 
Le soutien ouvert qu'il vient d'ap- 
porter au président Akaev de Kir- 
ghizie, symbole d’un rĂ©formisme 
contrastant singuliĂšrement avec le 
conservatisme de l'Ouzbékistan, a 
attisé la tension avec les autorités 
de Tachkent qui essaient de jouer 
sur les oppositions entre musul- 
mans. 

La semaine derniĂšre, l'imam de 
la mosquée située précisément en 
face de la demeure du grand mufti 
dans un vieux quartier de 
Tachkent, a fait scission. Ludfulla 
Naderov, premier adjoint du nou- 
veau mufti qui a désormais dans 
sa mouvance la région de 
Tachkent, affirme qu’il s'agit d’une 
simple répartition administrative. 
En réalité, le nouvel organe semble 
plus proche du pouvoir et conteste 
l'attitude dissidente adoptée par le 
grand mufti. 

Encore en filigrane, la constitu- 
tion d’une force politique islami- 
que est dans l’air. Il y a un an, un 
parti démocratique islamique avait 
essayé de voir le jour. 11 a été 
interdit Au bazar ou aux abords 
des mosquées, des représentants de 
la grande secte fondamentaliste 
wabhabite, puissante dans la vallée 
de Fergana, recueillent en tout cas 
activement des fonds. 

PHILIPPE PONS 


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Larguez tout, sauf le superflu. 

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I 




6 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 ‱‱ 


. I"! 

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DIPLOMATIE 

Le voyage de M. Mitterrand dans les nouveaux LĂąnder 

La France et l’Allemagne rĂ©affirment 
leur volonté de concertation 


Le voyage de M. Mitterrand 
en Allemagne, qui s’achùve le 
20 septembre Ă  Weimar et dont 
l'objet Ă©tait, Ă  l'origine, une 
visite aux nouveaux LĂąnder, est 
fort opportunément tombé : il a 
mis un ternie, au moins officiel- 
lement, au processus de dégé- 
nérescence qui affectait les rela- 
tions entre les deux pays. 

BERLIN 

de notre envoyée spéciale 

On savait Paris et Bonn en dés- 
accord Ă  propos de la crise you- 
goslave. La déclaration commune, 
qui a été publiée jeudi 19 septem- 
bre. prouve au moins que les deux 
pays n'ont pas renoncé à une 
action concertĂ©e, mĂȘme si ce texte 
est quelque peu en retrait par rap- 
port aux propos qu'avait tenus 
M. Mitterrand dans son discours, 
le matin mĂȘme Ă  Berlin. 

Le président de la République 
s’etait prononcĂ©, en effet, pour 
l’envoi de forces d'interposition 
européennes en Yougoslavie avec 
mandat de l'ÛNU ou. Ă  dĂ©faut, 
sans ce mandat si les Nations 
unies ne pouvaient le délivrer 
pour des raisons juridiques. Anti- 
cipant sur un Ă©chec possible de ccs 
deux hypothÚses, il avait annoncé 
que. dans ce cas. il était disposé à 
se tourner vers TON U pour lui 
demander d'intervenir elle-mĂȘme. 

MM. Mitterrand et Dumas ont 
surtout obtenu, dans les entretiens 
politiques qu'ils ont eus ccs deux 
derniers jouis Ă  Bonn et Ă  Berlin, 
l'assurance que l’Allemagne ne 
prendrait pas d'initiatives indivi- 
duelles comme celle, par exemple, 
de reconnaßtre seule Ja Slovénie et 
la Croatie. Us en ont retiré aussi le 
sentiment que les dirigeants de 
Bonn ne voulaient pas ĂȘtre les 
simples jouets de l'opinion publi- 
que dans cette affaire. Cela ne 
résout pas les divergences de tond, 
notamment sur l'idée française que 
les frontiĂšres de la Croatie devront 
sans doute ĂȘtre rĂ©visĂ©es par la 
négociation, mais cela témoigne, 
de pan et d'autre, d'une volonté 


de concertation. M. Mitterrand a 
d'autre pan demandé à la Com- 
munauté européenne d'établir, 
avant 1993, un rapport, pour cha- 
que pays candidat Ă  l’adhĂ©sion, 
sur les' moyens à réunir pour y 
parvenir et les délais nécessaires. 

Oui au principe 
de rélargissement 

Cette proposition apporte un 
démenti à ceux qui, en Allemagne, 
disaient le président français hos- 
tile. par principe, Ă  l’élargissement. 
C'est sans doute une concession de 
sa part, en tout cas un changement 
d’attitude : alors que, jusqu'Ă  prĂ©- 
sent. il ne bougeait pas sur la 
question de l'Ă©largissement et la 
reportait à plus tard, aprÚs l'entrée 
en vigueur des traités sur l'union 
monétaire et l'union politique, 
M. Mitterrand a pris, sans plus 
attendre, sa premiĂšre initiative 
positive sur le sujcL EUe est de 
nature Ă  sortir cette question du 
champ des polémiques et des pro- 
messes creuses pour la faire entrer 
dans celui du pragmatisme et de la 
faisabilité. Cela ne rÚgle certes pas 
toutes les divergences quant Ă  
l'avenir de la Communauté, et 
notamment le désaccord sur le 
calendrier de l.'unioR monétaire. 
Mais, du moins, ce désaccord 
garde-t-il une chance de se résou- 
dre dans le cadre normal des négo- 
ciations sur les futurs traités. 

Enfin, le discours de Berlin aura 
etc l'occasion pour le président de 
rappeler aux Allemands les engage- 
ments qu’ils avaient pris en faveur 
de l’Europe lors de la rĂ©unifica- 
tion, et d'exprimer avec une cer- 
taine franchise sa crainte que l'Al- 
lemagne unie n'ait tendance Ă  
faire passer scs intĂ©rĂȘts nationaux 
avant fa construction communau- 
taire. Ce voyage aura donc été. à 
un moment oĂč les suspicions 
s'amoncelaient de part et d’autre, 
l'occasion d’une explication rĂ©ci- 
proque qui ne peut pas nuire. Il 
devait s’achever, vendredi 20 sep- 
tembre. par une visite, Ă  Weimar 
et une conférence de presse com- 
mune des deux chefs d'Etat. 

CLAIRE TRÉAN 


Nominations d’ambassadeurs 


M. Patrick Leclercq en 
Egypte 

Directeur du service Afrique du 
Nord - Moyen-Orient au Quai 
d’Orsay, M. Patrick Leclercq a Ă©tĂ© 
nommé ambassadeur de France en 
Egypte, en remplacement de 
M. Alain Dejammet, maintenant 
directeur des affaires politiques au 
ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres. 

[Né le Z août (939. diplÎmé de l'Insti- 
tut d'Ă©tudes politiques, ancien Ă©lĂšve de 
l'Ecole nationale d'administration. 
M. Ledercq a été en poste, notamment à 
Madrid (1967), aux Nations unies et 
consul général à Montréal II 982-1 983». 
Auparavant, de 1976 à 1978, il a été 
conseiller, puis directeur-adjoint, au cabi- 
net du ministre des affaires Ă©trangĂšres. 
M. Louis de Goiringaud, ci de 1979 Ă  
1981. conseiller technique au secrétariat 
gĂ©nĂ©rai de l’ElysĂ©e. Il a Ă©tĂ© ambassadeur 
de France eu Jordanie de 1982 Ă  1989. 
avant d'ĂȘtre nommĂ© Ă  la tĂȘte de la direc- 
tion Afrique du Nord et du Moyen- 
Orient M. Ledercq est chevalier de la 
LĂ©gion d'honneur.] 

M. André Janier au Qatar 

ChargĂ© d’affaires Ă  Bagdad 
durant la crise du Golfe, 
M. André Janier. quarante-sept 
ans, a été nommé ambassadeur au 
Qatar en remplacement de 
M. Pierre Ariola. 

(Né le 10 août 1944, diplÎmé de 
l'École supĂ©rieure de journalisme de 
Lille. M. André Janier. aprÚs avoir été en 
poste Ă  Abou-Dhabi (1972-1976) puis Ă  
l'administration centrale au Quai d'Or- 
say. a été nommé secrétaire d'ambassade 
i Qjeddah. en 1978. avant d'ĂȘtre affectĂ© 
j Beyrouth (1980/ et ensuite Ă  Tunis 
(1983). En 1987. il sera détaché à la 
délégation générale à l'armement. H a été 

□ L’OTAN envisage de rĂ©duire ses 
forces eu Europe de 50 % «ttei i 
I99S. - L’OTAN envisage de 
réduire ses forces en Europe cen- 
trale de 50 % d’ici à 1995, a 
déclaré, jeudi 19 septembre à 
Tokyo, le secrétaire général de 
l'OTAN, M. Manfred Woerner. 
* Nos projets sont clairs : nous vou- 
lons réduire nos forces en Europe 
centrale de 50 % d'ici Ă  1995 et si 
les Soviétiques vont plus loin, nous 
continuerons à réduire, cela ne 
pose aucun problÚme *, a déclaré 
M. Woerner au cours d'une confé- 
rence de presse. Interrogé sur le 

traité concernant les forces 
conventionnelles en Europe, signé 
en novembre dernier. M. Woerner 
a estimĂ© qu'il devait ĂȘtre << ratifiĂ© 
ÇjfĂŒ \ite possible» et qu'aprĂšs sa 
ratification seulement, des réajus- 
tements pourraient intervenir, 
notamment en ce qui concerne les 
Etats baltes. 


nommĂ©, en 1989. conseiller i l’ambas- 
sade de France i Bagdad et se trouvera i 
la tĂȘte de la chancellerie, en tant que 
chargé d'affaires, lorsque éclate, le 2 août 
1990. la crise do Golfe. Il s’occupera 
notamment du sort des ressortissants 
français retenus en otages par l’Irak et 
quittera l'ambassade avec tes tout der- 
niers diplomates occidentaux Ă  Bagdad, 
le 16 janvier 1991. Ă  la veille de l’opĂ©ra- 
tion militaire des alliés. Auparavant, il a 
été fait chevalier de la Légion d'honneur 
Ă  titre exceptionneL 

M. Jean-Luc Sibiude aux 
Comores 

Directeur adjoint du service 
Afrique du Nord - Moyen-Orient 
au Quai d’Orsay, M. Jean-Luc 
Sibiude a été nommé ambassadeur 
de France aux Comores, en rem- 
placement de M. Robert Scherrer. 

[Né le 17 octobre 1945, licencié Ús let- 
tres. diplĂŽmĂ© de l’Institut d'Ă©tudes politi- 
ques puis de l'Ecole nationale des lan- 
gues orientales. M. Sibiude a été en 
poste notamment h Bagdad, aux Nations 
unies et à Amman. H a occupé également 
diverses fonctions Ă  l'administration cen- 
trale. avant d’ĂȘtre nommĂ© directeur 
adjoint du département Afrique du Nord 
- Moyen-Orient depuis 1989.) 

M. Jacques Rouquette en 
Libye 

M. Jacques Rouquette a été 
nommé ambassadeur de France en 
Libye, en remplacement de 
M- Pierre Blouin. 

[Né le 31 janvier 1931, licencié en 
droit, diplÎmé de l'Institut des hautes 
études marocaines, M. Rouquette a été 
en poste notamment en Roumanie, en 
Arabie Saoudite, au KoweĂŻt, au Niger et 
en Algérie. Nommé en 1986. i Aden, il a 
été le dernier ambassadeur de France au 
Sud-YĂ©men.] 


ĂŒ Un bureau de la francophonie Ă  
GenÚve. - L'agence de coopération 
culturelle et technique (ACCT), 
organisation intergouvemementale 
regroupant une quarantaine de 
pays francophones, a inaugure Ă  
GenĂšve, mercredi 18 septembre, 
un bureau de liaison auprĂšs des 
organisations internationales, Ă  
proximité du quartier de TON U. 
Celte a infrastructure légÚre» aura 
notamment une tĂąche « d’informa- 
tion , de documentation et Je 
concertation *. d'autant plus utile 
que plusieurs pays membres ne 
disposent pas de missions perma- 
nentes à GenÚve. Lare de la céré* 
monie d'inauguration, les respon- 
sables de ce bureau onL indiqué' 
qu'ils s'efforceront d'explorer «de 
nouvelles voies de coopération avec 
les organisations internationales 
afin de les amener Ă  investir 
davantage dans la francophonie ». 
- (Corrvsp.) 


PROCHE-ORIENT 

Les difficultés de la mission de M. Baker 

Shamir accuse les Améi 


de «prendre fait et cause» pour les Arabes 

* ■ ...... : mi Anivant Ă©trp reno 


Dénonçant ce qu'ils considÚ- 
rent comme un «chantage amé- 
ricain ». consistant à refuser 
toute possibilité d'aide finan- 
ciÚre à l'Etat hébreu tant que 
celui-ci n'aura pas mis un terme 
Ă  la colonisation des territoires 
occupés, les dirigeants israé- 
liens ont menacé, jeudi 19 sep- 
tembre, de remettre en cause 
leur participation à la conférence 
régionale de paix que les Etats- 
Unis s'efforcent d'organiser le 
mois prochain. Le secrétaire 
d'Etat américain, M. James 
Baker, qui poursuivait vendredi 
sa mission dans la région en 
revenant Ă  Damas, aprĂšs un 
entretien la veille Ă  Amman 
avec le roi Hussein de Jordanie, 
pourrait ĂȘtre contraint de repas- 
ser rapidement par JĂ©rusalem 
pour clarifier la situation. 

JÉRUSALEM 

de notre correspondant 

it/jes Etats-Unis doivent se mon- 
trer objectifs ». a dédaré jeudi aprÚs- 
midi, devant une délégation de par- 
lementaires américains, le premier 
ministre, M. Itzhak Shamir. «Ils ne 
doivent pas prendre fait et cause pour 


l’une des parties en conflit. » Pour le 
gouvernement israĂ©lien, c’est dair: 
en refusant Ă  l'Etat juif les garanties 
bancaires immédiates qu'il rédame 
pour un emprunt de 10 milliards de 
dollars afin d'intégrer les immigrants 
d'URSS, le président George Bush 
prend partie en faveur des Palesti- 
niens et de leurs alliĂ©s arabes. D’ail- 
teurs, s'il faut en croire M. Shamir. 
c’est une vĂ©ritable «euphorie» qui 
régnerait «en ce moment dans les 
pays arabes ». ces derniers ayant 
acquis la conviction que «les Etats 
Unis se tiennent désormais de leur 
cÎté». Cela, aux yeux du chef du 
gouvernement, n’est Ă©videmment 
«pas Je nature à faire progresser le 
processus de paie, mais, au contraire, 
à le freiner ». 

Peu importe qae le secrétaire 
d'Etat américain ait mollement 
démenti, mercredi soir à Damas, 
avoir Ă©tabli un lien direct entre l'oo- 
troi des garanties demandées et 
['arrĂȘt - ne serait-ce que temporaire 
- des implantations juives dans les 
territoires. Il faudrait ĂȘtre aveugle 
pour ne pas comprendre que ce lien, 
en fait, existe dĂ©sormais, de mĂȘme 
qu'en dépit de leurs dénégations les 
autorités israéliennes ont, à leur 
tour , Ă©tabli un lien direct entre l'ob- 
tention de ces mĂȘmes garanties et 
leur éventuelle présence a une table 
des négociations dressée par 
Washington. Cest d'abord M. Yosa 
Ben Aharon, directeur général de la 
présidence du conseil et conseiller 


trÚs écouté du premier ministre, qui 
a catégoriquement «rejeté» le gel de 
la colonisation en Cisjordanie et 
dans la bande de Gaza, au motif 
que <r cela reviendrait Ă  accepter 
Tidée que ces territoires appartiennent 
aux Arabes avant mĂȘme l'ouverture 
des négociations sur leur statut 
futur». Et comme pour bien mar- 
quer son refus de céder à ce que ses 
amis considÚrent comme «un inac- 
ceptable diktat», ML Shamir a fait 
prévenir la presse, jeudi, qu'il allait 
inaug urer une plaque dans un nou- 
veau quartier juif de JĂ©rusalem, dans 
la partie conquise en 1967... 

Pas 

«impartmx» 

C'est ensuite le ministre de la 
santé, M. Ehud Otroert, aussi proche 
de M. Shamir qu'on peut l’ĂȘtre, qui 
a affirmé jeudi matin qu'aprÚs «les 
prises de position américaines. Israël 
se doit de reconsidérer son attitude 
vis-à-vis, de la conférence de paix». 
C’est encore M“ Geula Cohen, 
membre du gouvernement au nom 
d'un petit parti d’extrĂȘme droite, qui 
réclame carrément la dissolution du 
gouvernement et la convocation de 
nouvelles élections «pour répondre à 
l’attitude diabolique de l'administra- 
tion amĂ©ricaine ». C’est enfin 
M. Anan Porat, membre du Parti 
national religieux (PNR), soutenant 
la coalition au pouvoir, qui a 
dénoncé «ces brutales pressions amé- 


rkmrw, qui doivent ĂȘtre repoussees 
avec répulsion» puisque, sacrilÚge, 
leur objectif serait «d’empecher les 
juifs de s’installer sur le territoire 
d’Eretz IsraĂ«l» (le «grand* IsraĂ«l 
biblique) . 

« D'ailleurs, résumait M. Porat, 
qui devait ĂȘtre reçu Ă  la veille du 
week-end par M. Shamir, ap rĂšs la 
position qu'ils ont adoptée à propos 
du Golan (région conquise sur la 
Syrie et dont M. Baker soutient la 
restitution), les Etats-Unis ne peuvent 
plus ĂȘtre considĂ©rĂ©s comm e imp ar- 
tiaux.» Avis partagé, bien entendu, 
par le comité des colons du Golan, 
qui a envoyé jeudi un télégramme 
au chef du gouvernement, 1 invitant 
à mettre immédiatement un terme 
au processus engagé avec l'adminis- 
tration américaine. M. James Baker, 
qui a fourni Ă  Damas, comme Ă  
tous les participants à la négociation, 
des assurances Ă©crites aux termes 
desquelles les Etats-Unis soutien- 
draient la revendication du président 
Assad sur le plateau du Golan, a lait 
savoir que cette position - conforme 
ù l'interprétation américaine des 
rĂ©solutions 242 et 338 — ne contredi- 
sait nullement la lettre envoyée en 
1975 par le président Gerald Ford à 
Jérusalem et dont les Israéliens font 
grand cas. Cette lettre affirmait 
notamment que les Etats-Unis pre- 
naient en « considération » les 
«intĂ©rĂȘts stratĂ©giques d'IsraĂ«l» dans 
cette région frontaliÚre. 

PATRICE CLAUDE 


Un dirigeant de l’OLP estime que les Palestiniens 
refuseront de participer à une conférence de paix 


Cest dans la division que les 
Palestiniens s’apprĂȘtent Ă  se rĂ©u- 
nir. la semaine prochaine Ă  Alger, 
pour décider s'ils participeront ou 
non ù la conférence de paix sur le 
Proche-Orient. Des tentatives ont 
cependant lieu en vue de régler les 
divergences qui apparemment por- 
tent sur l'appréciation des «assu- 
rances» fournies par le secrétaire 
d’Etat amĂ©ricain. Vendredi 20 sep-'" 
tembre, M-* Hanane Ashraoui, 
une des personnalités palesti- 
niennes des territoires occupés, est 
arrivĂ©e en Jordanie oĂč elle doit 
rencontrer M. James Baker pour 
poursuivre les discussions sur b 
lettre remise par ce dernier A une 
délégation palestinienne, le 16 sep- 
tembre Ă  JĂ©rusalem. 

Des responsables de l’OLP ont 


qualifiĂ© la « lettre d’assurances» 
amĂ©ricaine d’ « insuffisante ». car 
elle «ignore totalement le droit à 
l'autodétermination » du peuple 
palestinien. Jeudi, M. Yasser Abed 
Rabbo, chef du département de 
l'information de l'OLP Ă  Tunis, a 
indiqué que ce document sera sou- 
mis au Conseil national palestinien 
(CNP, Parlement en exil) qui doit 
se réunir à partir de lundi à Alger 
«filous considérons que cette lettre 
entraĂźnera alors une position pales- 
tinienne négative ». a-t-il ajouté. 

Soulignant que «la lettre améri- 
caine contient beaucoup moins que 
les demandes équilibrées rédamées 
par l’OLP», comme base d’une 
conférence de paix, M. Abed 
Rabbo a affirmé que « cette lettre 
ignore [aussi] la nĂ©cessitĂ© d’un 


La nouvelle tension entre Washington et Bagdad 

L’Irak accuse les Etats-Unis de provocation 


L’Irak a accusĂ©, jeudi 19 sep- 
tembre. les Etats-Unis de chercher 
un prétexte pour un recours à la 
force contre le régime de Bagdad. 
Les ministres irakiens ont été 
convoqués pour discuter du feu 
vert donné par le président George 
Bush aux forces américaines pour 
accompagner - si nécessaire - les 
équipes des Nations unies chargées 
d'inspecter les sites d'armement 
qui doivent ĂȘtre dĂ©truits. 

Le quotidien otTicicl El Joum- 
houriya juge la réaction de 
Washington disproportionnée face 
au différend qui oppose Bagdad 
aux Ă©quipes des Nations unies sur 
l'utilisation d’hĂ©licoptĂšres pour 
leurs missions d’inspection. Pour 
ce journal, les services secrets 
américains «répandent des infor- 
mations fausses et malhonnĂȘtes» 


tandis que «le gouvernement amé- 
ricain cherche un prétexte au 
maintien de sanctions injustes » 
(rĂ©fĂ©rence Ă  l’embargo contre 
l’Irak). 

Le président Bush, pour sa part, 
a. une nouvelle fols jeudi soir, mis 
en garde le président Saddam Hus- 
sein, l'invitant à obéir aux résolu- 
tions de l'ONU sous peine 
d '«action militaire ». U a toutefois 
soulignĂ© qu’il ne prĂ©voyait pas de 
«mouvements massifs ae troupes » 
et s'est déclaré persuadé que l'Irak 
se plierait aux exigences de 
l’ONU. Le porte-parole du Penta- 
gone, M. Pete Williams, a affirmé 
de son cÎté qu'aucune force améri- 
caine ne faisait mouvement vers 
l’Arabie Saoudite et laissĂ© entendre 
qu’aucun dĂ©placement de ce genre 
n'était attendu dans l'immédiat. - 
(AFP. Reuter.) 


Devant la conférence générale de F AIEA 

La France réclame un démantÚlement 
rapide du potentiel nucléaire irakien 


M. Philippe Rouvjllois, adminis- 
trateur général du Commissariat à 
l’énergie atomique (CEA) a lancĂ©, 
mercredi 18 septembre Ă  Vienne 
(Autriche), un appel pressant en 
faveur de « mesures strictes » et 
immédiates visant à éviter que 
l'Irak ne poursuive la mise au 
point d'armes nucléaires. 

« Il n'y a plus de temps à per- 
dre». a estimé M. Rouvillois, qui 
s'exprimait au nom de la déléga- 
tion française, devant b 35* confé- 
rence générale de l'Agence interna- 
tionale de l'Ă©nergie atomique 
(AIEA), a Le moment est venu 
d’appliquer Ă  la lettre la rĂ©solution 
687 du Conseil de sécurité, en fai- 
sant sortir d'Irak ou en neutrali- 
sant. ou en détruisant, non s eule- 


ment les matiĂšres, mais aussi les 
installations et les Ă©quipements qui 
peuvent contribuer Ă  la fabrication 
d'une arme nuclĂ©aire par l’Irak. » 
M. Rouvillois a souhaité par ail- 
leurs b mise en forme « d'ici à la 
fin de l'annĂ©e v d’un ensemble de 
mesures visant à améliorer le sys- 
tĂšme actuel des garanties. Il a rap- 
pelé les propositions faites à ce 
sujet par la Communauté euro- 
péenne « au conseil des gouver- 
neurs [de i'AlEA] qui les a accep- 
tées *. Si l'AIEA ne réagit pas 
rapidement, elle risque de compro- 
mettre sa crédibilité et de « mettre 
en péril les échanges nucléaires 
internationaux, faute d’une 
confiance suffisante dans l'efficacité 
des garanties», a ajouté le patron 
du CEA. 


arrĂȘt prĂ©alable des implantations » 
israéliennes dans les territoires 
occupés. Il estime aussi que les 
Etats-Unis «maintiennent la posi- 
tion ancienne selon laquelle la 
question de JĂ©rusalem et de sa 
reprĂ©sentation ne devait pas ĂȘtre 
abordée » à ta xonference de paix. 
Estimant que b lettré américaine. 
«est en revanche, en grand accord 
avec les demandes pYĂŒĂȘ!iĂ©ilnĂ©s&. .le 
responsable palestinien a ajouté : 
« Comment peut-on entrer dans le 
processus de paix sur la base des 
principes de l'Ă©change des terri- 
toires contre la paix, sans l’arrĂȘt 
des implantations et sans considé- 
rer JĂ©rusalem comme faisant partie 
des territoires occupés?». 

A Amman, le roi Hussein de 
Jordanie et le secrĂ©taire d’Etat 


américain ont demandé jeudi aux 
Palestiniens de ne pas laisser pas- 
ser l’occasion que leur dire une 
conférence de paix. «J'espÚre seu- 
lement qu Ils [les Palestiniens! réa- 
liseront que le temps est compté et 
que la seule autre solution Ă  des 
progiĂšs ' sĂȘftaĂŻx fie jspht 'Ă«irĂȘ' qu ĂŻin 
désastre. Cette occasion pourrait ne 
jamais se représenter f. a dédaré. le 
roi rtussem lors d’une confĂ©rence 
de presse avec M. Baker. Pour sa 
part, ce dernier a indiqué que la 
conférence de paix que les Etats- 
Unis tentent d'organiser en octo- 
bre «est la meilleure chance qui se 
soit présentée depuis trÚs long- 
temps. Beaucoup d’eau passera 
sous les ponts avant que le coche 
ne repasse», a^t-il déclaré. - (AFP.) 


LIBAN 


La prochaine libĂ©ration d’un otage 
démentie par les ravisseurs 


L’Organisation de b justice rĂ©volu- 
tionnaire (OJR) a annoncé, jeudi 
19 septembre, qu’efle n'avait pas Ptn- 
tentkn de libérer un des deux otages 
occidentaux qu'efle détient, soulignant 
que la libération de Cheikh Abdel 
Karim Obeid, prisonnier en Israël, 
«reste prioritaire». Dans un communi- 
qué publié à Beyrouth et authentifié 
par une photo d’un otage «mArfram 
‱M. Joseph Qcd pio , FOJR regrette de 
«geler tout espar de UbĂšratian d’un 
otage jusqu’à ce que la position israĂ©- 
lienne se clarifie et que l’ONU se 
déride à s'activer ». Outre M. Gcdpiot 


rOJR détient un Britannique, M. Jack 
Mann, dont la libération était annon- 
cée comme imminente. Cheikh Obeid, 
respo ns able du Hezbollah pro-iranien, 
avait été enlevé en joflJet 1989 par un 
commando israélien Ion d'une aéra- 
tion menée au Liban sud. Le ministre 
israĂ©lien de la dĂ©fense; M. MƓhĂ© 
Arens, a affirmé mercredi que Cheilrh 
Obeid est «la carte h pàa forte dont 
(Expose Israël pour obtenir des infr r- 
matbm s sur le sort de ces cinq mili- 
taires disparus au Liban» et est aussi 
«une carte pour les pays occidentaux 
qui ont des otages». - (AFP) 


Signature de l’accord de sĂ©curitĂ© 
entre les Etats-Unis et le KoweĂŻt 


Un accord de sécurité améri- 
cano-koweïtien pour une durée de 
dix ans,' le premier d'une série que 
les Etats-Unis espĂšrent conclure 
avec d’autres Etats du Golfe, a Ă©tĂ© 
signé, jeudi 19 septembre à 
Washington, par le secrétaire amé- i 
ricain à b défense, M. Dicfc Cbe- 
ney, et son homologue koweĂŻtien. 
Cheikh Ali Sabah. D prévoit le 
prépositioimemefli au Koweït de 
matériel militaire américain, l'or- 
ganisation de manƓuvres com- 
munes, l’entraünement par les 
Etats-Unis des soldats koweĂŻtiens 
et la jouissance des facilités por- 
tuaires koweïtiennes par l’US ' 
Navy. 

Cet accord ne reprĂ©sente qu’un 
succĂšs modeste pour Washingto n 
qui espérait pouvoir condore rapi- 
dement des arrangements sembla- 
bles avec les autres Etats membres 
du Conseil de coopération du 
Golfe (CCG). En mai -dernier, 
M. Cheney s'Ă©tait rendu (bus Jes 
sue pays du CCG (Arabie Saoudite, 
Bah rem, KoweĂŻt, Oman, Qatar et 
Emirats arabes unis) dans l’espoir 
de mettre au point un accord glo- 
bal dans la rĂ©gion. L’initiative de 


M. Cheney avait achoppé notam- 
ment sur le désir des arabes 
de ne pas apparaĂźtre comme les 
protégés des Etats-Unis, eux- 

mĂȘmes principal soutien d’IsragL - 

(AFP.) 




LE LIVRE DU JOUR 

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ASIE 

AFGHANISTAN : aprÚs l^mvitation lancée- par Moscon à une délégation de monflahidittes 

Les mowéHts rebelles fondamentalistes craignent 
d’ĂȘtre Ă©cartĂ©s d’un rĂšglement du conflit 


Le Hsb^Mairi dur dirigeant 
iondementaSsteafghan^GiilbQd- 
<Sn Hafanatyar, a fait Ă©tat jeudi 
1 9* septembre. <Fune feiteflsfHca- 
tkn des duels d'artĂąene entre 
les forces gouvernementales et 
la guérite autour de là wte à* 
Gardai > onai centakie de kto*. 
mĂštres au xudde KabouL . < ~ 
Dans le mĂȘme temps, un 
proche rie M. 'Hehmatyar a vie- 
lemment .attaqué le préskkintdu 
go uv erne ment intédtMira Ua ta 
résistance sunnite installé au 
Pakistan, M. SfbghatullĂ lt 
Mojaddwfi,, q ffid atomopt invité 
à se rend?» Ú Moscou d'ici un 
mois Ă  lĂ  tĂȘte d'une dĂ©lĂ©gation 
de fnoudjàMdkie* fl» Monde du 
20 Ă eptembre). Chef du parti 
modéré Jabba, M. Mojaddadi 
s’est en trete nu jeud à Islama- 
bad avec, l'ambassadeur Peter 
Tomsen. envoyé spécial des 
Etàts-Ums auprÚs dÚlairésU- 
tancasfgffana,quf est ursufta 
parti pour l'Arabie Saoudite, 
aprÚttqi séjour de ti-ote 
«tnafoerau Pakistan. 

ISLAMABAD -1 

correspondance 

Les fondamentalistes de la gué- 
rilla craignent de plus en plus 
d’ĂȘtre Ă©cartĂ©s d’un Ă©ventuel rĂąle- 
ment. Ils ont vivement réagi à . 
Fannonce de la prbdtsine visite 
d'une dHégatkaj rebeUe afihané en 
URSS. * Qui esi Mo jaddedi ? » . 
s'est exclamé p.mmbré de Ten- 
t ou rage de M . HeiĂšmatyar, en 
apprenant quç l'favitation .de Mos- 
cou avait été transmise au chef 
, d’un «ntĂčmsodĂš* parti- ” 

te Ce soi-disant gouvernement 
iniĂ©rimake des maûÿakĂŒfines n'est 
rien Jd 'aMfr e^m ‘u&CQngJqmjrat 

que n’àit pàs'^plutffl approcht les 
‱grandes* oqpatisationi .de. la guĂ©- 
rilla. ■* 

Tandis qu’à Moscou un porte- 

(PubBdlĂ©) — 

■Ausofnmairm 4» . 

n* 175 de septembre 1991 


parole du ministĂšre des affaires 
Ă©trangĂšres mettait eu avant ia 
question des prisonniers de guerre 
encore détenus par les moudjahi- 
dines (ils seraient une centaine 
toujours en vie), l’ambassade 
soviĂ©tique d’Islamabad soulignait 
l'aspect politique de l’invitation, 
en souhaitant une ut large représen- 
tation* de la pour ces 

entretiens dont la date exacte n’a 
pas encore été fixée. Un porte-pa- 
role de l’ambassade n’a pas exclu 
que fit délégation comprenne des 
représentants chiites afghans basés 
i Téhéran, dont le gouvernement a 
multiplié les initiatives ces der- 
niùres semaines, en vue d’une 
solution politique du conflit au 
cotĂ© du ftĂŒristan. 

Za Sa 
do state quo 

" Serait-ce h fin du statu quo qui 
a Hnminé la scÚne af ghane depuis 
Je dĂ©part de l’armĂ©e rouge ? 

1 Serait-on proche d’un rùglement? 
.Là prudence s’impose, mais, si on 
établit un premier bilan des diffé- 
rents développements intervenus 
depuis la fin jufflçt, les partisans 
de la paix ont tirĂątes les raisons 
«fétre .optimistes : - 

- deux réunions consacrées aux 
propositions de l’ONU (mĂ©ca- 
nisme de transition Ă  Kaboul 
avant des élections) se sont dérou- 
lées à Islamabad et à Téhéran avec 
la participation de la majorité des 
factions rebelles ; ‱ 

- un soldat soviétique a été 
. libéré par la résistance au Pakistan 
en prĂ©sence d’on envoyĂ© spĂ©cial de 
Moscou; 

‱ - les durs du KGB et de l’ar- 
mĂ©e soviĂ©tique partisans d’un sou- 
tien inconditionnel an régime de 
Kaboul se sont effondrés avec le 
communisme en URSS;. ■ 

le secrétaire général des 
Nations unies, M. Javier Ferez de 
Cueliar, est venu dans la rĂ©gion oĂč 
il a eu d’importants entretiens 
avec les dirigeants des. principaux 
pa ys’coft ceraĂ©a YFalristan, irah?-'; 
Ambie saĂŽĂ©dfte); ’ J " ' ■' ■ 

.lest mphbiadßhines ont dé rid é . 
d'envoyti^ hMr délégïtiorr à 
York pour de nouvelles discus- 
sions en marge de l’AssemblĂ©e 
générale de FONU; 

- enfin, lĂšs Etats-Unis et 



: Proche-Orient : . 

: « FanM croira à la palx? 

Noos ne devons pas '■ 
; critadrelnnlputo 

- L’Egypte vers mre 

Ă©c on omie moderne ~ ‘ 

. ‘ .de marchĂ© : 

‱ et 

HflhmiaiedibaH: . 

« Les EtatsOnls peuvent .. 

. fet-dolvent ‱ ‱ 

.teeaoaanls*' v 

Doql tf laaMa 
la chronologie, les pages 
- cnlbirelles et Ă©cooomlquea 

Ea oe*Ăče l 5 F en ktosqne* 
et BbraMem . 

Spé dn ot sur demande. 

F» - «-H. rai temt 75007 Ms. 
TA-rfl)^S5^52. ' 


CAMBODGE : dans la perspective des élections générales 


Les factions khmùres s’accordent 
sur un mode de scrutin 

Les quatre factions cambod- du Cambodge, M. Hun Sen, esera 
tiennes se sont misĂ©s d’accord, de reprĂ©sentation proportionnelle 


Les quatre factions cambod- 
giennes se sont misĂ©s d’accord, 
jeudi 19 septembre Ă  New -York , 
sur un mode de scrutin propor- 
tionnel dans les vingt provinces du 
pays, pour les futures Ă©lections 
gĂ©nĂ©rales sous l’égide de F ONU, 
a-t-on annoncé dé source officieUe 
Ă  l’issue d’une rĂ©union du Conseil 
national suprĂȘme (CNS) cambod- 
gien. 

. Le systÚme électoral, a indiqué 
le premier minirtre pro- vietnamien 


PUBLICITÉ LITTÉRAIRE 

Renseignements : 

46 - 62 - 74-43 


utilisant chaque province comme 
circonscription électorale ». Cet 
accord a été conclu entre le prince 
Norodom SOumouk, président du 
CNS, M. Him Sen, le chef natio- 
naliste Son Sann et l’un des prin- 
cipaux responsables des Khmers 
rouges. Khi eu Samphan. 

La veille, Ă  la suite de consul- 
tations bilatérales, le prince Siha- 
nouk avait obtenu un accord de 
principe sur cette question. Cet 
accord est «un compromis entre 
deux systĂšmes» et paĂźt ĂȘtre consi- 
déré comme tune grande victoire 
vers un accord final» entre tontes 
les parties cambodgiennes, a souli- 
gnĂ© M. Hun Sen. Jusqu’à prĂ©sent, 
ce dernier s’était prononcĂ© en 
. faveur d’un scrutin majoritaire de 
liste, contrairement aux trois 
autres façons qui voulaient une 
proportionnelle pure. - (AFP.) 


i: 


* 1 A Mnndo.a .Luw-fi M <umumKrs lOQl qs 


Le Monde ‱ Samedi 2 1 septembre 1991 7 


A TRAVERS LE MONDE 


l’URSS ont annoncĂ©, la semaine 
derniĂšre, l’arrĂȘt des livraisons 
d’armes Ă  loirs alliĂ©s respectifs Ă  
compter du 1- janvier. 

L’invitation par le Krem- 

lin consacre ces activités diploma- 
tiques animées en coulisses par le 
Chypriote Benon Sevan, médiateur 
de l’ONU chargĂ© du conflit 
afghan. Cette invitation est un 
événement en soi, aprÚs une lon- 
gue occupation de l’Afghanistan 
qui est restée comme une s plaie 
ouverte », selon l’expression de 
MikhaH Gorbatchev. 

e C'est une sorte de reconnais- 
sance par Moscou» de la représen- 
tativité de la résistance, a estimé 
le parti Maaz de M. Sayyed Gai- 
fani, allié de M. Mojaddedl Ces 
deux hommes, ainsi que M. Nabi 
Mobammedi, du Harakat, incar- 
nent les traditionalistes de Fop po- 
sition afghane. Ils maintiennent 
des ronryctq avec l’ancien roi d’Af- 
ghanistan, Zaher Shah, exilé à 
Rome mais dont la citoyenneté 
vient d’ĂȘtre rĂ©tablie par les autori- 
tés de Kaboul ( le Monde du 
20 septembre). Et un parti, le 
Jamiat de M. Burhanuddin Rab- i 
bani, qui compte dans ses rangs 
des commandants célÚbres comme 
Ahmad Shah Massond, «le lion du 
Panjshirs, s’est associĂ© aux discus- 
sions en vue d’un rùglement sous ! 
l’égide dĂ© l’ONU, sans toutefois : 
couper les ponts avec les isla- 
mistes. 

Les représentants du conrant 
fondamentaliste radical de la gué- 
rilla afghane (outre M. Hekmatyar, 
MM. Yunus Khales et Rasai 
Sayyaf en font partie) voient, dans 
tous ces événements, e la. confirma- 
tion d’un vaste compbt » amĂ©rica- 
no-soviĂ©tique visant Ă  empĂȘcher 
rĂ©tablissement d’un «rĂ©el gouver- 
nement islamique» à Kaboul 

A Kaboul, dans une interview Ă  
F AFP, le président Najibullah a 
rappelé que son mouvement, le 
Watan (ex-parti démocratique 
populaire d’Afghanistan) Ă©tait 
incontournable . Cest ce 'que pen- 
sent aussi les Soviétiques, bien 
qu’ils soulignent, eir privĂ©, que 
l’avenir duxhef de FEtat,njm-restei 
un personnage controversé, doit 
ĂȘtre dĂ©ridĂ© par aies Afghans eux- 
mĂȘmes». . 

. GAD SUTHERLAND 


ARGENTINE 

M. Carlos Menem 
annonce que son pays 
quitte le mouvement 
des non-alignés 

Le président argentin, M. Carlos 
Menem. a annoncé, jeutfi 19 sep- 
tembre, que son pays avait décidé 
de ne plus faine partie du mouve- 
ment des oon-afignés, qui «n'a plus 
de raison efStre depuis la Un de la 
guerre froide et ne sait pas s'adap- 
ter aux nouvelles réalités mon- 
diales ». M. Menem a accusé ce 
mouvement auquel l'Argentine avait 
adhéré en 1973, «de ne pas res- 
pecter las droits de l'homme, la 
BbertĂŽ de la presse et le pluralisme 
politique». Lors de ta derniÚre 
conférence des non-afignés à Accra 
(Ghana), r Argentine n'avait envoyé 
qu’une dĂ©lĂ©gation de fonctionnaires 
et ses propositions de réformes 
avaient été rejetées. 

Dans les odieux diplomatiques de 
Buenos-Aires, on estime que cette 
dérision est la conséquence logique 
de b poétique fcérate que mÚne 
M. Menem depiis deux ans et de 
son rapprochement spectaculaire 
avec les Etats-Unis. Accusé par 
l'opposition d'afigner de trop pr&s 
sa politique Ă©trangĂšre sia* celle de 
Washington, M. Menem, qui doit 
prochainement effectuer une visite 
dans ce pays, s'est défendu d'avoir 
cédé à de quelconques pressions. - 
(AFP. Router. UPL) 

DJIBOUTI 

Dix détenus meurent 
d’étouffement 
dans une cellule 


trop exiguë 


Dans une cellule de la prison de 
la gendarmerie nationale Ă  Djibou- 
ti-ville. dix détenus sont morts 
d'Ă©touffement, a-t-on appris, jeudi 
19 novembre, de sources concor- 
dantes. La gendarmerie, selon ces 
sources, avait procédé, mercredi 
aprĂšs-midi, Ă  des rafles dans deux 
quartiers schauds» de la capitale, 
oĂč sĂ©vit une forte dĂ©linquance. 
Une soixantaine de. personnes 
avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es - dont une 
majorité de ressortissants éthio- 
piens ou SQiqaQenSi. qn .sjtiratlpn 
irréguliÚre - et entassées dans 
deux cellules exigufis de la gen- 
darmerie. C’est là que dix d'entre 
aies seraient mortes, par suffoca- 
tion. 

Des Djiboutiens, sans piĂšce 
d'identité lors de leur interpola- 
tion, figureraient aussi parmi les 
victimes, mais on ignore leur 
nombre. Une enquĂȘte a Ă©tĂ© 
ouverte, jeudi, par le ministĂšre de 
la Justice, pour déterminer les res- 
ponsabilités dans cette affaire. - 
(AFP.) 

HAÏTI 

M. Sabalat 
nouveau ministre 
des affaires Ă©trangĂšres 

Le premier ministre haTtien, 
M. René ftéval, a nommé, jeudi 
19 septembre, M. Jean-Robert 
Sabalat au poste de ministre des 
affaires Ă©trangĂšres et dea cultes. 
en remplacement de M- Marie- 
Denise Fabien Jean-Louis, qui 
quitte le gouvernement. M. Jean- 
Robert Sabalat présidait le Conseil 
Ă©lectoral provisoire (CEP) au 
moment du scrutin présidentiel 
de décembre 1990, remporté par 
lie pĂšre Jean-Bertrand Aristide. Il 
'avait été récemment nommé 


ambassadeur en HaTti Ă  Paris, 
mais le Sénat s'était refusé à 
entériner ce choix, estimant que 
son dossier état « incomplet ». Par 
ailleurs, M. Claude Jean-François, 
un orthopédiste formé en Belgi- 
que, a été chargé du portefetùUe 
de b santĂ© pub&que. L’ancien titu- 
laire. M. Daniel Henrys Ă©tait 
démissionnaire. - (AFP.) 

LIBYE 

Deux cents Maliens 
ont été expulsés 

Environ deux cents ressortis- 
sants maliens, expulsés de Libye, 
sont arrivés, dans b soirée du 
mercredi 18 septembre, Ă  
Bamako, Ă  bord d'un avion Hbyen. 
a-t-on annoncé, jeudi, de source 
officielle dans b capitale mafierme. 
Visiblement épuisés, ces gens, 
parmi lesquels des femmes et des 
enfants, se sont plaints des condi- 
tions dans lesquelles iis avaient 
été regroupés à Sebha (dans le 
sud de b Ubya) avant leur expul- 
sion. Plusieurs ont affirmé avoir 
été longtemps retenus et malval- 
tĂ©s dans cette localitĂ©, oĂč ils 
Îtaient gardés pa* des Touaregs 
d'origine malienne. 

Cette expulsion a provoqué une 
vive indignation Ă  Bamako, oĂč b 
chargé d'affaires libyen a été 
convoqué, jeudi matin, par le 
mi nistre malien des affaires Ă©tran- 
gĂšres et des Mafiens de l’extĂ©- 
rieur, M. Tiébié Dramé. De son 
cÎté, b ministre de la communica- 
tion, M. Sada Diana, a dénoncé 
ce qu'il considĂšre comme un 
t geste inamical de Tripoli». 
Mardi, Bamako avait soIRcßté offi- 
ciellement l'aide de «pays amis», 
dont b France, l'Algérie, b Libye, 
b Mauritanie et b CAte-d’fvoĂ©re, 
pour trouver une solution au pro- 
blÚme de b rébellion des Toua- 
regs dans le nord du Mali. La 
Libye a récemment expulsé plus 
de cinq cents ressortissants nigé- 
rians, accusĂ©s d'ĂȘtre en «situation 
hréguBÚm» {/a Monde du 19 sep- 
tembre). - (AFP.) 


PEROU 

Reddition 
de guérilleros 
du Sentier lumineux 

Dix responsables de communau- 
tés paysannes au sud-est du 
PĂ©rou, qui avaient depuis quatre 
ans b titre de «commandant» au 
sain de b guérflfa maoïste du Sen- 
tier lumineux, se sont rendus, ont 
annoncé, jeudi 19 septembre, bs 
forces armées. Les informations 
données par ces paysans ont per- 
mis b captura d’une trentaine de 
sendéristes prÚs du fleuve Apuri- 
mac, ont ajouté les autorités mili- 
taires, qui ont promis de garantir 
b sécurité des guérilleros accep- 
tant de déposer tes armes. - 
/AFP.) 


TUNISIE 

Echec 

d'un détournement 
d'avion 

Deux pirates de l'air, de natio- 
nalité tunisienne, ont tenté, jeudi 
19 novembre, de détourner sur 
Alger un DC-9 d'AlitaRa, assurant 
b liaison entra Rome et Tunis. 
L’avion, qui traneportait cent 
trente passagers et sept membres 
d'équipage, s'est finalement posé 
à Tunis, comme prévu, l'aéroport 
d’Alger ayant refijsĂ© de b rece- 
voir. 

Les deux pirates de l'air, qui 
n'étaient, sembie-t-9. pas armés, 
se sont bissĂ© arrĂȘter sans oppo- 
ser de résistance. Parmi les pas- 
sagers - tous sains et saufs - 
figurait le reprĂ©sentant de l’OLP Ă  
Rome, M. Hammad Nemer, qui se 
rendait Ă  Tunis pour participer Ă  ta 
préparation du conseil national 
palestinien, qui doit se réunir au 
début de la semaine prochaine à 
Alger. - (Corresp.) 



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8 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 


14 


POLITIQUE 


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La stratégie du Front national et la relance du débat sur la nationalité 


La nouvelle question Le Pen 


par Alain Rallat 


M Jean-Marie Le Pen aspire. 

■ depuis plus de trente ans. 
Ă  gouverner la France. De la part 
d’un chef de parti cette ambition 
est légitime. Mais le président du 
Front national a de sa mission une 
conception différente de celle qui 
anime les autres chefs de parti. Il 
considĂšre - et c'est son droit - 
que la France a une vocation mes- 
sianique. Il l’a Ă©crit : «La France a. 
ici et maintenant, une mission 
exemplaire : créer ta synergie des 
forces spirituelles de la tradition, 
qui est transmission du Beau et 
du Vrai, et des forces matérielles 
multipliées par la fantastique et 
stimulante mutation scientifique et 
technologique moderne. Elle doit 
mettre au service de l'homme, 
créature de Dieu, les possibilités 
exaltantes de la liberté sous sa 
responsabilité lucide. » ( 1 ) . Il 
pense ĂȘtre le seul apte Ă  incarner 
cette vocation et revendique 
ouvertement ce rĂŽle de guide : 
a Le Français, quand il est tiré par 
de grandes idées et conduit par 
de vrais chefs, que ce soit dans 
l'entreprise ou dans l'armée, va 
plus loin que tout le monde. » Cer- 
tains de ceux, dans son entou- 
rage, qui en parlent comme d’un 
«prophÚte inspiré » ( 2 ) précisent 
mĂȘme parfois que le fait d’ñtre nĂ© 
le 20 juin 1928, * à égaie distancé 
de la fin d'une guerre [1918] et 
du commencement d’une autre a 
[1938] donne la preuve qu’il Ă©tait 
promis Ă  un destin guerrier de 
dimension internationale. 

M. La Pen ne fait pas non plus 
mystÚre de son projet de société, 
qui repose sur une seule obses- 
sion : la remise en « ordre » de la 
France : cil n'y aura pas de survie 
possible si l'Occident ne retrouve 
pas les sources de l'ordre natu- 
rel. » Ni de sa détermination à 
régenter la société, si un jour il 
parvient au faite du pouvoir, selon 
les conceptions métaphysiques 
qui sont celles de sa famille politi- 
que : «Entre le bien et le mal le 
pouvoir ne peut rester neutre [...]. 
S'H y a dans l'ĂȘtre humain une 
aspiration Ă  l'harmonie, elle doit 
ĂȘtre codifiĂ©e, guidĂ©e, grĂące Ă  l'au- 
torité de l'Etat », car «l'Etat natio- 
nal incarne la communauté popu- 
laire organisée pour accompftr sa 
destinée. Il a un contenu éthique : 
il est le gardien de l'Ăąme popu- 
laire.» 

Le reste n'est que stratégie, 
tactique, adaptations aux circons- 
tances. effets de marketing, 
petites et grosses ficelles du 
métier politique au service d'un 
fonds de commerce Ă©lectoral telle- 
ment hétérogÚne qu'il nécessite 
une démarche caméléon esque. Ici 
on vocifĂšre, lĂ  on joue patte de 
velours. Rien que de trĂšs banal 
pour qui veut séduire l'électeur, 
ignorant, généralement, du vérita- 
ble dessein de M. Le Pen. 

L'impact médiatique obtenu par 
l'irruption de M. Le Pen devant la 
commission d’enquĂȘte parlemen- 
taire sur le financement des partis 
conforte le Front national dans un 
activisme sur un terreau d'antipar- 
lementarisme rendu fertile par le 
discrédit des partis traditionnels. 
C’est pour lui tout bĂ©nĂ©fice : 
quand l'image du « scandale » 
occupe les écrans de télé, elle 
occulte les mystĂšres du finance- 
ment du Front national. 

Le dernier sondage en date sur 
('immigration, Ă  paraĂźtre dans 
le Figaro-Magazine, fera, comme 
d’habitude, boule de neige. On 
relÚve déjà que M. Le Pen est pre- 
mier au palmarĂšs des hommes 
politiques qui « proposent des 
solutions satisfaisantes au pro- 
blÚme de l'immigration». Tel est 
l'avis de 22 % des personnes 
interrogées (lire par ailleurs). Ce 
n'est pourtant pas une informa- 
tion. Si l’on se rĂ©fĂšre aux son- 
dages effectués par la SOFRES 
dans le passé, en particulier pour 
le Monde. M. Le Pen a toujours 


bénéficié, sur ce thÚme, d'un 
potentiel d'adhésions confortable, 
souvent supérieur au «score» de 
cette derniĂšre enquĂȘte. En 
mai 1984. il y avait 28 % des 
Français pour approuver les prises 
de position de M. Le Pen sur {'im- 
migration. 31 % en octobre 1985. 
24% en janvier 1989 et Ă  nou- 
veau 31 % en octobre 1990. 

Toute la question - et c’est la 
seule, au fond, qui vaille aujour- 
d'hui - est de savoir s'il existe 
toujours, en France, une forte 
majorité de citoyens pour estimer 
que M. La Pen et le Front national 
représentent «un danger pour la 
démocratie» et qui ne voteront 
jamais pour eux, mĂȘme s’il leur 
arrive de se dĂ©clarer d’accord 
avec eux quand 3 s'agit d'immi- 
gration. Il y avait 50 % des per- 
sonnes interrogées par la 
SOFRES, en 1985, pour formuler 
ce jugement sans appel, 55 % 
en mai 1987, 65 % en 
octobre 1987. 67 % en 
décembre 1988, et ce taux est 
resté inchangé jusqu'en septem- 
bre 1990. En dépit de l'audience 
de ses thÚmes de prédilection 
auprĂšs de l'Ă©lectorat, le Front 
national et M. Le Pen paraissaient 
voués à la marginalité politique 
par l'existance de ce rempart civi- 
que. 

Le point 
de non-retour ? 

La sous-question est donc de 
savoir si les Français ont changé 
d’avis sur ce point. Cela revient à 
se demander si, dans le nouveau 
contexte intérieur et extérieur. 
M. Le Pen peut ĂȘtre sĂ©rieusement 
en mesure, comme ri le prédit, de 
surmonter ou de contourner ce 
handicap qui paraissait jusqu'Ă  
présent infranchissable pour lui. La 
persistance d'un abstentionnisme 
massif aux Ă©lections va-t-elle lui 
«ouvrir un boulevard» aux élec- 
tions régionales en Provence- 
Alpes-CĂŽte d' Azur 7 Va-t-elle lui 
donner l'occasion de passer aux 
actes dans sa «mission» de met- 
tre en pratique sa conception de 
I '«ordre» dans tous les domaines 
Ă©conomiques et sociaux dont la 
responsabilité incombe aux 
conseils régionaux? Le réveil des 
nationalismes dans les pays de 
l'Est libérés du totalitarisme com- 
muniste, qui risque d 'engendrer 
trÚs vite des régimes extrémistes 
de droite, sous la pression des 
rfifficultés de vie quotidienne des 
populations concernées, peut-il, 
contre toute raison, engendrer une 
dynamique de contagion en 
Europe de l'Ouest? Autrement dit, 
compte tenu de la part d'irration- 
nel qui existe souvent dans les 
phénomÚnes de masse, la France 
est-elle parvenue, sans en avoir 
pleinement conscience, Ă  un stade 
analogue Ă  celui oĂč en Ă©taient l’Al- 
lemagne et l'Italie dans les 
annĂ©es 30, au moment oĂč l'exer- 
cice démocratique du suffrage uni- 
versal permettait aux nazis et aux 
fascistes d'atteindre le point de 
non-retour? 

Si la France en était arrivée là, 
la question Le Pen se poserait en 
effet aux Français sous un jour 
nouveau et tragique. Elle mériterait 
d'autres réponses que les rituelles 
surenchĂšres qui, Ă  force de 
concessions à l’air du temps, 
conduisent aujourd'hui un libéral 
comme M. Valéry Giscard d'Es- 
taing Ă  remettre en cause l'un des 
principes fondamentaux du droit 
français, en proposant que le 
«droit du sang» prévale désor- 
mais dans les critĂšres d'acquisi- 
tion de la nationalité française, et 
ù apporter ainsi de l’eau au moulin 
des thĂšses, racistes dont M. Le 
Pen nourrit sa démagogie. 


(1) Les Français d'abord. CarrĂȘrc- 
Lafon. 1984. 

(2) Expression de M. François Bri- 
gneait. 


E François Beaujolin est nommé 
directeur du Fonds d’action sociale 

M. François Beaujolin a été 
nommé, par décret du 16 septembre, 
directeur du Fonds d’action sociale 
pour les travailleurs immigrés et 
leurs familles IFAS). Ă©tablissement 
public compétent en matiÚre d'inté- 
gration sociale et culturelle, de loge- 
ment et de formation des immigrés. 

Il remplace M. Michel Yahiel, 
nommé en juillet directeur adjoint 
du cabinet de M. Jean-Louis Bianco, 
ministre des affaires sociales et de 
l’intĂ©gration. 


INĂ© le 8 juillet 1945 Ă  Paris, M. Beau- 
jolin est dipWraĂ© d’HEC et de l'Institut 
d'Ă©tudes politiques de Paris. AprĂšs avoir 
occupĂ© des postes d’ingĂ©nieur en organi- 
sation et d'expert-comptable, il est 
conseiller économique à la Fédération de 
la métallurgie CFDT de 1977 A 1982. 
M. Beaujolin est ensuite conseiller du 
président de la Compagnie générale de 
construction téléphonique (1983-19851 
puis directeur adjoint d'une société de 
commerce international. Dcpui» décem- 
bre IVS3, il dirige la mission Nationale 
Nouvelles Qualifications créée au minis- 
tĂšre du travail sous l’égide de M. Ber< 
trand Schwartz.] 



M. Giscard d’Estaing propose de substituer 
le «droit du sang» au «droit du soi» 


Dans un article intitulé «Immi- 
gration ou invasion?», publié dans 
le Figaro-Magazine du samedi 
21 septembre, M. Valéry Giscard 
d’Estaing souhaite que la France 
> revienne Ă  la conception tradition- 
nelle de l'acquisition de la nationa- 
lité française : celle du droit du 
sang». 

« La facilité des déplacements et 
l'ouverture des frontiĂšres qui rendent 
désormais possible de choisir à son 
gré le lieu d'une future naissance 
recommandent de revenir Ă  cette 
conception, explique l’ancien chef de 
l’Etat. On naüt français si on naüt 
d'un pÚre ou d'une mÚre français. 
C'est désormais la conception de 
tous les grands pays européens. Le 
fait pour un enfant Ă©tranger d’ĂȘtre 
né en Allemagne ne lui confÚre 
aucun droit à la nationalité alle- 


mande. Cette rĂšgle doit Ă©videmment 
ĂȘtre adaptĂ©e au cas des enfants lĂ©gi- 
times ou adoptés. » En cas «de 
recours complémentaire au droit du 
sol», celui-ci, selon M. Giscard 
d’Estaing, «devrait ĂȘtre entourĂ© de 
garanties trÚs strictes», comme 
« l'installation permanente et régu- 
liĂšre des deux parents dans notre 
pays pendant une durée d'au moins 
dix ans avant la naissance». 

M. Giscard cf Estai ng juge Ă©gale- 
ment souhaitable qu'une loi sur la 
nationalité soit soumise au référen- 
dum. Une telle loi devrait contenir, 
selon lui, ces cinq rĂšgles: 

- «La naturalisation doit toujours 
ĂȘtre demandĂ©e par une dĂ©marche 
explicite de l'intéressé, auprÚs de 


l'autorité administrative du lieu de 
sa résidence. 

- L'intéressé doit avoir une rési- 
dence permanente en France. 

- Une durée minimale de séjour 
doit ĂȘtre exigĂ©e: dix ans en rĂšgle 
générale, avec une possibilité de 
réduction pour les jeunes. 

- L’intĂ©ressĂ© doit disposer de res- 
sources réguliÚres pour subvenir à 
ses besoins et Ă  ceux de sa famille. 

- Il doit donner des preuves 
concrĂštes d'assimilation, en particu- 
lier parler et écrire le français 
comme ses futurs compatriotes dans 
son environnement soaaL» 

L’ancien prĂ©sident de la RĂ©publi- 
que constate, d’autre paüt, que la 
proportion des immigres d'origine 
africaine a augmenté en quinze ans 
x>rt a celle 


par rapport 


des immig rés 


d’origine europĂ©enne. Les chiffres 
concernant les Ă©trangers ayant 
acquis la nationalité fra n ç a i s e, rap- 
pefle-t-iĂź, Ă©taient en effet respective- 
ment de 9,8 % et 84,2 % en 1975, 
de 34,5 % et 37,5 % en 1989. 

« Ce dĂ©placement dans l’origine 
des immigrés, ajoate-t-il, exprime 
fnicĂ  une modification de la nature 
socioéconomique de l'immigration. 
Bien que dans cette maĂŒ&e sensible 
U faille manipuler les mots avec pré- 
caution, en raison de la charge Ă©mo- 
tionnelle ou historique qu’ils portent, 
le type de problĂšme auquel nous 
aurons à faire face se déplace de 
celui de l’immigration (arrivĂ©e 
d'Ă©trangers dĂ©sireux de s’installer 
dans le pays) vers celui de l'inva- 
sion : action d'entrer, de se répandre 
soudainement, selon la définition 
donnée par Littré.» 


Deux sondages 


Un Français snr cinq approuve 
les propositions dn FN sur l’immigration 


Un sondage de la SOFRES, réa- 
lisé du 23 au 27 août dernier 
auprĂšs de mille personnes de dix- 
huit ans ans et plus et dont (es 
résultats sont publiés par le Figa- 
ro-Magazine du 21 septembre, indi- 
que que M. Jean-Marie le Pen 
arrive en tĂȘte des hommes politi- 
ques qui « proposent des solutions 
satisfaisantes au problĂšme de l'im- 
migration », avec 22 % des opinions 
(contre 15% en novembre 1985). II 
est suivi par MM. Charles Pasqua 
(15 %), Jacques Chirac (11 %, con- 
tre 14% en 1985), François Mitter- 
rand (10%. contre 20% en 1985). 

52 % des personnes interrogées 
estiment qu'il faut empĂȘcher de 
nouvelles entrĂ©es d’immigrĂ©s en 
France, et 20% qu’il faut renvoyer 
dans leur pays « un grand nombre» 
d’étrangers. 20 % d’entre elles 
approuvent l'idée de quotas par 
profession et par pays d'origine, et 
seules 4 % souhaitent laisser les 
frontiĂšres ouvertes. Quant aux clan- 
destins, 77 % des personnes interro- 
gées souhaitent qu'ils soient ren- 
voyés dans leur pays, mais 17 % 
approuvent la régularisation pour 
ceux qui sont en France depuis 
longtemps. Les «charters» pour 
clandestins sont approuvés, selon 
cette enquĂȘte, par 50% des Fran- 
çais (29% les jugeant «souhaita- 


bles» et 21 % «efficaces»), mais 

25 % d'entre euxles considĂšrent 
comme non efficaces, et 23 % 
comme * contraires à la dignité 
humaine». 

A la question : «Il y a aujour- 
d'hui le mĂȘme nombre d'immigrĂ©s 
qu’il y a dix ans. Cela vous parait-il 
correspondre à la réalité ?», 49 % 
des personnes interrogées répon- 
dent : « Non. pas du tout», et 

26 % : «Non. plutÎt pas». Seuls 
13 % d'entre élira répondent : « Oui, 
plutÎt», SI % des sondés estiment 
qu’en matiùre d'emploi il nV a pas 
de raison de faire de différence 
entre un Français et un immigré en 
situation réguliÚre, mais 45 % 
approuvent l idĂ©e d’une prioritĂ© 
donnée aux Français. Pour les pres- 
tations sociales, 52 % -dés appr ouvent 
une différenciation Français et 
immigrés, mais 43 % souhaitent une 
prioritĂ© en faveur des Français. ‱ 

En général, 50 % des Français 
pensent que les immigrés en situa- 
tion réguliÚre ont acquis le droit de 
rester en France, mais 40% esti- 
ment qu’il faut les rerfyoyer s’ils 
sont au chĂŽmage depuis un an. 
Enfin, 21 % des sondés sont favora- 
bles au droit de vote aux Ă©lections 
municipales pour les Ă©trangers 
vivant depuis un certain temps en 
France, mais 74% y sont opposés. 


L’image des rĂ©fugiĂ©s politiques 
est meilleure p celle des immigrés 


Les Français ont une moins 
mauvaise opinion des réfugiés 
politiques que des immigrés et 
semblent plutÎt Rets de la réputa- 
tion de la France» terre d’asile 
pour Ira persécutés. 

72 % des hait cent dix per- 
sonnes interrogées par 1PSOS, en 
mai et août derniers, pensent que 
T image de la France Ă  l'Ă©tranger 
est celle d’un grand pays dĂ©fenseur 
des droits de l'homme. Une pro- 
portion Ă©quivalente estime suffi- 
sants les efforts de la France pour 
accueillir les réfugiés, tandis que 
20 % - 26 % des Ă©lecteurs de 
gauche - ont une opinion inverse. 

Les personnes sondées semblent 
bien distinguer les . immigrés . .des 
réfugiés politiques, irais eUes igno- 
rent généralement là provenance 
de ces derniers. Le public pense 
d’abord aux rĂ©fugiĂ©s des pays de 
PEst, minoritaires en réalité parmi 
les demandeurs d'asile, alors que 
la Turquie, qui fournit le pins gros 
contingent de demandeurs, est 
presque ignorée. 

Enfin, la distinction entre réfu- 
giés «politiques», qui ont droit à 
l'accueil et Ă  la protection, et 


«réfugiés économiques», qui sont 
des immigrants, ne passe pas bien, 
en ton! cas lorsqu'il s'agĂźt des 
Albanais demandant l’asile & l’Ita- 
lie. Ceux-ci sont des «politiques» 
pour 38% des personnes interro- 
gées, alors que 56 % les qualifient 
plutĂŽt «d’économiques». 

Aider 

finserthm 

Ce sondage Ă  Ă©tĂ© effectuĂ© Ă  l’oc- 
casion de la crĂ©ation d’une fonda- 
tion destinée i aider & l'insertion 
sociale et professionnelle des réfu- 
giés politiques. Fondée par 
M.Amir Jahxschahx, -tin Iranien 
réfugié eu France depuis douze 
ans, aujourd’hui .promoteur immo- 
bilier, cette fondation, ' datée <Tun 
budget annuel d'un million de 
francs, est parrainée par des per- 
sonnalitĂ©s comme M“ Françoise 
XĂ©nBkis et MM. Bernard Kou- 
chner, Alfred Grosser, et Raymond 
Barre. 

â–ș Fondation Amlr Jahanchahl 
39, tus François-1 
75008 Paria. 


Le séjour du secrétaire général du PCF en Allemagne 

Une lettre de M. Georges Marchais 


Nous avons reçu de M. Georges 
Marchais, qui invoque le droit de 
réponse, la lettre suivante : 

Votre journal a publié le 6 sep- 
tembre 1991 deux articles, dont l'un 
était intitulé «Nouveaux documents 
et témoignages sur le séjour de 
M. Marchais en Allemagne pendant 
l'Occupation», et l'autre « Selon un 
j fonctionnaire des anciens combat- 
tants, l'exemplaire du contrat de tra- 
vail portant la mention m travailleur 
volontaire» a disparu des archives ». 
Dans ces articles, vous vous faites 
Pécho de déclarations selon les- 
queltes la direction du PCF aurait 
fait disparaĂźtre entre 1959 et 1961 
des piĂšces de mon dossier au minis- 
tĂšre des anciens combattants qui 
auraient Ă©tabli que je serais volon- 
tairement parti travailler en Alle- 
magne pendant la seconde guerre 
mondiale. 

Je me dois de vous rappeler que 
la justice a Ă©tabli que cette accusa- 
tion procĂšde d’une dĂ©naturation 
frauduleuse de ma véritable situa- 
tion administrative. En effet, c'est 
sous la contrainte que, comme des 
milliers d’autres Français, j'ai Ă©tĂ© 
envoyé en Allemagne en 
décembre 1942, en application de la 
loi du 4 septembre 1942 sur rutili- 
sation et l'orientation de la main- 
d'ccuvre. Je n’entends pas entretenir 
une polĂ©mique qui n’a plus lieu 
d'ĂȘtre sur ces faits qui sont judiciai- 
rement et historiquement Ă©tablis. 
Toutefois, je crois utile de porter Ă  
fa connaissance de vos lecteurs d eux 
éléments qui rétablissent la vérité. 

D'une part, mes avocats, 
M“ Jules Borker et Monique 
Picard-WeyL ont publié le 9 sep- 
tembre un communiqué dans lequel 
on pouvait notamment lire : 

‱i On rappellera en effet que 
M. Georges Marchais avait déposé 
plainte le 12 mars 197 J au titre de 
la falsification de certains documents 
concernant son statut de travailleur 
pendant la seconde guerre mondiale. 
Les faux tendaient à accréditer 


I 


l'idée que M. Georges Marchais 
serait parti volontairement en Alle- 
magne, et non pas. comme ce fut le 
cas, parce qu'il avait été requis par 
le gouvernement d'occupation en 
vertu de la hi du 4 septembre 1942. 

» Avant le dépÎt de la plainte, 
M. Georges Marchais avait d’autre 
part obtenu du tribunal de grande 
instance de Paris une ordonnance 
désignant un huissier de justice oui 
s 'Ă©tait rendu au ministĂšre des 
anciens combattants pour prendre 
connaissance de l'intégralité des 
archives le concernant Les originaux 
des trois documents figurant au dos- 
sier avaient été répertoriés, notés, 
puis saisis et transmis Ă  un juge 
d'instruction. 

» Parmi ces documents figurait 
un certificat d'embauchage valant 
contrat de travail, dont l’enquĂȘte a 
ensuite Ă©tabli qu’il avait Ă©tĂ© falsifiĂ© 
pour cacher que M. Georges Mar- 
chais avait été requis et n était pas 
parti de son propre gré. 

» On observera d'ailleurs qu'il 
avait été établi de façon indiscutable 
au cours de l’instruction que le dos- 
sier n’avait pas Ă©tĂ© manipulĂ© 
avant 1969 et que. s’il l’avait Ă©tĂ© Ă  
cette date comme en 1972, c'Ă©tait Ă  
la demande de certains services de 
police, et notamment des renseigne- 
ments généraux. 

» Ces piÚces, comme les explica- 
tions fournies par les agents du 
ministĂšre au juge d'instruction, Ă©ta- 
blissent en tout cas parfaitement le 
caractĂšre mensonger des insinuations 
aujourd'hui proférées contre 
M. Georges Marchais, selon les- 
quelles son dossier aurait été mani- 
pulé en 1959 pour en soustraire un 
contrat de travailleur volontaire. 

» Cette campagne n'est que la 
reprise des procédés que la cour 
d'appel de Paris avait sévÚrement 
blĂąmĂ©s dans l’arrĂȘt qu'elle avait pro- 
noncé le 12 juillet 1978 à la suite 
de la plainte de M. Georges Mar- 
chais. Par cette décision, la cour 
d'appel de Paris avait reconnu l'exis- 


tence de la falsification et souligné 
lĂ  bonne foi de M. Georges Mar- 
chais.» 

Pour sa part, M“ Maria Doriath, 
veuve de Paul Doriath, que 
M. Heddi accuse de l’avoir contactĂ© 
en 1959, en tant que re sponsable de 
la «section des cadres» du PCF, 
pour organiser cette prétendue subs- 
titution de mon contrat de travail 
au ministĂšre des anciens combat- 
tants, a publié dans l'Humanité du 
1 1 septembre 1991 la mise au point 
suivante: 

* Profondément indignée par 
l’utilisation faite par Georges Heddi, 
à la télévision et dans la presse, du 
nom d'hommes respectés dans tous 
les milieux, des communistes aujour- 
d’hui disparus, pour donner crĂ©dibi- 
lité à ses accusations contre Georges 
Marchais, Je tiens Ă  affirmer que 
Georges Heddi ne dit pas Jo vérité 
lorsqu'il dit avoir été contacté par 
Paul Doriath. mon mari, en 1959 et 
1961. 

» En effet, Paul Doriath, prison- 
nier évadé, ouvrier chaudronnier à 
l'entreprise Cataire, a travaillé à la 
section des cadres de la fédération 
de Paris du PCF de fin 1955 Ă  fin 
septembre 1958. En octobre 1958, il 
devenait collaborateur Ă  l'adminis- 
tration de l'HumanitĂ© et cela jusqu’à 
sa mort en 1971. Paul Doriath n’a 
donc pu rencontrer Heddi pour une 
question de cadres, ni en 1959 ni en 
1961. Par ailleurs, comment Heddi 
peut-il présenter comme un mani- 
pulé et un manipulateur un cama- 
rade dont il a dit, sur sa tombe, 
quel homme courageux, généreux, 
scrupuleux et fidĂšle il Ă©tait? 

» Ne pas ĂȘtre d'accord avec le 
PCF, le quitter, est affaire person- 
nelle. Mais l’utilisation de telles 
méthodes est totalement inadmissible 
et condamnable.» 

(Les assertion» 4c» «mats 4c M, Mar- 
chais appellent plusieurs observations : 

l) M" Borker et Pfcsrd-Weyl se réft-, 
reat Ăš l'arrĂȘt resdu par fat sĂ©mites cham- 
bre de b cote d'appel de Paris, k 12 Juil- 


let 1978. dans lequel eDe jugeait qn'A»- 
guste Leeanr, asetea dirigeait 4s PCP, et 
Jean Bolzeso, directeur de Miaule, 
avalent, le premier, fait preuve d’sae 
v légÚreté bttmaUe». le sccood, «manqué 
de vigilance» ta publiant des photocopies 
altérées de doc uments tasdast A prouver 
qne ML Marchais Ă©tait parti travailler 
votostairemeat ea Allemagne. Os omettent 
de prĂ©ciser qoe l'arrĂȘt, coaBnwnt le juge- 
ment de premiÚre i as tance, déboßtait 
M. Marchais de sa plainte contre Aqntt 
Lecteur et contre Jeaa Baizeau, lesquels 
notaient es aucune maniĂšre reconnus cou- 
pables de « talslficatfça » Ü9 Monde du 
14 Juillet . 197g). 

2) Ea premiĂšre Instance, ea effet, la 
douziĂšme chambre correctionnelle de 
Paris avait estimé, dans aa jugement 
rendu le 27 octobre 1977 sur la pfmnte de 
M. Marchais; «aa, si les documents 
publiés avalent bien sabi des «altéra- 
tkms» accidentelles sa volontaires ion de 
lear reproduction, ils »e présentaient 
«cancane modification sabstaaĂŒeile de 
«attire i induire ea errear sur lear 
toateaa administratif véritable». Prévenus 
de bbificathm de documents administra- 
tif», M. Lecteur et le directeur de Afin» 
avaient été relaxés, décision qualifiée de 
« scandale » par l'Homaalté et dont 
M. Marchais - mais mm le parquet - 
avait fait appel (le Monde dm 29 octobre 
1977). 

ML Georges HeckO, informé des obser- 
vations de M" Maria Doriath, nous a 
communiqué une réponse, dont bobs 
extrayons les passages avivants : «St 
pavai» i reprendre in parole aar la tombe 
de Paul Doriath, je rĂŽtbnkqae ce fat ma 
boum ■ courageux, gĂ©nĂ©rera; scnpateax 
et fidĂšle. Crie se m'empĂȘche auUemeat 

d'affirmer qĂŠ Pari, Ă  la demande da 
Parti, mta doigt ea I9S9 de vérifier sV 
y mlr un Ă©mtier Georges Matehais an 

archives da ministĂšre dea aeriens camtaf- 
tuto et victimes de guerre et que c’esr fttf 
ansai qui arii «fermé de ta dédsi tu dn 
Parti de £the disparaütre l’exemplaire da 

certificat distancée parant ta nation 
tmattkm volontaire pour le s astres Me»- 
serschmitt. Saaf ton respect, (...) ta 
alfob pas Areéant aa 6dt de toutes tas 
attidres Ă©ditĂątes que Paul avait ta srfs- 
sioa de traiter afm 41 PB «« 1 *-* i «#- 
taĂčorerw secteur des cadres toot ea Ă©mu 
‱ntariĂ© il PHumaitĂ©. C’est i ce titre qae 
je tai oomnautaunta des censeigoemests 
démodés par le Parti sur quelques aiff- 
taats .» j .... 


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‱ Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 9 


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POLITIQUE 


Les divisions <fa monvement Ă©cologiste 


L’élection lĂ©gislative partielle de Loire-Atlantique 


M. Waechter 


EN BREF 

□ M. Devedjfaui critique le fonc- 
tionnement du RPR. - M. Patrick 
Devcdiiait, député (RPR) des 
Hauts-de-Seine, maire d’Antony, se 
déclare, dans un entretien publié 
par Libération vendredi 20 sep- 
tembre, snr la mĂȘme ligne Que son 
collùgue du Val-d’Oise, M. Jean- 
Pierre Ddalande, qui avait criti- 
qué la direction du RPR (le 
Monde du 20. septembre). «Il est 
nécessaire, aujourd'hui, de dévelop- 
per dans le mouvement une aile 
progressiste, estime M. Devedjian, 
selon qui. le ralliement de M. Phi- 
lippe Seguin Ă  M. Charles Pasqua 
et les départs de M. Michel Noir, 
de M*‘ Michùle Barzach et de 
M. Alain Carignon ont laissé an 
vide.» . ' 

q M. Mé tendron : « Dans le 
mafcli Tnpie-Le Peu, oĂč est 
le PS?» - M- Jeanine Mélen- 
chon, sénateur (PS) de L'Essonne, 
se demande, dans le bulletin heb- 
domadaire de la gauche socialiste, 
A - gauche : e Dans Je match 
Tapie-Le Pen, qui va polariser 
l'^ctian nationale de 1992, oĂč est 
te FS?», en observant que «pour 
aller au combat contre le chef de 
file delà nouvelle droite française, 
le prĂȘnĂźler parti de FrĂątiee fournit 
les troupes et.lÚ matériel, mais pas 
.les généraux».: «SI 'nous 'perdons. 
ajoute-t-il, la défaite sera pout 
nous. Si nous gagnons, la riaoire 
sera pour d’autra. »\ . ' 

a Précision. - Dans' le compte 
rendu . des travaux de'- Ri- commis- 
sion d’enquĂȘte sur lĂ© financement 
des partis, paru dans k Monde dn 
20 septem b re, mie erreur été trans- 
mission nous a. fait Ă©crirĂȘ que la 
campagne présidentielle de 
M. François Mitterrand avait 
bénéficie de. «dons par chÚques 
(26 000 F Ă©manant d'entreprises 
ou de particuliers) pour un .mon- 
tant de 16 millions de francs», 
phrase incompréhensible en raison 
du «F» qui s’est glissĂ©- makneon- 
trensement dans la parenthĂšse. Le 
candidat dn PS avait reçu, en 
effet, vingt-six mille chĂšques pour 
un montant de 16 millions de 
francs. 


, RADIO 

£t 3lT#nJt TÉLÉVISION 


repousse les propositions 
m de M. Lalonde 


M. Claude Evin cherche Ă  mobiliser 
les abstentionnistes du premier tour 


La président de Génération 
Ecologie, M. Brice Lalonde, a 
lancé, jeudi 19 septembre, à 
Lutterbach, dans fa banlieue da 
Mulhouse, un nouvel appel Ă  
l'union des Ă©cologistes. ll n'a 
pas exclu de quitter fa gouver- 
nement si ceia devait favoriser 
uni rajpptecKomenf avec lés 
Veto. Da retour Ă  Mulhouse. ofr 
il est conseiller municipal, le 
chef de file .des Verts, 
M. Antoine Waechter, a affirmé; 
le mĂȘme jour, qu'il ne faHait pas 
cĂ©der aux «manƓuvras mĂ©diati- 
ques du ministre de François 
Mitterrand». 

■ MULHOUSE 
de nos envoyés spéciaux 

M~ Brice Lalonde ne déteste pas 
s’amuser. Cest. à Lutterbach, tout 
prĂšs de Mulhouse, le fief de 
M. Antoine Waechter, qn’il est 
venu, jeudi- 19- septembre, « tendre 
la main aux Verts». «Avant de 
venir à Lutterbach, j'ai téléphoné à . 
Antoine Waechter pour fui {tire que 
nous voulons' tendre la main aux ■ 
Verts. Il m’a dit.: « D’accord. Mais, 

‱ & ta condition qu'il n’y ait plus 
‱de critiques entre nous», a prĂ©- 
cisé M. lalonde. En fait, l'affron- 
tement continue entre les «frÚres 
ennemis » de l’écologie. 

Pour lé ministre de l'environne- 
ment, les Ă©cologistes ont aujour- 
d'hui «la chance historique de pou- j 
voir irflédtir la vie politique et de 
contribuer à son renouvellement », - 
mais seulement s'ils s’unissent. 

« Personne n'a le monopole de 
l’écologie U y a plusieurs courants. 

Et l’écologie appartient elle-mĂȘme 
à un courant plus large déterminé 
Ă  faire obstacle au Front natio - . 
nal», explique-t-ĂźL ^ ĂŒtouriavoriser 
cette^nfan, ^rfahxtdB eSl.pjĂȘtĂ  
rĂ©pondre jvi: .vƓurde MLc Waechter 
qui Ba ^ppelĂ©^ijhƓanrĂ©.Ɠprjsesf 
Ă  quitter 1 te gouVerqemenU Ă  SI 
l’union peut se faire sĂ»r des basĂ©s 
nettes, sans ambiguïté, alors oui - . 


tout est tDsaaable, y compris ma 
situation personnelle», dit-il, tout 
en doutant beancoup, au fond de 
lui-mĂȘme, que ce soit en dĂ©mis- 
sionnant que Ton défend .le mieux 
renviroanement. 

«Ratisser 
plus large» - 

En attendant. Génération Ecolo- 
gie est prĂȘt Ă  peser sur le rapport 
dé force interne aux écologistes en 
présentant des listes aux élections 
régionales dans la plupart des 
départements. Le maire de Lutter- 
bach, M.. Roger Wmterhaher, pré- 
sident de là Fédération nationale 
des Ă©lus autogestionnaires et mem- 
bre de la coordination nationale 
.de l’Alternative rouge et verte 
(AREV), sera ainsi candidat contre 
M; Waechter. 

- Pour le chef de file des Verts, 
«l’union des Ă©cologistes s’est faite 
en 1984, au moment de Ut forma- 
tion des Verts». «Si Brice Lalonde 
insiste autant pour l’union, c’est 
que Génération Ecologie est soie 


coquille vide», dit-ĂŒ. Sur un plan 
tactique, M. Waechter et ses amis 
considÚrent que, ri»n« un scrutin à 
la proportionnelle, comme celui 
des élections régionales, la pré- 
sence de deux listes se réclamant 
de récologie permettra de «ratis- 
ser plus large». 

Ils n’envisagent donc «un parte- 
nariat» qu’au lendemain des Ă©lec- 
tions régionales, et snr les bases 
suivantes : « L’abandon du 
nucléaire, là réduction da crédits 
routiers au bénéfice da transports 
coÜectijs. la maütrise de la crois- 
sance urbaine, la protection sans 
complaisance du littoral et de la 
montagne, la lutte contre le 
chĂŽmage par une Ă©conomie du par- 
tage et une ambitieuse démarche 
de reconquĂȘte de la quotitĂ© de la 
vie et de la cohésion sociale dans 
les villes. » Cette longue liste 
d’orientations, ou plutît de condi- 
tions, tient Ă©galement lieu de 
réponse au récent appel lancé aux 
Ă©cologistes par M. Jacques Chirac. 

BERNARD LEDERER 
et JEAN-LOUIS SAUX 


«S’abstenir, c'est faire l'au- 
truche. Mais, quand l’autruche 
sa met te tĂąte dans le sable, 
cela ne l'empĂȘche pas de pren- 
dre des coups de pied dans 
le c... a Les exhortations de 
M. Bernard Kouchner, venu mer- 
credi 18 septembre, Ă  Saint-Na- 
zaire, apporter son soutien Ăš 
M. Claude Evin, vont-elles 
secouer rindffférence des qua- 
rante-quatre mille quatre cent 
trente-trois Ă©lecteurs de la hui- 
tiĂšme circonscription de Loire- 
Atlantique qui ont boudé les 
urnes dimanche damier? 

- SAINT-NAZAIRE 
de notre correspondant 

C'est vers les abstentionnistes 
que M. Evin, ancien ministre de la 
santé de M. Rocard, porte, depuis 
lundi 16 septembre, lendemain du 
premier tour, tous ses efforts. B a 
perdu plus de quatorze mille voix 
par rapport au premier tour des 
législatives de juin 1988. Aussi 
M. Evin et M“ Marie-Madeleine 


Dieulangard, sa suppléante, et les 
mili tant* socialistes ne ménagent-ils 
pas leur peine. On les voit sur les 
marchés, les parkings des grandes 
surfaces, aux sorties des principales 
entreprises de la région nazai- 
rienoe. 

Jeudi matin, ML Evin a reçu le 
renfort de M. Jean Auroux, prési- 
dent du groupe socialiste de f As- 
semblée nationale. Ils se sont ren- 
dus sur le terre-plein de PenboëL 
Les salariés du chantier naval qui 
sortaient du restaurant d’entreprise 
étaient manifestement indifférents 
aux deux anciens ministres qui 
leurs tendent leurs tracts. Finale- 
ment, ce sont des militants CGT 
qui ont créé le contact 

L’échange est acerbe. Les cĂ©gĂ©- 
tistes accusent, entre autres 
reproches, M. Evin d’avoir Ă©tĂ© 
absent pendant (es deux gros 
conflits qui ont marqué les chan- 
tiers au dĂ©but de l’étĂ© 1988 et Ă  la 
fin 1989. M. Evin rappelle qu’il a 
joué un rÎle dans Les prises de 
commandes dont bénéficient les 
Chantiers de l’Atlantique aujour- 
d’hui. «Si Je vote Evin, dimanche, 
je ne serai pas satisfait de mon 
vote», dit un des ouvriers, militant 
communiste. Il ajoute : «Je me 


Les rivalitĂ©s Ă  la tĂȘte du CDS 


Les centristes inventent la présidence bicéphale 


D y avait la solution « radicale » 
du MRG, qui avait consisté à ins- 
tituer pour ce parti une présidence 
tournante. 21 y aura, rtÂmrmaü^ la 
solution centriste cftme présidence 
bicĂ©phale. An bout d’une semaine 
d'intenses tractations et Ă©motions, 
les responsables du CDS sont par- 
venus, en effet, jeudi 19 septem- 
bre, & un accord satisfaisant pour 
leur esprit, mais sans doute moins 
poqf J’riljçaritĂ©.. Selon. Je cotnmu- 
.niflrif. fcyiWmv. pnftHA jeudi SOÎr, 
WM. Pierre, MĂ©haignerie, DominĂź- 
que. Baudis ef Bernard Bosson, les 
trois J àcééuà r dé cette petite comé- 
die, se présenteront dans un mois 
au congrĂšs d’AngouIĂȘme sur .la 


mĂȘme affiche : officiellement, pour 
«bien montrer leur volonté de tra- 
vailler ensemble [_] Ă  la veille 
d’évĂ©nements politiques majeurs»: 
officieusement, pour obtenir un 
vote groupé, qui évitera de cerner 
le poids respectif de l'un on l’autre 
riant le parti. 

M. MĂ©haignerie sauve la face en 
préservant son titre de président 
dn CDS. Sa tftche essentielle 
devrait ĂȘtre, -.comme Je rĂ©clamaient 
les députés, do conduire au mieux 
les négociations électorales avec les 
partenaires du l'opposition et de 
dĂ©fendre les. intĂ©rĂȘts centristes 
dans un Ă©ventuel gouvernement de 
cohabitation. M. Bandit, qui ne 


pouvait, décemment, donner une 
nouvelle fois l’impression de se 
dérober, obtient, avec le soutien 
précieux de MM. François Bayrou 
et Bernard Stasi, le titre de prési- 
dent «exécutif», chargé, en raison 
de ses qualités médiatiques recon- 
nues, « de porter le message du 
CDS Ă  l’extĂ©rieur ». M. Bosson 
hérite du poste de secrétaire géné- 
ral libéré par M. Barrot et aura 
donc eu charge la vie interne du 
mouvement 

A priori, chacun se félicite. 
«Nous manifestons ainsi, explique 
M. Méhaignerie, notre volonté 
d’additionner des compĂ©tences qui 
sont complémentaires, afin de 


montrer un visage uni et une déter- 
mination de se battre ensemble.» 
« Nous donnons un exemple. 
déclare M. Baudis, a contrario, de 
tout ce qui se fait dans les autres 
formations politiques, en procédant 
par addition et non par division. » 
A la réflexion, on peut craindre 
plutît qu’en refusant de trancher 
dans le vif et de choisir nettement 
une méthode de direction les diri- 
geants centristes ne multiplient 
encore les difficultés. Il est clair 
que la succession de M. MĂ©haigne- 
rie est, de toute faço°< ouverte et 
que la rivalité sera ùpre entre 
M. Baudis et M. Bosson. 

DANIEL CARTON 


pose de sérieuses questions par rap- 
port à ce deuxiÚme tour. » Les sec- 
tions du PCT de la huitiĂšme cir- 
conscription ont certes appelé les 
Ă©lecteurs de M. Jean-Louis Le 
Corre Ă  reporter leurs voix 
(16,08 % dimanche dernier) sur 
M. Evin, mais c’est au terme d’un 
long communiqué dans lequel V an- 
cien ministre est vivement critiqué. 

Les Verts 

et ht proportionnelle 

Du cÎté des écologistes, M. Joël 
Gicquiaud (Verts, 9,38 %) ne 
donne pas de consigne de vote, 
tout comme M. Jean-Claude 
Demaure et ses amis d’Ecologie-So- 
lidarités (6,58 %J qui avaient 
subordonné leur attitude pour le 
second tour Ă  l'engagement qne 
prendrait ou non M. Evin de pré- 
senter, lors de (a prochaine session 
parlementaire, une proposition de 
loi introduisant une part de pro- 
portionnelle dans les scrutins légis- 
latifs et cantonaux. Estimant que 
M. Evin ne leur a pas apporté suf- 
fisamment de garanties, il ont 
décidé de laisser leurs électeurs 
libres de leur choix. Celte attitude 
laissera peut-ĂȘtre des traces au sein 
des municipalités socialistes de 
Nantes et de Saint-Nazaire. 

M. Etienne Garnier (RPR) vou- 
drait bien faire assez de bruit pour 
réveiller les abstentionnnistes, mais 
pas trop pour ne pas tirer de leur 
sommeil Ă©lectoral ceux, majori- 
taires, qui portent habituellement 
leurs voix sur M. Evin. Le candi- 
dat RPR-UDF a un peu plus de 
: cmq mille trois cents voix à récu- 
pérer par rapport au premier tour 
de juin 1988. Mais il sait bien 
qu’au-delà de ce potentiel il ne 
pourra pas jouer « les rassem- 
bleurs» dans une circonscription 
oĂč, affirme-t-il, «les murs de Berlin 
mettent plus de temps Ă  tomber 
qu’ailleurs». Si le Front national ne 
donne pas de consigne de vote, 
M. Garnier, qui s’est toujours net- 
tement démarqué du parti de 
M. Le Pen. ne refuse pas, a priori, 
les voix qui se sont portées, au pre- 
mier tour, sur M. René-Marie 
Bouin (8,52 %). « Claude Evin, 
dit-il, accepte bien aujourd’hui 
celles des électeurs communistes. » 

JEAN-CLAUDE CHEMIN 


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10 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 




SOCIETE 


JUSTICE 


Au tribunal correctionnel de Digne 


Le chasseur qui avait vu un sanglier 


de notre envoyée spéciale 

Ce ne fiit pas te procĂšs de la 
chasse. La famille Monod avait 
toléré les chasseurs jusque sur ses 
[erres, bien qu'elle juge «primaire » 
leur passion. Elle ri 'allait pas les 
condamner en bloc. Tout juste vou- 
lait-elle que la mort de Claude, qua- 
rantc-six ans, tué A moins de 
500 mĂštres de b maison familiale 
alors qu'il ramassait des champi- 
gnons, oit un sens. Que Ton se pré- 
occupe de la sécurité des non-chas- 
seurs, comme on s'émeut désormais 
de celle des automobilistes, que l’on 
délimite un périmÚtre interdit 
autour des habitations, que l'on 
pénalise plus sévÚrement les chauf- 
fards de b chasse. «Que le désir de 
{'un, comme devait le dire M f Joël 
Blumenkranz, ne puisse plus signi- 
fier une seule fois la mort de l’au- 
tre. » 

Toute la famille de Claude 
Monod, artiste verrier dans l'arriĂšre- 
pays niçois et pÚre de deux enfants, 
tué d'une balle dans le dos par un 
chasseur de sanglier, le 20 octobre 
1990 Ă  Soleilhas (Alpes-de-Haute- 
Provence), assistait donc jeudi 
19 septembre, Ă  l'audience du tribu- 
nal correctionnel de Digne. Isabelle, 
son Ă©pouse, en noir, avec un petit 
foulard jaune, pleine de courage. 
Eloi Monod, le pĂšre, fondateur 
d'une dynastie de souffleurs de 
verre (le Monde du 7 juin 1978), 
ancien maire de Biot, pacifiste et 
défenseur de la nature. A son arri- 
vée à Soleilhas, il y a une vingtaine 
(Tannées, il avait essayé de compo- 
ser avec les chasseurs. « La chasse, 
dit-il, je la tolérais. J'avais simple- 
ment demandé aux chasseurs de ne 
pas s’approcher trop prùs des mai- 


sons et des chemins, v Et Théodore 
Monod, le zoologiste Ă  la barbe 
d'ascùte, membre de l’Institut, venu 
en cousin et Ă©galement au nom du 
Rassemblement des opposants Ă  b 
chasse (ROC), dont il est président 
depuis dix ans. Pour lui, la chasse, 
«c'est un anachronisme v. Et parti- 
culiĂšrement en France, oĂč plus de 
quatre-vingt-dix espĂšces animales 
sont offertes Ă  la convoitise des 
fusils alors qu’en Grande-Bretagne 
les chasseurs doivent se contenter 
de treize. 

Pas le procĂšs de b chasse, donc, 
mais celui d'un jeune homme de 
vingt-deux ans, Didier BauchiĂšre, 
qui n'eût pas un mot de compas- 
sion pour b famille de celui qu'il 
avait tué d'une balle dans le dos, à 
70 mĂštres d’un chemin balisĂ©, en 
croyant avoir vu un sanglier. Pas 
une lointaine balle perdue : une 
balle tirée et bien tirée, à une tren- 
taine de mĂštres de distance; un 
accident de chasse cependant, Ă©ti- 
queté du chef d'inculpation d'homi- 
cide involontaire ( 1 ). 

« Parvenir 

à une cohabitation » 

Eloi Monod n'avait a aucune 
h aine * pour le prévenu ou sa 
famille. Tout de mĂȘme, quelques 
regrets n'auraicm pas été de trop. 
Mais Didier BauchiĂšre, comprit-on, 
sc faisait surtout du souci pour sa 
« carriÚre ». qu'il évoqua dÚs son 
audition Ă  la gendarmerie. Son avo- 
cat M» Michel Chapuis, mentionna 
une scolarité d'élÚve ingénieur aux 
arts et métiers à Paris. Et demanda 
avec insistance qu'une Ă©ventuelle 
condamnation, si le tribunal devait 
suivre les réquisitions du procureur 


Action de protestation des magistrats de Perpignan 


Embouteillage 


PERPIGNAN 

de notre correspondant 

Les magistrats du tribunal de 
grande instance de Perpignan 
(Pyrénées-orientales) considÚ- 
rent qu'il est devenu « indécent 
da jugera dans les conditions 
qui sont les leurs. Embouteillés 
par les affaires transfrontiĂšres 
(drogue, trafic de voitures 
volées, clandestins), les vingt- 
neuf magistrats de la juridiction, 
qui n’arrivent plus Ă  «gĂ©rer las 
flux», sont obligés, disent-ils, 
de correctionnaliser certaines 
affaires de viol ou de vol Ăš 
main armée qui relÚveraient 
plutĂŽt des assises. En 1990 il y 
a eu 4 196 affaires criminelles, 
45 241 affaires pénales et 
504 dossiers Ă  l'instruction... 
pour trois juges d'instruction. 

Depuis quelques jours, les 
magistrats de Perpignan ont 
donc entrepris des actions afin 
de protester contre cette 
dégradation de la qualité de 
leur travail. Le parquet a inter- 
rompu les procédures de recon- 
duite Ă  b frontiĂšre du 14 au 
16 septembre, et il menace de 
recommencer dans les pro- 
chains jours. 

Les magistrats refissent Ă©ga- 
lement d'assurer la constitution 
et le service des audiences cor- 
rectionnelles au-delĂ  de 
12 h 30 en matinée et de 
20 heures le soir. Pas question, 
non plus, d’assurer les rempla- 
cements pendant les vacances 
de postes ou les absences pré- 


visibles. * A Perpignan, la jus- 
tice est rendue dans des condi- 
tions indignes Ă  l'Ă©gard d'un 
Etat de droit, explique M. Alain 
Fouqueteau, la président du tri- 
bunal correctionnel. Nous en 
sommes au stade da l'abat- 
tage. U est indécent de juger 
dans des conditions comme 
ceHes-ci». 

La taux de classement sans 
suite atteint 81,5 %. tC'esf la 
faillite totale, souligne M, Phi- 
lippe Guichard, substitut au pro- 
cureur de b RĂ©publique. Le tri- 
bunal ne peut plus faire face Ă  
la dĂ©linquance. Les affaires oĂč il 
y a des détenus sont priori- 
taires, et nous sommes telle- 
ment débordés que te parquet 
ne peut mĂȘme plus audioncer 
les affaires oĂč il n'y a pas de 
détenus. Les magistrats sont 
obligés de renoncer à leur for- 
mation continue. Nous avons 
l'impression de nous abĂȘtir et 
de ne faire qu'un travail d'ou- 
vrier spécialisé de la justice.» 

Les quatre-vingts avocats du 
barreau de Perpignan soutien- 
nent depuis mercredi 18 sep- 
tembre b fronde des magistrats 
et leurs actions de protestation. 
Ils estiment, eux aussi, que b 
création d'un quatriÚme posta 
de juge d'instruction, b nomi- 
nation de deux magistrats sup- 
plémentaires et la création 
d'une deuxiĂšme chambre cor- 
rectionnelle permettraient que Ja 
justice soit enfin rendue correc- 
tement Ă  Perpignan. 

JEAN-CLAUDE MARRE 


Pour un renforcement des effectifs 

GrĂšves tontes de mĂȘlais dans les prisons 


Un mouvement de surveillants 
de prison, lancé à l'appel de 
rUnioQ fédérale autonome péni- 
tentiaire (UFAP), syndicat majori- 
taire, et rejoint par les autres syn- 
dicats pour protester contre les 

« insuffisances » du nouveau bud- 
get de b justice, a débuté, jeudi 
19 septembre, dans les prisons de 
Tarascon, Dunkerque, Toul, Rodez 
et Besançon. 

Le personnel de surveillance a 
emp&ché les incarcérations, les 
levĂ©es d’écrou et les visites au par- 
foir. A Besançon (Doubs), la police 
est intervenue Ă  plusieurs reprises 
pour dĂ©gager l’entrĂ©e de la maison 
d’arrĂȘt. Ces arrĂȘts de travail 
devaient affecter, vendredi 20 sep- 
tembre, les Ă©tablissements de Mar- 


seille, Nantes, Montmédy et la 
maison d’arrĂȘt de la SantĂ© Ă  Paris. 

L’UFAP, la CGT et l’Union 
syndicale pénitentiaire (USP), 
demandent un renforcement des 
effectifs dans les prisons (que 
i’UFAP estime à un millier), 
l’amĂ©lioration du systĂšme de 
retraite (bonification du 1/5) et 
«un budget en conséquence » (le 
Monde du 19 septembre). Ils sou- 
haitent obtenir l'ouverture de 
négociations sur les revendications 
des différentes catégories de per- 
sonnels employés dans les prisons. 
A Bois-d’Arey (Yvelines) et Loos- 
lĂšs-Lille (Nord), les surveillants 
ont bloqué, jeudi 19 septembre, 
tous les mouvements d'entrée et 
de sortie, à b suite d’agressions de 
gardiens par des détenus. 


- deux ans avec sursis - ne figure 
pas au bulletin numéro 2 du casier 
judiciaire, pour ne pas contrecarrer 
sa vocation d’enseignant. 

Un jeune homme Ă  b coiffure 
balzacienne que le président du tri- 
bunal M. Claude Consjgny, en vint 
à brusquer. « Comment avez-vous pu 
voir un sanglier? Vous avez vu un 
groin, une queue?» Ni groin ni rien, 
mais Didier BauchiÚre avait néan- 
moins « trÚs bien vu ». Une 
silhouette. 11 n'avait pas aperçu b 
panier blanc de b victime, accroché 
Ă  un arbre, mais b sanglier, en 
contrebas, ne loi avait pas échappé. 
Et il le voyait encore, sans hésita- 
tion. «Cessez de penser que vous 
avez vu un sanglier. Vous avez eu la 
vision de votre conscience, pas de 
vos yeux », répliqua le président, qui 
aurait apprécié que l'inculpé recon- 
naisse quelques torts. 

Originaire de Cannes, Didier 
Bauchiùre chassait depuis l’ñge de 
seize ans, en compagnie de son 
pĂšre, directeur d’école. En cinq ans, 
cet élÚve, par ailleurs si brûlant, 
n’avait jamais tuĂ© de gros gibier. Et 
la battue de ce samedi 20 octobre 
s’était encore terminĂ©e sur un Ă©chec. 
Les chasseurs rentraient « Les acci- 
dents de chasse sont tout de mĂȘme 
moins répandus que les accidents de 
la route. Il y a la faute et une cer- 
taine part de fatalité », estima 
M c Chapuis. 

Ce ne fut pas le procĂšs de la 
chasse, et personne n’était d’ailleurs 
venu b défendre. Didier BauchiÚre, 
il est vrai, avait enfreint ne scrait-ce 
que la. régie élémentaire qui veut 
qu'on ne tire que sur ce que l'on 
peut identifier puisqu'il existe des 
espÚces protégées. Les représentants 
des parties civiles réclamÚrent la 
rigueur de b justice, et, au moins, 


MEDECINE 


I a pmjAt dp. budget du minis tĂšre de la viUe 

250 millions de francs de pins 
pour les banlieues 


^ ilr te 


b publication dans plusieurs revues 
de chasse d'une notice nécrologique 
sur Claude Monod, puisque, du 
cÎté de b défense, on semblait subi- 
tement sceptique, au moment d’éva- 
luer b préjudice matériel, sur b 
talent artistique du créateur. 

Les avocats plaidĂšrent aussi pour 
un renforcement de b sécurité des 
non-chasseurs 12). «// ne s'agßt pas 
de monter les Français les uns con- 
tre autres, mais de parvenir Ă  une 
cohabitation pacifique. » Le défen- 
seur de l’inculpĂ© eĂ»t beau jeu de 
rĂ©pondre qu’il en allait, sur ce 
point, de ['exclusive responsabilité 
du législateur. 

Le jugement a été mis en délibéré 
au 2o septembre. 

CORINNE LESNES 

({} L'article 319 du code pénal, égale- 
ment utilisé dans le cas des accidents de 
la rouie, stipule que quiconque aura pro- 
voqué un homicide par imprudence, 
négligence, maladresse ou inobservation 
des rĂ©glements, est passible d’une peine 
de trois mois à deux ans d’eraprisonno 
ment et d’une amende de l 000 F & 
30 000 F. 

(2) Selon une compilation réalisée par 
le Rassemblement des opposants Ă  la 
chasse d'aprĂšs les coupures de presse 
transmises par scs adhérents, la chasse a 
fait au total 124 victimes en 1990 (pour 
1,7 millions de chasseurs). Deux per- 
sonnes ont été tuées par les baltes de 
chasseurs : Claude Monod et Annie Azar, 
passagÚre d'un véhicule circulant sur 
l'autoroute prés de Dijon. Pour cet acci- 
dent, le chasseur reconnu coupable a été 
condamné le 23 janvier 1991 & douze 
mois d'emprisonnement avec sursis et 
10 000 F d’amende. Quinze personnes 
ont été en outre blessées par des chas- . 
scurs. Par ailleurs, 37 chasseurs ou 
accompagnateurs ont trouvé la mort, 
dont deux enfants, cl 50 autres ont été 
blessés (tirs par méprise, chute du pote 
de tir, asphyxie dans une butte, cinq 
chaigcs de sanglier). 


Un protocole d'accord a été 
signé, jeudi 19 septembre, per 
MM. Michel Delabarre, Philippe 
Marchand, et Pierre «taxe, res- 
pectivement ministres de la 
ville, de l'intérieur et de la 
défense. Ce texte annonce l'en- 
voi, dans des quartiers défavori- 
sés et des banlieues sensibles, 
de 400 jeunes appelés, à partir 
de la mi- novembre et pour Fan- 
née 1992. La veille, M. Ode- 
barre présentait le projet de 
budget du ministĂšre de la ville. 

M. Michel Ddebarre, ministre 
de la ville, avait bénéficié, le 
12 septembre dentier, de l’hom- 
mage de M. François Mitterrand 
devant les maires des petites villes 
réunis à Chinon. La sollicitude 
présidentielle se traduit de 
maniĂšre concrĂšte par tra projet de 
budget 1992 qui mettra & la dispo- 
sition du « ministre des quartiers 
misĂ©rables oĂč s'Ă©chauffent toutes 
les passions », comme dit le chef 
de TEtaL 1 130 millions de francs 
en autorisations de programme et 
en dépenses ordinaires, soit une 
augmentation de 250 millions de 
francs (27 %) par rapport Ă  1991. 
Les chiffres de référence (le minis- 
tùre de la vide n’existant pas il y a 
un an) sont les crédits de la délé- 
gation interministérielle à la VQle 
(D1V), ceux de la prévention de la 
délinquance et du Fonds social 
urbain. 

Peu de départements ministé- 
riels peuvent se targuer d'avoir 
obtenu des arbitrages aussi favora- 
bles. Compte tenu du coup de 
pouce dont la Délégation intérim- 


il de la Coordination nationale 


Marafgatioi Ldi& infirmiĂšres le . 26 s eptembre 


La Coordination nationale 
infirmiĂšre appelle les infirmiĂšres 
Ă  se mettre en grĂšve et Ă  mani- 
fester le 26 septembre, Ă  Paris, 
place Denfert-Rochereau. 

Trop de travail, pas assez d'ef- 
fectifs, un salaire médiocre, une 
formation archaĂŻque : trois ans 
aprĂšs le vaste mouvement revendi- 
catif qu’elles avaient organisĂ©, les 
infirmiĂšres estiment que rien n'a 
changé ou presque. Les améliora- 
tions de salaire obtenues alors 
dans le cadre des accords Evin 
puis Dura four n’ont pas suffi à 
satisfaire une profession, qui 
déclare avoir « plusieurs décennies 
de retard ‱>. 

La Coordination, issue des 
manifestations de 1988, est deve- 
nue un syndicat professionnel qui 
compte deux mille adhérents. La 
manifestation du 26 septembre 
devrait lui permettre de prendre le 
pouls d'une profession dont le 
malaise persiste dans les Ă©tablisse- 
ments hospitaliers. Ce jour-là, «le 
monde médical et l'encadrement 
infirmier» sont invités à soutenir 
leur mouvement en refusant d'ac- 
cueillir de nouveaux malades en 
dehors des urgences et, au besoin, 

ESPACE 

Neuf vols prévus 
pour Ariane 
en 1992 

La fusée européenne Ariane 
devrait effectuer neuf vols en 
1992, a annoncé la société Aria- 
n espace, chargée de sa commercia- 
lisùt ion. qui a publié, jeudi 19 sep- 
tembre, le calendrier des missions 
pour fan prochain. 

Le carnet de commandes d’Aria- 
nespace comprend actuellement 
trente-quatre satellites Ă  lancer au 
total, pour une valeur de 15 mil- 
liards de francs. D'iri décembre 
1992, douze vols sont prévus, qui i 
permettront la mise sur orbite de > 
dix-neuf satellites. Parmi ces der- 
niers. figurent des satellites cana- 
dien , français, japonais, arabe, 
espagnols, franco-américains, amé- 
ricains, indien et d'organismes 
internationaux. 

Trois lancements sont program- 
més d'ici à la fin 1991 ; Arok-El 
(Canada) dans la nuit du 26 au 
27 septembre, Intelsat-Vl-FI 
(international) le 29 octobre, Tele- 
com-UA (France) et Inmarsat -2-F3 
(international) le 3 décembre. 


en fermant des lits. La pénurie 
d’infirmiĂšres, trĂšs contrastĂ©e, est 
un des principaux motifs de 
mécontentement. Exception faite 
de l’Ile-de-France, l’Alsace, avec 
160 postes d'infirmiĂšres non pour- 
vus dans les hĂŽpitaux, Provence- 
Alpes-Cîte d’Azur avec 190 postes 
et RhĂŽne-Alpes avec 370 postes 
sont les régions les plus touchées, 
selon une Ă©valuation des directions 
régionales à l'action sanitaire et 
sociale (DRASS) du 30 juillet 
1991. 

En Ile-de-France, l’Assistance 
publique de Paris (AlP) signalait, Ă  
la meme date, 681 postes d’infir- 
miĂšres (sur 16 500) et de surveil- 
lĂąmes non pourvus dans ses cin- i 
au an te établissements. « Notre \ 
déficit se situe de maniÚre chroni- 
que entre 350 et 700 Ă  800 infir- 
miĂšres. signale M. Jean-Pierre 
Cendron, directeur du personnel 
de l’AP. Les recrutements varient 
en fonction des deux sessions 
d'examens de juin et de février. » A 
Paris, la pénurie se concentre prin- 
cipalement dans quelques Ă©tablis- 
sements comme l’hîpital Trous- 
seau, Necfcer, la PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre et 
BichaL Les départements du nord 
de la région parisienne, les mai- 
sons de retraite et les hĂŽpitaux 
locaux sont particuliĂšrement tou- 
chés. 

Conséquence de sa pénibilité, la 
profession d’infirmiĂšre se caractĂ©- 
rise par une rotation trĂšs forte. 
Eutrejanvier et juillet 1991, 

■ 947 infirmiĂšres ont quittĂ© PAP. En 
revanche, les candidats ne se bous- 
culent pas. En 1990, 13 722 Ă©lĂšves 
infirmiĂšres se sont inscrites en 
premiÚre année, sur la France 
entiÚre, pour un quota fixé A 
14 576. Depuis quelque temps, 
certains hÎpitaux développent des 
formules contractuelles pour enga- 
ger les élÚves, contre rémunéra- 
tion, Ă  rester exercer sur place un 
certain nombre d'années. Grùce à 
cette formule et Ă  des campagnes 
d’information, l’AP a pu garder 
deux infirmiĂšres sur trois parmi 
celles diplÎmées en juin dernier, 
contre une sur deux habituelle- 
ment 

Selon la Coordination, une infir- 
miÚre débute dans le secteur 
public, Ă  un salaire net de 7 000 F 
(primes et indemnités comprises) à 
Paris, et de 6 500 F en province. 
-Aujourd'hui, le syndical profes- 
sionnel rĂ©clame un salaire d’em- 
bauche de 10 000 F net, une 
réduction du temps de travail & 
trente-cinq heures le jour, trente- 
deux la nuit, la création de plu- 
sieurs milliers de postĂąt, un ensei- 
gnement universitaire infirmier et 
un pouvoir décisionnel au sein des 
conseils d'administration. La Coor- 
dination nationale des infirmiĂšres 


anesthésistes, la CGT, la CGC, 
Action santé, un regroupement de 
professionels de santé libéraux, 
ainsi que la fédération CRC 
(Coordonner, rassembler, 
construire) et l’Union profession- 
nelle infirmiĂšre, deux organisations 
issues du mouvement d’octobre 
1988, ont appelé à la manifesta- 
tion du 26 septembre. 

MARTINE LARONCHE 

La constitntion 
de partie civile 
pour empoisonnement 
d’un hĂ©mophile 
est déclarée recevable 

La chambre d’accusation de la ! 
coor d’appel de Paris a dĂ©clarĂ© 
recevable, jeudi 19 septembre, la 
constitution de partie civile pour 
empoisonnement d'un hémophile 
■dĂ©clarĂ© sĂ©ropositif en septembre 
:1984 Ă  la suite de transftniora 
{sanguines. Le juge d'instruction, 
iM* Annie G rente:, avait dédaré 
■recevable la plainte, mais le par- 
quet avait fait appel, conformé- 
[ment & ses réquisitions de non 
[informer, considérant que là quali- 
jficatioo d’empoisonnement ne 
{convenait pas (nos derniĂšres Ă©di- 
tions du 20 septembre). 

i ILVnpohaaMowt est me nuKre de 
fier «ai est sp éri fiquenent prime par le 
code pfcnL L'aride 3«t k défia* ainsi : . 
\«E»t qualifiĂ© d ’empoisoaoem eut tout 
attentat i ta rie «Tan* pensa» par ftfef 
de substance» qri pùme ut dooaer la mort 
pha on notes pmaptemeat, de qadqƓ 
maniÚre que ces substances aieat été 
employées O a administrées, et quelles 
‘ qu’en abat Ă©tĂ© les «fies; a L’aride 302 
«ssfanfle r trap o ĂŻse nie—ut h an asnsai- 
aat, c’est-Ă -dire h na montre arec prĂȘtai- 
dftùdoB, ea ré priman t n crime par la 

réclusion trimteefle à po p é taBé . 


nistérielle à la ville avait déjà 

bénéficié entre 1990 et 1991, tes 
sommes consacrées au sauvetage 
des banlieues ont augmenté ce 
366 millions de francs en deux 
ans. On ne se contente donc pas 
d’afficher une prioritĂ© et de nom- 
mer un ministre soi-disant .«sans 
portefeuille»; on garnit sa tirelire. 

L’essentiel des sommes (86 %) 
inscrites au projet de budget de 
M. Ddebarre seront veraés directe- 
ment, dĂšs te dĂ©but de l’annĂ©e pro- 
chaine, aux préfets. Ils auront a 
charge de tes ventiler en fonction 
des besoins locaux. Le tanx de 
consommation des autorisations de 
pr ogramm e, autrement dit la pro- 
portion des sommes effectivement 
dépensées par rapport aux crédits 
prevus, atteindra cette année prés 
de 100%, alors qu'il n’était mie 
de 42% en 1989. Cela signifie 
que, sur le terrain, les Ă©quipes sont 
^■Tifin opĂ©rationnelles et les projets 
de plus en plus sérieux. 

Tous les postes du projet de 
budget de M. Ddebarre sont en 
hausse. Nouvellement nommé & la 
tÚte de la petite équipe de la déte- 
ntion Ă  d ville, M- Jean-Marte 
Delarue voit ses moyens d’anima- 
tion augmenter de 17%; la pré- 
vention de la . délinquance reçoit 
9% de plus. Mobilisant Ă  dtes 
seules plus de 520 millions de 
francs, les trois cents opérations de 
développement social des quartiers 
(DSQ) bĂ©nĂ©ficient d’un supplĂ©- 
ment de crĂ©dit de 28 %. L’essen- 
tiel provient d'une dotation spé- 
ciale de 120 minions, destinée i 
améliorer Jes services publics dans 
les quartiers sous-équipés : installa- 
tion d'antennes, meilleurs horaires 
cf ouverture, formation des agents, 
crĂ©ation de lieux d’accueil com- 
muns Ă  plusieurs administrations. 

DÚs appelés 

dans les quartiers difficiles 

L’annĂ©e Ă  acceptĂ© de participer 
Ă  cet effort. Selon le protocole 
signé jeudi 19 septembre entre les 
ministÚres de la défense, de la 
ville et de Pmtérieur, quatre cents 
volontaires, recrutés parmi les 
jeunes appelés, seront, dÚs le mois 
de nov embre prochĂąm (aprĂšs le urs 
classes), mis a la disposroĂŽĂźr des 
préfets des treize départements 
«difficiles». Laissant Vaniforme 
aux vestiaires, ils viendront renfor- 
cer les services de l’Etat, les 
équipes municipales et lés associa- 
tions qui sont en premiĂšre ligne 
sur le front des banlieues. Si 1e 
Parlement adopte te projet de loi 
réduisant A dix mots fes obliga- 
tions militaires, ces garçons en 
passeront huit a accomplir une 
tĂąche civile. 

Enfin, le chapitre des contrats 
de ville bĂ©nĂ©ficie d’une hausse 
‱ record de crĂ©dits de 31 % par rap- 
port Ă  1991 et peut tabler sur 
457 millions de francs. A l’expĂ©- 
rience, on s’est rendu compte en 
effet que la lutte contre l'exclusion 
ne peut se mener & la simple 


Ceptadari ta «nSfloUfcn «reamotaan- 
■ensat pan ta Uundstfan do sida peot 
fréter à dbernsfoo. Les réottttts. dans Je 
projet de Marne do code pén*L «meut 
préra dlnnrtadocr de cotte maniÚre «tes 
perao aƓ s eo m daot es et anodes qai st 
seraient reaéaoa CMpahfar de la dhsémi- 
matioa dW maladie tmomiaBde Ă©pM- 
mique*. Cotes ce texte visait aortoa n 


Ă«reand c na y x te a rat crĂąnri des por- 
tes» da tins. Mais ta 22 jota 1991 les 
dépotés ont refwé cet imewtame* do 
Stad par 312 voix coatre sor 567 
«otats. 

0 anoartieo dr a ao ootgbtrat iastradeor 
de dérider ri ta qwffflwtioa d'empota»- 
uneat est Justifié* dam Je ch des hétee- 
phOes. Mata peor rtariari cette qasBfia- 
:tfcn point de ceattettin Fototacte de ta 
prescr iptio n du dffit dPbnfaite hmtear 
litre qri isB n ta at m tad de trris an 
‘Jan que tel crime » sont prescrits 
qp’Sprts dfe ms. - ML Pj 


entiĂšre, que ruai s'engage alors a 
soutenir. D’oĂč le lancement, en 
1989, d’un programme expĂ©rimen- 
tal portant sur treize localités 
(entre autres Saint-Nazaire, Mar- 
seille, Lille, Reims, Dunkerque, 
Toulouse et Lyon). Sx ont déjà 
accepté, trois vont signer prochai- 
nement; les quatre derniĂšres pas- 
seront contrat avant la fin rte Fan- 
née. Aux neuf villes déjà engagées 
ou sur le point de le faire, tes dif- 
férents services de PEtat (dont te 
mini stre de la ville) ont promis 
d’apporter en trois ans 2,3 mil- 
liards de francs. 

Mais déjà M. Delebarre envisage 
d’utiliser d’antres leviers. MalgrĂ© 
te programme de développement 
social des quartiers appliqué 
depuis deux ans Ă  Montfermeil 
■ (Seme-Saint-DemsX cette banlieue 

S viUonnaire de vingt-trois mille 
brtants ne parvient pas à résou- 
dre les problÚmes posés par le 
grand ensemble de la cité des Bos- 
quets et le manque de liaisons 
F 8 *?** l'agglomération, 
L Etat et le département sont d'ac- 
cord pour percer de grands boute- 
vards avec des couloirs de bus 
rdimit Montfermeil aux lignes du 

IvER. 

Le devis atteindrait 500 mfflkns 
de francs. Mais une opération 
d aménagement aussi ambitieuse 
ne peut ĂȘtre engagĂ©e sans qu'un 
otgaamne ad hoc ait été créé pour 
la maĂźtriser. SociĂ©tĂ© d’économie 
mixte, Ă©tablissement public on 
syndicat intercommunal? Au cours 
de sa visite Ă  MoatfermetL jeudi 
19 septembre, M; Ddebarre a pro- 
posĂ© la crĂ©ation d’une mission 
chargée <f étudier les modalités de 
ce projet Fort de l'appui du prési- 
dent de la RĂ©pubtfqae, d’un bud- . 
get substantiel et du dynamisme 
nouveau des Ă©quipes de terrain, le 
.ministre de la ville. veut passer, ea 
somme, te vitesse supérieure. 

.. MARC. AMBROISE-RENDU 




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‱Ttnn dt* paix 


SOCIETE 


DEFENSE 


D'ici Ă  1996 


une cinquantaine de garnisons 


BBIEWW&IÆ-CHÀTEAU fAUBg ' p 

de notÊ onvoyÎ spécial 

Pour foiré avaler la pfojle dé. la. 
réduction de.seà cBcctifs à me 
année de tene ptntÎt rétive, le 
ministre de 1ĂŽ dĂąentfe, M. Picrr& 

Joxe, Ă  profĂźtĂ© des maûƓuyres^ 

« Marne 1991.» pour déjeuner, L 
jeudi 19 septembre, au- dépÎt.'* 

régional de munitions dé Brienne-v. 
te-Chfiteau (Aube), avec' des cadres p 
du 1" groupe -de chasseurs sta- 
donné & Reims - et condamné à ' . 
ĂȘtre dissous.' Avec ses blindĂ©s V* ; 
légers AMX: 1 (J et ses mitie cent , 
hommes; ce rĂ©giment d’infanterie . 
mécanisée rdéve-de la 10» division - ^ 
blindée, qui est en exercice dap« la 

campagne Ă©hampen oise depuis 

cinq jours..: ‱ . . 

Les deux cents cadres de cette. ; _ 
unitĂ©, vieille de ceint cinquante ’ 
ans, avaient besoin d^tre rassurés. . H 
De quelque maniùre qu’elle ait r F* 
lieu, fa disparition ;d’un rĂ©gimenf- ! .. 
signifie fourni (fa ses. traditions L— 
te 1* groupe de chasseĂčrĂą s’estdis- ' 


roupe de chasseurs s’estdüs- 
au chemiu des Dames en ■ 



KJji dépit dé ses aspects douloureux 

— - ‱ ■ « ■ ■ . T A ■ «nMiĂźefm Ha la ti’e 


nih» guerre ■m ondiale - ruaifr mi*.' . : Le m inis t re de la- dĂ©fense n’a 
tout, elle! perturbe la vie des." 1 ' I?Ÿ 15 précisé davantage le nombre 
officiers, dont tes conjoints oitt un' - "des garnisons visées. Mais,, dans 
emploi sw place ou celle des sous- ‘ las Ă©tats-sugou, qui font les cal- 
offiaerc, moins somma à défié-' ' cils, oh concÚde qué; pour fa sente 
queutes mutations, qui ont parfois * armée de . terre, ce sont une etn- 
fait bĂątir une maison dans la quantaine de garnisons 7 de toutes 


M. Joxe a-t-il .su tremver les - 
mots pour conyainGre. ses invités? ; 
Difficile & dire. De toute façon,. la . 
décision de dissoudre le régiment 
est prisĂ© et riça - sijpe n’était, 
laisse entendre te ministre dé' fa 
défense, « une aggravation, ; que'- 
penonne ne peut souhaiter, des cir- 
constances Inierhatlonàles » - ne 
fera revente en amÚrë fe gouverne- 
menten; matiÚre de déflation des 
effectifs militaires. An contraire. 

* L’évolution de l'armĂ©e de terre 
exige que plusieurs dizaines de gar- 
nisons soient supprimées, eXpnqué 


■tes tailles - qui seront dissoutes ou. 
allĂ©gĂ©es d’ici Ă  1996 avec, ainsi,' 


cmfe-. attachés 
, ment 


r i cela pose aux 
leur fonctionne- 


« L’armĂ©e 
.. . c’est sopet!» 

A ce propos, M. Joxe s'est dix. 
arĂąaiflipar nn volumineux courrier 
d’élns locaux inquiets, pour qui la 
perte d*un régiment équivaut, en 
manque. Ă  gagner, Ă  fa fermeture 
d’une entreprise. '.Du reste, s’est 
.contentĂ© d’indiquer lĂ© ministre, il 


M. Joxe. C’est, (tczueliement, wf/ nt faut pas que ces Ă©lus espĂ©rait 
phĂ©winim^^fV .^mi^ . .bĂ©nĂ©fi^ ^ jgg j j Ăżrap cnt,‘ du 


retour des forces d’Allemagne 
(20 000 hommes en 1991 et 199 2), 
qui seront, elles anssi, partielle- 
ment dissoutes. 

«Les Français doivent savoir, a 
exposé M. Joxe, que la période Jus- 
tifie qu'on diminue les effectifs et 
stabilise les dépenses militaires. On 
doit se réjouir de cette diminution 
des facteurs de tensions. Cela 
n’empĂȘche pas tes sentiments. Il 
fian donc traiter les conséquences 
individuelles et préparer les réper- 
cussions locales.» 

Assistant ÂŁ b mise en batterie, 
cÎté i cÎte, de cinq canons de 
ISS, i quelques minutes de vol en 
hĂąiooptĂšre, 1e ministre a pu avoir 
un avant-goût de ces «retombées» 
locales avec ce cri du cƓur : e l’ar- 
mée, c'est super!», du maire de 
Corbeil (Manie) venu saluer les 
artillenr& qÇt Jabourai efit «.on 


noiiwonw 


‱*fn 


» l A Mnnda^a .lmj/ĂŒ OA oantamlwa lOQi 


‱ Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 11 


REPERES 


ÉDUCATION 


champ de leurs lourdes chenilles. 
A fa tfite d'une commune agricole 
de cent treize habitants, ML Jac- 
ques Audebert, qui avoue x voter Ă  
droite m sans mĂȘme qu'on l'inter- 
roge, a profité de l'aubaine pour 
dire Ăą M. Joxe qu'il irait, ceint de 
son Ă©charpe tricolore, manifester 
€ dans le calme # avec les agricul- 
teurs, le 29 septembre prochain, Ă  
Paris. 

x Noire région, commente sans 
acrimonie M. Audebert, était répu- 
tée riche, elle l'est de moins en 
moins. Les jeunes ne vont plus s'y 
installer et ils délaissent la terre 
que rachĂštent les Allemands. 
Depuis 19S6. notre pouvoir d’acheu 
a diminué de 32 %. Avant, on 
vivait sur une centaine d'hectares. 
U en faut aujourd'hui entre 300 et 
400. r A la différence de certains 
de ses collĂšgues au gouvernement, 
le ministre de la défense a eu 
droit, lui, Ăą un agriculteur adepte 
de fa non-viotenaL. 

JACQUES ISNARD 

SPORTS 

□ FOOTBALL : l’AS Cannes, 
seul dnb français battu an premier 
tonr des conpes d’Europe. — Le 
football français n’a pu rĂ©ussir le 
sans-faute espĂ©rĂ© Ă  l’occasion du 
premier tour aller des coupes euro- 
péennes. L'AS Cannes, dernier 
reprĂ©sentant de l’Hexagone Ă  foire 
son entrée, est en effet tombé 
devant F Ă©quipe portugaise de Sri- . 
gueiros (1-0), jeudi 19 septembre, j 
i Porto, dans le cadre de la coupe 
de l’UÉFA. L’équipe azurĂ©enne, : 
qui disputait le premier match 
europĂ©en de son histoire, s’est 
inclinée sur un but inscrit ù fa 
48* minute par l’attaquant Jorge 
Placido, ancien joueur du Matra 
Racing de Paris. Les quatre autres 
représentants français : Auxerre, 
Monaco, Lyon et Marseille, 
s'étaient successivement imposés 
-mardi et mercredi. 


Le SN! boycotte 
la natation scolaire 

Le Syndicat national des institu- 
teurs (SNI-PEGQ appelle, pour la 
durée du mois d'octobre, au boy- 
j cottage des séances de natation 
scolaire. Cette décision fait State à 
la condamnation, le 5 avril dernier 
par le tribunal correctionnel de 
| Chambéry, de deux institutrices de 
maternelle qui avaient été tenues 
pour responsables de la noyade 
accidentelle, en octobre 1987, 
d’un enfant de dnq ans lors d'une 
séance de piscine h Bourg-Saint- 
Maurice. Le trfouna! avait dans le 
mĂȘme temps relaxĂ© trots maĂźtres 
nageurs prĂ©sents lors de l‘ acci- 
dent. 

A la veille du jugement en appel 
de cette affaire, le 26 septembre, 
le SNI juge inacceptable que les 
institutrices demeurant seules res- 
ponsables. H demande au minis- 
tĂšre de l'Ă©ducation nationale de 
publier rapidement la circulaire 
d'application du démet relatif à fa 
surveillance et Ăš l'enseignement 
des activités de natation paru au 
Journal officiel du 17 avril, soit 
douze jours aprĂšs le premier juge- 
ment. afin de e définir exactement 
les responsabiStés des uns et des 
autres» . 

ENVIRONNEMENT 

Mobilisation 
contre la ligne EDF 
transpyrénéenne 

Le ton monte chez les Ă©lus 
contre le projet de ligne EDF Ăš 
trĂšs haute tension qui doit relier 
l’Espagne à la France par les val- 
lées de fa Neste et du Louron. Le 
président du conseil général des 
Hautes-Pyrénées, M. Hubert 
Peyou, sĂ©nateur MRG, s’est Ă©levĂ© 
contre l’argument d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral 
avancé par le préfet pour justifier 
la Kgne : «fai, les intĂ©rĂȘts particu- 


Paris-Singapour non-stop. 

Ça laisse peu de temps pour s’entraüner. 


tiers sont ceux d’EOF er l'IntĂ©rĂȘt 
gĂ©nĂ©ral, c’est la prĂ©servation du 
patrimoine naturel et culturel des 
Pyrénées », a-t-il dit, le 18 sep- 
tembre. 

MM. Marc Censi, président de 
la région Midi-Pyrénées, et Jac- 
ques Blanc, président de la région 
Languedoc-Roussillon, a deman- 
dent instamment au gouvernement 
d'Ă©tudier les solutions alternatives 
au tracé». Les élus se réjouissent 
du sursis Ú exécution qui repousse 
fa commencement des travaux du 
28 septembre au 22 octobre, 
date Ă  laquelle le tribunal adminis- 
tratif de Pau doit statuer sur le 
recours déposé par les écolo- 
gistes. 

RELIGIONS 

Menaces 

de manifestations juives 
aux Etats-Unis contre 
le cardinal Glemp 

A la veille d’un voyage aux 
Etats-Unis du cardinal Glemp, pri- 
mat de Pologne, fa rabbin Avra- 
ham Weiss de New-York a 
menacé, jeudi 19 décembre, de 
poursuivre en justice l'hĂŽte de 
l’Eglise catholique amĂ©ricaine et 
d’organiser des manifestations de 
protestation. Il exige des excuses 
pubfiques du primat de Pologne 
pour les propos que celui-ci avait 
tenus en 1989 aprĂšs des manifes- 
tations juives contre l'implantation 
d’un carme! de reGgteusas dans 
l’ancien camp de concentration 
d'Auschwitz. 

Le cardinal Glemp avait fait Ăš 
l'Ă©poque un sermon sur les rela- 
tions entre juifs et Polonais, 
dénonçant notamment t'influence 
que les juifs exerceraient sur Iss 
médias. Avant son départ de Var- 
sovie, Mgr Glemp a affirmĂ© qu’il 
n'avait pas l’intention de prĂ©senter 
d'excuses : e L'excuse est un acte 
chrétien, et si vous avez le senti- 
ment que le mal a été fait vous 
devez vous excuser. Je n’ai pas 
ce sentiment», a-t-il ajouté. 


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NRJ 10 ANS DE MUSIQUE NRJ 10 ANS DE MUSIQUE NRJ 10 ANS DE MUSIQUE 


3UDISUW 30 SNW 01 TON 3I1DISI)W 30 SNÏ 01 PON 



SAMEDI 21 SEPTEMBRE 
PLACE DE LA NATION 


A PARTIR DE 19 H 00 

PARIS ■ MOSCOU 

LE CONCERT POUR LES HEROS 

Concert pour la liberté dédié à toute la jeunesse Russe 
et en particulier aux trois manifestants victimes 
de la tentative de coup d'Ă©tat Ă  Moscou. 

Concert diffusé par A2. MTV. ies télévisions des pays de ('Eurovision, 
la télévision Russe et en simultané sur NRJ. 


AVEC: 


Bob GELDOF 
ASWAD 

David BOWIE et TIN MACHINE 
Patrick BRUEL 
Lloyd COLE 
Stephan EICHER 
EUROPE 

FREDER1CKS - GOLDMAN - JONES 

Sergel KUREHIN 


Boy GEORGE 
Johnny HALLYDAY 
Les INCONNUS 
Eros RAMAZZOTI 
Chris REA 
SEAL 

SILENCERS 
Jimmy SOMERVILLE 


Dave STEWART 
Roch VOISINE 
WET WET WET 
Paul YOUNG 
Sydney YOUNGBLOOD 
ZUCCHERO 
Artistes russes 
Boris GREBENCHIKOV 


ANTENNE 


NRJ 10 ANS DE MUSIQUE 



AccĂšs: MĂ©tro Porte de Vincennes 
AccÚs fermé par Place de la Nation 


POUR EN SAVOIR PLUS, ECOUTEZ NRJ 

NRJ 10 ANS DE MUSIQUE 



NRJ 10 ANS DE MUSI0UE NRJ 10 ANS DE MUSIQUE NRJ 10 ANS DE MUSIQUE 









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fcĂ©Ăą «M’w.'.i t .■ s ._ ... 


CULTURE 


‱*■ LaM«jHĂ»j« JaurlĂź Oft «antamKm IQOI 91 


‱‱ Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 13 


tés 




«i'affr 


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MUSÎQUES 


instruments 






U mci fmtendre comment sonnaient les Ɠuvres an moment oĂč elles forent crĂ©Ă©es 
Ă©tend m iĂȘpertoire romantique l’exĂ©cution sur instruments d'Ă©poque 


.-ĂŻrsfc- 

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de notre envoyé spécial . 

Comme pour- affirmer «a- filia- 
tion avec te festival JEteiSoz dont 
elle , prend Ü succion, la pre- 
miĂšre Biennale de la musique 
française de -Lyon «lest ouverte,- le 
19 septembres raxkfitbriura Mau- 
rice-Ravel, avec on concert intitulé 
sans détours : «JLa véritable Sym- 
phonie fantastique ». Au pro- 
gramme, figuraient trois - ouver- 
tures : fa Chassé du Joute Henri \ 

<te Méhul; les Deux Journées, de 
Cbembini; ZoraTme et Zulnar, de 
BoieJdreu, en maniĂšre <te prologue - '? ie*\, . ; ru, norrt* 

Ă .la Symphonie JfmtasÜqueJLonaĂ©e . ^ 
en seconde partie: Une façon de .OC Cornet a pistons 
m ettre en.lumiîrries ’liens.quü ^ ^ ^ 

rapidement convaincu des bien- 
fiutsde ce ravalement qui, en fai- 
sant réapparaßtre maints détails. 


de doter les flĂ»tes d’une anche 
double et de réduira les violons à 
u oe -seule corde activée par un 
xappn. hser. sa musique n'a. guĂšre 
à craindre les aménagements de la 
lutherie. 

L’enseignement d’une telle tenta- 
Mve dé reconstitution est donc 
-double. D’Une part - on s’en aper- 
çoit' vite, - le rĂ©sultat . n’est pas 
raossi 'fondamentalement différent 
du’on pourrait s’y attendre : TĂ©cri- 
' .Jure : de Berlioz, -si elle fait grand 
ifias dés timbres et de leur mélange, 
.repose sur une dialectique plus 
Ăźjbe sur des particiĂąarisraes. 


unissait Pauvre révolutionnaire dÚ 
1830 et celles composées £ l'épo- 
que de .la RĂ©volution. . .. w . 

De j»ar son appellation. mĂȘme, ‱ rĂ©vĂ©le les' mĂ©faits d*ĂŒne tendant» 
l'Orchestre rĂ©volutionnaire et -^ .‘aĂ©atĂ vaxicat rĂ©cente: au polissage 
romantique,. fondĂ© ĂȘn 19901 et - . des timbres, au gommage des aiti- 
dtrigé par John Eliot Gar dßner, eufations. à- si, 

était tout désigné pour rendre jus- 
tice Ă  ces deux aspects. Cet orches- 
tre, composé dé musiciens de plu- 
sieurs nationalités jouant -sur des 
instruments d’époque, ef dont 
c’était lĂ  premiĂšre -apparition 
publique en Franoç, accentue par 
son -étrangeté Jes ùspccts singuliers 
et novatenrs dĂ© l'Ɠuvre. Mais 
Fée lairage historique place fexécu- 
tion sous lĂ© signe dĂȘ la curiositĂ© 
plutĂŽt que de te/ communication 
directe. , .. ‘ - 

S’agissant de Berlioz dodt là 
musique et la sensibilité nous, ségir 
blent si modernes, on peut ^inter- 
roger sur la nĂ©emĂątĂ©- d’un retour 


cufatkms. Et- si, es Ă©coutant cette 
Fantastique nerveuse et passable- 
ment dĂ©graissĂ©e, on. n’a pas J au- 
prĂšs» ion d’aborder des rivages 
inconnus, fl est vraisemblable que 
feeuvƓ semblera un peu grise et 
bnpuense.Ă© la prochaine audition; 
. sur instruments modernes. 
vSarif si les interprĂštes ont prĂȘtĂ© 
PoteĂźHeranx recherches actuelles. A 
la- relecture dé Roger Norrington 
U) avec les London Classical 
Players;: dont un disque témoigne 


disque témoigne 
.mĂȘme ri son cĂŽtĂ© scolaire ne 
' convainc guĂšre). Et Ă  ceUe de John 
Eliot Gard raer, enregistrée par 
Philips et filmée par Caméras 
i CommentĂątes^ tes 16 et 17 septem- 


biĂȘn entre eux qu’aujourd’huĂź, 
mais, pourrait-on dire, sous un 
autre régime matrimonial. De 
mĂȘme pour les cors qui ne peu- 
vent émettre certaines notes alté- 
rĂ©es qu’en introduisant fa main 
dans le pavillon - Berlioz savait 
compter avec ces sonorités un pea 
nasales. Les ophidĂŒdes, que l’on 
remplace à présent par des tubas, 
possĂšdent egalement une saveur 
particuliĂšre. Pour le Di es Irae , 
Gazdiner a mĂȘme fait appel i un 
serpent, prévu par Berlioz ponr tes 
premiÚres exécutions seulement. 
L’effet est funùbre à souhait, tout 
comme te son criard de la petite 
clarinette dans fe final semble dia- 
bolique. . . 

Le but n’était pointant pas de 
rendre l'Ɠuvre Ă  son Ă©tat initiaL 
De toute façon, Berlioz y a 
apporté pendant quinze ans des 
ffl iyfĂźf jga ffo fifr dont certaines sont 
irrĂ©versibles z il a mĂȘme ajoutĂ© 
dans Un bal, i l’intention d’un 
virtuose, une partie de cornet i 
pistons qu’on n’exĂ©cute pratiquo- 


anx sources. s’il crĂ©e Ăšre, dans la salle de f’ancleu 
tion. Car nn * beHe intÚrprétatioir Conservatoire de Paris, le lieu 
de ta Symphonie fantastique par .’ 1 mĂȘme oĂ  la Symphonie fantastique 


un orchestre moderaeme laisse pas. 
les amfüteuts sur Jeor feƓm. 'flerndz 
ne s’est jamais? opposĂ©- ĂŠi ^perfeo- 
tioqnement des iUStmmcnts, au. 
contraire, et il les û traités de 
façon ri- ‘ 


Ait crĂ© Ă© e le S;dĂ©cembrĂȘ 1830: 

- r ta ■ sonoritĂ© " or c hest rale est donc 
bcanconp plus 'chûre, le timbre des 
hautbois et des bassons pins vert, 
les flûtes et Ips clarinettes moins 



□ Un Gridel dĂ© ht musique d'orgue, 
chez Fayard. - AprĂšs s’ĂȘtre penchĂ© 
sur la musique d’orchestre, te rĂ©per- 
toire du piano et du davecin, la 
musique de chambre, les opéras de 
Verdi, Wagner et Mozart, tes Edi- 
tions Fayar d dotent les mélomanes 
d’un nouvel outil consacrĂ© Ă  Forme. 
Rédigé sons la direction de Gifles 
Cantagrd, par une équipe de spécia- 
listes renommés (Xavier Darasse, 
Brigitte François-Sappey, Georges 
Gwflanl, Michel RouÛnet et Fran- 
çois Sabatier), ce mannd pratique 
xeceaÊ avec une précisioo (feBto- 
mologiste la musique composée 
pour run des pins vieux instru- 
ments de mnsiqae du monde. Il 
s’achùve par un glossaire, une 
bibliographie et un index des com- 
positeurs et des Ɠuvres citĂ©es. 
( Guide de la musique d’orgue, Edi- 


se marient "aussi j tiens Fayard, 840 150 F.) 


ment jamais. Son rétablissement, 
tenté par Gardiner, qui confÚre à 
ce mouvement un caractĂšre un 
peu plus brillant, sinon canaille, 
u’est pas indispensable mais 
constitue un choix légitime. On 
comprend moins pourquoi la pro- 
duction des sons de cloches a été 
confiée i un échantilloaneur élec- 
tronique (sampler), sinon pour 
montrer qu’il ne s'agissait en 
aucun cas d’une simple reconstitu- 
tion historique, mais d’une exĂ©cu- 
tion moderne sur instruments 
anciens. 

D’ailleurs, passĂ© le premier 
moment de dépaysement acousti- 
que, on s’aperçoit bientît que 
l’éloquence particuliĂšre de cette 
interprĂ©tation, et mĂȘme la sono- 
ritĂ©, rĂ©sultent surtout d’un parti 
pris d'articulation qui tient compte 
de toutes les indications de ponc- 
tuation, de liaison par petits 
groupes de notes, soigneusement 
spécifiées par Berlioz, et aux- 
quelles la. plupart des chefs n'ac- 
cordent en gĂ©nĂ©ral qu’une atten- 
tion trop distraite. 

; Malgré les promesses du pro- 
gramme, ce n’est pas pour autant 
la «véritable» Symphonie fantasti- 
que. Mais on compren d mieux Ă  
quoi elle ressemblait : certes pas, 
malgré les instruments, A de la 
musique ancienne ! Baroqueux 
s’abstenir. 

GÉRARD CONDÉ 


tons 

; *ç.-v 


(I) Nonington, malade, ■ annulĂ© les 
deux coucou prévus les 10 cl 1 1 octobre 
au Tbéùire des Champs-Elysées. 

â–ș Prochains concerts de la Bien- 
nale de Lyon : Béatrice et Béné- 
dJct de Berlin, samedi 21 sep- 
tembre, 20 h 30; Ɠuvres de 
musique de chambra de Saint- 
SaĂ«ns. d’Indy et Vierne 
fil heures), «L'orgue symphoni- 
que de Franck Ú Messie en» per 
Marie-Claire Alain (17 heures), 
concert lecture (20 h 30. entrée 
libre), dimanche 22 septembre. 
TĂ© L : 72-40-26-26. 




— .i’»' : — -v' /‱ — -r— 

v- "'S*-- ' ’ ' 

‱ n.irrx". 


> '‱ ■ 






Les fescrocs de Venise 

. M piĂšce Ă e Ben Jcinson revue par Stefan Zweig et Jules Romains 



-A ~: 

VOU*ONI . ' 

mÜiĂ©dlredeb-P&to^tt -Martiri 

Sous le pseudonyme de Vol- 
pone, on bandit du grifi^iTerrique, 
dans les denuÚses anqépt du sei- 
ziĂšme tiĂšde, gagru* Vemse et y 
monte une escroquerie > il fait 
savoir sur la lagune otffl est sans 
famille (c’est &m^ quu à chez lui 
une grasse mile -reĂŽpfie -kPor et 
de hqoux (ça sĂ©ufc&Vraiy et qu’il 
est A denx dcagts de la.’nioit (c’est 
feux). 11 engage rm acolvte aussi 
pervers que SiL nimime ’Mosca. 
Plusieurs VĂ©mtscns>dtf 'grand 
monde, des aégoùantx iiri avocat, 
se présentent cheû^olpoue, lui 
apportent présent mr présent, 
pierres précieuses, orfÚvrerie 
rareou simjdcnieri ; i»ré v de (tacris, 
dans l’intention, c*Ăšsf Ă©saintiri; 
d’amadouer ragc wwnt ’eT "de" se 
feire légaer, vite fait, leMsétiBide 
la malle. .-. ‱ . lV ^. 

L’auteur de cette . 

Jonaon, Ă©tait un apti de 
pesxe, maĂŻs aussi son 
D voulut, avec Vdpme, se- 
ter vameut : Ă :» WSËasa,‘k:ce 
frĂšre ri encombrant. Il Ă©crivit des 
scùnes fusse ririeao^ d’une abjec- 
tion extraordinaires, en TerĂąpcĂ n- 
dés et musdés. Mais il ddfida à 
rsetiou des détoKS superflu*, qm 
freinaient, quifatiÇuaiontLDfes 
personnages imtfles.<A piÚce jétààt 
géniale, mais bprtaifc En 192%: 
r Ă©crivain autridnen Stefim Zydft' 
romancier ct biocraplie, Ă©fsnyit 
une adaptation dé r&pone,'ctyrff. 
posa & son ami Jutes Romains; de 
la tradoirĂȘ en fiançais.- ;■ 

Jutes RƓuains admitñ donc.' à 
son tour, FadrqĂ athiQ de Zwe%c fl 
Ă©carta habilement tes tumerĂą -can- 
céreuses de la mÚce de Ben Jtxt- 
son,. donna & l’action un^ cours 
plus clair, plus viÂŁ il Ă©crivit an 
dfe lo goe assez couds, dynamique, 
comme celui de ses. antres p^cĂšS. 
Knock ou Donogoo-Ttmka. Ce qm 
ne-Penqiédift pas de donner^ à %ee 
dialogue un « fond de toile ». - 
comme on dirait un « fond de 
Pair» - pattfcuHfir, assez étrange; 
méditatif, parfois contrariant, le 
coup de patte du grand Ă©crivain. 
Mais, ce qui est difficilement 

explicable, Jules Romains, qni . 
s’était montrĂ© auteur si vigoureux 
dans Mort de quelqu'un 'et iĂš'.VĂŻn 
blanc de La VlÛgtte ^Ă©cit de PĂ m- 
vée, en banfietie, à raobe,' de sol- 
dats du contingent ayant pour 



Francis Perm-Mosce et Guy Tréjan-Vofyone 


mission de casser une révolte 
o uvri ù re) ,, commit l’erreur d'affai- 
blir considérablement plusieurs 
- scĂšnes essentielles de Ben Jonson, 
/par exemple une crise de jalousie 
.fd’unte sauvagerie effrayante. 

‱ ' Demeure nĂ©anmoins une piĂšce 
flirte, avec deux caractĂšres de bri- 
. gëtM absolus, Volpone et Mosca : 
accord . dans l’escroquerie, une cer- 
tahm TieĂźitc dose aussi de compli- 
cité, affective, sinon sensuelle et, 
,n^ppant ié trait, rintentkm froide, 
' chez, chacun, de dĂ©truire l’autre 
.^est. te„jĂ»us jeune, Mosca, qui 
remportera).:'.. 

-- 7 Volpone est présentée aujour- 
‱ <Fh.uĂź psr Robert . Fortune. DĂ©cors, 
prUtiqnes mais quelconques, de 
: uo^$ : Bercut^C*«st-la mise en 
scÚne la- plus attrayante qui ait été 
dÎÎùÚée- de cette piÚce, reprise de 
lemps en temps quoique, ra fin de 
■ difficile, lointaine, assez 

Les deux protagonistes. 



tout cas le soir de la générale, 
avaient opté ponr te sous-jeu, 


derplay : Jeu distancié, intériorisé, 
stylisé, trÚs retenu, exercé avec 
beaucoup d’aflure par deux comĂ©- 
diens de premier plan. 

. Ce qui dĂ©cale tout de mĂȘme la 
piĂšce, comme -si les deux acteurs 
avaient refusé de se présenter en 
crapules antipathiques. Le Volpone 
de Guy Tréjan devient un homme 
blasĂ©, calme, qui s’amuse de la 
voracitĂ© d’autrui. Un farceur, si 
Frai veut Francs Perrin, quant Ă  
lui, a vu, dit-il, en Mosca un gar- 
çon dont l'enfance a été doulou- 
reuse, misérable, et qui pour rien 
an monde ne voudrait revivre un 
enfer. Cest par simple souci de 
respirer, et porté par les circons- 
tances, qu’il bascule dans les men- 
songes, les manigances. D est un 
bon jeune -homme. 

Les méchants messieurs véni- 
tiens sont bien interprétés par Jac- 
ques Lalande, Albert Delpy, Jac- 
ques Herfin. Deux jeunes femmes 
charmantes sont jouées par Magali 
Renoire et CĂ©cile Bois. Mais c’est 
Lucien Pascal qui donne la vraie 
dimension du drame éiisabéthain 
comme de l'esprit de Jules 


Romains: il interprĂšte un grand 
magistrat de Venise, il crée une 
apparition spiritualisée, rigoureuse, 
qui irradie comme un or de 
conscience. Cest festinant, d’au- 
tant plus que cette majesté magi- 
que est traversée aussi par des 
Ă©lans brefs de sourire. Cest trĂšs- 
fort. 

MICHEL COURNOT 
â–ș TĂ©l. : 42-97-59-81 


Les vertus de l’exil 

A New-York, le chanteur britannique Lloyd Cote 
revient aux sources de son inspiration 


Au printemps dernier, Ă  New- 
York, Lloyd Cole venait de termi- 
ner l’enregistrement de son 
deuxiĂšme album solo, qui ne s'ap- 
pelait pas encore Don’t Get Weud 
on me, Babe (1), titre sous lequel 
l’album vient de sortir chez Poly- 
dor. Il lui restait Ă  mixer la dou- 
zaine de chansons du disque. II 
arborait ta mine fatiguée et sereine 
d'un Ă©tudiant qui vient de remettre 
un mémoire ou une thÚse. 

Dans un café italien, à la fron- 
tiĂšre de Greenwich-Village, Lloyd 
Cole semble dans son habitat natu- 
rel MĂȘme s’il est nĂ© dans le Der- 
byshire, mĂȘme s'il a exercĂ© le 
métier de rode star en Grande- Bre- 
tagne de 1984 & 1987, i la tĂšte des 
Commotions, un groupe de musi- 
ciens Ă©cossais. 

Lloyd Cole, né en 1961 (au 
moment oĂč l’on commençait & 
remarquer Bob Dylan dans les dois 
de Greenwich- Village), n'a jamais 
dissimulé ses dettes : Dylan, 
d’abord, Loo Reed ensuite (une 
filiation accentuée par une ressem- 
blance vocale dont Cole ne fĂźt pas 
loujours bon usage). Lloyd Cote est 
un fen chantant qui a réalisé son 
rĂȘve: rejoindre ses hĂ©ros, dans tes 
histoires du rock, dans les hh-pa- 
rades, et dans leur ville, & New- 
York, oĂč il vit depuis tiras ans. 

«Cette ville convient à mon mode 
de vie Je peux travailla- en studio 
jusqu’à minuit et sortir aprùs, ce qui 
est impossible en Grande-Bretagne. 
La musiciens sont plus ouverts aux 
collaborations. » Comme pour le 
précédent disque, Lloyd Cole a tra- 
vaillé avec le producteur Fred 
Maher, fe bassiste Matthew Sweet, 
«décrivant certains titres avec Blair 
Cowan, mĂ» tenait les daviers au 
sein des Commotions. Gale est ravi 
de son idĂ©e: fl vient d’enregistrer 
Ire chansons qui foraient la face 
lente de l'album avec une section 
de cordes dans un studio du buil- 
ding des disques Capitol, Ă  Los 
Angeles : «C’est lĂ  que Frank Sina- 
tra enregistrait avec Nelson Riddle. 
Cela dit. ça ressemble plus à du 
Jimmy Webb (l'arrangeur et compo- 


siteur de McArthur Park et autres 
classiques de la pop des années 60) 
qu'à du Sinatra. Je me suis aperçu 
que je n’étais pas trĂšs douĂ© pour le 
rock'n ‘voit. Jusqu 'ici, je ne suis 
arrivĂ© qu’à composer deux bons 
titres de rock par disque.» Et voilé 
pourquoi Lloyd Cole a Ă©crit toute 
une « face » de ballades, sans se 
faire trop d’illusions. «DĂ©jĂ , sur le 
premier disque, la journalistes ont 
Ă©crit que la chansons ressemblaient 
à celles des Commotions. Je suis sûr 
qu’on va dire pour celui-d que ca 
ressemble aux Commot ions avec da 
cordes.» 

C'est tout le charme d’une 
conversation avec Lloyd Cote, tes 
petites mĂ©chancetĂ©s qu’il distille au 
détour (Tune phrase. Sur la scÚne 
anglaise contemporaine : «Les 
Happy Mondays sont Ă  peu prĂšs cor- 
rects. Mais les Charlatans... A cÎté 
d’eux, les Stone Roses sonnent 
bien.» Sur sa maison de disques: 
«r Pofydor est plutÎt gentil avec moi. 
mais comme ils n’ont pas grand 
monde Ă  part moi.. The Cure, et 
puis ?» Lucide, il ne se feit aucune 
illusion sur le statut du rock aujour- 
d’hui. La rĂ©bellion des dĂ©buts a 
connu sa derniÚre flambée lors du 
mouvement punk. Aujourd’hui, fece 
au rap, il se sent dans la position 
sociale d’un jazzman au dĂ©but dre 
années 60, son ambition est de 
devenir un «Blanc vraiment cool. 
comme Bill Evans», sourire en coin 
compris. 

Encore plongĂ© dans l’ambiance 
dre studios, 1e chanteur n’était en 
ce printemps new-yorkais absolu- 
ment pas pressé de reprendre la 
route, allant jusqu'Ă  affirmer que 
« jouer en public n 1 est pas un 
concept trÚs intéressant en ce qui 
concerne le rock, contrairement au 
jazz. C’est ce que je dĂ©teste en pre- 
mier lieu dans ta tournées: erre 
obligé de jouer la chansons du dis- 
que». Depuis, Lloyd Cote s’est feit 
une raison, il sera en tournée en 
France au mois de novembre. 

THOMAS SOTINEL 


(!) Voir noue supplément «Arts et 
spectacles» du 19 septembre. 


Les habits du succĂšs 

Des semelles de plomb 
pour une musique légÚre 


LIANE FOLY 

Ă  Babino 


Qui est Liane Foty? Une robe 
courte Ă  paillettes, dre talons Ă  
mi-hauteur, un mur de brown- 
stones, les briques des façades 
new-yorkaises, percĂ© d’une porte 
métallique : en presque deux 
heures de tour de chant présenté 
en demi-teintes sur la scĂšne de 
Bobino, Liane Foly n’apporte 
aucune réponse. 

Tout juste indique-t-elle une 
piste : elle n’est jamais aussi 
bonne que quand elle ose. Mais 
die ose peu, engoncée dans trop 
d’images accumulĂ©es, En tĂȘte de 
peloton, l’étiquette rĂ©solument 
jazzy de P ensemble. Le saxopho- 
niste (Hervé Gourdikian), mal 
rasé, porte dre Limettes foncées; le 
bassiste (Gilles Coqnard, Ă  la 
basse Ă©lectrique) un blazer chic et 
des chaussures bicolores; le pia- 
niste (André Manoukian) joue le 
rĂŽle de gardien des lieux et le bat- 
toir (Philippe Falliex) tape fort. 

Ce sont, dans l’ensemble, de 
bons musiciens, qui ont accompa- 
gné Liane Foly depuis Lyon, et à 
ce titre coresponsables de l’image 
de la chanteuse, de son style 
«robe à petits pois» et voix de 
velours. Mais, justement, Liane 
Foly se- retrouve pieds et poings 
liĂ©s par l’ambiance imposĂ©e de 
swing feutrĂ©, celle-lĂ  mĂȘme qui fit 
le charme de l’album RĂȘve orange 
et les délices du strip-tease pudi- 
que d’AuJur et à mesure. 

La soirée commence mollement 
par une enfilade de chansons joli- 
ment fabriquées, mais qui sem- 
blent avoir perdu tout relief au 


contact des planches. L’interprùte, 
coauteur (avec Philippe Viennet) 
de textes oĂč l’intimitĂ© rĂšgne, 
chante en Ă©trangĂšre, dans un 
lourd cĂŽte Ă  cĂŽte avec des musi- 
ques (d’AndrĂ© Manoukian) en 
principe rafraĂźchissantes, cool. 

Puis au détour de Bhie Nota, 
dédiée aux trottoirs de Spanish 
Harlem, Liane Foly retrouve la 
place de sa voix, dans le rauque, 
décolle enfin dans l'ampli tu de des 
graves. En forme, presque libérée, 
elle achĂšve Au fur et Ă  mesure 
sans fatigue, conclut Good Bye 
Lover en respirant & fond, dialo- 
gue avec le saxophone en Ă©ten- 
dant son registre vocal sans trop 
d’encombre. 

Toat glisse, tout passe, un vent 
frais traverse la salle. «i4tmo- 
sphÚre, atmosphÚre!», la Lyon- 
naise (jazzy, néanmoins française) 
prend alors l’accent parigot pour 
citer Aitetty avant d’entamer les 
Feuilles mortes, de Prévert et 
Kosma, joue les intimidées sym- 
pathiques avec le public, se res- 
source aux classiques américains 
(un Stormy Weather bien tourné). 

Au rappel, Ă  nouveau prison- 
niĂšre des habits oeufs de son suc- 
cÚs, Liane Foly revient sur Pré- 
vert et Kosma, 1e temps d’une 
Chanson de Prévert. Du Gains- 
bourg nostalgique, en forme 
d’aveu, oĂč la chauteuse, seule 
avec son pianiste, assume ses 
maladresses, ses manques, Fespoir 
d'ĂȘtre, peut-ĂȘtre, un jour elle- 
mĂȘme. 

VÉRONIQUE MORTA1GNE 

â–ș 21 heures, jusqu’au 28 sep- 
tembre. TĂ©l. : 43-27 -24 24. 
Album : RĂȘvo orange chez Vir- 
gin. 




AU 


29 


SEPTEMBRE 1991 


FOIRE NATIONALE A LA BROCANTE 
ILE DE CHATOU 

PRES DE PARIS, ACCES DIRECT RJS JL CHATOU 
TOUS UES JOURS DE 10 H A 18 H 

ORGANISES PARLE SYNDICAT NATIONAL DO C0MJ4EBCE DE L’ANTIQUITE BT DE L'OCCASION. 

TEL.: 47 70 88 78 





y 




14 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 a 


; '7 



CULTURE 


COMMUNICATION 


CINEMA 


La VĂ©nus de Szabo 


La Cinq arrĂȘte ses Ă©missions en Belgique 


GrĂšve largement 
suivie Ă  FR3 


Un chef, une diva 
ou Fait et Famour à FOpéra 


La Wallonie cĂąblĂ©e en quĂȘte ^identitĂ© 

1 rmr SVL PFE-CGC et SRCTA. 


LA TENTATION DE VENUS 

d’Istvan Szabo 


Avec son répertoire internatio- 
nal et ses distributions cosmopo- 
lites, avec son organisation et sa 
hiĂ©rarchie d’un autre Ăąge. avec 
aussi ses riches sponsors améri- 
cains. l’OpĂ©ra comme symbole de 
la vieille Europe en train de chan- 
ger de peau : c’est l’idĂ©e de base 
du film d’istvan Szabo la Tenta- 
tion de TĂ©nus. Szabo Ă©tant venu il 
y a quelques années à Garnier 
pour mettre en scĂšne un Tannhau- 
ser - plus exactement : essayer de 
le mettre en scĂšne -, il connaĂźt la 
question, le fonctionnement d’une 
de ces grandes maisons. 

Le fonctionnement. les grĂšves, 
les pauses sandwich, les rivalités 
entre divas, entre les artistes et les 
administratifs, entre les musiciens, 
le chef d’orchestre et le metteur en 
scĂšne, entre gens de diverses natio- 
nalités qui se reprochent mutuelle- 
ment ('histoire de leur pays, tout 
cet environnement pittoresque 
tient une grande place. Ce que 
Szabo veut dire est que (’art 
comme l’amour transfigurent les 


pauvres fourmis mesquines que 
nous sommes. Son chef d’orchestre 
et sa diva vivront une passion ful- 
gurante et l’amour de la musique 
unira sans mise en scĂšne, juste 
devant le rideau, artistes et public 
dans un miraculeux bonheur. 

Szabo s’attarde avec dĂ©lices sur 
les personnages et leurs comporte- 
ments révélateurs. Il filme avec 
soin les relations chaotiques de 
son chef d’orchestre hongrois, mal 
considéré, mal payé, avec sa lumi- 
neuse diva suédoise, sur le point 
d’atteindre la limite d’ñge et 
cependant Ă©blouissante. Niels 
Arestrup tient le parcours avec 
beaucoup de force et de dignité - 
ce n’est pas si simple. En dĂ©pit 
des play-back peu crĂ©dibles, qu’elle 
a pourtant, dit-elle, beaucoup Ă©tu- 
diés, Glenn Close est parfaite et 
sans surprise. Elle fait partie de 
ces comédiennes dont le moindre 
battement de cil appelle un oscar. 
Il est vrai que ça marche. 

Le film est attachant, il est aussi 
un peu décevant. Tout est clair, 
trop clair. Lui manque un peu des 
mystùres de l’ait et de l’amour. 

COLETTE GODARD 


À quinze jours dĂ© ['entrĂ©e en 
vigueur de la directive euro- 
péenne « Télévision sans fron- 
tiĂšres », l'arrĂȘt, vendredi 20 sep- 
tembre, de la diffusion de la 5 
en Belgique constitue un nou- 
veau rebondissement dans les 
relations complexes et passion- 
nées entre la communauté fran- 
cophone du royaume et les 
chaßnes françaises. 

BRUXELLES 

de notre correspondant 


die pose des conditions Ă  l’égard — .» TTZr.T 7^ 7.* ~ part, la direction estimait tes gra- 

des nouvelles chaĂźnes commerciales, u0 ^ ou ℱ ai “«visĂ© le dimanche. v - stcs 4 <55 % dans les rĂ©gions, 
qui doivent signer une convention A mots pudiques, dans 9 on cabinet, 4 Q % & la rédaction nationale, 

pour accéder au léseau cùblé. D faut on formule un autre souhait: un 31 % au siÚge de (a chaßne. Cette 

notamment dĂ©penser dix millions peu plus de dĂ©licatesse et de cona- grĂšve a empĂȘchĂ© la diffusion de 

de francs belges par point d’au- dĂ©ration & l’égard de ces Belges tous feg journaux prĂ©vus, rcmpla- 

dience au titre de raide Ă  la pro- 
duction télévisuelle dans la coro- 
mauté francophone, soit par 


mauté francophone, soit par nationales de 19 heures 30, délais- est un long fleuve tranquille (un 
coproduction, soit par achat de pro- sent (e film ou le feuilleton du-soir des succĂšs de la filiales films de la 
grammes. La 5 a sgné une telle f , / eur second bulle- chaßne), a été diffusé, 

convention en juin 1990, mais s in- ' 7 ” 2 - . , n w PliwĂźenrs centaines de grĂ©vistes 


On ne voit pratiquement plus 
d’antennes sur les toits de Belgique. 


convention en juin 1990, mais s’in- 
surge d’ĂȘtre traitĂ©e diffĂ©remment d* 
A2 ou TF 1- L’arrĂȘt de sa diffusion 


Les rĂ©seaux cĂąblĂ©s instaUĂ©TmsU “ n’est pas liĂ© dbvete- 

dans les campagnes les plus isolées mem 4 F" engagement mars a un 
proposent des «bouquets» allant contentieux avec les sociétés de 

n - ... , ’ . .... ■ /Imite H’untMirc /tin onroulMit intÊ. 


lin », celui de 20 heures sur les Plusieurs centaines de grévistes 
chaßnes françaises. - ont assisté, au Palais de justice :de 

^lié^M^syndfoaS et les 


ARTS 

Du bon usage de la couleur 

Deux générations ; deux conceptions 
antagonistes de la peinture 


GERHARD RfCHTER 

Ă  h galene Durand-Dessert 

DAVID ROW 

Ă  la galene Thaddeus Ropac 


Gerhard Richter est honorable- 
ment connu dans l’art moderne. 


NĂ© Ă  Dresde en 1932, il a popula- 
risé. depuis prÚs de trois decen- 


risé. depuis prÚs de trois décen- 
nies, une technique de la négation 
de la peinture par la peinture par- 
faitement au point. 

TantÎt, ii expose des représenta- 
tions illusionnistes d’objets arran- 
gĂ©s en natures -moEtiƓ.xiui. ressem- 
blent à des photographies sépia 
légÚrement tremblées, quelque 
chose comme de vieux clichés 
d’amateur tirĂ©s en grand format. 
TantĂŽt, par un effet de contradic- 
tion calculé, il expose des pein- 
tures abstraites chamarrées, rouge 


peinture, mais pour i’exalter. AmĂ©- 
ricain. ĂągĂ© d’un plus de trente ans, 
Row se refuse à admettre que l’art 
ne puisse plus avoir d’autre ambi- 
tion dĂ©sormais que d’annoncer Ă  
intervalles réguliers son agonie et 
son décÚs. U cherche à construire 
des tableaux de plus en plus com- 
plexes et Ă  trouver des Ă©quilibres 
chromatiques de plus en plus 
justes. 


d’une vingtaine à une trentaine de 
programmes nationaux et Ă©trangers, 
moyennant un abonnement qui 
s'ajoute ù la redevance perçue par 
les pouvoirs publics. 

A LiĂšge, vingt-cinq chaĂźnes sont 
disponibles pour 380 francs belges 
(60 francs fiançais) par mois, et 
Bruxelles jouit d’un choix encore 
plus vaste : la RTBF 1 et Télé 21. 
du secteur public: RTL-TVi, filiale 
belge de la Compagnie luxembour- 
geoise de télédiffusion; les homolo- 
gues flamandes de chaĂźnes publi- 
ques francophones ; des chaĂźnes 
britanniques, néerlandaises, alle- 
mandes, espagnole, italienne, sans 
parler des chaßnes à péage, ou des 
chaßnes spécialisées dans le sport et 
le divertissement, du type Eurosport 
ou Super ChanneL 

La France se taille une bonne 
part de l’audimùtre avec TF1, A 2, 
FR 3. la 7, TV 5 et, jusqu'à présent, 
la S. Arrivant largement en tĂšte des 
chaĂźnes de l'Hexagone, TF 1 fait jeu 
Ă©gal avec les deux chaĂźnes publiques 
et RTL-TVi dans la partie franco- 
phone du royaume. Sa privatisation 
en France, le développement rapide 
de RTL-TVi et l’introduction - 
limitée - de la publicité dans le 
financement des chaĂźnes nationales 


taines «histoires belges» ont suscité ^ntnroriie de la draine 

SS?ĂŻ n JÏ,nĂŻĂź,i V SÎ 4 ^rStr Ă© ?nfÂŁ id une . Ă©moti ? n J qui ’ 3 ? k,Dgue ’ contre la direSon pour «insuffi- 
droits d auteurs qui entendent mté- pourrait avoir des conséquences sance d'informations sur le plan de 

dïï? Et £ commerciales, sans parier de dégùts restructuration». Les syndicats 
SfreĂŻtSuThfoa^Sit SeSeSt encote **“ im P° rtants sur le plan contestent ce plan, qui prĂ©voit 
? achat de certains praSammĂȘs * cdhmeL Pour ces Ă©cor- 486 suppressions d’emploi. Le 

américains par la Cinq 8 chés vifs que sont certains Wallons, jugement sera rendu le 27 septem- 

_ , „ * un peu plus d’attentions dans les hre. 

De plus, I audience belge n est «« mm,* U n simple din d’oeil Ports de cette journĂ©e de mobi- 

dans le bulletin météo constitue- Hsa^n, les syndicats de FR 3 
annonceurs français. En clair, dans . . . ^ v n’entendent pas relñcher leur pres- 

ce dossier complexe, les chaĂźnes son, mais sans: Ă©puiser leurs forces 

françaises, faute de recettes publia- Jaques iWBwjel * “£ 2 Âź <kns action Ă  durĂ©e indĂ©termi- 
taires bien identifiables, n’ont pas « pariant du temps prĂ©vu en Bdp- ^ ^ ^ 4 l’approche 

envie de dĂ©penser beaucoup d’ar- que en mĂȘme temps que dans les dcs Ă©lections de 1992 les Ă©lus 
gent pour accéder au réseau bdçe et bonnes villes de France . Ce a est locau ^ inquiets pour Remploi - et 
comptent sur les effets de ta dtrec- passĂ© inaperçu ni chez l'Ă©picier du « 0 ^ Ăź-m* nossibiiitĂ©s d’exotession 


commerciales, sans parier de dégùts restructuration ». Les syndicats 
encore plus importants sur le plan contestent ce plan, qui prévoit 


politique et cuhureL Pour ces Ă©cor- 486 suppressions d’emploi. Le 
ebés vifs que sont certains Wallons, jugement sera rendu le 27 septem- 


ebés vifs que sont certains Wallons, jugement sera rendu 
un peu plus d’attentions dans les hre. 

programmes, un simple din d'oeil . Forts de cette journée de mqbi- 


dans le bulletin météo constitue- Hsation, les syndicats .de FR 3 
raient du baume sur le cƓur. Voici n entendent pas relñcher fcor pres- 


qudques jours, Europe^ a imiovĂ© *ÂŁÂŁ àÆ e 1 ĂŒ!SS 
en pariant du temps prĂ©vu m Bdft- Jg* JJ"ℱ 4 


gent pour accéder au réseau beige et 
comptent sur les effets de ta direc- 
tive «Télévision sans frontiÚres» 
votée par les ministres des Douze le 
3 octobre 1989, avec effet deux ans 
plus tard, en vue de lever tous les 
obstacles Ă  la libre circulation des 
programmes tĂ©lĂ©visĂ©s dans la Corn-’ 
munauté. 


coin ni dans le cabinet du ministre, a*ℱ Jems rĂ©gion— - sont de plis 
M. Valmy FĂ©aux. Petits gestes, en plus nombreux Ă  faire pr e ssi on 
grands effets, insoupçonnés à Paris! sur les pouvoirs publics et les diri- 


, . gĂ©ants des draines en vue d’art Ă©- 

JEAN DE LA GUÉRIVIÈRE nuer les consĂ©quences du plan. 


Petits gestes 
grands effets 


belges ont rompu le modus vivendi 
initial et suscité la guerre commer- 


Caveau 


Avec des toiles de format rec- 
tangulaire qu’il juxtapose et 


emboĂźte, il compose des figures 
architecturales. Chaque élément a 


sang et vert pomme. Elles brillent 
si fort que nul ne peut les soup- 


si fort que nul ne peut les soup- 
çonner de quelque intention 
expressionniste. 

Les Ɠuvres qu’il a accrochĂ©es 
dans la nouvelle galerie de Liliane 
et Michel Durand-Dessert, vaste, 
trĂšs vaste galerie, relĂšvent de ce 
second genre. Tant qu’elles Ă©taient 
encore fraßches, il a essuyé les cou- 
leurs de maniĂšre Ă  les Ă©craser et Ă  
leur enlever ce qui pouvait leur 
rester de gesLualitĂ© et d’élĂ©gance. 

On dirait donc des Mathieu ou 
des Schneider rùpés et élimés. Une 
fois le procĂ©dĂ© aperçu et l’inten- 
tion didactique comprise - on ne 


peut plus peindre comme autre- 
fois, il faut ĂȘtre froid et neutre -, 
que reste-t-il des tableaux? Tout 
juste le souvenir d’une dĂ©monstra- 
tion mĂ©thodique jusqu’à la mono- 
tonie. Richter fait du Richter, sans 
se lasser. 


architecturales. Chaque élément a 
sa dominante, avivée par une dis- 
sonance acide ou la complémen- 
taire de la dominante, qui 
transparaĂźt sous la surface. Des 
ellipses sombres îtent aux Ɠuvres 
ce qu’elles pourraient avoir de 
trop simplement géométriques. Car 
telle est Ă  l’évidence la volontĂ© du 
peintre : s'Ă©loigner le plus vite pos- 
sible de la religion du mono- 
chrome et de la manie de l'angle 
droit, rendre à l’exercice pictural 
la diversité que lui refusent les 
tenants entĂȘtĂ©s de la dĂ©rision. 
Alors qu’un certain modernisme, 
post-minimal et post-conceptuel, 
celui de Richter par exemple, 
tourne Ă  l’acadĂ©misme, une pein- 
ture telle que la sienne, séduisante 
sans ĂȘtre facile, riche sans ĂȘtre 
décorative, laisse espérer que la 
peinture puisse, lentement, sortir 
du caveau noir oĂč tant d’ 
«artistes» s'acharnent à i'etnmu- 


initial et suscité la guerre commer- 
ciale sur un marché de quelque 
quatre millions de francophones. 

En 1990, TF 1 créa une. régie 
publicitaire Ă  Bruxelles-et com- 
mença- à démarcher avec le projet 
de «décrocher» des places publici-: 
(aires françaises au profit d’espaces 
occupés par des annonceurs belges. 


Des coûts supérieurs 
aux recettes 


La Belgique n’a pas votĂ© ce texte, 
notamment en raison des objections 
de M. Valmy Féaux, «ministre-pré- 
sident de l'exécutif de la commu- 
nauté française», responsable de 
l’audiovisuel pour les Belges franco- 
phones, les pouvoirs étant partagés 
entre le gouvernement national. Tes 
régions et les communautés linguis- 
tiques. M. Féaux déplore que les 
DouÊ .aient traité Te dossier - ' télévi- 
sion cortime un 'élément ordinaire 
du marché intérieur européen. 
* c AvĂ©Ăš le rĂ©seau J Mbl& " rtĂźĂŒS' ’Bbns 
été des précurseurs en matiÚre de 
libre circulation et cela nous autorise 
à poser les questions d'identité cultu- 
relle, nous a-t-il déclaré. Certes, la 


PHILATELIE 

L’Ecole spĂ©ciale des travaux publics 


La Poste mettra en vente géné- 
rale, lundi 7 octobre, un timbre Ă  
2,50 F à l’occasion du centenaire 
de la fondation de l'E cole s péciale 
des travaux publics ^ESTP). 

La Poste poursuit une longue 
trad itron^hommage -aux 1 grands 
Ă©tablissements Ă Cotanes‘ l Ăšt''Univer- 
sitaires qui Ta déjà vue - choisir, 
comme Sujets fimbpe*ÂŁSaint- 
Cyr (1954), l’Ecole centrale des 
arts et manufacturés (1969 et 
1979). HEC (1981) J on encore les 
Ecoles normales supérieures 



» i» . s ‱ ■ 'c*o cp.ar.ç*. 

â–ș .Vente anticipĂ©e Iss, 5 et 
6 octobre, de 9 h . Ă  18 h, au 
bureau de poate temporaire 
«premier Jour» ouvert à r Ecole 


directive impose des quotas de dif ( l 95 * 2 ). Çë a ** spĂ©ciale des travaux publics. 

fusion de programmes européens. ° e . bénéficier d une impression 57 , boulevard Saint- Germain. 


| Une tentative de passage à l’acte, 
| le 13 avril 1990, provoqua une vive 
réaction du gouvernement belge qui 
interdit aux télédistributeuis bruxel- 
lois de relayer ce programme. 
Depuis, le contentieux n’est tou- 
jours pas réglé mais les programmes 
| français de TF 1 sont diffusés sans 
entrave, en attendant un Ă©ventuel 


Ă  quoi si on aĂżiaĂš mixte offsetet taille-douce. Sa 


toujours les mĂȘmes films? Nous vou- 
lions des t/uoias de production, seule 
façon 'd’endiguer le flot amĂ©ricain » . 

Sachant que la Hbie concurrence 
joue au détriment de la Belgique - 
«car. pour nous, avec nos moyens, 
comment payer des droits d’auteur 
pour la diffusion d’un programme en 


Les lecteurs veulent d'abord de l'information 


La presse touche 9 Français sur 10 


fabrication s’est donc dĂ©roulĂ©e en 
deux Ă©tapes : impression de la par- 
tie traitée en offsetifpuis, aprÚs-un 
temps de séchage de douze jouis, 
impression du dessin noir traité en 
taille-douce. Une premiÚre expé- 
rience de ce type avait été réalisée 
en 1989 pour le. bloc PhĂŒexfrance. 
La Poste annonce une troisiĂšme 
impression combinée pour le, b)oc 
Jeux olympiques qui sera Ă©mis, fin 
décembre. 


Paris 7«; le 5 octobre, de 8 h à 
12 h, aux bureaux de posta de 
Paris-Louvre RP et Paris-SĂ©gur 
(boßtes aux lettres spéciales). 


â–ș Souvenirs phila tĂ©liqu es : Club 
phĂŒatĂ©Bque de f'ESTP. T. GrĂ©s. 
57. boulevard Saint-Germain, 
75240 Paris Cedex 05. TĂ©! : (1) 
44-41-11-11. 


Neuf français sur dix (90,7 % 
exactement) déclarent lire la 


presse, dont 55 % plus de trois 
fois par semaine : pour préparer 


David Row fait, lui, si l’on peut 
dire, de l’anti-Richter. S’il lui 
arrive de recourir au procédé du 
balayage afin d’obtenir des stries 
parallÚles dans la matiÚre colorée, 
ce n’est pas pour neutraliser la 


PHILIPPE DAGEN 

â–ș Galerie Liliane et Michel 
Durand-Dessert. 28. rue de 
Lappe, 75011 Paris; tel. 
48-06-92-23. Jusqu'au 12 octo- 
bre. 


>■ Galerie Thaddeus Ropac. 


7. rue Debelleyme. 75003 
Paris; tel. : 42-72-99-00. Jus- 


Paris; tel. : 42-72-99-00. Jus- 
qu'au 28 septembre. 



fois par semaine ; pour préparer 
son douziÚme congrés, du 10 au 
12 octobre prochain Ă  Montpellier, 
placé sous le thÚme «liberté et res- 
ponsabilité de la presse», la Fédé- 
ration nationale de la presse fran- 
çaise (FNPF) a fait réaliser un 
sondage ( 1 ) qui montre que les 
Français restent attachĂ©s Ă  l’écrit. 
Si la presse, tous genres confon- 
dus, touche l’ensemble des 
tranches d’ñge Ă  peu prĂšs Ă©gale- 
ment, la fidélité augmente avec 
l’ñge : le pourcentage de personnes 
lisant plus de trois journaux par 
semaine passe de 41 % chez les 
moins de 25 ans Ă  69 % au-delĂ  
de 65 ans. Et le domicile reste le 
lieu privilégié de lecture (74 %), 
loin devant le lieu de travail 
(Il %) et les transports ( 8 %). 

Par type de presse, les maga- 
zines spécialisés destinés au grand 
public (presse TV, féminine, spor- 
tive, etc.) ratissent le plus forge, 
avec 78 % de lecteurs, suivis de la 
presse de province (67 %), des 
hedomĂądaires d’information gĂ©nĂ©- 
rale (54 %\ des quotidiens natio- 
naux (50%) et enfin des revues 
professionnelles (35%). 

Qu’attendent ces lecteurs ? 
D’abord de l'information, gĂ©nĂ©rale 
(54 % des réponses) ou locale 


(18 %). Et ils citent des «informa- 
tions complÚtes et précises» au pre- 
mier rang des avantages de la 
presse écrite, devant les différentes 
formes de liberté individuelle de 
consultation (dans le temps, dans 
l’espace ou dans la choix des arti- 
cles) permises par le support-pa- 
pier. A contrario, ces lecteurs 
reprochent d’abord à la presse de 
prendre trop parti (23 % des 
réponses) et de trop privilégier le 
sensationnel (16 %) . 

Petite contradiction? 61 % des 
sondés déclarent acheter la presse 
par curiosité, aprÚs avoir vu la 
couverture ou les gros titres, soit 
le mĂȘme pourcentage que 1 k ache- 
teurs dĂ©sireux d’approfondir leurs 
connaissances. L’accord est massif 
sur le rÎle joué par la presse dans 


Le timbre, au format horizontal 
36 x 21.45 mm, de couleurs vert, 
-bleu, orange et noir, dessiné et 


gravé par Pierre Forget, est 
imprimé en offset et taule-douce 
en feuilles de craquante. 


Rubrique réalisés 
par la rédaction du mensuel 
le Monde de* phHatéUstes 
S, nia Antoine-BaunMIe ■ 
75015 Paris 
TĂ©l.: (1J -40-65-29-27 
Spécimen récent sur demande 
contre 15 F an timbres. 


En filigrane 


250 


l'expression des courants d’opinion 
politique (81 % de tout Ă  fait ou 


politique (81 % de tout Ă  fait ou 
assez d’accord). H reste important 
sur son rĂŽle pour permettre Ă  cha- 
cun de communiquer avec les 
autres (5 1 %). Et l’assentiment de 
54 % des Français sur le rÎle 
important de la presse dans notre 
société pour les prochaines années 
peut rassurer une presse angoissée 

par la concurrence de l’audiovi- 
suel. 


T H -E A T R-E 


IMOGADORt. 


LE 12 OCTOBRE 


LOCATION 48 78 04 04 

au tuĂ©atk. ftsatets. Rue. viĂŒbn MEfiunuE. BaiETa-wmra. »e cube tuea 


o An Syndicat de h presse pari- 
sienne. - Jean-Michel Croissan- 
deau. directeur de la diffusion du 
Monde, a été nommé président de 
la commission de la diffusion du 
Syndicat de la presse parisienne 
fSPPX l'organisation qui regroupe 
la plupart des quotidiens de la 
capitale. Cette commission assure 
notamment les relations avec la 
Poste et les NM PP. 


La surabondance de la publicité 
ou le prix trop élevé ne sont cités 
comme principaux reproches que 
par 9 % et 5 % des sondés. On 
Français sur cinq seulement juge 
du reste trop élevé le prix des 
journaux de province ou des quo- 
tidiens nationaux. En revanche, ce 
pourcentage monte Ă  55 % pour 
les revues et magazines. 


‱ Emissions en Andorre. 
L’a d mi ni stration postale française 
d'Andorre a. Ă©mis, le 14 septem- 
bre. un timbre, b 2,50 F pour le 
championnat du monde de pétan- 
que, dessiné et gravé par Jac- 
ques Gauthier et imprimé en 
taSe-douce en fouies de vingt- 
cinq. Vente anticipée « premier 
jotr» les 5 et 6 octobre d’un tim- 
bre Ă  3,40 F au bureau de poste 
d'Andorre-la- Vfoffte, dessiné par 
Pierrette Lambert, gravé par 
fierre Afowsson et imprimé en 
taite-douce ai feuSes de vingt- 
cinq. pour le bicentenaire de b 
mort de Mozart. 

‱ SĂ©rie d'usage- courant Ă  
Monaco. - L’Office des Ă©ntis- 


» Vent». - Vent» sur- offres 
Robineau - (5/. rue Drouot, 75009 
Paris. TĂ©l. : (1) 47-70-16-90), 
clÎturée te mardi 15 octobre. Au 
catalogue, deux mfle dnq cents 
lots classiques de France et du 
mondé entier, dont ira superbe 
séfoction de balons montés de b 
guerre de 1870-1871 (lettre 
griffé bleue «armée de' Paris-génie 
mffitaĂȘe», en franchise, taxe 30, 
cachet tfarnbutant Pats Ă  Caen. C 
du 23. septembre 70, pE confié à 
Duruof, transporté par b Nep- 
tune, estimation >35 000 F). 


‱ Manifestations. - 
^■Rencontre des coSectiormeurs, 
le dimanche 22 septembre, Ă  
Denain (Nord), salle des fĂȘtes, 
place Baudin, BaptĂȘmes dĂšs 
TGV- Atlantique Peys-de- Vannes, 
b 21 septembre Ă  Vannas, VOa- 
de-Loriem. te .24, septembre.* 
Loriérit, - avec bureaux de- poste 
temporaires (souvenirs philàtéfi- 
.ques.: Jean Hautin, Les Chentf-, 
note philatélistes. 15; rue du 
Docteur-Caknette, 55400 Auray). 


M. C. t. 


dons de timbres-poste de lĂ  prin- Docteur-Caknette, 55400 Auray). 
cipauté de Monaco mettra en ' 

vente, mardi 24 septembre, les - Exposition philatélique Fiance- 


(I) Effectué par Marketing Concept 
en avril 1991, auprĂšs de 2 762 personnes 
dans sept régions, sur nn échantillon 
représentatif de la population française 
de plus de quinze ans. 


nouvelles valeurs d’usage courant Hongrie-Bulgarie dans la sate d$s 
Ă  r effigie de Rafrder RL Ă  220 F fĂȘtes de rhĂŽtel de vĂŻe de Moh- 


(vert), 2,50 F (rouge), 3,40 F 
(bleu) et 4 F (violet). 


treuĂą-sous-Bois (93), du 2V reu 
23 septembre., 



i K.Ćž 


>3ÂŁ> 






* CFDT, SNJ, CFE-CGC et SRCTA, 

compromis. La Belgique oe ^direction d'un pays de la taille de la a été largement suivie. Les gncK- 
demande rien aux chaßnes publiques France"! » - M. Féaux souhaite au cats ont relevé plus .de 75% de 
francises qui ont pasé des accords moins ^ de TV5, la chaßne grfwaes, MMù * Mrawuj, 








: -ftë: 

T- /‱?. r* 


francophones qui, trĂšs souvent, oĂ©s par d’autres programmes. En 
aprĂšs le bulletin d’informat ioos -revanche, le film de soirĂ©e, La vie 




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CINEMAS 

- LA CINÉMATHÈQUE 

PALAIS DE CHA1LLOF '■ 
(47-04-24-24) 

Solitude. 11928- 192 9), de Mut Fejos, 
16 h ; A nous la liberté (1931), de René 
C Wr. 19 h ; le ProcĂšs (1962, v.o. s.tf.J, 
d'Orson WeSas. 21 h. . " 

CENTRE 

GEORGES POMPIDOU 

SALLE GARANCE (42-78-37-29) 

Le Cinéma australien : A Giri's Own 
S tory (1983, rr-o.), de Jane Campioo ; 
Pearis andSavMes (1921. v.o. S-t-f.). ' 
de Frank Hurfey^fcLh 30 : Calme btonci-, 
(1989, v.Ă .s.tfjĂŻ de PhH&pNoyce, 
777» 30; Xokoda fava Un#Jï9*2, v.o. 
s. LfJ.de -Damien Parer ; HĂ©ros 91 gato^/ 
perds (1984, v.o. ait.!), de BrucĂš Beran- 
ford. 20 h 30. 

VIDÉOTHÈQUE PE PARIS 

2 , grande galerie, 
porte Salfit-Custache, 

Forum des Halles - 
. (40-26-34-30) . . 

Paris (a nuit- : Nuit et Jour : Banda' 
annonce ; Passage secret (1986) de L 
Perrin, la Java des ombras (1983) de R. ' 
Goupil, 14 h 30 ; Nuit st Jour : le Jour 
se lÚve (1939) . de Marcel Camé, 
-16 h 30 ; ffciits noires : Bande annonce : 
Judas (1963) de G. Franju, Nuit d’or 
{1976} de Serge Moati, 18, h 30 ; Holly- 
wood reght in Paris : ta HuitiĂšme Femme 
de Barbe-€BeĂče (1938; v.oj d’Emsi 
Lubhadl ; Hnm PĂšgre (1932, . v.o.) 
d'Ernst Lubñecfa. .21 h ‱; Quesimodo- 
. (1939. v.o.) de WÂźamOtaaria ; Peter 
Ibbetson (19ÂŁ6) de^ Henry Hathaway; : 
20 h 30 ; Ange (v.o.) de Georges Kata- 
kousinos, 0 h 45 ; l'Extravagant Mr'Rug- " 
xgies (1935. v.o.) de Lao McCarey, 
'2 h 30 ,-SérénadeÚ trois (1933. vti.) de 
Ernst Lubitsch, 4 h 15. 

tiSEkausiviTÉs - 

A FLEUR DE PEAU {A., v.o.) : George 
V. 8 - (45-62-41-48). , 

L’AFFAIRE WALLBAFF (A., v.o.) . 
Lucemére, 6 * (45-44-57-34). ‱ 7 

ALICE (A.. V.o.) ; Clnoches. B* (48-33- 
10-82) ; Ăąqb Gaumont (Pubficts MaĂą- 
gnon). 8 * (43-59-31-97). ; ^ 

AN ANGEL AT MY7A8LE (néo-zélan- 
dais. v.o.) : Las Trais Luxembourg. 6 * 
(46-33-97-77) ; Luceraake, 6 * (45-44-. 
57-34). 

L'APPROCHE FINALE (A„ v.oj : 
Grand Pavois. 15* (45-64:4685). ,. 
ATLANTIS (Fr.) : Rax (le Grand ftw), 2* 
(42-36-83-93) ; PubSas Champ#Âź/- 
sées, 8-^7^ « 

LA BANDE- A PK»OU;Ufc. V,f*ÿfl«X,. 
2- (42-3693-93) ; Onochas. 6 * 74flh33^ 
10-82); UGC Triompha, 8 -: (4S-74-. 

93- 50» ; RépubBc Cinémas. 1 1- (48-05- 

51- 33) : UGC Lyon BastIBa. 12- (43-43- 
.01-59); Saint-Lambert, 15« (45-32- 

91-68) : Danfert, 14- (43^2M1-01). 

BASHU, LE PETIT ÉTRANGER fira- 
nien, v.oj : Utopia, 8 (43-26-84-6^. . .. 
LA BELLE NOfSÊUSE (Fr^: La-Sabit- 
G eimain- des- PrĂ©s, -Safte ,G—de Baaura- 
gard. 8 (42-22-87-23>'Atas Trois Bal- 
zac. 8 (45-61-18#)^- Max linder 
Panorama, 8 (48248888). 

BOYTN TflE HOQD (1(À.. v- 0 .) : Gau- 
mont Las Halles, K (40-28-12-.12) ; 
Gaumont Opéra, 2- 147-42-60-33) ; 
PubllcĂŻs Saint-Germain. 8 (42-22- 
72-80) ; Gaumont Ambassade. 8 (43- 
5819-CÛ) ; Gaumont P a maas a, 14* (48 
3830-40) ; Gaumont 'AléNa, 14- (43- 

27- 84-60) ; v.f.: : Rex, 2- (42-36- 
83-83) ; Paramount Qp*a, 8 .(47-42- 

56- 31); UGC GobéDns,. 13» (45-61- 

94- 95) ; Miramar, 14» (43-20-89-62) ; 
Gaumont Convention,' 18 (48-28- 
42-27) Palhé-CJIchy, '18- (4822- 

46- 01)1 U Gambetta, 20» (46-36- 
10-96). 

LES BRANCHES DE L'ARBRE (Fr.-ktd., 
v.o.) ; 14 Jufllet Parnasse, 8 (43-26- 
5800). 

LE CERCLE DES POÈTES DISPARUS 
(A., v.o.) ; Grand Pavois, 18 (4854- 
4885) ; Ranetogh. 18 (42-88-6444). 

LA CHAIR Pi., v.o.) : Latine; 4- (42-78 

47- 86) ; Studio des Ureulines, 8 (43- 
281809) .- Gaumont Ambassade, 8 
(43-69-194)8). 

LA CHANTEUSE ET LE MIUIAR- 
DAIRE (A., v.o.) : Gaumont. Ambas- 
sade, 8 (43-581908). 

CHIENNE DE VIE (A., vio.) : Gaumont 
Les Haltes, 1- (40-2812-12) ; Gaumont 
Opéra. 2> (47-42-6833) ; Pathé Haute- 
leuHte. 8 (483879-38) ; Gaumont 
Ambassade. 8 - (43-58194)8} ; vJ. : 
Pathé Français, 8 (47-70-33-88) ;Fau- 
vette, ' 18. (474)7-65-88) ; Mkamar, 14» 
(4820-8852), ' 

LES COMMTTMENTS (Mandate; V.Ô1) : , 
Fatum Horizon, 1» (45-08-67-57) ; Pmhé 
Impérial. 2» (47-42-72-62) r 14vJu«et 
Odéon. 8 (43^25-5883) ; George. V. 8 
(45-62-41 -4^,; EscuriĂ t. 18(47-07- 

28- 04) ;.SeptPamasMens. 14» ( 43 - 20 - 
32-20). 

CYRANO DE BERGERAC ffrjn Grand 
Pavois, . 1 8. (4854-4885). . 

DANNY LE CHAMPION DU MONDE 
(Brit., y.f.) Lvcemalre! 8 (45-44- 

57- 34) ; Lé Berry ZÚbre - i J» (43-67- 
61-55) ; Dsnfarr. 14 (43-21-41-01). 
DANS LA PEAU D'UNE BLONDE (Æ. 
v.o.) ; lucaniaira, 8 f 45 - 4457 ^ 34 ); ' 
DANS LA SOIRÉE (It, v.oj : OnĂ© Beau- 
bourg. 8 (42-71-52-38) ; Reflet. Logos 
H. 8 (43r54-42-34) ; La Bastille. 1 1» 

(434Ï7-4860). 

DANSE AVEC LES LOUPS (A., v.o,) : 
Gaumont Ambassade, 8 ». (43-59- 
19-08} ; Lw'Mompemos, 14» (4827- 

52- 37) ; v.f. ; UGC Opéra.> (4874 

35-40) ; Fauvette Bis! 13» (47-07- 
55-88) ; Gaumont Convention, 18 (48 ~ 
2842-27). ■ ■ _ 

DEÜCATESSEN (Fr.) : UGC Triomphe, 

8 (45-74-93-50) ; UGC Gobefins, 18 
(45^1-94-95): . 


VENDREDI 20 SEPTEMBRE 


LA DISCRÈTE (Fr.) : Epée de Bots. 8 
(4837-57-47) ; Saltn-Andr4des-Arts I, 
8 (43-26-48-18) ; Studio 28. 18 (48 
06-36-07). 

LESDOORS (A., v.o.) : Epée de Bois. 8 
(43-37-67-47) ; La 6031 * 0 . 11- (4807- 

48-60); Grand Pavots, 15»' (45-54- 
4885). 

DOUBLE IMPACT (A., v.o.) : UGC Nor- 
m&ndĂźa, 8 (45-681816) ; v.f. : UGC 
Opéra, 8 (45-74-95-40). 

LA DOUBLE VIE DE VÉRONIQUE (Fr - 
Pol.. v.oj : Saint-André-des-Arts I. 8 
(4826-48-18) ; RépubSc Cinémas, 11» 
(48-05-51-33) ; Studio 28, 18 (46-08 
3807). 

: .L'EMBROUILLE EST DANS LE SAC 
(A... v.f.) : Paris Dné l, 18 (47-78 
21-7.1).. 

LE FER ET LA SOIE (A v v.oj : George 
V, 8 (45-62-41-46). 

LE GRAND BLEU. (Fr., v.o.) : Grand 
Pavois, 18 (4854-4885). 

GREEN CARD (A., tf.oj : Cinoches, 8 
(483810-82). 

HALFAOUINE (Fr.-Tun., v.o.) : Epée de 
Bols, 8 (4837-57-47). 

HENRY V (Brit.. v.o.) : RépubSc Ciné- 
mas, ii> (48-05-51-33) ; Denfert, 14» 
(4821-41-01). 

HIDDEN AGENDA (Brit., v.o.) : Oné 
Bemftourg. 8 (42-71-52-36) ; Les Trais 
Luxembourg, 8 (46-3897-77) ; Las 
Trois Balzac, 8 » (4861-1860) ; Las 
Mbntpamos. 14» (43-27-52-37}. 
HOMICIDE (A., v.o.) : Pathé Haute- 
feuUte. 8 (46-33-7838) ; George V. 8 
(45-62-41-46). 

HUDSON HAWK, GENTLEMAN ET 
.CAMBRIOLEUR (A.; v.o.) : UGC Nor- 
mandie. 8 » (45-63-16-16) ; v.f. : UGC 
Montparnasse, 8 (4874-94-94) ; Para- 
mount Opéra. 8 (47-42-56 1 31) ; Fau- 
vette, 18 (47-07-55-88). 


NUIT ET JOUR (Fr.-Bei.-Suts.) : Ciné 
Beaubourg, 8 (42-71-52-36) : 14 JuBei 
Odéon. 8 (482859-83) ; Les Trois Bal- 
zac, 8 (45-61-1860) : 14 Jufltei Bes- 
tifla. 11» (43-57-90-81) ; Sept Parnas- 
siens, 14» (43-2832-20). 

POINT BREAK (*) (A., v.o.) : Forum 
Orient Express. T» (42-33-42-26) ; UGC 
Danton, 8 (42-25-1830) ; Pathé Mari- 
gnan-Concorde, 8 (43-59-82-82) ; UGC 
Kerritz, 8 (45-62-20-40) : v.f. : Rex, 8 
(42-36-83-93) ; UGC Mompamesse, 8 
(45-74-94-94) ; Paramount Opéra, 9* 
(47-42-56-31) ; UGC Lyon BastiBe. 12» 
(43-43-01-59) ; UGC Gobefins. 18 (48 
61-94-95) ; Pathé Montparnasse. 14» 
(482812-06) ; UGC Convention, 18 
(45-74-93-40) ; Pathé Wepler H, 18 
(4822-47-94) ; L» Gambetta. 28 (48 
381896). 

LE PORTEUR DE SERVIETTE (It.-fr. 
vio J : Utopia, 8 (43-26-84-65) ; Lucer- 
n«T 8 , 8 (45-44-57-34). - 
PRETTY WQMAN (A., v.o.) : Cinoches. 
8 (46-33-10-82) ; Elysée» Lincoln, 8 » 
(43-59-3814). 

LE PROCÈS DU ROI (Por.. v.o.) : 
Latins. 4» (42-78-47-86). 

RAGE IN HARLEM (A.; v.o.) : Forum 
HƓizon, 1» (45-0857-57) ; 14 Juillet 
Odéon. 6 * (43-25-59-83) ; Pathé Mari- 
gnan-Concorde, 8 (43-59-92-82) ; UGC 
Biarritz. 8 (45-62-20-40) ; Sept Parnas- 
siens. 14» (43-2832-20) ; 14 Juillet 
Beaugrenelto, 18 (45-787879) ; v.f. : 
Rex. 2» (42-36-83-93) ; UGC Montpar- 
nasse. 8 (4874-94-94) ; Paramount 
Opéra, 8 (47-42-56-31) ; UGC Lyon 
Bastille, 12» (43-43-01-59) ; UGC Gobe- 
Uns, 13» (4861-94-95) ; Mistral, 14» 
(45-3852-43) ..Pathé Cfichy, 18 (48 
22-4801) ; Le Gambetta. 28 (46-38 
10-96). . 

RHAPSODIE EN AOUT (Jap., v.o.) : 
Ciné Beaubourg, 3» (42-71-52-36) ; 
Lucenwe. 8 (45-44-57-341. 


LES FILMS NOUVEAUX 


*»■* 


LE CHOIX D'AIMER. Hkn américan 
de Joël Schumacher, v.o. : Forum 
Horizon. 1» (45-08-57-57) ; UGC 
Odéon r 8 (42-281 030) ; George V, 

8 (45-62-41-46) ; UGC Biarritz. 8 » 
(45-62-20-40) ; Sept Parnassiens. 
14» (43-2832-20) ; UGC Maillot. 17» 
(48680816) ; v.f. ; Pathé Impérial. 
-2» (47-42.-72-52) ; UGC Montpar- 
nasse. 8 (45-74-94-94) ; Saint- la- 
i zare-Pasqular. 8 » (43-87-35-43); 

UGC Opéra, 8 (4874-95-40) ; UGC 
' Lyon Bastille, 12» (43-43-01-59) ; 
UGC Gobefins, 18 (4861-94-95) ; 

■ Mistral. M» (4839-52-43) ; UGC . 
Convention; 1 8 (45-74-93-40) ; 
Pathé Wepler II. 18 (4822-47-94) ; 

Lar Gambepa. 20 148381896). 

-■* MAMAIA. FSm amĂ©rt- 

:GeumĂŽnt Les 

.; ^&S,. 1 » («)-2812-12) ; 14 Jufllet - : 

- »■» 

Champs-Elysées. 8 (47-2878-23) ; 
.14. Juillet Bastille. 11» (43-57- - 
9881) ; Gaumont Parnasse, 14» (43- 
3830-40) ;‱ Gaumont AlĂ©sa, 14» 
(43-27-84-50) ;. 14 Juillet Beaugra-, . 
nefla. 18 (48787879) ; v.f. : Gau- 
mont Opéra. 2- (47-42-6833) ; Les 
Momparnos, 14» (43-27-52.-3 7 J ;‱ . 
Pathé Wepler U. 18(4822-47-94). 

LE ROI DES ROSES. Famalleniand 
de Warner Schmeter. y.o. :.Epée de 
Bois. 8 (4837-57-47) : George V. 8 
(4862-41-48). 

LA TENTATION DE VÉNUS. FBm . 

L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE 
L'ÊTRE (A., v.o.) : Cinoches. 8 (4833- 
1882). . 

J'ENTENDS PLUS LA GUrTARE (Fr.) : 
Forum Orient Express. 1» (42-38 
42-26) ; Saint-AndrĂ©-des-Arts ĂŒ. 8 (43- 
288825) ; Elysées Lincoln, 8 (43-59- 
3814) ; 14 Jufflet Bastille, 1 1» (43-57- 
9881) ; Escurial. 13» (47-07-28-04} ; 
Sept Parnassiens, 14» (43-2832-20). 
JACQUOT DE NANTES (Fr.) : Incar- 
nai», 8 (4844-57-34). 

JAMAIS SANS MA FILLE (A., v.o.) : 
Forum Orient Express, 1» (42-33- 
42-26) ; UGC Odéon. 8 (42-25-1830) ; 
UGC Rotonde. 8 ( 45 - 74 - 94 - 94 ); 
George V, 8 (45-62-41-46) ; UGC Biar- 
ritz. 8 (45-62-2840) ; 14 Juillet Beeu- 
grenelto. 18 (487878-79) ; UGC Mftfl- 
lot. 17» (4868-00-16) ; v.f. : Rex. 2» 
(42-36-83-93) ; UGC Montparnasse, 8 
(45-74-94-94) ; Saint-Lazare- Pasqtier, 

8 (43-87-35-43) ; Paramouit Opéra, 8 
(47-42-66-31) ; Les Nation. 12» (43-43- 
04-67) ; UGC Lyon Bastide, 12» (43-43- 
01-59) ; UGC Gobelins, 13» (45-61- 
94^95) ; Mistral. 14* (45-39-52-43) ; 
UGC Convention, 18 (4874-93-40) ; 
Pathé Cfichy. 18(4822-4801). 

JUNGLE FEVER (A., v.o.) : Images 

d'ailleurs. 8 (4887-18-09). 

LES LIAISONS DANGEREUSES (A., 
v.o.) Cinoches, 8 (48381882); 
Grand Pavois, 18 (45-54-46-85). 

LIFE IS SWEET (Brit., v.o.) ; Gaumont 
! .Les HeDes. 1» (4826-12 -12) ; Europe 
Panthéon (ex-Reflet Panthéon). 5» (43- 
! 54-15-04) ; Gaumont Ambassade. B» 

| (43-5819-08) ; La_ Bastille, ll»^- 
4860) ; Gaumont Parnasse,. 14» (43-35- 
! 30*01. 

LOS ANGHES STORY (A.. v, 0 .) ; OnĂŽ 
Beaubourg, 8 (42-71-52-36) ; UGC 
Odéon; 6 » (42-25-1830) ; UGC 
Rotonde, 6 » ( 45 - 74 - 94 - 94 ) UGC . 
Champs-Elysées, 8 (45-62-2840). 
MADAME BOVARY (Fr.) : 14 Juillet 
Parnasse. 8 (43-285800). 

! MISERY n (A., vjj.) : Cinoches. 8 (48 
33-10-82). 

NAVY SEALS (A., v.o.) ; George V, 8 
(45-62-41-46). ^ 

NEUF SEMAINES ET DEMIE {*) (A., 
v.o.) : Studio -Galande. 5» (43-54- 
72-71); Grand -Pavois. 16» (45-54- 
4885). 

SEW JACK CITY (■) (A.. v.o.) : Forum 
Orient Express. 1» (42-33-42-26) ; UGC 
t Triomphe, 8 (4874-93-60). 

N1X1TA (F r.) : ElysĂ©es ĂŒnçdri, 8 (43- 
. 59-3814). ; Les Montpamos, 14» (43- 
\ 27-52-37). 


— "J: r ' 1 ' 


britannique d'Istvan Szabo, v.o.-: 
Forum Horizon, 1» (4808-57-57) ; 
Pathé Impérial, 2» (47-42-72-52) ; 14 
Juillet Odéon. 8 (43-25-59-83) ; La 
Pagode, 7- (47-0812-15) ; Pathé 
Marignan-Concorde, 8 » (43-59- 
92-82) ; UGC Biarritz, 8 (45-62- 
2840) ; 14 Juillet Bastille. 1.1» (43- 
57-80-81) ; Gaumont Alésla, 14» 
(43-27-84-50) ; 14 Juillet Beaugre- 
nefie, 18 (487879-79) ; BienvenQe 
Montparnasse, 15» (45-44-25-02) ; 
v.f:- : Paramount Opéra. 8 (47-42- 
5831) ; Las Nation, 12» (43-43- 
04-67) : Fauvette Bis. 13 (47-07- 
5888} ; Pathé Montparnasse, 14» 
(43-20-12-06) ; Gaumont Conven- 
tion. 15» (48-28-42-27) : Pathé 
\y 5 pter. 18 (45-22-4801). . r 
LA VIEILLE QUI MARCHAIT DANS 
LA MER.. FHm français de Laurent 
HflVTMpann : fiç(um Horizon, 1».(48 
08-57-57) ; Pathé Hautefeuilia. 8 
(46-33-79-38) ; Pathé Marignan- 
Concorde. 8 (43-59-92-82) ; Saint- 
Lazare-Pas qu 1er, 8 (43-87-35-43) ; 
Pathé Français, 9» (47-7833-88) ; 
Les Nation. 12» (4343-0467) ; UGC 
Lyon Bastille, 12» (43-43-01-59) ; 
Fauvette. 13 (47-07-5888) ; Gau- 
mont Alésla. 14» (43-27-64-50) ; 
Mhamar, 14» (43-20-89-52) ; Pathé 
Montparnasse, 14» (43-2812-06) ; 
Gaumont Convention, 15* (48-28- 
42-27) ; UGC Maillot. 17» (4868 
00-18) ; Pathé Cllchy. 18» (4822- 
4801). 


RIO NEGRO (Fr.-vénézuélian. v.o.) : 
Larina. 4» (42-7347-86). 

ROBIN DES BOIS PRINCE DES 
VOLEURS (A.. v.o.) : Forum Horizon. 1» 
(480857-57) ; Gaumont Opéra, 2» (47- 
42-6833) ; Bretagne, 6 » (42-22- 

67-97) ; UGC Odéon, 8 (42-281830) ; 
Pathé Marignan-Concorde. 8 (43-59- 
92-82) ; UGC Normande, 8 » (4863- 
1816); 14Jii9etBeeugranelte, 13(43 
75-7379) ; v.f. ; Rex. 2» (42-36- 
83-93) ; Bretagne, 8 (42-22-57-97) ; 
Pathé Français. 8 (47-7833-88) ; Us 
Nation. 12» (43-43-0467) ; UGC Lyon 
Bastille. 12» (43-43-01-59) ; Fauvette, 
13 (47-07-55-88) ; Gaumont Atésia. 
14» (43-27-84-50) ; Pathé Montpar- 
nasse, 14» (43-20-12-06) ; Gaumont 
Convention, 13 (482842-27) ; Pethé 
Wepler, 18» (482246-01) ; Le Gam- 
betta. 28 (46-381896). 

SAILÛR ET LU LA H (Brit.. v.o.) : CinĂ© 
Beaubourg, 3» (42-71-52-36) ; Studio 
Galande, 3 (43-54-72-71). 

SEXE, MENSONGES ET VIDÉO (A., 
v.o.) : Ciné Beaubourg. 3 (42-71- 
52-36) ; Studio des Ursulines, 3 (43- 
281309). 

LE SILENCE DES AGNEAUX D (A., 
v.o.) : Gaumont Opéra, 2* (4742- 
6833) ; Bretagne. 3 (42-22-57-97) ; 
UGC Triomphe, 8 (45-74-9350). 
SIMPLE MORTEL (Fr.) : Forum Orient 
Express. 1» (42-3342-26) ; Pathé Mari- 
gnan-Concorde. 8 » (43-5392-82) ; 
Pathé Français, 8 (47-70-33-88) ; Fau- 
vette. 13» (47-07-55-88) ; Gaumont 
Alésla, 14» (4327-64-50) ; Pathé Mont- 
parnasse. 14 . (43-2812-06) ; Gaumont 
Convention. 15» (482842-27) ; Pathé 
Weptar ĂŒ. 18 (482247-94). 

THE VOYAGER (Afi.-Fr.-Gr.. v.o.) : Ciné 
Beaubourg. 3» (42-71-52-36) ; UGC 
Danton. 6 » (42-25-10-30) ; UGC 
Triompha, 8 (4374-93-50) ; Mistral, 
14» (45-39-5243) ; Sept Parnassiens. 
14» (4320-32-20) ; v.f. : UGC Opéra. 3 
(4374-9540). 

THELMA ET LOUISE (A., v.o.) : Forum 
Orienr Express, 1» (42-3342-26) ; 
George V. fr (48624148) ; Studio 28. 
18 (4806-3807). 

TORCH SONG TRILOGY jA., v o.) : 
Oné Beaubourg. 3» (42-71-52-36) ; La 
Berry Zébra. 11» (43-57-51-65). 

LES TORTUES NI NJ A 11 (A., v.f.) : Oub 
Gaumont {Pubfcte 

31-97) ; Sainr-Lfimbart, 15» (45-32- 
91-68). 

TOTO le HÉROS (BeL-Fr.-AQ.) : Gau- 
mont Les Hallas. 1» (4826-12-12) ; 
-Gaumont Ambassade. 8 » (43-53 


ĂŠ. I r» iUnnnlo. m .ioiiriĂź OA banienihw 1 QÛ 1 . 01 


Le Monde ‱ Samedi 2 1 septembre 1991 15 


1306) ; U Bastille. 1 1- (43-0748-60) ; 
Gaumont Parnasse, 14- (43-35-30-40). 
TWENTY ONE (A -Brit . v.o.) : Gau- 
mont Les Halles. 1» (482812-12): 
Gaumom Opéra, 2» (47-42-6833) ; Us 
Trois Luxembourg. 8 (46-33-97-77) : 
Gaumont Champs-Elysées, 8 » ( 43-53 
04-67) ; Goumont AWsia. 14- (43-27- 
84-50) ; Bienvenue Montparnasse, 15» 
14544-25-02) ; v.f. : Pathé Cllchy. 18 
(45-224801). 

UN THÉ AU SAHARA (Brit.. v.o.) : 
Lucemaire, 8 (4544-57-34). 

UN TYPE BIEN (Fr. -Bel.) : Utopia. 8 
(43-26-84-65). 

UNE ÉPOQUE FORMIDABLE... (Fr.) : 
George V. 8 * (45-624146) ; Pathé 
Français. 8 (47-7833-88) ; Pathé 
Montparnasse, 14» (43-2812-06). 

LA VIE DES MORTS (Fr.) : Utopia. 8 
(4326-84-65). 

LA VIE. L’AMOUR... LES VACHES 
(A., v.o.) : Forum Orient Express. 1* (42- 
3342-2 B) ; UGC Danton. 8 (42-25- 
1830) ; George V. 8 - (43624146) ; 
UGC Biarritz, 8 » (45-62-2040) ; v.f. : 
Rex. 2» (42-36-8393) ; UGC Montpar- 
nasse, 8 (4374-94-94). 

Y A-T-IL UN FUC POUR SAUVER LE 
PRÉSIDENT 7 (A., v.o.) : CinĂ© Beau- 
bourg. 3» (42-71-52-36) ; UGC Danton. 
8 (42-231830) ; UGC Rotonde. 8 
(4374-94-94) ; UGC Normandie. 8 (45- 
631816) ; 14 Juifiot Beau grenade, 18 
(48737379) ; UGC Maillot. 17» (40- 

68-0816) : v.f. : Rex. 2» (42-38 
83-93) ; UGC Montparnasse. 8 (4874- 
94-94) ; Paramount Opéra, 9» (4742- 
5831} ; UGC Lyon BastBle. 12» (4343- 
01-59) ; UGC Gobelins. 13» (45-61- 
94-95) ; Mistral, 14» (45-39-5243) ; 
UGC Convention. 15» (45-74-9340) ; 
Pathé Cllchy. 18 (45-2246-01) ; Le 
Gambetta. 28 (4836-18961. 

LES SÉANCES SPÉCIALES 

ALL THE KING'S MEN (Chin.. v.o.) : 
Utopia. 8 (43-2884-65) 14 h 10. 
BAGDAD CAFÉ (A., v.o.) : Images da- 
teurs. 8 (45-87-18-09) 16 h. 

BRAZtL (Brit., v.o.) : Studio Galande. 8 
(4354-72-71) 16 h. 

CHAMBRE AVEC VUE... (Brit., v.o.) : 
Saint-Lambert, 18 (45-32-91-68) 21 h. 
LE CHAMPIGNON DES CARPATHES 
(Fr.) : Républic Cinémas. 11» (46-05- 
51-33) 16 h. 

DEUX TÊTES FOUES (A., v.o.) : Mac- 
Mahon, 17» (43-2379-89) 14 h. 16 h, 
18 h, 20 h. 22 h. 

DUNE (A.. v.o.) : Grand Pavois, 13 (43 
544885) 17 h .45. 

EASY RIDER (A., v.o.) : Epée de Bois. 
3 (43-37-5747) 22 h. 

L'EXPÉRIENCE INTERDfTE (A., v.o.) : 
Grand Pavois. 13 (45-544885) 22 h. 
L’EXTRAVAGANT M- RUGGLES (A., 
v.o.) : Saint-Lambert, 13 (4332-91-68) 
■T9h. I ' 

IN BED WFTH MADONNA (A., v.o.) : 
Grand Pavois, 13 (45-54-46-85) 
'‱'if h 30. -‹« ‱'-Ăź.r.fT.-.-. .O 

L’INCINÉRATEUR DE CADAVRES 
(tchĂšque, v.o.) : Accaiane, 3 (4833- 
86 - 86 ) 14 h 50. 

J’AI ENGAGÉ UN TUEUR (Fin., v.o.) : 
Républic Cinémas. 11» (48^5-51-33) 
17 h 50. 

LA LECTRICE (Fr.) ; Studio Galande. 3 
(43-54-72-71) 18 h 20. 

LISTE N UP THE UVES OF QUINCY 
JONES (A., v.o.) : Images cfailteura, 3 
(4387-1309) 18 h. 

LOLITA- (BriL, v.o.) : Répubfic Cinémas. 
11» (480351-33) 21 h 10. 

LUNE FROIDE (Fr.) : Studio des Ursu- 
lines. 3 (43-281309) 22 h 15. 
MACBETH (Brit., v.o.) : Studio des 
Ursu fines. 3 (43281909) 19 h 45. 
MARTHA ET MOI (AIL, v.o.) : Studio 
des Umrines. 3 (43-281309) 14 h. 
MILLER* S CROSSING (A., v.o.) : Saim- 
Lembert, 13 (45-32-91-68) 21 h. 

LE MIROIR (Sov.. v.o.) : Denfert, 14» 
(43214101) 17 h 10. 

LE PREMIER EMPEREUR (Can.-Chin.)- : 
La GĂ©ode. 18 (4005-8000) 14 h. 
15 h, 16 h, 17 h. 18 h. 19 h. 20 h. 

21 h, 22 h. 

LA PREMIÈRE FOLIE DE WOODY 
ALLEN (A., v.o.) : Epée de 8 ots, 8 (43- 
37-5747) 22 h ; Cinoches, 8 (46-33- 
10-82) 14 h. 

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY 
(A., v.o.) : Saint-Lambert, 15» (4332- 
91-68) 19 h. 

LA RÈGLE DU JEU (Fr.) : Saint-Lambert, 
13 (45-32-91-68) 17 h. 

LA STRADA (1t., v.o.) : Saint-Lambert, 
13 (45-32-91-68) 17 h. 

ETRANGER THAN PARA01SE (A.- 
AU., v.o.) : Utopia, 3 (43-2884-65) 

22 h. 

THE LAST OF ENGLAND (Briu v.o.) : 
Aocatone. 8 (46-336886) 22 h. 

THE ROCKY HORROR PICTURE 
SHOW (A., v.o.) : Studio Galande, 3 
(43-54-72-71) 22 h 30, 0 h 10. 
THELONIOUS MONK (A., v.o.) : 
Images d’ailleurs, 3 (45-87-18-09) 
22 h. 

TOMBE LES FILLES ET TAIS-TOI (A., 
v.o.) : 14 Juillet Parnasse, 8 (43-26- 
5800) 16 h 40. 22 h 20. 

UN COEUR QUI BAT (Fr.) : Studio des 
Ursufines. 3 (43-26-1309) 16 h. 

LA VALSE DES PIGEONS (Fr.) : 
L'EntrepÎt. 14» (4543-41-63) 20 h 15. 
VOYAGE SUR JUPITER (Can.) : 
Gnaxe. 13 (4209-3400). 2 ! h 40. 

UES GRANDES REPRISES 

L 1 ASSASSIN HABITE AU 21 (Fr.) : 
Reflet MĂ©tScrs Logos safie Louis -Jouvat, 
3 (43-5442-34). 

LES CADAVRES NE PORTENT PAS 
DE COSTARD (A., v.o.) : Pathé Haute- 
feu Ste. 8 (48337338). 

DEUX TÊTES FOLLES (A., v.o.) ; 
Action Christine, 8 (43-231 1-30). 

EASY RIDER (A-, v.o.) : Cinoches. 6 » 
(46-331882). 

FANTASIA (A.) : Cinoches. 6 » (4833 
10-82). 

GLORIA (A., v.o.) : Racine Odéon, 8 

.(432819-68). 


THEATRES 


SPECTACLES NOUVEAUX 


(Les jour s de premiĂšre 
er de relùche sont in&qués 
entre parenthĂšses.) 
GEMEAU DEDANS. Movie's <42- 
74-14-221 (dim.. lun ) 20 h 30 (18). 
UNE SAISON EN ENFER, lucer- 
naire Forum, théùtre rouge ( 45 - 44 - 
57-34) (dim .) 18 h 30 (18). 
VALÉRIE LEMERCIER AU PALAIS 
ROYAL Palais Roysl (42-97-59-81) 
(dim.) 20 h 30 (18). 

L’ÉQUIVOQUE. Amandiers de Paris 
(43-6642-17) (Ăźeu.. ven., sam.) 
20 h 30 (19). 

COUAC ( LE GRAND ORCHESTRE 
DU SPLENDID. Daunou (42-61- 

69-14) (dim. soir, mer.) 20 h 30 ; 
dm. 15 h 30 (20) 

LA DAME DE CHEZ MAXIM’S. 
Marigny (42-58-0441) (dim. soir, 
lun) 21 h; dm. 15 h (20) 

LES ENFANTS TANNER. Centre 
dramatique national de Montreuil (48- 
539393) (dim. soir, lun.) 20 h 30 ; 


AKTÉON-THÉATRE (43-38-74-62). Et 
en fin de cornes : 19 h. Une fée son du 
logis : 20 h 30. 

AMANDIERS DE PARIS (43-66- 
42-17). L'Equivoque : 20 h 30. 
ANTOINE - SIMONE-BERRIAU (42- 
08-77-71). Putti : 20 h 45. 

ATELIER (46-06-49-24). Richard II : 
20 h 30. 

BERRY (43-57-51-55). Les Princesses : 

19 h. 

BOUFFES PARISIENS (42-96-60-24). 
Omrffe 20 h 30. 

CAFÉ DE LA GARE (42-78-52-51). Elis 
Semoun et Dieudonné : 20 h 30. Thé à 
la menthe ou T'es citron : 22 h. 
CARTOUCHERIE THÉÂTRE DE LA 
TEMPÊTE (43-283836). Safle I. L’An- 
nonce faite Ă  Marie : 20 h 30. 

CAVEAU DE LA RÉPUBLIQUE (42-78- 
4445). Le fond de Pair effraie : 21 h. 
CENTRE GEORGES-POMPIDOU <42- 
7442-19). Grande salle. TĂ©moignage de 
lumiĂšre pendant la peste. Festival d'au- 
tomne Ă  Paris : 20 h 3D. Petite SBlie. 
Mon pÚre qui fonctionnait par périodes 
eufinaires. Quinzaine bulgare : 21 h. 
CINQ DIAMANTS (45-80-51-31). Mes 
parents sont de grands enfants que j’ai 
eus... Festival de théùtre amateur : 

20 h 30. 

COMÉDIE DE PARIS (42-81-0311). 
Voltaires FoSes : 2 1 h. 
COMÉDIE-FRANCAISE (4315-0315). 
Salle Richelieu. Le Barbier de SĂ©ville : 
20 h 30. 

CRYPTE SAINTE-AGNÈS (EGLISE 
SAINT-EUSTACHE) (47-0319-31). 
Rahab : 18 h 30. Le Tartuffe : 20 h 30. 
DAUNOU (42-61-69-14). Couacl le 
Grand Orchestre du sptendid : 20 h 30. 


PARIS EN VISITES 


<Sm. 17 h (21). 

L’ÉVANGILE SELON SAINT 
MARC. Petit Marigny (42-25-2374) 
(dm. soir, lun.) 21 h ; dim. 15 h (21). 
MOT DE PASSE. Dix-huit Théùtre 
(42-264 7 47) (dim. soir, lun.) 
20 h 30 ; dim.. 16 h (23). 

ANNE ROUMANOFF. Théùtre Gré- 
vin (4246-84-47) (dim. soir, lun.) 
20 h 30 : dm. 18 h 30 (24). 

LES CAFARDS. Aktéon-Théùtra 
(43-38-74-62) (dim. 9 oir, lun.) 
20 h 30 ; dm. 16 h (24). 

CJNZANO ET L'ANNIVERSAIRE 
DE SMIRNOVA. Théùtre 13 (45-88- 
62-22) (dim. soir, lun.) 20 h 30 ; dim. 
15 h (24). 

LÉGÈREMENT SANGLANT. 
Théùtre de te Bastille (43-5742-14) 
(dm., lun.) 19 h 30 (24). 

MAGIC PALACE. Maihurins (42-65- 
90-00) (dim. soir, lun.) 20 h 30 ; 
sam. 17 h. dm. 15 h (24). 


DÈCHARGEURS (TLD) (42-36-0302). 
Poésies berbÚres : 21 h. 
DÉJAZET-fTLP) (42-74-2350). Marie- 
Pierre Casey : 20 h 30. 

EDGAR (43-20-85-11). Les Faux 
Jetons : 20 h 1 5. Les Babas cadres : 
22 II 

EDOUARD- VII SACHA GUITRY (47- 
42-59-92). DĂ©cibel : 20 h 45. 

ESSAION DE PARIS (42-784 642). 
Salle il. LeVa et te Conteur : 20 h 30. 
FONTAINE (48-74-74-40). Le Clan des 
veuves : 20 h 45. 

GAITÉ-MONTPARNASSE (43-22- 
18181. Voltaire- Rousseau . 20 h 45 
GRAND THÉÂTRE D'EDGAR (43-20- 
90-09). Grand-pĂšre Schlomo : 20 h 15. 
Le Bébé de M. Laurent ; 22 h. 
GUICHET MONTPARNASSE <43-27- 
88-61). Remue-ménage : 19 h. Pedro et 
le Capitaine : 20 h 20. Sans titre : 
22 h 15. 

HALLE SAINT-PIERRE (42-58-74-12). 
Les Origines de l'homme : 15 h. 
HÈBERTOT (43-87-23-23). La Contre- 
basse : 21 h. 

HUCHETTE (43-26-38-99). La Canta- 
trice chauve : 19 h 30. La Leçon : 
20 h 30. PoĂšte Ăš New-York : 21 h 30. 
LA BRUYÈRE (48-74-76-99). Cuisine et 
DĂ©pendances : 21 h. 

LA CIGALE (42-36-4343). Holey 
Money : 20 h. 

LA VIEILLE GRILLE (47-07-22-1 1). La 
Mer Baltique entre vous et moi : 
20 h 30. 

LE BOURVIL (43-73-47-84). Euh. repas 
showt : 20 h 30. 

LE FUNAMBULE THÉÂTRE- RESTAU- 
RANT (42-23-88-83). Les Larmes 
amĂšres de Petra von Kant ; 2 1 h. 


SAMEDI 21 SEPTEMBRE 


«LHe de te Cité, des origines de 
Paris aux travaux d'Hauasmann », 
10 h 30, 2, rue d'Arcole (Paris autre- 
fois). 

1 «Otés d'artistes et jardins secrets 
de Montmartre», Ú 11 h, 14 h 45 et 
18 b. métro Abbesses (Connaissance 
d'ici et d'aifleurs). 

«La symbolisme Ă  travers l'Ɠuvre 
de Gustave Moreau», 14 h 30. 
entrée du Musée G -Moreau, 14, rua 
de La Rochefoucauld (An et décou- 
vertes). 

«Les appartements royaux du Lou- 
vre et le v» quotidienne de la cour». 
14 h 30. 2, place du Palais -Royal, 
devant le Louvre des Antiquaires 
(Connaissance de Paris). 

■ La cathĂ©drale Notre-Dame. His- 
toire et symbole de l'architecture et 
de te sculpture gothique», 14 h 30. 
devant le portail centrai (Arts et 
caetera). 

«Les passages marchands du dix- 
neuviĂšme sfecte, une promenade hors 
du temps», 14 h 40. 4. rua du Fau- 
bourg-Montmartre (Paris autrefois). 

« Le Sénat, palais du Luxem- 
bourg», 14 h 45 (places fimhées. 
,TĂ©l.: 45-74*84-97) (carte d’identitĂ©), 
20, rue de Toumon (PĂ©ris livre d'his- 
toire}. 

«Un cimetiÚre st ses mystÚres au 
PÚre-Lachaise». 10 h 30 et 14 h 45. 
sortie escalator, métro PÚre-Lachaise 
(V. de Langtede). 

c Les salons de l'hĂŽtel Potocki, 
c h ambre de commerce», 15 h, 27. 
avenue de Friedland (D. Bouchard). 

«Le quartier de b Bourse: de la 
rue des Colonnes ù la place BoiekÜeu 
et jusqu’à la place Gafllon», 15 h, 
sortie métro Bourse, cÎté rua 
Vivienne (Monuments historiques). 

«Sous-sols et coulisses du Prin- 
temps Haussmann», 15 h. 53. boule- 
vard Hau&smann (M.-C. Lssnier). 

■ L'OpĂ©ra Garnier», 15 h. en haut 
des marches, Ăš gauche (Tourisme 
atiturel}. 

« L’AcadĂ©mie française. L’Institut 
et tes curiosités de son pittoresque 
quartier», 15 h, 23, quai de Conti 
(D. Fleuriot). 

(Mystérieuse Notre-Dame. Franc- 
maçonnerie, rose-croix, bouddhisme. 
Les secrets des premiers bĂątisseurs. 
Le langage des roses révélé», 15 h, 
sortie métro Cité (L Heufier). 

« L'étrange quartier de Saint-Sul- 
picaa, 15 h, sortie métro SÊnt-Sul- 
pice» (Résurrection du passé). 

«Exposition «Pygmées» au Musée 
Oapper», 15 h, entrée du musée, 50. 
avenue Victor-Hugo (Paris et son his- 
toire). 

«Le Moufin d’Ivry», 15 h, entrĂ©e 
du moulin, rue Barbés, à Ivry (Asso- 
ciation des amis du moulin. TĂ©l. : 
46-70-15-71). 

«Saint-Denis; la maison d'éduca- 
tion de la Légion d'honneur», 16 h, k 
rentrée (Office de tourisme), 

«Les salons de l'Assemblée natio- 
nale dans te Patete-Bourbon» (inscrip- 
tion au 42-57-06-77), 16 h 
(M- Cazes). 


« Promenade de la place des 
Vosges Ăš la maison parisienne de 
Jacques CƓur», 17 h. mĂ©tro Saint- 
Paul/le Marais (LutĂšce-visites). 

DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 

«Sept des plus vieilles maisons de 
Paris». 10 h 30. métro HÎtel de 
Ville. 2, rue des Archives (Paris 
autrefois). 

«L'Opéra, centra de la vie mon- 
daine de la fin du dix-neuviĂšme siĂš- 
de. Garnier et la style Napoléon lit. 
etc.» 11 h et 14 h 45, devant ren- 
trée. i droite (Connaissance d'ici et 
d’ailleurs). 

«Saint-Etianne-du-Mont et l’histoire 
de la montagne Sainte-GeneviÚve», 
15 h, devant le portail principal, 
place Sainte-GeneviĂšve (Connais- 
sance de Paris). 

c Les salons de l'hĂŽtel de la 
Marine» (carte d'identité) (places limi- 
tées). 15 h. 2, rue Royale 
(E. Romann). 

«Personnages illustres et folles 
architectures au PÚre-Lachaise ». 
14 h 30. métro Gambetta, sortie 
avenue du PĂšre-Lachaise (Arts et 
estera). 

« La basilique de Saint-Denis », 
14 h 30, Ú rentrée (Office de tou- 
risme). 

«Le quartier de la Folie-Méricourt ». 

14 h 45, métro Couronnes (V. de 
Langtede). 

«L'HÎtel-Dieu et la médecine autre- 
fois». 14 h 40, entrée HÎtel-Dieu, 
cÎté parvis de Notre-Oame (Paris 
autrefois). 

«Les vestiges de la prestigieuse 
abbaye Sainte-GeneviÚve au lycée 
Henri-IV», 15 h, 23, rue Clovis. 

« La Conciergerie, de r an dan palais 
des rois de France Ăš b prison revotu- 
tionndre». 15 h, 1 , quai de l'Horloge 
(Monuments historiques). 

«Ancienne ambassade de Perse. 
Visite de l'hÎtel de Bourbon-Condé». 

15 h. 12, rue Monsieur (I. Hautter}- 

«Le vieux vinage de Saint -Germain- 

des-Pr&s». 15 h. sortie métro Saint- 
Germain-des-Prés (Résurrection du 


a Jardins et fondations dans le 
7» arrondissement, de la rue du Bac 
Ú la rue Oudinot ». 15 h, métro 
SĂšvres-Babylone (Approche de l'art). 

«L'Institut de France, b coupole, 
l'Académie française», 15 h 30. 23. 
quai de Conti (Tourisme culturel). 

CONFÉRENCES 

DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 

1 . rue des ProuvĂąmes, 15 h : 
■ Louise AdĂ©laĂŻde de Bourbon-CondĂ©, 
la derniÚre des Condé». par N. Des- 
trameau ; «Histoire ds la Vierge noire 
de Paris ». par Natya (Conférences 
Natya) ; Palais des glacea, 37. rue du 
Faubourg du Temple. 15 h: «L'éveil 
des centres psychiques », par R. 

Payeur (Carde Nbia-Cario). 





16 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 ‱ 




Notre succĂšs a 
le plus spectaculaire 

est sportif. 

Le plus prometteur 
est européen ; 

1 1 alliance entre* 
Renault et Volvo. 


Notre alliance avec Williams fait les titres des journaux : mĂȘme 
les pilotes des autres Ă©curies s’enflamment en Ă©voquant notre 
moteur V 10. 

Notre alliance avec Volvo est moins spectaculaire et pourtant, 
grĂące Ă  elle, Renault et Volvo ensemble constituent selon 
Fortune le 6Úme constructeur mondial, tous véhicules confondus. 

Bien sûr, ça ne tient pas le monde entier en haleine, mais 
quand mĂȘme... 



RENAULT 





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‱ Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 17 


SECTION B 











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Certes, le « jHwcte ^» soviétique avait cessé, depuis mai 
1989, de projeter sa grande ombre sur la RĂ©pabKqne popn- 
laire de ÎVloagolie^ mil doute cependant que le coup de force 
manqué de Mbscoti aura définitivement rassuré ce pays sur 
l’avenir de sa jesne dĂ©mocratie. Reste qu’elle demeure seule, 
isolée, inqmÚt^ economiquement fragile, et avec, à sa porte 
une autre Mon^t^ chinoise celle-lĂ , et dix fois plus peu- 
plée» KHé est en passe de redevenir une piÚce de ce que les 
Anglais appellent, le «Grand Jeu » et. qui se déroule depuis 
un siĂšcle et dĂ«Ă u : eu -haute Asie. Qu’en pense-t-on et quel 
est te climat Ă  Oulan-Bator, la capitale? - 


" -a ; ' _ 


AU SOMMAIRE 



La Goutte-Ă©FQivle 

Maghreb chez lui 

T Ă©lĂ©vitiĂźon, l’art de la 
télécommande -1 . p .18 

Gastronomie, herbes 
fraĂźches. p .23 

Saint-Nazaire, qual^cs 
lumiĂšres p .24 


Jeta (p2Zj ♩ ‘Table 


,-'ia 


C 'EST par défaut que 
«Michael» est devenu le bar- 
man le plus célÚbre- de Oulan-Bator. 
Ce jeune Mongol est rentré des 
Etats-Unis, voici environ deux ans, 
nanti d'un beau diplĂŽme en infor- 
matique parfaitement inutile: la 
RĂ©publique populaire de Mongolie 
ne possédait pas un seul ordinateur. 
11 rùgne aujourd’hui sur le bar de 
l’Hîtel Oulan-Bator, institution 
semi-privĂ©e .ah sein d’une institu- 
tion d’Etat qui, nonobstant le carac- 
tÚre assez sordide des lieux, mérite 
de figurer parmi les antres mythi- 
ques d’Asie frĂ©quentĂ©s, passĂ© Je 
coucher du soleĂŒ, par des voyageurs 
. de légende. .. 

Le juke-box qui braitte.une « scie 
amĂ©ricaine » n’est pas en service ici 
depuis longtemps. Auparavant, la 
musique Ă©tait fournie par un radio- 
cassette de piÚtre qualité sacca- 
dant, dans les distorsions les plus 


guer l’ouvrier tchùque ou polonais 
de la construction, autre ĂȘtre de 
passage dans cette colonie déguisée 
de ce qui se croyait encore un 
empire. 

Depuis sont passĂ©s par lĂ , d’une 
part, fa décolonisation soviétique 
et, d’autre paüt, Michael (on ne lui 
connaĂźt pas de nom plus mongol). 
La premiÚre a renvoyé les sous-offs 
et leurs Ă©pouses chez eux. Le 
second a produit un autre miracle : 
au vieux juke-box récupéré on ne 
sait oĂč, il a greffĂ© quelques cartes 
Ă©lectroniques pour t’automatiser, ce 
qui lui permet de commander Fen- 
gin Ă  distance, depuis son trĂŽne, 
derriĂšre le bar. 

Le mobilier, ou ce qu’on en voit, 
vous a cette délicieuse esthétique de 
ruine soviétique. Skaï rouge aussi 
passé que le rouge des rideaux, fina- 
lement en harmonie, dans le regis- 
tre de l’horreur, avec le revĂȘtement 
gris-vert des fauteuils du hall de 
l’hîtel. La symphonie de Skaï se 
poursuit sur d'autres tons dans les 


disées, hantées par une population 
mal sédentarisée, malheureuse dans 
des comportements qui ne sont pas 
les siens. H ne les verra probable- 
ment pas, l'étudiant américain, 
durant les six mois de son séjour 
destiné & produire une thÚse sur 
Fenvironnement en Mongolie. 1! est 
lĂ  pour les grands espaces, la nature 
effectivement inviolée sur la plus 
grande partie du pays - mais invio- 
lée par absence de moyens ; et tant 
mieux si Moscou n’a pas pu faire 


rante russe. La génération Brejnev 
avait certes son charme, sous la gri- 
saille pseudo-romaine, mais celle du 
grand ancĂȘtre antĂ©rieur, Staline, 
montre un cachet nettement plus 
authentique. Question de goût, bien 
sĂ»r, on peut prĂ©fĂ©rer l’exubĂ©rance 
presque fraĂźche, aux couleurs rose 
et vert amande, du style colonial 
russe du début du siÚcle. 

Autre charme, celui des limousines 
- trÚs soviétiques, elles - des 
années 50, aux chromes rutilants. 


la premiĂšre Ă©poque. Dansaient sur 
ces Ă iris quelques Ă©pouses pim- 
pantes de sous-offs soviétiques, 
venues, le temps d’une mission de 
monsieur à rintérïeur du pays, dra- 


Et puis, il y a les clients, surtout 
Assortiment Ă©tonnant, un jour 
donné de la vie d'Oulan-Bator en 
Ă©tĂ©, au moment de la fĂȘte nationale, 
le seul moment de l'annĂ©e oĂč l’on 
visite la Mongolie sans souffrir du 
froid terrible qui la saisit neuf mois 
sur douze. Le reprĂ©sentant d’une 
firme américaine de logiciels infor- 
matiques. Un romancier français. 
Une équipe de paléontologues fran- 
çais et italiens. Un écologue du 
Montana. Des ingénieurs autri- 
chiens. Un attaché militaire améri- 
cain. Un fonctionnaire internatio- 
nal, américain lui aussi. Beaucoup 
d’AmĂ©ricains, en fah. Les Japonais 
sont également présents en masse à 
Oulan-Bator, mais ne fréquentent 
pas le bar. Ils ne sortent donc pas, 
puisqu’il n’y a nulle autre part oĂč 
aller. 

L'Ă©cologtM du Montana, la tren- 
taine enthousiaste, a découvert ici 
le paradis. * C’est la derniĂšre rĂ©gion 
du monde ait l'industrialisation n'a 
pas tout gùché. Ce pays est merveih 
leux.-» Certes ! Mais il n’a pas 
-encore découvert les aspects les plus 
rĂ©vĂ©lateurs de l’hĂ©ritage soviĂ©tique, 
des villes entiÚres à moitié dochar* 



davantage pour saccager cette «sei- 
ziĂšme rĂ©publique ». qui ne s’est 
jamais avouée comme telle. 

La Mongolie, jadis dite «exté- 
rieure», sort de soixante-dix ans de 
sommeil. Sur les injonctions de 
Gorbatchev, elle s’est .lancĂ©e, en 
1990, dans la démocratie sous la 
, ha are surveillance du Part; commn- 
niste, au pouvoir depuis 1921. Le 
pays s'est ébroué, pour découvrir 
avec stupeur le cÎté désuet des ves- 
tiges du soviétisme qui le structu- 
rent. Une capitale aux airs Ă©mou- 
vants de plaisanterie coloniale : 
palais de stucs Ă  colonnades, flĂšches 
pointées veis le cieL A les examiner 
de prÚs, on en arrive à préférer td 
ou tel style d’architecture conquĂ©- 


De quoi faire se pĂąmer un collec- 
tionneur. HĂ©las I ces calandres sont 
bien tout ce qui brille ici. Loge- 
ments, infrastructures, Commodités 
publiques, présentent cet aspect 
dĂ©labrĂ© de quelque chose qui n’a 
jamais été vraiment achevé, comme 
conçu décati. Les problÚmes 
sociaux, trop longtemps oblitérés, 
diffusent le mĂȘme parfum de dĂ©ca- 
dence d’empire, agrĂ©mentĂ© des 
relents de mauvaise essence soviéti- 
que pour moteurs peu exigeants. Le 
tout plaquĂ© sur un pays d’une 
beauté, effectivement, ù couper le 
souille. 

Si un séjour en Mongolie reste, 
du point de vue visuel, un voyage 
dans le temps soviĂ©tique d’avant la 


L’échec 
du coup d'Etat 
et la dislocation 
de l'Union soviétique 
ont conforté 
l'espoir d'une nation 
qui, dĂšs 1990, 
s'était lancée dans 
la démocratie... 
sous la haute 
surveillance 
du Parti 
communiste. 


deuxiĂšme mort de LĂ©nine, celle 
d’aoĂ»t 1991, il faut le commencer 
par une initiation : le trajet en train 
depuis Pékin, seul moyen de réinsé- 
rer ce pays dans l’univers asiatique 
qui Ă©tait le sien avant que Moscou 
ne s'en empare. Non pas seulement 
pour La beauté sauvage du désert de 
Gobi, qu’on traverse en dĂ©rangeant 
à l’occasion un troupeau de cha- 
meaux, Ă  la longue fourrure tom- 
bant en lambeaux lors de la mue 
d’étĂ©, qui fuient d’un grand galop 
placide; mais surtout pour la faune 
peuplant les wagons eux-mĂȘmes 
qui, déjà, dit tout une histoire. 

Aux touristes et voyageura en 
mission se sont ajoutés, ces 'der- 
niÚres années, les jeunes entrepre- 
neurs de l’ancien bloc de l’Est, 
Polonais, Hongrois, Yougoslaves, 
qui vivent d’un trafic nĂ© des pĂ©nu- 
ries affectant leur pays et de la rela- 
tive prospérité du marché chinois. 
On les repÚre facilement déjà, à 
PĂ©kin, voire plus au sud, prĂšs de 
Canton,- sur les marchés privés, 
affairés à remplir leurs gros ballots 
de soieries, de cravates, de colifi- 
chets, de colliers de perles de 
culture mal arrondies, de jouets de 
pacotille, qui se revendront en 
Europe de l’Est suffisamment cher 
pour assurer un revenu confortable 
Ă  ccs fourmis de l’économie de 
marché à l'aube de l'Úre postcom- 
muniste. Ils ont mĂȘme contraint les 
marchands chinois, qui n'avaient 
appris que quelques rudiments 
d’anglais, ñ compter en serbo- 
croate, en tchĂšque, en russe... du 
moment qu’on parie dollars. 

Un de cas marchés de la capitale 
dii noise, une ruelle baptisée rue de 
la Soie par les Ă©trangers, a la faveur 
des trafiquants russes. Tandis que 
ces messieurs, suant, en short et 
polo douteux, s’intĂ©ressent aux 
vĂȘtements de coupe sportive 
confectionnés en Chine pour des 
firmes occidentales, les dames 
dodues, Ă  la mise en plis style 1955 
et maquillées à la truelle, se pùment 
devant des justaucorps et autres 
piĂšces de lingerie fine Ă  froufrous 
de satin. 

De notre envoyé spécial 
Francis Deron 
Lire la suite page 20 


t. 




V 


i 










18 Le Monde 9 Samedi 21 septembre 1991 « 


SANS ♩ VISA 

COUP D’ƒIL 



L A scÚne est restée dans les 
mémoires comme si elle avait 
été tournée au ralenti. Engoncée 
dans du velours de haute Ă©poque, 
une jeune femme tentait de se 
déplacer selon un cheminement 
mai connu d'elle, au milieu de 
dignitaires empemiqués qui, de 
temps Ă  autre, lui indiquaient la 
route Ă  suivre en l'encourageant Ă  
ne rien abdiquer de la dignité 
qu'elle mettait Ă  accomplir son 
devoir. En juin 1953, sur une uni- 
que chaßne de télévision, une reine 
d’Angleterre offrait le spectacle 
unique de son couronnement dans 
un moment d'Ă©motion intense oĂč 
la moindre image était à dévorer, 
le moindre commentaire Ă  retenir 
comme si nous avions été en direct 
de la Lune... 

Le miracle tenait encore Ă  un fil, 
mais cette fille d’Albion se faisant 
servir les joyaux de la couronne. 
urbi et orbi. sous l’Ɠil incrĂ©dule 
d’une grosse poignĂ©e de «tĂ©lĂ©spec- 
tateurs». accréditait l'exploit 
technique et nous prévenait que 
notre existence; sans doute, allait 
prendre un tour nouveau. Effecti- 
vement. Fleuve en crue qu’on 
voyait grossir, s'enfler, puis se jeter 
sur nos genoux Ă  gros bouillons, la 
télévision devenait l'un de ces nou- 
veaux dieux lares - chers aux 
Romains pour la protection qu'ils 
offraient au foyer domestique - et 
respectĂ©e comme telle par l’ensem- 
ble de la communauté. 

Le paier Jamilias. seul, avait 
autorité pour en régler le bon fonc- 
tionnement ou en perturber le 
mécanisme : « Non, laisse, c'est 
bien comme ça ‱>, suppliaient les 
écbaudés, gravement déçus par de 
précédentes et fatales mises au 
point - l'instrument Ă©tait encore 
délicat et d'humeur ombrageuse, 
mais rien n’y faisait, certains en 
peaufinaient la définition jusqu'à 


Rituel tibétain 
au NĂ©pal 

Un lama sera leur guide. Car, 
pour comprendre une civilisation 
Ă©trangĂšre au monde occidental, il 
faut un introducteur. Etonnant 
voyage en vérité, qui. cheminant 
vers les sommets, s’enfonce au 
cƓur de la rĂ©alitĂ© du bouddhisme 
tibétain. Etonnant voyage car, 
dans le mĂȘme Ă©lan, il atteint trois 
buts : il découvre une nature qui, 
aux yeux Ă©blouis du marcheur, esr 
un peu l’image du paradis perdu ; 
il donne des clefs pour 
comprendre celte civilisation 
descendue intacte des hauts 
plateaux du Tibet s'incarner dans 
la luxuriance népalaise ; et, quand 
la boucle du voyage est parvenue 
Ă  son terme, il accorde quatre 
jours de découverte personnelle de 
« (a vallée» de Katmandou. 
Epilogue heureux, car le voyageur 
est Ă  mĂȘme, alors, de mieux 
comprendre les symboles des 
temples qui parsĂšment les places 
royales de Katmandou, Patan, 

. Bhaktapur, l'admirable stupa de 
Swayambunath et celui de 
Bodnath. Il reste que le point fort 
de ce voyage est Mani Ril Drup, 
importante fĂȘte religieuse sherpa. 
En un drame dansé (danse 
macabre, danse du sabre, danse 
tantrique), elle célÚbre la victoire 
du bouddhisme sur la religion 
«Bon». Les moines portent des 
masques représentant les 
divinités, devenant ainsi, 
temporairement, divins 
eux-mĂȘmes. FĂȘte colorĂ©e oĂč les 
femmes mettent leurs plus belles 
parures, oĂč le son des clochettes 
scande la mélopée du chant 
religieux. Un rituel par lequel on 
se laisse surprendre, sĂ©duire, et oĂč 
[a présence du lama est 
indispensable. Tout au long du 
voyage, d’ailleurs, il explique la 
signification des fresques 
foisonnantes qui couvrent les 
murs des monastĂšres, le 
symbolisme des instruments de 
musique - conques, cymbales, 
trompe - qui rythment le chant 
des moines accomplissant les 


oiTrandes à la divinité. Ces rites 
sacrés auront lieu au monastÚre de 
Chiwong, Ă  la nouvelle lune 
de novembre. Auparavant, visite 
des monastĂšres bouddhistes de la 
vallée de la Jensi-Khola. Le plus 
important est celui de 
Thupten-Choling, dirigé par le 
lama réincarné Tushig Rimpoche 
et oĂč demeurent cent cinquante 
moines adeptes de la tradition du 
monastÚre «bonnet rouge» de 
Rongbuk, au Tibet 


« To zap... » 


sa mise en berne... et l’arrivĂ©e du 
réparateur. 

Tout ça, bien sur, s'arrangerait. 
Les «étranges lucarnes» dispose- 
raient bientĂŽt d’un matĂ©riel Ă  la 
hauteur de leurs ambitions et 
deviendraient l'affaire de tous. De 
machine avec vigie et officier de 
pont, le petit Ă©cran devenait forum, 
centre de rencontres, et fouaillé 
sans retenue par ses utilisateurs qui 
n'avaient plus à craindre de «cas- 
sures de bobines» sous la dictée de 
manƓuvres hasardeuses. Chacun 
dĂ©sormais disposait du droit d’aller 
puiser Ă  sa guise dans la ronde et 
lourde besace des programmes ce 
qui convenait le mieux Ă  sa frin- 
gale du moment : on ne choisissait 
plus un menu, on se nourrissait Ă  
la carte. 

E NORME provende! La plé- 
thore s'Ă©chappait de l'Ă©cran 
avec chaque jour davantage de rai- 
sons de convaincre. Il fallait un 
fouet, une badine un peu sĂšche 
pour cerner et mettre de l'ordre 
dans ce Niagara. La télécommande 
se devait d'exister, à défaut de quoi 
il aurait fallu livrer avec chaque 
poste un préposé à la programma- 
tion, buder attentif et fin politique, 
homme de confiance de chacun, 
médiateur et arbitre, juge de paix 
et conscience de l’autre. Tout un 
boulot. 

«Zapping». Certains mots font 
leur apparition qui nous semblent 
si naturellement convenir Ă  la 
situation qu’on ne se pose plus la 
question de savoir quel est leur 
sens, ni ce qu'ils ont vraiment en 



tĂȘte. «On zappe, je zappe, tu 
zappes...» Toujours avec persua- 
sion, car on ne peut pas «zapper» 
mollement, on le sent. Il y a de 
f injonction dans ce terme, de F im- 
patience, de l'aboiement presque. 
« To zap», en anglais populaire, 
signifie «descendre, flinguer». 
VoilĂ  qui Ă©claire mieux notre 
action et fait mieux comprendre les 
rĂšglements de comptes qui ensan- 


ESCALES 


Haute couture 

EOe s'appelle Mireille Rosenberger. 
Depuis vingt ans, elle a roulé sa 
bosse de par Je monde et travaillé 
pour les meilleurs. La voici 
aujourd'hui Ă  la barre iflkhar (32, 
rue du Laos, 75015 Paris. TĂ©l. : (1) 
43-06-73-13), Ă  la fois agence 
privilégiant Je conseil et voyagiste 
spécialisé dans le haut de gamme 
sur mesure, les voyages Ă  thĂšmes et 
les circuits culturels. Et qui se 
voudrait « le choix des grands 

MCKEL PBƒSaW/DMF 



Le monastĂšre de Thupten-Choling au NĂ©pal. 


Cinq heures de marche par jour 
sur les sentiers, sans portage et 
sans difficulté, suivant un schéma 
classique : montée vers le 
monastĂšre, visite, passage du col, 
et descente pour Ă©tablir le camp 
prĂšs d'un village. Du 10 novembre 
au 3 décembre, 15 400 F (vols, 
nuits Ă  Katmandou, pension 
complĂšte pendant le Irek, tentes 
d’altitude). Une initiative de 
OHM, 1 5, rue Gay-Lussac, 75005 
Paris. TĂ©J. : 43-25-70-90. 


voyageurs». CÎté sur mesure, des 
itinéraires exclusifs et personnalisés. 
Son objectif : faire partager ses 
coups de cƓur et ses bonnes 
adresses, ouvrit les portes de 
demeures privées et faire découvrir 
des sites rarement visités. CÎté 
circuits, une grande nouveauté ; «la 
Perse étemelle» avec un grand tour 
d’Iran, n Vingt fois, cooftei-dle,/? 
suis allée à Ispahan, Chiraz et 
Persùpdis, vingt fois j‘y 
retournerai... » Résultat : sept 
voyages en Iran, du printemps Ă  
l’automne 1992 Des circuits trùs 
complets de 17 jours, guidés par 
des conférenciers chevronnés. Avec 
une escapade sur les bords de la 
Caspienne. Prix : 17 800 F, 
Paris-Paris et, pour les femmes 




I us* * 


gantent certaines soirées familiales 
commencées dans le calme et la 
sérénité. Ce grillon du foyer - qui 
comme son homologue aime Ă  se 
cacher, « mais oĂč est la tĂ©lĂ©com- 
mande, oĂč est passĂ©e la tĂ©lĂ©com- 
mande?» - porte en lui de terri- 
bles motifs de discorde. Son 
apprivoisement est long, Ă  moins 
qu'il ne s'agisse d’une forme 
camouflée de notre double, sorte 


de carte d'identitĂ© oĂč seraient ins- 
crits nos doutes, et nos frayeurs, 
nos fantasmes et nos craintes, nos 
maladresses et nos bons cÎtés. Le 
tout exposĂ© Ă  dĂ©couvertℱ 

D'un naturel brutal, rinstrument 
impose Ă  son utilisateur une 
morale de fer. Aucune prise en 
main de l'objet ne se fait innocem- 
ment ni impunément : sa maßtrise 
impose un choix et celui-ci doit 
ĂȘtre expliquĂ©. En se mettant en 
complicité directe avec son loca- 
taire, cette petite, machine qui 
pense impose sa vision du mande 
et prend l’ascendant sur ressemble 
du public présent; risque que ne 
peut prendre que celui qui a on 
propos à présenter ou une har- 
diesse à tenter. L’appareil et son 
manieur, le manieur et son appa- 
reil jouent ensemble. Aux autres de 
contrecarrer leurs projets, mais 
attention, Ă  l'ustensile change de 
patron, la nouvelle proposition 
devra monter d’un cran, ĂȘtre plus 
efficace, plus «performante». 

Cette appropriation de T'espace 
peut trouver des exploitations 
baroques diez certains de ces tins 
manƓuvriers qui, mettant Faction 
choisie en réserve (lors de temps 
faibles ou de nuisances publici- 
taires), se lancent dans des adages 
savoureux oĂč, derriĂšre une. chargĂ© 
de rugby, on laisse 1a parole Ă  trois 
tirades du roi Lear, suivies d’un 
dĂ©raillement de train, ou d’un pro- 
pos de Le Pen. Ils chinent, Ă  la 
recherche d’une Ă©trangetĂ©, d’une 
Ă©motion, d'un bon os d’un mau- 
vais mot. Spectacle Ă  paĂźt entiĂšre. 




Toujours trĂšs adroits dans leur 
rythme. Os gardent en tĂȘte le thĂšme 
leader et savent y re venir au 
moment opportun. Le «zapping» 
doux, Ă  l'inverse des briseurs de 
qui cassent et muti lent F ins- 
tant sous te prétexte que «le Grand 
Prix oĂč la futaie us commencer. » 
Objet de rĂ©flexion, de dĂ©sƓuvre- 
ment ou d'impatience, il n’est 
jamais aussi performant que lors- 
que le drame se noue simultané- 
ment sur plusieurs scĂšnes Ă  la (bis; 
lois de soirĂ©es d’élections, -par 
exemple. * Mauvais La Cinq, 
moyen la Une, bien la Deux », Fen- 
tend-on marmonner. Pour un pen, 
ĂŒ- donnerait son avis sur te taux de 
participation et la prestation des 
candidats. Do pain bénit pour lui, 
ce ballet de politiques Ă  la 
recherche forcenée de FubiquM. Q 
les coince dans toutes lents 
cabrioles, d»»» toutes leurs tenta-, 
tirés pour se justifier devant te plus 
de camĂ©ras possible. C’est ici le 
«zappeur» festif, l’insatiable, le 
glouton. ' " 

A l’opposĂ© de ce rĂŽle d'agitateur 
public, il est d’une aide prĂ©- 
cieuse pour les insomniaques et les 
somnambules qui se retrouvent en 
sa compagnie, loin dans les obscurs, 
Ă  la pĂȘche Ă  la lumiĂšre. Certaines 
chaĂźnes ont fait tomber leur rideau, 
ne laissant plus Ă  leur enseigne 
qu’une neige, venue des premiers 
temps tĂ©lĂ©visuels; d’autres jettent Ă  
leur clientĂšle de rinnommabte ou 
du recuit Ce n’est pas pour rĂ©con- 
forter ce peuple de l’ombre, qu’on 
surprend, travaillant sur tes glacis 
de Ia mtiL Ă  Ă©carter les flocons du 
bout . de leur laser Froid pour 
mĂąchonner le pen d'images qui res- 
tent mais c’est toujours autant de 
volé à Fangeisse nocturne, dlnqiné- 
tudes ef de mauvais rĂȘves dĂ©truits, 
descendus, flingués, Zappés. . 

Jean-KerreQnĂąia 


‱ ; mmirup«i Dieionen 

■ ‱ki-.'.Ăč'i .jJTii !-./■ i*. ClM 

. - ... , .I 1 , *» V r 


TELEX 


participant au voyage, une tenue 
imposée : foulard et pantalon. 
Egalement au programme, FInde du 
Sud (du 7 au 26 mars, 21 900 F), le 
Rajasthan des temples et des tigres 
(du 21 décembre au S janvier et du 

8 au 26 février, 24 600 F), le 
Festival de Para au Bhoutan (du 
17 mais au 5 avril, 32 900 F), la 
semaine sainte Ă  Antigua, au 
Guatemala (du 1 5 avril au 2 mai, 

26 500 F) et plusieurs circuits au 
YĂ©men, du nord au sud, de Sanaa Ă  
Aden (15 jours, 20 900 F). 

Cap 

sur l’épargne 

L’invitation est savoureuse : cassez 
votre tirelire et mettez le cap sur 
l’épargne ! En embarquant pour les 
CaraĂŻbes, du 25 octobre au 
3 novembre, Ă  bord du Costa 
Riviera. Pour réconcilier les 
« paniers percés » avec les 
Ă©conomies et pour assouvir la 
passion de F investissement des 
inconditionnels du placement, 

Costa CroisiĂšres organise en effet, 
en collaboration avec le groupe 
Telpresse et son fondateur René 
Tendron, une croisiĂšre studieuse . 

, En compagnie de journalistes 
spécialistes de Féconomie et de la 
finance et de professionnels des 
placements. Au menu : 
conjoncture Ă©conomique, Bourse, 
or, immobilier, assurances, fiscalité, 
patrimoine, succession, etc. 

Joignant ainsi l’utile et l’agrĂ©able, 
alterneront entretiens particuliers, 
ateliers de formation, conférences, 
débats, jeux et concours, sans 
oublier, croisiĂšre oblige, tous les 
plaisirs de la vie Ă  bord et, une fois 
quitté Miami, des escales à la 
JamaĂŻque, Ă  rĂźle de Grand CaĂŻman 
et au Mexique pour découvrir les 
sites mayas de Tula ou Chichen 
Itza. A partir de 16 950 F par 
personne en cabine double 
(excursions en supplément) pour 

9 jours Paris/Paris. En option, une 
extension de trois jouis Ă  Orlando 
(S 650 F). Signalons aux adeptes de 
la croisiÚre une brochure « spécial 
Automne » qui propose, jusqu’à 
fin novembre, nouveautés et 
promotions pour les couples et les 
familles, notamment pour les 
vacances de la Toussaint . 
Renseignements dans toutes les 
agences de voyages. 


ÀHtnmnp tnrr Jounilù 1 ÜÉtate*i*w^i 

Automne lurc dimanche 22 septembre: plus de 

A en croire la légende, le jardin 800 manjftstatidns, dans plusieurs 

<FEdea se trouvait quelque paĂźt sur centaines de vĂątes. Spectacles, . 
la cĂŽte Turquoise, en Turquie. i-twipĂ©ririnm, wmfVmnfes, baptĂȘmes 
AppelĂ©e Ă©galement cĂŽteLyrienne . d’équitation. Renseignements : (1) 
l’endroit, il est vrai, ne manque 42-56-80-80. 
pas d’allure avec son aniĂšre-pays ■ ..-h* n i. ℱ K«ic " 
dominé par les cimes mauves des 

monts du Taures, avec sa r 

vĂ©gĂ©tation de palmiers, d’orangers redrtwn 91/92 du Guide du routard 
etdefa^eis^Sù^tt «Inde, Népal, Ceylan, Tibet» 

ses criques bleutées. Idja* . (64E).aez Arthaud./Trafedr 

mythologie se fait familiĂšre et ’ Nord (150 F) accompagnĂ©e d’un 
Fhtetoire s’inscrit dans le paysage. MexiquelGuatemola (170 F), d'une 

Ainsi, c'est dans les jardins de Hongrie (115 FX d'meABemagne 
DaphnĂ© que, pour Ă©chapper aux deBerĂŒn Ă  fVetmar( 130 F) ex d*une 
assiduitĂ©s d’Apollon, la nymphe se Argentine/Urvguoy/Paraguay - . 
serait transformée en laurier, et (100 F). Chez Soiax, ia Vie en Inde 
c’est Ă  Tazsus que Marc Antoine (85 F), d ans PexceQente sĂ©rie des ’ 

rencontra Cléopùtre. Sans oublier Guides-Contacts (die se dis tin gue 
les nombreux rites archéologiques par son o uv ert ur e sur la vie 
et la douceur d’un climat qui quotidienne des pays dĂ©crits) oĂč 

permet de profiter de la mer et des figurent Ă©galement des ouvrages sur 

plages jusqu’en novembre. En les Etats-Unis, la Grùce, te Mexique, 

sĂ©journant, parcxanplc, dans l’on b rEs^et hOrhnT 
des deux Novotel Evasion ^ . . 

(réservation centrale Résinier, au Swiwmwprorootkmiellwà 
60-77-27-27, et chez Jet Tours) qui rhî ü d Attendrai d’Anglet/Chïberta, 
y ont Ă©lu domiefle : l’Aquamarine, ‱ sur la cĂŽte basque. Les adeptes de' 
à Kemer, dont les 250 chambres . ramÚrwateon bénéficieront, 
sont réparties dans des pavillons d'octobre à déc emb re, d'un forfait 
situĂ©s dans une 'pinĂšde en bord de "de 5 -900 F par personne en ■' 

mer, et te Turquoise, Ă  Side, aux chambre double pour une semaine 
257 chambres disposées autour de én pension complÚte^ une cure de 
jardins intĂ©rieurs. La ville V ’ thalassothĂ©rapie et l'accĂšs au 

d’Antalya est proche, avec ses parcours hydroraarin et à F Àqua 

maisons de bote, son minaret ‱ Espace, 
cannelé, sot port et ses ruina TW**a*«M ** » 

double et demi-peasion, transport ^ 

iudus. Alternative : Marmara 24 septembre au 6 octobre : concerts 

(dans les agences et au de troubadoui% exposition' 

42-80-5 5-66) propose d’embarauer d'instruments arxwn* confĂ©rences. ; 

Ă  Bodram, Marmaris ou Antalya, Ă  Renseignements : Asso ci a tio n FĂ©bus 
bord d’un calque, Ă©lĂ©gante et ~ 91, tĂ©L: J 59-69- 12-81. , ;* ; 

spacieuse goélette en bois. GrossiÚre» d'automne chez 

CroisiĂšres de 8 jours, Ă  partir de ChanHri c gn^ i byif Ai p a p rimi 
3 2 ?0 1 F 'par personne i en pension Azur, programme les grandes - 

complÚte, au départ de sept villes .. capitales de la Méditerranée (du 21 
françaises. Pnx tout aussi attractifs tiu 31 ixtobcc, «hfTKiton et Nice, à 

wyages ' de Nüc^ à partir.de 2 250. Fÿ.iÇour., 

- . ■ - ‱ - — _ les deux premiĂšres, tes prĂ© et posL- . 

SĂ©lection Ă©tablie par acheminements en timn sont offerts 

Patrick FrancĂšs ait . dĂ©part te prinripries viĂŒes de ' 

et Danielle Traünard ‱ : France, Renseignements:: agence* et 

‱ w(!) 40-41-09-22. ■ ‹» 


SĂ©lection Ă©tablie par 
Patrick FrancĂšs ; 
et Danielle TraĂźnard 



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Jadis cépage des rots de : 
France, aujourd’hui empo- 
rium du petit commerce 
maghrĂ©biH, la Goutte-d’Or, 
ce quartierparisĂźen^ 
vers 1830, an moment dé la 
conquĂȘte de: ! 9 AlgĂ©rie est 
devenu par «te sorte: dé 
retournement historiqueie 
grand rendez-Toesdela Bds 
baie et de rAlriqne. \f 


H ORIZON . funĂšbre de la. 

(Goutte-d'Or. «Je ne peux r 
plus voir une grue de dtĂ ntier ^cms,- 
penser Ă  une gigantesque croix 
dressée sur un champ de ruiner», - 
soupire ce coramcrçent algérien en 
nichant prestement une. pincée de ; 
taba,c - la fameuse chemma, 
«Temflade»-souvsalÚvresupé- 
rieure-Lachemma, véritable' 
havane du pauvre au Maghidi;^' 
fait de phs en plus rare m A^Ă©ste 
oĂč les amateurs ne se rentettnm^ 
jamais de rjmstaltetion en Belgi- 
que du Davidoff consemtiriĂŽis, 
BenchĂŻoou, leqiiĂ©l’émitinu^ nĂ©an- 
moins d’aroaxañserlCSpaJaisdù 
ses fidĂšles de France et dc Gouffe- 
d'Or. 

Oui, mon frÚre, vous répétera- 
t-on avec tous les accents, la 
Goutte-d'Or saisie goutte A 
goutte, gouttßÚré aprÚs. gouttiÚre, 
.immeuble par immeuble. Excava- 
trices, «bulis» et marteaux 
piqueurs s'acharnent sursoncorps 
rabougri, creusent ses entraĂźnes, 

Ă©difien t sa tombe. Un enterrement 
de premiĂšrevclassc. On- pourrait 
désormais en fajre cerivre Phis- 
toĂźre de A Ă  Z: A comme Arabes 
et Africains qu* s'accrochent. stoĂŻ- 
quement Ă  seS' UmiSi.-Z comme 
Zola qui Ăż logea labtencfussĂȘuse 
Gervaise et y-ouynt rĂŽtuninet 
l'Assommoir, théùtre et tigre du 
roman paru eu '1877. ÂŁ * . 

Qat honorons les quartiers de 
noblesse de cette butte, fameuse j 
depuis le Moyen Age; lorsque la 
VUle de Paria prit coutume d’en . 
offrir le vĂźn,:ClĂ»qttÇ annĂ©e, -an. 


mutin-forte j . liquidant les frĂšres 
.ennemis du Mouvement nationa- 
liste algérien (MNA> de Messali 
Hadj ; contrai j^ianĂź les policiers 
du. commissariat & vivre assiégés 
derriÚre un rempart métallique. 

Trente ans aprĂšs son Ă©mancipa- 
tion, F Algérie imprÚgne a u t reme nt 
ce . quartier : . avec ses . fils, ses 
mƓurs et ses problùmes. ; 

laHil«4 to cL ébéi at; « Tout ce 


Frto&ç aprÚs m gu&re du Gc4fé », 
lĂącha narquoisement l'ancien 
ministre d’Etat Michel Jobert, un 
matin de ito americana ! Encore . 
heureux Ăź Mais pour combien de 
temps ??'. Barbés; un nom, ! un . 
bĂŠcar, un boulevard aussi -fameux 
- dans lé Maghreb profond que les 
Champs-Elysées dans la middle 
close anglo-saxonne. LĂ©s jeunes 
' AlgĂ©riennes bien- nĂ©es -rĂȘvent d’y 
nonunnoder leur (trousseau.. La 
Mecque^du prĂȘt-4-porfer. 

. Voyez cette fe mm e ùgée en sur- 
tout vert Ă©manĂąt Ăšt lĂ  jeune fille 
.Ăąt jupe pĂŒssĂ©e rose qui sortent dn 
métro. ESes nc remarquent . pas 
FĂ©norme mseription arabe, grĂŻtfo- 
née-A la craie sur le mur de la sta- 
tion, « défense de pisser ». Pas 
question pour cite, naturellement, 
de risqner un orteil ùc « marché 
des votons » qui prospĂšre & l’om- 
bre tonitruante du métro aérien. 
Un grouillement de faux badauds 
et de 'vrais oisifs - dont le chic 
emprunté accentue le cÎté 
louche -proposant qui une chaĂźne 
« en or », qui un lot de slips, qui 
des chemises « Lacoste 

En furetant vous trouverez bien 
«Tautires choses : (tes tests de gros- 
sesse, des tensiomĂštres ĂąleĂąroni- 
ques, ri le coeur vous en dit, sinon 
du haschisch, ri cria vous chante. : 
Qn se faufile, entré les « frÚres ». 
On jauge. On achĂšte Ă  l’éstime. 
Mais le gars dont l'allure, guille- 
rette et le bermuda jurent avec 11 
fenvironhement moustachu, que 
peut41 bien chercher ? C'est un. 
ataï, « donneur », autrement dßt 
un homosexpri passif dans te jar- 
gon algĂ©rien, vous riffl fera ce- jeune ■ 
Sétifién « elando . mais ..pas 
daudo » qui propose toùb simple- 
ment de vous vendre la; veste qu'il 
porte. ; 

Le coin boulevard BarbĂšs-boule- 
vard de la MosquĂ©e, pardon de Ü 




La rue 
de Chartres 

Pas catholique, la Gouite^fOr! 
En 1967, l'architecte Pierre Dufay 
prÎne la démolition de «quartiers 
aussi peu glorieux que la Goutte- 
d’Or ». La mairie de Paris entame 
à partir de 1983 une procédure de 
« rĂ©sorption de l’habitat insalu- 
bre ». L’enquĂȘte dĂ©crĂšte « inhabi- 
table » prĂšs d’un tiens des immeu- 
bles. Place aux pelleteuses! 

a La Goutte-d’Or est notre quar- 
tier. Nous désirons continuer à y 
vivre », lit-on dans l’Appel des 
cent lancé en 1984 par des habi- 
tants du cru. Une association 
Paris-Goutte-d’Or (3) nĂ©gocie 
depuis pied Ă  pied avec la munici- 
palité pour sauver autant que faire 
se peut meubles et immeubles. 

11 n'empĂȘche. Les maisons tom- 
bent comme des dents cariées tout 
le long de la rue de la Goutte- 
d’Or. Celles qui les remplacent, 
boßtes de béton reposant sur les 
arcades, façades trouées de carrés 
de verre sombre, dépourvues de 
volets comme des yeux privés de 
paupiĂšres, ressemblent Ă  des 
bridges dentaires. Devant chaque 
entrée veille une espÚce de vigile 
vĂȘtu d'une combinaison hĂ©ritant 
entre le balayeur et le CRS. Sur les 
touches de l'interphone, point de 
noms mais uniquement des numé- 
ros d'appartements. Les nouveaux 
venus se font discrets. Des clan- 
destins Ă  leur maniĂšre. 

Dos familles d'émigrés accÚdent 
quand mĂȘme aux nouveaux 
immeubles, rappelle le cheikh 
^ Abdelhamid Zebentout, l'«r imam 
2 sans mosquée s de la Gootte-d'Or, 
~ comme il se définit. Chéchia, 
barbe, djellaba, chaussettes et 
chaussures blanches comme neige, 
ce farfadet, façon abbé Pierre de 
l'islam, sacerdose et grĂšves de la 
faim en moins, tresse des lauriers 
Ă  Jean-Pierre Pierre-Bloch, l'ex- 
député RPR. « Il a fait fermer 
tous les bordels ! » Ah, les bordels 
de la rue Charbonniùre 1 L’assou- 
voir a fait long feu. Mais les 
gagneuses remerciées, voilà que 
des « donneurs » maghrébins les 
remplacent au pied levé, hantant 
bruyamment des cafés miteux. 
Cela pour le cÎté cour des mira- 
cles de la Goutte-d'Or. 

CÎté jardin, il reste ces * bou- 
cheries islamiques de viandes» 
bon marchĂ©, oĂč une foule dĂ©bon- 


quĂ©e El Fath et de l’église Saint- 
Bernard, qui se fait toute petite, 
s'active une succursale de l'Eglise 
du Nazaréen « évangéliste, protes- 
tante », autant dire américaine. 
Avec pasteur portugais, officiant 
copte Ă©gyptien et fidĂšles en bonne 
partie « musulmans baptisés » / 

Toutefois, lo Maghreb et, dans 
une moindre mesure, l'Afrique 
noire sautent aux yeux. Boubous, 
fichus, linge au balcon, enfants et 
vieillards sur les pas de portes, 
déchaßnement des transistors à 
travers les fenĂȘtres ouvertes font 
battre encore le cƓur de ce joyau 
rouillé de Panam e. Quant & son 
poumon Ă©conomique, les 
Ă©choppes et le superbazar Tati, 
que deviendrait-il sans l'argent 
frais des clients affluant du 
Maghreb parmi lesquels ces ira- 
bendistes (4) algériens faisant 
réguliÚrement immense provision 
de camelote pour la refiler Ă  prix 
d’or au pays. Le paradis du prfit-à- 
col porter. 

Depuis l’imposition, sous le 
gouvernement Chirac, d'un visa 
aux Maghrébins, une partie de 
tt nos clients, en majorité algé- 
riens. font leurs courses en 
Espagne, en Turquie ou au 
Maroc», gromelle un commer- 
çant. Et d'ajouter : « Maintenant, 
ce mĂȘme Chirac en veut Ă  nos 
murs. » « Mais nos enfants sont 
Français ! ». s'indigne-t-il ! Tout 
compte fait, le chiffre d’affaires 
baisse. 

« Chadda-fi-Allah ! » Point 
d'autre appui qu'en Dieu ! lit-on 
sur des calligraphies vendues dans 
les librairies islamiques des rues 
Polonceau et Myrrha. « God Mess 
our home ! ». clament d’autres 
inscriptions en anglais, on se 
demande bien pour qui. Pour 
autant, il faut se rendre un jour et 
une veillée du mois de Ramadan, 
période bénie de privations et de 
bombance. Certes, te «marché des 
voleurs» ne baisse pas rideau - il 
n’en a pas, - mais les prostituĂ©s 
des deux sexes vont se faine avoir 
ailleurs, il y flotte alors un vrai 
parfum de médina. L'odeur du 
pain au sésame rÚgne. Les gar- 
gottes se mettent snr leur 31 
durant trente jours de jeûne 




de France^, D’oĂč, .l'appellation 
Goutte-d’Or, attestĂ©e dĂšs 1474.1a 
premiĂšre esquisse du . quartier 
remonterait àlLi^_ÏOXK|q& jes . 
Messieurs deSaint-IazàxC tel 'rçs- 
ausdté desEvangÎes,' ouvxirçm'^ 
sentier pour relier le 
Gloire, aojcrannwrpe Maix-Dor- 
moy, A la rue- dw PoiSSqunjtfre, , 
qui devint le chemin 'du. .hameau " 
de te Goutte^TOr vers 18 Î4I7 , 1 

N'allai eut pas . tarrteç fà . en 
découler lés rues de la: Goutte- 
d’Or et JessainL Cinq moulins 
jaillirent du sol, sous lesquels on 
découvrit une nitriÚre quj devait 
copieusement fournir Ă© n salpĂȘtre _ ~ 
la régie des poudres défBàtfXe 
vin; te farine, la guerre. Le destin 
de la Goutte-d'Or Ă©tait ainsi bou- 
dé. 

La GouttesTOrVĂ©toffe, s’anime 
et rayonne Ă - partir de 1830 au ' 
moment mĂȘme. oĂč b France ñ’of- 
fré l'Algérie. Qin aurait dit que, 
prĂšs dâ€™ĂŒn riĂšcle aprĂšs, les AlgĂ©- 
riens allaient renvoyer la.baUe et 
convertir . abruptement , cĂš fau- 
bourg en djebel uibĂ m ? Le Front 
de libération nationale (FLN) 

« occupa » la GoqttcKTÔr, forçant, 
au besoin, tes Ă©migrĂ©s Ă  lui prĂȘter 
*. ‱ . - ‘5. ■ ■ - 


Chapelle. La ruche du supersouk 
Tati. Les échoppes répandant sur 
les trottoirs leurs trop-plein de 
r bric-Ă -brac. Cantines hautes 
comme des cercueils, ventilateurs 
sur- trépied, cafetiÚres .A vapeur, 
horloges morales avec maquette 
de te Raaba, transistors, cadenas 
géants, piles de piles, le tout 
rĂ©pandu pĂȘle-mĂȘle, snr les mon- 
tagnes dé savonnettes, de lames & 
‱ raser fÂŁĂ e brosses Ă  dĂ©lits, dures Ă  
; yous dépecer les gencives. Sans 
■ oublier lĂ© rayon des « sulpice- 
nes> Islamiques, chapelets, 
. 'miniatures, toutes ces 

paradis », fabriquées eh 
. aunĂ©T^oal^fe catalogue des rĂȘves 

- dd MaglĂčdĂŻ/ pro fondL 

Une poussiéreuse enfilade de 
masures Ă  qihq Ă©tages, portes 
etmdahmĂ©es, fenĂȘtres aveuglĂ©es et 
de boutiques ayant- pognon sur 
‱rue, dĂ©bordantes d’étoffes : baya- 

- dĂšreri Sur les trottoirs, la presse 
française et arabe du trimestre en 
-lambeaux jaunes, les Ă©pluchures 

des pastÚques, déjà veille et des 
chats malheureux comme des 
chiens- battus^ Desjjrostiniées 
' - ‱ «r algĂ©riennes », a friment les 
Marocains ; ĂȘ marocaines 
jurent te Algériens - ratatinées 

>. ' - . ‱ ÿ» 


comme des figues sĂšches, avec des 
gueules de boxe or tatoués, bref 
des « grands-mÚres dévergon- 
dées », lambinent Mais, aussi bas 
que choira l'ĂȘtre humain; il dĂ©si- 
gnera toujours plus bas que lui : 
elles repoussent d'un air renfrogné 
les avancés des Noirs... 

tel, M fait de tissa social, on ne 

voit que les tissus tout court. 
Lamés, soutachés, satinés, paille- 
tés mais aussi mousselines, soie- 
ries... Merveilles du toc. On y 
vient «pour ça» du fin fond de 
l’AlgĂ©rie. Les clients Ă  la page 
déclinent les noms des plus prisés 
de ces tissus de mensonge : 
Las Vegas, Dallas, Pamela (une 
des hĂ©roĂŻnes de cette sĂ©rie d’or 
noir), El vis Presley. Plus haut de 
gamme : Moustaches de Chadli ; le 
luxe : Saddam Hussein, un lamé 
orné de feuillages dorés. Le bas de 
gamme. : un satin de bazar bap- 
tisé... Arabie Séoudite maudite. De 
quoi garnir un trousseau explosif! 

Mille et une nuits de pacotille. 
Nulle trace de cette Goutte-d’Or 
oĂč «la senteur du thĂ© Ă  la menthe, 
la douceur du loukoum et la com- 


plainte d’Oum Kalsoum vous enve- 
loppent de tous les sortilĂšges de 
l’Orient ». Mais cet Orient riant ne 
serait-il que <r mensonge et pous- 
siÚre», selon le verdict désabusé 
d'un personnage du romancier 
Nicolas Saudray (1) ? 

Goutte-d'Or fidÚlement chantée 
par des gĂ©nĂ©rations d’artistes tels 
que Carco, Camé, Prévert « à 
T exception, bien sûr des existentia- 
listes, tous occupés de leurs mas- 
turbations intellectuelles Ă  Saint- 
Germain-des-Prés», ironise un 
subtil connaisseur de l’&me de 
Paris (2). Puis tombée en disgrùce, 
sous la coupe Ă  double fond des 
urbanistes et des promoteurs, la 
Goutte-d’Or finissait par avoir 
mauvaise presse sur tous les plans. 
Le boom économique des années 
du twist propulse ouvriers et arti- 
sans français vers d'autres quar- 
tiers pour fixer en leurs lieu et 
place Maghrébins et Africains 
fraĂźchement descendus du djebel 
-ou accourus de la brousse. Une 
Afrique de célibataires mùles 
s’installe. Les bars et les bordels 
prospĂšrent. 


naire vient faire 1e plein de couf- 
fins, de tĂȘtes, de cƓurs, de foies, 
de rognons et de pieds de bĂȘtes 
tuĂ©es selon le rite islamique. C’est 
que le Maghrébin nourrit une rela- 
tion « affective » avec Ja viande, 
ce don du cieL Des mendiants, 
loqueteux comme il se doit, solli- 
citent la pitié des Croyants : 
« Allah vous le rendra au Para- 
dis! » 

Des Ă©piceries proposent tou- 
jours le suave ordinaire du 
Maghreb, menthe et coriandre 
frais, lait caillé, huile d'olive, 
olives, racines de noyer pour curer 
les dents. II faut le sacré opti- 
misme de l’islam pour maintenir 
dans la désolation de la rue des 
Gardes cette aptitude sui generĂźs Ă  
crĂ©er des airs de fĂȘte Ă  partir de 
petits riens. 

Le croissant s’affiche au grand 
jour, mais il se pratique dans la 
pénombre. Rue Polonceau, 1a 
mosquĂ©e El Fath, la « ConquĂȘte ». 
occupe un sous-sol Ă  la moiteur 
aigre. L’islam des catacombes. Sur 
le trottoir d’en face, un «temple 
bouddhique», incongru dans cette 
allée islamique jusqu'au bout des 
angles. Un peu plus loin, rue Myr- 
rha, Ă  un jet de priĂšre de la m os- 


diurne. Le thé à te menthe coule à 
flots jusqu’aux lueurs de l’aube. 
La Goutte-d’Or devient une mai- 
son dont les rues seraient les cou- 
loirs et les places les patios. Le 
dou de l'islam de se jouer de la 
pauvreté. 

Et l’on se prend Ă  rĂȘver. La _ 
Goutte-d'Or rĂ©habilitĂ©e dans 1e ‘ 
respect de son physique, les Ă©mi- 
grés habilités à y rester avec ùmes 
et bagages, voilĂ  qui marierait 
joliment la maniĂšre de construire 
parisienne et l'art de vivre musul- 
man. Alors, mĂȘme s'il ne reste de 
la politique arabe de la France que ' 
ce quartier de noblesse retrouvée, ! 
ce sera toujours ça de gagné ! 

Slimane Zeghidour 


[\) Le MaĂźtre des fontaines. DraoEI, 
1918. 

(2) Louis Chevalier, prĂ©face d’un 
splendide et pertinent ouvrage collectif, 
La Gom&fOr, faubourg de lins. Hazan. 
« Archives d’architecture moderne ». 
Paris, 1988.310 p. 

(3) 27, rue de Chartres. 75018 Paris. 

(4) Contraction algĂ©rienne de l’espa- 
gnol ‱ conuabando », contrebande. 



7 






20 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 * 


SAHS ♩ «SA : 
VOYAGE 


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La Mongolie 
sans faucille ni marteau 


Suite de la page 17 

Toutes ces marchandises iront 
alimenter le commerce parallĂšle 
d'Union soviétique. Ironie de la 
géographie urbaine communiste : 
l'endroit se trouve au pied d’une 
grosse bĂątisse construite dans les 
annĂ©es 30, avec l’assistance des 
architectes soviétiques, en vue de 
loger les diplomates et experts des 
pays «frÚres* d'alors. 

A moins qu'il ne prenne le 
Transsibérien via ta Mandchourie 
pour gagner Moscou, ce petit 
monde va retrouver dans le train 
PĂ©kin - Oulan-Bator une autre 
catégorie de marchands : les Chi- 
nois et les Mongols, qui ne cessent 
de «taire la ligne» encre les deux 
capitales, mats Ă  la tĂšte de charge- 
ments autrement plus consé- 
quents. Ce sont des comparti- 
ments entiers que chacun de ces 
mercenaires de l'Ă©change loue 
pour acheminer les marchandises 
les plus variées, entassées dans 
une quantité invraisemblable de 
cartons, de sacs et de valises qui 
ne laissent en générai à leur pro- 
priétaire qu'un maigre espace sur 
la couchette pour passer plus de 
trente heures de voyage. Et c’est à 
l'approche de la frontiĂšre sino- 
mongole, en fin de soirée, que se 
précise l'importante partie qui va 
sc jouer. 

La préposé du wagon a déjà 
effectué, tout au long de la jour- 
née. une présélection des compar- 
timents affichant les affaires les 
plus prometteuses. A la derniĂšre 
gare avant la frontiĂšre, un doua- 
nier chinois est monté pour enga- 
ger des conversations plus précises 
avec les passagers Ă  haut profil 
commercial. Quand le train s'im- 
mobilise en gare d'Erenhot (dite 
Erlian par les Chinois), les tran- 
sactions sérieuses commencent. 
Dans les bureaux douaniers de la 
gare, d'abord, puis, une fois que le 
convoi est revenu des ateliers, 
nanti de boggies Ă  l'Ă©cartement 
conforme au réseau soviétique, à 
bord des wagons, face Ă  la mar- 
chandise. Il s'agit de déterminer 
quelle portion de biens en nature 
chacun des négociants abandon- 
nera « volontairement » à la 


douane, sur une base plutĂŽt pri- 
vée, de façon à éviter une taxe i 
l’exportation en bonne et due 
forme. En duo, les uniformes se 
succĂšdent dans les compartiments, 
la porte coulissante prestement 
refermée sur ce petit monde 
secret. Au bout d'un moment, la 
porte se rouvre, une valise replĂšte 
est dirigée, dans un mouvement 
feutré, vers la sortie du wagon, 
s’engouffre dans l'obscuritĂ© du 
quai. Puis une autre. Puis, d'un 
autre compartiment, un gros balu- 
chon... 

Le ballet dure des heures. Il est 
scindé en deux acres trÚs sembla- 
bles, hormis les costumes : aprĂšs 
le premier Ă  la douane chinoise, 
c'est au tour de la douane mon- 
gole. de ('autre cÎté de fa zone 
frontiÚre, de prélever son dû. La 
vodka et la chaleur aidant, la ten- 
sion peut monter entre négociants 
et douaniers, d’une part, et entre 
Chinois et Mongols, d’autre part. 
Jusqu'Ă  parfois en venir aux 
mains. Tant pis pour l'horaire, on 
réglera d'abord son compte au 
récalcitrant avant de laisser partir 
le train, demain matin peut-ĂȘtre... 

«Les Chinois m’en ont pris pour 
200 dollars », se lamente le mar- 
chand mongol. Puis, quelques 
rasades plus tard : «J'ai perdu 
2 000 dollars dans cette affaire... » 
On ira jusqu'Ă  20 000 dollars sans' 
qu'on sache, au fond, s'il n'a pas 
plutÎt gagné de l'argent. Mais 
bientĂŽt ressort, du brouillard de 
son discours, une certitude : 
« Communistes ! Ce sont des com- 
munistes! J'emmerde les commu- 
nistes !* L’homme se dit cofonda- 
teur d'un parti démocratique 
d'Oulan-Bator, qui a contribué, en 
1990. à faire évoluer de façon 
pacifique la deuxiĂšme plus vieille 
dictature léniniste du monde. La 
politique, il connaĂźt, mĂȘme s’il 
préfÚre aujourd'hui le négoce. 

« Ce dont la Mongolie a besoin, 
c'est du capitalisme : James Baker, 
les Japonais, l’Europe. Par contre, 
les Chinois, ces communistes, je 
m 'en mĂ©fie... » On ne saura pas s’il 
se mĂ©fie des Chinois parce qu’ils 
sont communistes, ou de ces com- 
munistes-là parce qu’ils sont chi- 
nois. Mais, en quelques mots. 



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l’homme a bien dĂ©crit la nouvelle 
donne mongole : ce que les Bri- 
tanniques avaient surnommé the 
Gréai Game », la lutte d'influence 
dans l'immense région s'étendant 
entre la Chine proprement dite, la 
Russie. l’Empire ottoman, le 
« Grand Jeu », donc, est réactivé 
en Mongolie. Ces confins offerts 
aux convoitises coloniales depuis 
l'apparition de l’Histoire, et dont 
la Mongolie a fait partie dĂšs lors 
qu’elle eut cessĂ© elle-mĂȘme, au 
quatorziĂšme siĂšcle, d'imposer au 
monde la loi du plus grand empire 
jamais constitué en termes de ter- 


que son heure est venue aprĂšs la 
faillite communiste. Il attend avec 
impatience, pour la consacrer, 
l'arrivée du daltf-lama, chef de la 
secte des bonnets jaunes Ă  laquelle 
appartient le clergé mongol. La 
visite, initialement prévue pour 
l'été, a été reportée, afin de ne pas 
courroucer la Chine, dont le chef 
d'Etat s’apprĂȘtait Ă  se rendre Ă  
Oulan-Bator. DĂ©jĂ , le dieu-roi du 
Toit du monde en exil s'est rendu 
à Oulan-Oudé, la capitale du pays 
bouriat, celui des Mongols soviéti- 
ques, prĂšs du lac BaĂźkal. Et ce 
vieux moine au visage de gar- 


II se joue pour ce personnage 
venu des Etats-Unis livrer du 
matériel informatique, mais qui 
s'intéresse plus particuliÚrement à 
tout ce qui peut ressembler, de 
prĂšs ou de loin, Ă  une installation 
militaire abandonnée par les 
troupes soviétiques qui ont quitté 
le pays en quasi-totalité au- cours 
des deux derniÚres années. Il se 
joue mĂȘme pour les palĂ©ontolo- 
gues franco-italiens, en concur- 
rence avec leurs collÚgues améri- 
cains pour ce « paradis, des 
dinosaures» qu’est, disent-ils tous, 
la Mongolie. Les seconds sont. 



ritoires conquis. Et les inventeurs 
britanniques du «. Gréai Game »», 
s'ils o’ont plus d'empire des Indes 
à préserver, ne sont pas parmi les 
derniers Ă  se montrer Ă  nouveau 
dans le secteur. 

D’oĂč l'intĂ©rĂȘt des personnages 
qu'on rencontre Ă  Oulan-Bator - 
dans le fameux bar, point de ral- 
liement des visiteurs et seul véri- 
■ table Ă©tablissement nocturne de la 
i$eule véritable vide de Mongolie. 
C’était clair dĂšs avant le putsch 
conservateur manqué de Moscou, 
ça l'est encore bien plus aprÚs 
('Ă©clatement de l’Union soviĂ©ti- 
que : ils participent Ă  une histoire 
politique en cours. Ce sont des 
pionniers, chacun Ă  sa maniĂšre. 

Tal fonctionnaire International de 

passage, comme par hasard améri- 
cain, travaillant vraisemblable- 
ment, Ă  ses heures, pour des insti- 
tutions moins ouvertes que le 
département d'EtaL, le dit sans 
ambages, en commentant le haut 
profil adopté par les Etats-unis à 
Oulan-Bator depuis deux ans : 

J « Nous ne Minimes pas ici pour les 
ressources naturelles de ce pays. Ce 
que nous faisons, c'est de la politi- 
que. Parce qu aprĂšs la Mongolie, il 
y a. d'abord, d'autres pays commu- 
nistes de la région et. aussi, la 
Corée à venir... « On songe avant 
tout, dans ces conversations, au 
siĂšcle prochain. Celui oĂč il faudra 
bien ĂȘtre prĂ©sent, pense-t-on, dans 
des régions qui pourraient tomber 
dans une réédition, sous une 
forme ou sous une autre, de la 
fameuse zone de prospérité asiati- 
que, de nippone célébrité. Les 
Japonais, eux, ne sc confient pas. 
ou trĂšs peu. Mais leurs actions 
confirment qu'ils ne voient pas 
seulement leur implantation d'un 
point de vue Ă©conomique, eux qui 
| flattent en particulier le renouveau 
d’intĂ©rĂȘt pour la lĂ©gende de Gen- 
gis Khan, interdit de culte sous la 
domination soviétique. 

Le « Grand Jeu », qui vise à 
redĂ©finir les zones d’influence 
sans nécessairement toucher aux 
frontiĂšres, on ic retrouve aussi au 
temple ou dans les bureaux piĂštre- 
ment installés du parti boud- 
dhiste, vaguement intégriste. Là, 
le moine-Ă©ducateur-magistrat sait 


gouille acquiesce avec jubilation 
quand on lui demande si n’est pas 
en train de se reconstituer une 
identité culturelle tibéto-mongole 
dont le lamaTsme a longtemps 
constitué l'armature. 

L'héritage soviétique que la Mon- 
golie rejette aujourd’hui n’est 
pourtant pas seulement fait, heu- 
reusement, du délabrement 
avancé des services publics, ou de 
ces musĂ©es, non sans intĂ©rĂȘt mais 
terriblement poussiéreux, que 
compte Oulan-Bator, ou encore du 
souvenir de certains Mongols, 
d’un Ăąge dĂ©jĂ  avancĂ©, de F Ă©poque 
oĂč leurs parents les avaient affu- 
blés de prénoms aussi poétiques 
que «URSS» ou «MELS-doij» 
(pour Marx. Engels, LĂ©nine, Sta- 
line, avec une finale sonnant 
comme un vrai prénom mongol). 
Il est aussi fait d’intellectuels et de 
hauts fonctionnaires qui, Ă  la 
faveur de leurs déplacements dans 
diverses instances internationales 
au sein des délégations du bloc de 
l’Est, ont acquis une culture occi- 
dentale étendue. Une réflexion, 
lancée sans prétention, par un de 
ces hauts fonctionnaires, pour 
déplorer les piétinements enregis- 
trés dans la transition vers une 
économie de marché : «La 
conscience est en retard sur l’ĂȘtre» 
(en français dans le texte). Rien à 
voir, décidément, avec l'image de 
rustres laissée par les hordes de 
Gengis Khan en Occident. 

Mais le « Grand Jeu » ne se 
joue pas seulement entre Grands, 
Ă  coups de dizaines d'enseignants 
du Peace Corps américain ou de 
fonds secrets manipulés par les 
communautés religieuses renais- 
santes. Il existe Ă  tous les niveaux, 
sur celte terre quasiment vierge, 
lestée seulement du poids considé- 
rable d’un passĂ© lointain. Il se 
joue pour ce linguiste de Boston 
qui aide à informatiser l’ancienne 
Ă©criture mongole, un temps aban- 
donnée pour le cyrillique, remise à 
présent au goût du jour. U se joue 
pour cet homme d’affaires fran- 
çais. nationalité rare en ce pays, si 
l'on excepte les touristes venus 
s'adonner Ă  la passion du cheval 
dans ic plus grand ranch du 
monde, aux horizons vertigineux. 


semble-t-il, en avance sur les pre- 
miers, en route vers des fouilles 
sérieuses. Question de moyens. 

fi se joue encore pour Ɠ couple 
de jeunes Mongols instruits, qui 
pourraient faire jouer leurs rela- 
tions pour partir Ă© l’étranger mais 
préfÚrent demeurer sur place. «Ce 
pays est quand mĂȘme fascinant», 
dit-il, lui qui a réussi à quitter le 
secteur peu rémunérateur de la 
traduction étatisée pour celui, en 
plein devenir, de la banque, avec 
un Ɠil sur la Bourse dont l’ouver- 
ture, début septembre, permettra à 
l’Etat de brader son patrimoine 
déprécié auprÚs du secteur privé. 
Elle, a un pĂšre mongol, une mĂšre 
gĂ©orgienne, et ne rĂȘve que d'une 
chose : « Trouver ma place dans 
une Mongolie normale, oit toutes 
les opportunités sont ouvertes. » 

Le « Grand Jeu », à une échelle 
toute relative, se joue mĂȘme pour 
ces anciens experts soviétiques, 
qui ont décidé de rester en Mon- 
golie pour se lancer dans le com- 
merce ou toute autre occupation 
lucrative, plutĂŽt que de retourner 
aux disettes de la mĂšre patrie. Ds 
ne se montrent guĂšre, eux, mais ils 
sont lĂ  aussi, quelques dizaines 
selon ies uns, centaines selon tel 
autre. «Pieds noirs» du sovié- 
tisme, ils n’ont qu’une certitude : 


ce pays peut offrir, surtout avec la 
proximité de sou voisin chinois, 
encombrant mais prospĂšre par 
rapport Ă  leur patrie, des perspec- 
tives bien. plus intér e ssa ntes que la 
mÚre Russie ou ses dépendances. 

Do moins m moins discrets, eux, 
sont les marchands chinois. Le 
début des années 80 avait va une 
tension marquée entre les deux 
voisins, dont ies relations u’ont 
jamais été faciles. AprÚs tout, la 
Chine fut, dans les faits, une colo- 
nie mongole pendant un siĂšcle, Ă  
partir de 1271, et ne l’a toujours 
pas accepté, au point de distordre 
encore l’image des Mongols pour 
en faire nnc simple minorité 
nationale chinoise, ce qui irrite au 
plus au point les intéressés. Gen- 
gis Khan, vous dira tout Mongol 
qui se respecte, est mort en soupi- 
rant, à l’intention de ses descen- 
dants : «Méfiez-vous des Chi- 
nois!» ‱ 

C’est pour faire contrepoids à 
l’ influence rivale de la Chine et du 
Japon que la Mongolie s’était pla- 
cée sous la protection des Russes 
au début du siÚcle. Celle de 
LĂ©nine, plus envahissante, lui a 
quand mĂȘme permis de prĂ©server 
son identité de maniÚre plus nette 
qu’il n’aurait Ă©tĂ© possible sous un 
protectorat chinois plus ou moins 
dĂ©guisĂ©. L’ennemi historique, 
quoiqu’on en dise officiellement, 
reste la Chine. 

S’en mĂ©fier, aujourd’hui, est 
une chose; la laisser revenir, par 
ces marchands appelés & revigorer 
une économie desséchée par 
soixante-dix ans de communisme 
soviétique; en est une autre, vis i- 
blemenL*. priori taire. ^.Un petit 
hĂŽteL un restaurant de 'canard 
pékinois, une pénétration régu- 
liùre des produits chinois sur l’in- 
digent marché local, tout en 
témoigné Les risques? Une pile 
de prospectas posée sur les comp- 
toir de ce restaurant chinois les 
montre à l'évidence : « Voyages 
organisés en Mongotie-Intirieure 
par le service de voyages de la 
Ligue de la jeunesse communiste - 
Visitez la Mongolie!» (sous-en- 
tendu : celle de Chme, peuplée de 
deux millions de Mongols et... 
prĂšs de vingt millions de Chinois). 
Le « Grand Jeu », toujours. 

n ne prendra sans doute jamais 
fin, tant il est inscrit dans les 
gÚnes de la Mongolie, vouée par sa 
position à servir d’otage, ou de 
tampon, ou de tremplin, selon les 
forces en présence autour de ses 
steppes immenses, peuplée de dix 
fois plus de tÚtes de bétail que 
d’hommes, fl en va ainsi depuis la 
fm .de l’ñge d*or qu'avait ouvert le 
rĂšgne de TemĂŒjin, alias Gengis 
Khan. L’ñme inquiite.de ce peu- 
ple peut tout de mĂȘme s’en remet- 
tre, pour préserver son intégrité, à 
r extraordinaire instinct de conser- 
vation qu’elle a hĂ©ritĂ© du Loup 
bleu. 

De notre envoyé spécial 

Francis Deron 

â–ș A lire : 77ia Great Game, on 
SacrĂąt Servies In Hfgh Aria, de 
Peter HopkMc, John Murray, Lon- 
dres, 1990 ; la Millau des 
empiras, de René Cagnat et 
Michel Jan, Laffont, Paris. 1990. 


CORRESPONDANCE 


Flevoland et « Batavia » 


Dans l’article sur le Flevoland 
(«le Monde sans visa» du 3 août), 
M. Henri Bouigeau, de Bruxelles, 
déplore l'absence de «l'un des 
points d'attraction les plus fasci- 
nants du Flevoland, encouragé 
comme tel par les autorités locales. 
Il s’agit du chantier de consthic- 
tion, Ă  Lelystad-Haven, du Bata- 
via. un de ces navires de haute mer 
de la , Compagnie des Indes orien- 


tales. Ceite construction en bois Ă  
l'ancienne d'un vaisseau de 
50 mĂštres de: long, avec 53 mĂštres 
au plus haut du grand mùt a été 
entamée en 1985 par un charpen- 
tier, de marine visionnaire (Wil- 
helm Vos), Elle est réalisée par une 
cinquantaine de charpentiers, ainsi 
que par des spécialistes dans d'au- 
tres métiers (poulies, cordages, 
voiles . sculpture sur bols). C'est 
une expĂ©rience passionnante».. ■ 

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Le Monde ‱ Samedi 2 1 septembre 19 97 21 


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Le mardi, c'est tout un Monde. . . 



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1 VtS 


AVEC 8 RUBRIQUES D’OFFRES D'EMPLOI ; 

C : DANS LE SUPPLÉMENT “LE MONDE INITIATIVES” (MARDI DATÉ MERCREDI) 

LeMonde du Premier Emploi 
:/ Le Monde des Cadres 


i^ÏJb Monde de l'Informatique 
^ Ifonde des Secteurs de Pointe 

fliUt onde de la Gestion et des Finances 
Le Mondé des Ressources Humaines 
Le Monde des Juristes 
lie Monde de lĂ  Fonction Commerciale 




INITIATIVES 


-«.v* ■ ■"< \.V- ■ 


I - 



22 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 


Bridge 


n° 1452 


PLUS FORT 
QUE L'ORDINATEUR 


Le fameux champion anglais 
Forrester a mieux joué qu'un com- 
puter dans cette donne d'une 
émission de télévision anglaise. 


RAISONNEMENT 

METHODIQUE 


♩ DV97 

*7 10 8 
*> R 6 3 2 
+ A S 5 


*10 

. \ D V o 4 
D 10 3 
+ R D U) 7 


*8 2 
? 9 7 3 2 
V V 9 4 
* 96 3 2 


♩ A R b 543 
‘V K 5 

VA 7 5 

* V 4 


Ann. : N. don. Tous vuln. 


C V 8 4 3 2 
♩ R V7 


Ouest Nord Est 

Mahm. Kchda SundcL 

passe passe 

2 3 ♩ passe 


*83 

<".‘RDV 9 7 6 4 J 
v D 10 7 

* 


Ann. : S. don. Pers. vuln. 


Mahmood Zia en Ouest a entamé 
le Roi de TrĂšfle pour le 5, le 3 et le 
4 de TrÚfle, et il a continué avec la 
Dame de TrĂšfle. Comment Forrester, 
en Sud. a-t-il réussi QUATRE 
PIQUES contre toute défense, les 
atouts Ă©tant 2 - 1 ? 


RĂ©ponse : 

Manifestement, Ouest a fAs de 
CƓur, et il semble y avoir deux 
Coeurs, un Carreau et un TrĂšfle Ă  
perdre. La déclaration doit cepen- 
dant comprendre que si les Carreaux 
sont 3-3, le qiiairiĂšme Carreau du 
mort pourra s’affranchir et procurer 
une défausse pour un Coeur. 

Une premiĂšre solution consiste 
donc à prendre avec l’As de Trùfle, 
puis Ă  jouer tout de suite le 2 de 
Carreau pour fournir le 7 si Est met 
le 4. Ouest prendra, mais Sud aura 
alors le temps, quand il reprendra la 
main, de battre atout et de tirer As, 
Roi et 6 de Carreau maĂźtre. 


Sud Ouest Nord Est 

4 v passe 6 * passe 

63* passe passe passe 

Ouest a entamé le 2 de Pique 
(quatriÚme meilleure). Le déclarant 
a mis l’As sec du mort et il a jouĂ© 
l'As de TrĂšfle (sur lequel il a 
défaussé le 7 de Carreau), puis il a 
continué avec le 10 de TrÚfle. 
Quelle cane Atbarran, en Est, a-t-il 
jouée pour Faire chuter ce PETIT 
CHELEM A CƒUR ? 

Note sur les enchĂšres. 
L’ouverture de «4» dans une 
majeure non vulnérable promet en 
principe 7 à 8 levées de jeu basées 
sur une couleur en général de huit 
cartes avec au maximum 
10 points d'honneur et pas plus 
d'un As. 


COURRIER DES LECTEURS 


Malheureusement, il suffit que Est 
fournisse le 9 de Carreau pour que 
ce pian s'effondre si Ouest n’a pas 
Dame Valet 10 Ă  Carreau. Or il y a 
une ligne de jeu imperdable si les 
Carreaux sont 3-3 et si Ouest a la 
Dame de TrĂšfle comme il l'a indi- 
que. Avez-vous trouvé cette ligne de 
jeu gagnante? 

Voici la bonne solution, celle du 
champion anglais Forrester : Sud 
laisse passer le Roi de TrĂšfle et, 
quand Ouest a rejoué la Dame de 
TrÚfle à la deuxiÚme levée, Forrester 
a encore laissé passer! Ensuite l'As 
de TrĂšfle a permis de jeter un Car- 


«A la suite de nos défiùtes au 
rĂ©cent Championnat d’Europe de 
Killarney, on a incriminé le sys- 


Killarney, on a i nerim in 
lime a enchÚres des Français, 
qu'en pensez-vous ?», demande un 
lecteur. 

Pendant (es quinze annĂ©es oĂč le 
Blue Team italien a dominé le 
bridge mondial, certains experts 
incompétents avaient estimé que 
cette supériorité était due au sys- 
tĂšme. Or il y avait trois systĂšmes 
italiens différents et, quand le Blue 


Team a adopté un quatriÚme sys- 
tÚme (le Trcfle de Précision), il a 
encore gagné ! 

En faitj c'est la valeur des 
joueurs qui est l'élément détenni- 


reau. puis Sud, aprÚs avoir tiré l'As 
de Carreau et le Roi de Carreau, a 
coupé le troisiÚme Carreau, et il est 
remonté au mort à l'atout pour jeter 
un Coeur perdant sur le 6 de Carreau 
affranchi. 


nant, et le systÚme français, qui 
est trĂšs proche du systĂšme ameii- 


Bien entendu, le computer n'a pu 
trouver cette soluĂŒon car il a pris 


est trÚs proche du systÚme améri- 
cain, a suffisamment Tait ses 
preuves pour qu’on ne mette pas 
en doute son efficacité. 


Philippe Brugnon 


Mots croisés 


n° 681 


1 2 3 4 3 6 7 8 9 10 U 12 13 



HORIZONTALEMENT 
I. Sert dans les cas désespÚres. - 
U. Plaisant au goût et à la couleur. 
Fut des amis de Napoléon. - III. On 
en parie à la rentrée. Sont restés sur 
trop de rayons. - IV. Fait piquer de 
l'avant. Il est de taille, mais sans 
envergure. - V. Rames. Perdre ses 
qualités. - VI. Peut faire mal sans 
ĂȘtre de qualitĂ©. RiviĂšre. - VU. N’ont 
rien appris. Pour un Anglais. - 

VIII. Un grand pays sans bon sens. 
On en a fait des copies. Artide. - 

IX. Fait remonter la pente. Pourvu, il 
l'est de droite Ă  gauche. - X. Mirent 
en profondeur. 


Voyelles. - 9. On la vote au moins 
tous les sept ans. - 10. Rappellent la 
mer. Un peu Ă©troit - 1 1. PoussiĂšres. 
Adverbe. - tl Devient international 
Ă  son heure. Fleuve, autrefois. - 
13. Sortirent de l'eau. 


SOLUTION DU N- 680 
Horizontalement 
I. Décathloniens. - II. Ecrouée. 
Envia. - Hl. Mous. Rudoient. - 
IV, En. Trident. Oi. - V. Noceuses, 
tons. - VI. Ami. Os. Iman. - 
Vil. Girafe. Resala. - Vin. EsaĂŒ. 
EtĂŽt. Gai. - IX. Utile. Inscrit. - 
X. Restructurées. 


VERTICALEMENT 

J. Traütre ? - 2. On ne l’aura pas 
gagnée. En dernier. - 3. Ingénues un 
peu rétro-. - 4. Faire durer. A tout 
dans la tĂȘte. - 3. Pronom. Son nom 
de guerre est le plus connu. Note 
inyeiwe. - 6 . Parcours. - 7. Le plat 
principal est mal présenté. Pour toute 
a lignée. - 8 . Fit des vagues. 


Verticalement 

I. Déménageur. - 2. Economiste. - 
3. Cni, Cirais. - 4. Aoste. Ault. - 
5. Tu. Ruof. Er. - 6. Hérissée. - 
7. Leude. Tic. - 8 . DĂ©sirent. - 
9. NĂ©on. Metsu. - 10. Initias. Cr. - 
11. Eve. Onagre. - 12. Ninon. Laie. - 
13. Satisfaits. 





François Dorlet 


kj3ÂŁ> 


MHS ♩ VISA 

JEUX 


immédiatement le Roi de TrÚfle et ii 
a chuté... 



Scrabble 


n» 380 


Emprunts russes 


Ce coup de flanc, réussi il y a 
une quarantaine d'années par 
Albarran, est fameux. (1 montre 
comment il faut raisonner pour 
trouver 1 a meilleure défense. 

Cachez les mains d’Ouest (votre 
partenaire) et de Sud pour vous 
mettre à la place du célÚbre cham- 
pion français. 

* A 
95 
O A fi 

4ADI0 986543 
* D (0 5 2 - *R V 9 7 6 4 

9 2 , N 9 A 108 

C V 8 4 3 2 0 _ E > R 9 5 

*R V 7 2 *2 


Anacroisés 


n° 683 


Lesioacrabcs 
sont des ■ois . _ 
{mirés dsti hi LZ 
défiai lions sent 34 
remplacées pu 
les lettres de 56 , 
mots Ă  (nom. j 
Les chiffres 1 
epi sabot ter- W 
ta!» tirages w 
corresponde!! 
an aonbre 1 M 2 
d’ananraaiiies 
rmssM.es, mais 
nnphpUtS W 13 


24-25 26 27-28 29 3HI 32 33 34 SUS 37 38 39 


Comme aa 
Scrabble, on 16-17 
jmlronjaper, 

Tou In mois 10 
fi ga real dias 19 
l'Officiel do 
Scrabble 20 
(Larousse)- «jj 



L’URSS se meurt, vive la Russie! 
En attendant que Boris Eltsine 
revienne en France par la grande 
porte; nous aOons vous RUSSIFIER ou 
vous RUSS1SER grĂące aux mots nou- 
veaux 1989-1990. Certains ne sont que 
du rattrapage, dans la mesure oĂč ils 
Ă©voquent davantage la comtesse de 
Ségur, née Rostopdûne, que Pasternak 
ou Soljénitsyne : RAR1NE, seignew - 
NAGAÏKA ou NAHATKA, Jouet de 
cuir des Cosaques - BYUNE, épopée 
populaire, comme celte qui célÚbre Vla- 
dimir, prince moyenĂągeux de Kiev ; le 
hasard linguistique fait que ce mot est 
fhomqgraphe du mot anglais BYUNE, 
premiĂšre ligne d’un article, oĂč figure le 
nom de l'auteur - KACHE ou 
KACHA, plat Ă  base de bouiSie de 
sarrasin - TÉLÉGA ou TÉLÈGUE, 
charrette - KREML, KREMLIN, par- 
tie centrale d’une forteresse. Plus 
modernes, mais risquant de devenir 
rapidement obsolĂštes : SOVKHOZE 
« économie soviétique », (e 
KOLKHOZ(E) étant r«écooomie col- 
lective » - KOMSOMOL, membre des 
jeunesses communistes ( kom pour corn- 


A propos de notre chronique La 
route des Indes (24 août 1991), 
M. Pierre Durit isérots, feit remarquer 
que le VÉDIQUE et le PRAKRJT « 
se distinguent pas du SANSKRIT : te 
premier en est une forme archaĂŻque, te 
deuxiĂšme une forme vulgaire. Certes; 
nous voulions dire qu'ils s’eu dist i n- 
g wnt . pour te saabbteur. 


Semaine Portes ouvertes dans pfus de 
500 clubs français du 30 septembre au 
5 octobre 1991. L'adresse et 1e pro- 
gramme de oes clubs peuvent ĂȘtre 
communiqués par la FFSC, 96, bd 
Pendre, 75017 Paris, léL *330-40-36. 
A Paris, 1e dub ÉtoaeÆjsĂ©es, 7, rue 
Le Sueur, 16-, propose une partie <f ini- 
tiation commentée, suivie de la partie 
« Joumée-du Scrabble », samedi 
5 octobre Ă  14 h 30, gratuites pour tes 
nouveaux joueurs. 

Michel Charlemagne 


Finale de Haterdnbs, Strasbourg-Meluno. 

23 jtrin 1991. & manche. 

Tournois mardi 20 heures, samedi 14 h 30. 


(/lisez un cache afin de ne voir que te premier tirage. En baissant le cache d'un cran, 
vous découvrirez la solution et le tirage suivant Sur la grSe, les rangées horizontales 
sont déréglées par une lettre de A a 0 ; tes colonnes, par un runéro de 1 à 15. 
Lorsque la référence d'un mot commence per une lettre, i est horizontal ; par un 
chiffre, a est varécri. Le tiret qui précÚde parfois ut tirage signifia que le rdquat du 
tirage précédent a été rejeté, faute de voyafles ou de consumes. La dicÎomar* de 
référance est rOffida/ du ScrsbbtB (Larousse). 


HORIZONTALEMENT 


1. BEIILLOS. - 2. AAADPRT.- 
3. AE11LNST (+ 8 ). - 4. AACINOR. - 
5. CEORSS. - 6 . AEEMNNOS. - 
7. ACEIPRST (+ 5). - 8 . AEINPT (+ 6 ). 

- 9. AEEMRST. - |<L AEEINRRS ( 1 - 5). 

- II. AEELMS. - 12. EEIPRRS. - 
13. AABEJOR. - 14. AEIfMMSX. - 
15. ACEENOT. - 16. AAELNRSY. - 
17. ACDELNO. - 18. EEIPSU. - 
19. ADENORT. - 2a AAEGNRRT. - 
21. DEEIRRT. - 22. AAGSSTU. - 
23. EEISSUZ. 


VERTICALEMENT 


24. AEELRSST. - 25. AAADMNT. - 
26. ACEILNP. - 27. EIILMOST. - 
28. AEHINTX. - 29. EEIINNRS. - 
30. AEEINRS (+ 7). - 31. ADE1LMOY. 

- 32. AABESST. - 33. AEEIORSS. - 
34. AEIPRSTU (+ SX - 33- CEONPRU. 

- 36. AACECINR. - 37. AA CEE EN R. - 
38. AAEMMRS. - 39. AELPST (+ 5). - 
40. ADEI1NR. - 41. ADEIORS. - 
42. AAEGSST. - 43. ADEENTTV. 


3. OCEANIEN. - 4. NOMINAUX. - 
5. RALLANT, criant, en pariant da cerf 

- 6 . IRISIONS. - 7. GUIGNARD. - 
8 . LAITEES (AUTEES). - 9. AIMAN- 
TEE. - «0. DUODENAL - II. CLO- 
CHERS. - 12. SUMACS. - 13. RECUI- 
SIS. - 14. NIVOSES. - 15. TRUEU.EE. 

- 16. PESANTS (PASSENT). - 
17. EUROPEEN. - 185WEUREOX. - 
19. AUTEUR. - 20. CLASSEUR. - 
21. COURTIL. - 22. SCRATCHA 
(CRACHATS). - 23. AYALEUR. - 
24. NEOLOGIE. - 25. UTRICULE. - 
26. ENVAHIES. - 27. GEODES. - 
28. TESTONS (TOSSENT). - 29. URI- 
NEUX (RUINEUX). - 30. DOSSIER. - 
31. NOIRAUD. - 32. ALOURDI 
(LOURDAI). - 33. ESTOPPEL, (dr) 
interdiction de soutenir des positions 
contradictoires. - 34. MENUISEE. - 
35. ANAMNESE. - 36. MENTION 
(MITONNE MONTIEN). - 37. LAS- 
SANTS. - 38. EBURNEEN. - 39. SOU- 
TENU. - 4R SEXISTES, 


JPOS. PTS 


1 ACEFHLM 

2 -AEHHLS 

3 IL+AEEMU 

4 U+EEFTNR 

5 ANRTUU? 

6 AEEISTU 
‱7 LQSSUUV 


FLECHA 

HAIES 

MAILLEE 

ENSUEFER 

(P)UANTE 


8 LQSU+UM 


9 -LOOPRS? 

10 AEEGKNW 

1 1 EEGN+EÏO 

12 ÇGIO+OST 

13 O+BDEGRT 

14 EGT+EIMO 

15 EGIMODX 

16 EGM+AACM 

17 C+DEILNT 

18 A 8 /LNPV 

19 1V+EOQYZ 

20 IQVY+NRR 

21 QRRY+T 


22 QRY 


VUS = 

JUS ‱ . ■ 

ROLf L)MOPS (b) 

NEE 

GOITRES 

BORDS 

ET 

IXODE 

GAMMARE (c)..' 

DECLINAT 

PLEBAN 

ONZE 

ENVI 

FRIT 

AY 


, H 4 
10 F 
. SE 

ii* 

- t 8 j 
‱ -- fc-a ^ 
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C 3 

12 A 
. B LO 

15 A 
. 8 L 

13 J 
G 14 


SOLUTION DU N- 682 


1. CONTEXTE. - 2. AGAMIES, 
reproduction asexuée (1MAGEAS). - 


Michel Charlemagne 
et Michel Dngaet 


Résultats final* : I. Strasbourg (P. Fritsch. Th. Oswald, P. DUlct, Andié Duguct, 
Ch. Peler. D. Jocgcrl 2. Villcneuvc-ic-RoĂź (P. Levait. Alain Duguct, M. Puehcault. 
P. Eplnganl. J.-M. Masson. C. Paillet, A. Loctcrc). 


Echecs 


nÂź 1454 


Championnat des Etats-Unis, 
Los Angeles, août 1991. 
Blancs : J. Benjamin. 

Noirs : G. Kamsky. 

Partie espagnole. 


I.ĂȘ4 ÉS 

1CD Cçfi 

3. US a6 

4. Fxçé (a) dxréfb) 

5.00 (vf W6WJ 

6. 13 fĂȘl CĂ©7(l) 

7. FÉ3 Cgfi(g) 

8. Cb42 ç5(h) 

V.Cç4 DÉ6 

10. CgS (i) Dff Ij) 

11. Db5 Fd6 (k) 

U H! (Il 

13. &. Cxé5(a) 

14. FxfMo) Cxç4 

15. K»d 6 (p) Dd4t 

16. RbC Cxdfi 


17. TxJ7 (q) Djpfifr) 

18. TĂ©l+ Rd8 


19. Dxg4 

20. T*g7 

21. Cb7(sj 
2105 

23. Rgl 

24. Tm7 

25. Tx<7 

26. Cx *8 

27. W2 

28. Tç47 

29. Rg3 

30. TM7 

31. abudon (t) 


7. DxJ4. Dxd4 ; 8 . Od4, Fd7 ; 9. F63. 
0-0-0 ; 10. 0-0-0, CĂ©7 ne donne aux 
Noirs aucun souci pour égaliser. L'idée 
de Fischer, 5. 0-0, csl beaucoup plus 

dangereuse. 

d) Parmi les nombreuses défenses du 
pion 65, la suite 5..„ Fg4 ; 6 . h3, h5 a 
élc longtemps considérée comme une 
réTutalion du petit roque des Blancs, jus- 
qu'aux analyses approfondies de Fischer 
(7. 03. DI 6 ; 8 . Cb-d2, CĂ©7 ; 9. d4, Cg 6 ; 
10. TĂ©l, Fd 6 ; II. hxg4. hxg4 ; 12. Ch2, 
Txh2 ; 13. Dxg4!). Les continuations 
comme S.... DĂ©7 ;S_DtĂŻ; 5.^ Fd 6 ; 
5 — FĂ©7 donnant en gĂ©nĂ©ral ! 'avantage 
aux Blancs, le choix est entre 5..^ FS et 
5.— Dd 6 . quelques thĂ©oriciens prĂȘtĂšrent 
celle sortie de la D. 


Ăšl AprĂšs 6 . d4, Ă©xd4 ; 7. Cxd4 (ou 
7. Dvd4. Dxd4 ; 8 . Cxd4. Fd7 ; 9. Cç3, 


NOTES 

u) La théorie tic cc sjstémc d'éclunge 
ausM ancien que la partie espagnole cllo- 
mÚme a été revue de fond en combk 
aprĂšs l'Olympiade de La Havane en 
J 966. au cours «Je laquelle R. Fischer 
remportera irais victoires avec les Blancs 
grùce à cette méthode (4. Fxç 6 . dxç 6 : 
5. 0 - 0 ). 


h/ 4_.. b*v 6 es: trop lent : 5. 0*5. 
Dg5 (ou DĂ«7 ; b. 04. d 6 ; 7.C/Ç6. 
I>'é4+ : 8 Dé2. I>«é2+ : 9. Rxé2. Fb7 ; 
fO.di. F<ç 6 ; If. dxçb. Cc7: l2.Cç3. 
C*ç 6 : 13. Cd5. 0-0-0 : 14. Fé3 avec 
avantage aux Blancs comme aprĂšs 6 .... 
f 6 : 7 . (.13. l>-é4«. : 8 . Fé3 et 9. 0-0) : 
6 . CD. Dxg2 . 7. Tgl. DM : 8 . d4. Cft ; 
b. rgj. Uhj ; 10. Cs'3. Fb4 : M. DĂ©2. 
Fxvjr-: Il bxv3. Da5 : I3.CÛ5. Fb7 ; 
14. FgĂź. avec avantage aux Blancs. Ou 
encore 4 — b*ç 6 ; 5. 04). Dfb ; 6. 04. Ou 
aussi 4 .... bxç 6 : 5. Cç3. d 6 ; 6 . d4. 

d Ef non 5. C>w5. Od4 ! ni 5. «13. 
Fdb. Ij.sk cr conseillait 5, Cç3, mais il 
semble que la suite S.... >6 : 6 . d4. ĂŽ>d4 ; 


0-0-0 : 10. Ff4, CĂ©7 ; U.Ta-dl. Cg 6 ; 
12. Fé3, Fb4 avec égalité), Fd7! ; 8 . F63, 
ç5 : 9. Cb3. Dxdl+ ; 10.TwlI. b 6 , ka 
Blancs n'oblwniH»! rien. De mĂȘme, si 
6 . ç3. Fg4! et si 6 . Ca3, bS! ; 7. ç4, Fg4. 

fl 6 _. 16 ; 7. Fé3, Fé 6 ; 8 . Cb^l2, ç5 ; 
9. Cç4. Dc 6 ; 10. CM 2, C67 ; 1 1. a4. 
b 6 ; Ü F4! est bon pour les Blancs. 

jfJ La partie par correspondance 
Kalish-Pakiauskas (1978) $c poursuivit 
ainsi: 7^ ç5; 8 . Oj-d2, Cçfi; 9. Cç4, 
Dffi ; 10. Dd2, hfi ; II. CĂ©l, g5 ; 12. f3, 
FĂ© 6 ; 13. Dfl b 6 ; 14. b3. Dgfi et les 
Noirs contrĂŽlent les cases noires. 

6 ) Un peu imprudent. 8 —, FĂ©7 semble 
meilleur : 9. Dé2, çS ; 10. ç3, 0-0 ; 
U.Tfdl. Td 8 ; IL Cç4, Défi: 13. h3. 
bti : 14. Cg5, Fxg5 ; 15. Fx g 5. f 6 : 
16. FĂ©3, a5 avec un jeu correct pour les 
Noirs (Tcbckov^mcjkal. 1976). 

il Si fc F-R noir Ă©tait en i7, cette 
attaque ne générait pas les Noirs. 

J) Si 10.... Dc7 : II.DhS. Fd7 (ou 
1 1 ..., PS ; IL 0*7, on ; (3. F4) ; J 2 . f4f 

k) Le plus jeune grand maĂźtre du 
monde prend ici beaucoup de risques, 
f I.... b 6 ; J 2. Ch3, FxJj3 ; 13. Dsth3, FÙ7 
parait plus sûr. 

Il AprĂšs celte ouverture de la 


colonne f, on ne donnerait pas cher «le la 
peau des Noire. 

m) Que faire ? Si 12..., Cxf4 ; 
13. FxW, éxf4 ; |4. 65, Fxé5 ; 15. Ta-él 
et les Noire sont perdus. 

n) Ou 13ℱ, FxĂ©5 ; 14. CxĂ©5. DxĂ©5 (si 

14.. .. Cxé5 ; 15. Fxf4) ; 15. FxF4 avec 
avantage aux Blancs. 

o) Troublés par la profusion.de 
variantes gagnantes, les Blancs commen- 
cent 6 devenir nerveux d omettent le 
coup le plus évident : 14. OréS. sur quoi 
la défense des Noire est acrobatique : si 
I4_ DxÂŁ5 ; 15. F*f4. Dd4+ ; 16. RM, 
g 6 ; 17. D62+, Rd7 : 18. Fxd 6 . çxd 6 ; 

19. Txf7+, et si I4„, FxĂ©5 ; 15. CxfTt, 
Dxf7 ; 16. Dxi5+. D67 ; 17. Dx67-t-, 
Rx67; 18. FxçS+. Rd7; 19. Txf4, etc. 
Les Blancs souhaitaient sans doute obte- 
nir pi us qu’une fin de partie avantageuse 
et avaient peut-ĂȘtre aperçu la dĂ©fense 
indiquée par L. Ftacnik dans fnside 
Chess ip 17 : 14ℱ, g 6 ! ; 15. DM. Dx65 ; 
16. Fxf4. Dd4+ ; 17. Riif, FĂ©6 qui donne 
une position peu dairc. 

p) Paradoxalement, le coup perdant 
alors que l’échec b 6 ic 15. Ts-Ă©l+ no 
laisse aux Noire que la seule défense 
(toujours selon Ftacnik) 15 — , Rd71 (si 

15.. ., Rd 8 ; 16. Cxn+, Rd7 ; 17. FĂ©5. 
Dffi : 18. Dwfi, hxgfi ; 19. Ffcdfi. et si 
15ℱ, F67 ; 16. dxç4, hfi; 17. FĂ©3, Dgfi; 
18. 0x86, &* 6 ; 19. Fxç5); 16. dxo4, 
Fxf4 ; 17. DxT7+. Dxf7 ; 18. Cxf7. T« ; 
19-TVéS. Fxh2+ ; 20. RxhZ Rxé 8 avec 
une bonne finale pour ks Noirs! Ou 
bien 16. FĂ©3, Dh 6 I ; 17. Txf7+, Rcfi ; 
18. DH+, Rft 6 ; f9. dxç4, DxhZ+ ; 

20. RFI avec des chances réciproques, 
selon Ftacnik ou enfin peut-ĂȘtre lĂ  suite 
16. FéS, CxéS ; 17. Txfi. pdï « rien 
n'est bien dair. 


les Noirs, qui ont un F de plia, gagnent 
la partiel ‱ ‱ 

^ Et, pour, une rois, deux T sar la 
septiÚme rangée ne servent 1 rien-: 
21.TM7. hxg5; 22. Txç7, Cé 8 ! 

IJ Toute lutte est vaine : 31. Txf7, 
Tgfi+ ; 32. Rh4, Txg2, etc 


SOLUTION DE L'ÉTUDE 
N- 1453 

S. ISENEGGER (1959) 

(Blancs : RJ3, Dg6, Cg2. Noirs : RfĂŻ, 
Db4. Cç7 et dl, Pé6 et g3.) 

SI I. CO+, Cxé3 ; 2. Dd3+ T Rgl ; 


3. 0*0+, RD2 ; 4. Dh 6 +, Sel ; 

Rh2 ; 6 . Dç2+, Rh3 ; 7. Dh7+, Dh4 ; 

et les Oaws gagnent: rĂ© 8 ℱ, 
gZ;>.Dxg 2 mmt; a 8 ℱ, Rh2; 9. Dç2+ 
10* D*2. ««t ß *1 S.. M Cç7 Joae ; 
9. Dxé 6 + srévl de ta Dé+ et de 11. De2 
mat ; rĂ© 8 ℱ, 65 ; 9. D&+, RhZ ; 10 . Dç 2 + 
et 11. Dg2 mat et ai 8 -._ D joae : 
9. Oxr 3 ant 

Clande Lemoine 


ÉTUDE N- 1454 
O. PERBAKOV (1988) 


17. Ta-Ă©l n’est pins aussi efficace 


aprĂšs 17..^ Rd 8 . Les Noire sont-ils per- 
dus ? Non, car aprùs 17..., Cxf7 ■ 
18. T 6 I+, Rd7 ; 19. Cxf7. les Bh 


18. T 6 I+, Rd7 ; 19. Cxf7, les Blancs 
n’oat rien de mieux que la nulle: 19._ 
g 6 ; 20. cé5+, Rdfi ; 21. Cç+t-, Rd 7 : 
22. CĂ©5+. 



r) Mais, en forçant l'échange des D, 


. .a b . ç d e.. f g ' h, 
Blancs (4) : Rb?, Fa2. Cd 8 . J*5- : 
Noire (5) : Rb5, Pa7, ĂŒ r Ă©5, g t ' 
tjes Bhtnq Jouent 0 gagnent. - 


manille, so pour soyouz, union) - 
rjEFUZNIK, personnalité non autorisée 
Ă  Ă©migrer, mot dont le suffixe est 
russe, mais le radical anglais - 
SPOUTNIK - GLASNOST, qui, mal- 
gré sou sens, politique de transparence 
de fa vie pubGqte, n’a rien à voir avec 


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Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 23 


TABLE 


vV--' 



V OUS avez «fit «r chipirons » ? 

Alors, c’est que vous avez 
frĂ©quentĂ© la. cĂŽte basquel Car c’est 
haom»I Mm de^.De quoi?. Du 
Loligo vulgaris, dit aussi Tode-‘ 
rodes sagiltatus. C’est-à-dire du' 
calmai ou du calamar, ou de rëo- 
cameL~ 

Encornet? Le nom remonte Ă  
Pan 1612 et vient de «en» et de 
«cornet», définissant ainsi l'ani- 
mal qui a Tair d'ĂȘtre pris dans son 
cornet, organe de «plume» soute- 
nant toute la longueur du dos. Le 
dictionnaire, ajoute : « Mollusque 
connu sous son nom méridional de 
calmar j»,‘eL Ă  ce mot,, il prĂ©tise 
que le nom remonte, lui, Ă  
l'an 1532, venant du latin caĂŒmta- 
ri us (Ă©critoire), cela Ă  cause de 
f encre qu’il contient {cette encre 
dont on tire L’encrer de Chine!). 


Dtebta plw simplement qu'il 
s’agir te- de petites seiches (Sepia 
offĂŻcuiialis) que Ton- dit, dans le 
Midi, 4supions»xxnrsepioles». . 
/ OnlpĂȘchele calmar (les Espa- 
gnols disent « ealamares ») sur 
todtĂȘafe cĂŽtes te fonds moyens. D 
en .existé de, gigantesques, dépas- 
sant 10 mùtres d’envergure. Mais, 
sĂčr la cĂŽte.' bĂąsquei 1 il .devient 
minuscule: c’est le chipiroa. 

Et, dans son ...Traité des 
aliments (1709), Lémeiy .révÚle 
cĂčes petits sont prĂ©fĂ©rables aux 
grqnds parce que d’une chair plus 
tendre, i^us. aisĂ©e Ă  digĂ©rer et d’un 
nuSBatr goût . » : . . 

Commit irtritor ces céphalo- 
podes ? Lçs nettoyer d’abord eu 
‱ tuĂ ht dĂ©fiĂ©Ă tement lĂšs tentacules, 
envfdajii lésai: (d'une pression de 
dëttx.^Imgts, sans crever la poche- 



si l’on entend mettre leur encre 
dans la sauce et sans la fendre si 
c’est pour la farcir). En Ă©cartant 
les tentacules, vous découvrirez la 
-boule blanche qu’est leur tĂȘte; 
enlevez les yeux et le bec. 11 ne 


vous reste plus qu’à les cuisiner 
(au besoin aprĂšs les avoir battus 
pour les attendrir). Pour les farcir, 
laisser les sacs entiers et les coudre 
aprĂšs les avoir emplis de riz, Ă©pi- 
nards hachés, chair à saucisse, etc. 


7*7 jrW 


ENTRE-METS 



A arîme simple - cocos du jar- Chaire. Lorsqu’à en tre pr en d de 
din, pattes rouges dĂ» ruisseau, moderniser - c’est-Ă -dire d’allĂ©ger 

les proportions et de développer tes 
saveurs arom a tiq ues de 1a «tĂȘte de 
veap çn tortue», Escoffier ne se 
contente pas de supprimer l'adjonc- 
tion massive de «sauce espagnole» 


volailles du poulailler, herbes des 
prés et dÚs champs, - vantée déjà 
par Curmmsky depuis sa retraite 
bretonne pendant la gujbrre (1), 
connaĂźt aqjounghui un regain de 
jeunes»*" : Àu risfue d%n rajouter, -base-mĂšre Ă  f essence dĂ© viande. 
«rtaint affectent dé faire passer H introduit une habile infusion de 


pour tefle’ia «cuisine des amples», 
en trÚs sava nte et com pliqpée. 
Mais, siérait clairvoyant, à la tin 
des années 70, d'annoncer que h 
gpstrononne reviendrait Ă  b nature 
- au morns pour le temps d’un 


sauge, de romarin, de maijolaiDe, 
de basilic et de thym. C’est la tradi- 
tion que mĂ inteoait axxxe Jacques 
ManiĂšre voici vingt ans, et qui ins- 
pire de temps Ă  autre Philippe 
Valm : en son Dodin-Bouffant 
rfùtà pus - (25, rue Frédéric-Sauton, ; 

75^05 Paris ; tĂ©L 43-23-25-14); Ɠr- . 
n’aïem pas taipement phi^yiyante à là Villa. 
. ĂŒh jOur, de BriHal-Savarin,- Lorraine, Ă  Bruxelles (75, avenue’ 
Soit du «goĂ»t» qui, sekm hri,. - du VivĂźef-d’Oie, 1180, BnmeSes ; 
«nous aide à choisir, parmi les : téL: (2) -374^31-63. 
diverses substances que .la^nĂ ture Vercors, qui fut plus, connu et 
nous jrĂ©sente, cotes çĂči nous . sont at qxĂ©c i Ă© comme poĂšte que comme 


propres à servir (TaEniaUs ». 

Mate r» croyons surtout pas tout 
danger écarté! La distribution de 
prodints frais n’est pas, en France, 
aussi gĂ©nĂ©rale qu’on l'imagine par- 
ftas. DĂ©s vĂš&oƓi entiĂšres sont sou- 
mises, aux sentes stratégies des 
grandes surfaces/ B n’est que de 
vooloir se procurer, aĂ» mon d’aoĂ»t, 
du poteson sur le marché de Nke? 
Et quepenser.de ce restanrant pari- 
sien, ifenseigne du MaraĂźcher, qui, 
. en jniltet, assaisoane ses entrées 
d’herbes surgelĂ©es, Ă - la saveur 
mitaise et à respect déptorabte? 

Les herbes, pouvant, Ă  en croire 
Siuan. Fleming <3), devraient en 
toutĂȘrcirciansrĂąoces ĂȘtre fraĂźches et 
p arti c ip er de üa fütc, puisqu’on peut 
cultiver aisément sur son balcon ou 
sa fenĂȘtre cÚÎes qrfĂąte nomme jdi- 
ment 1a ebahde des quatre» : le 
persil, b sauge, te rornarin et le 
thym. L’an trouve jusqu’à Copen- 
hsgue les inévitaldes métengés aux 
herbes de. ^Provence séchées, dû 
basilic, peut-ĂȘtre, mais asagĂ©mqit, 
aux Banx-deProvence, te coriandre 
.etfaneth frais. 

La qûestkm des herbes est depuis 
Longtemps «n çƓur dn dĂ©bat cuti- 


maĂźtre queux, mais droit le bd 
ouvrage de recettes, Je cuisine 
comme un chef sans Ăż connaĂźtre 
rien, vient d'ĂȘtre Ă©ditĂ© chez Chris- 
tian Boragois (130 francs), senfthit 
tout ignorer de rirmovatrori d’Es- 
coffier. Son propos Ă©tant de rinmli- 
fier et de transposer les grandes 
-recettes classiques- an risque d’es- 
camoter lĂšs herbes J, - Vercors se 
réfÚre, indique-t-il dans une bdle 
postface, Ă  la mĂ©thode d’Ali Bab, 
. pins proche, sembte-t-3, de ta tiadv- 
. tirai, dont sa mĂšre, avant 1914, 
assurait avec ce plat te succĂšs des 
réceptions familiales. Voilà com- 
ment tradition et modernité - en 
cuisiire tout dn moins - se livrent 
une joute dialectique puissante, 
conduite par les acteurs les plus 
inattendus.. . 

Doux |omtM «hefc, parmi les pius 
.talentueux de leur génération, ont 
tait des «hesbes» le passage obligé 
de leur créativité. Le « goût du noir 
veau ». dit Alberto Capetti (4X peut 
tenir Eeo, comme autrefois te tradi- 
tion, d'alibi pour un attisante recy- 
clĂ©. B n’empĂȘche : Marc Veyrat, 
mxaniw savoyard, enfant du Mani- 
god, a bien du tĂątent {Auberge de 


l’Eridan. avenue de Chavoires, 
74940 Annecy. TĂ©l : 50-66-22-04). 
B ramasse l’herbe cT«acha», dote il 
accompagne le saumon fumé, assai- 
sonne les crasses rte grenouille Ă  FaĂŒ 
sauvage, 1e pageot au jus de «fini» 
Gisez fenouil), le tognonlĂ  1a Oeur 
de gentiane bteue et le ris de veau Ă  
te magnlfline- Créativité p* fantaisi e 
sont la marque de cet Ă©tarmant cui- 
rinier - herboriste de naissance et 
autodidacte de formation! Le 
moment «nihfinm — avant l’additKHl 
r sera te dĂ©gustation d’une racine et 
«Tun alcool de «lenfiane» (entendez 
geatiteie) aux -saveurs balsamiques' 
et aux vertus stomachiques. 

Enfant d«Mmoats d*Aubrac, fré- 
quentés par les voyageurs de Samt- 

J acques-de-ComposteĂŒe, qui ont 
jalonné leurs étapes de gßtes splen- 
dides, Michel Bras a rendu 
lagniote aussi célÚbre pour ses cou- 
teaux («le Monde sans visa», du 14 
septembre) que pour ses «sentiers 
d'observation Ă©cologique et botani- 
que ». Au point qu’un arrĂȘtĂ© muni- 
cipal intente nia cueillette des végé- 
taux rencontrés sur te parcours». Le 
pharmacien, dubitatif ne signale 
aucune imprudence. H est vrai que 
Michel . Bras, ' qui court 
une heure tous les jours dans la 
campagne, suffit an bonheur de 
tous ceux qui veulent découvrir les 
saveurs inattendues de l'arrache 
verte - assez proche de répinard, - 
des feuilles de basdle, des moelles 
de ceftuce, des folioles de dstre, des 
fmfligg cf amaranthe et des parfums 
de chéBOpode blanc. Tout cria est 
savant, et passablement sophisti- 
quĂ©, ri Ton prĂȘte attention Ă  la 
maniÚre, un peu péremptoire par- 
fois, des annonces faites Ă  table, 
dans ce restĂ nrant-laboratoire. Au. 
demeurant, FaccueO de M** Bras 
est exquis, et Michd Bras - plus Ă  
ses fbomrĂąĂčx qu’en saĂ»e - est lui- 

mĂȘme un excellent pĂ©dagogue et un 
cuisinier véritablement inspiré par 
un environnement exceptionnel 
Veyrat et Bras - est-ce un 
hasard? - ont Fan et l’autre entre- 


pris de créer un nouvel établisse- 
ment Ă  leur mesura Le premier, au 
bord du lac d’Annecy, en rĂ©habili- 
tant une extravagante bñtisse d’au- 
trefois. Le second, en confiant Ă  
Eric Raffy, jeune et talentueux 
architecte bordelais, le soin de tra- 
duire véritablement, par un jeu de 
volumes combinant ceux des 
«binons» et des «drailles», l’an- 
crage de sa cuisine dans Ɠ terroir. 
Un projet qui sort tout juste de 
terre; sur un Ă©pautement du Puech 
de Suquet, d’oĂč la vue alentour sera 
prodigieuse depuis les quinze cham- 
bres, qui deviendront à coup sûr - 
dĂšs PĂąques 1992 - un nouveau heu 
de pĂšterinage. 

.Moins en vue, au seuil du Val- 
lespir, Didier Banyols (Les Feuil- 
lants , 1, boulevard La Fayette, 
66400 CĂ©ret ; tĂ©l : 6^7-37-88) n’a 
pas de conseil en image. Cria ne 
l’empĂȘche pas de traiter avec une 
grande simplicitĂ© le ris d’agneau Ă  
ta cardamome, les petits-gris en 
raviolis aux herbes des Pyrénées, 
l’aumîniùre de poire an romarin. 11 
n’a pas moins d’ambition sans 
doute que ses collùgues, mais n’a 
guĂšre le temps de courir la mon- 
tagne Les herbes lui sont apportées 
per les paysans du cru. Les Cata- 
lans, il est vrai, depuis Wilfiied 1e 
Vdu, sont fiers de leur terroir! 

■ Trois chefs, une mĂȘme passion. 
Pour les herbes? Sans doute, mais 
surtout pour leur métier. Au carre- 
four de la tradition et de 1a moder- 
nité. Signe de temps heureux 
encore, qui permettront à d’autres 
chefs d’ajouter au Cahier de ver- 
dure, de Philippe Jaccorter (4) : 
«Pour réponse au bord du chemin : 
séneçon, boxe, chicorée.» 

Jeao-Oande Ribant 


(I) Dans llnfotĂźme du pot. 

ÇZ)Ua fatin en pondes, de Jan-fnn- 
çois Revd, Jean- Jacques Panven, 1979. 

(3) Le Livre des herbes, de Susan Flc- 
auug, Chmitcdcr, 1990, 145 F. 

(4) Cahier de verdure, de Philippe Jac- 
cottet, Gaffimard, 1990, S0 F. 


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Si vous les voulez frire, coupez-les 
sn rondelles et leurs tentacules en 
morceaux, faites-les macérer au 
citron, puis passez-tes dans la pĂąte 
Ă  frire et jetez en cocotte. Enfin, 
coupez-les aussi en morceaux 
avant de les faire revenir Ă  l'huile 
d’olive puis cuire avec accommo- 
dements divers. 

Mais, hors les bords de mer, 
vous les trouverez tout préparés, 
quelquefois séchés au soleil, le 
plus souvent congelés et importés 
de Chine ou du Japon. NĂ©gligeĂą- 
tes alors. 

Dam le Midi, J.-B. Reboul déjà 
(dans sa CuisiniÚre provençale) tes 
propose coïts à l’ail avec un verre 
de vio blanc, puis gratinés ou far- 
cis d'Ă©pinards. Denise Fabre (tans 
ses Recettes à la niçoise) donne au 
chapitre des bĂȘtes bizarres (sic) sa 
recette d’encornets, cuits avec vin 


blanc, oignons, ail, laurier, safran, 
pointe de cayenne, coulis de 
tomates et, en derniĂšre partie de 
cuisson, du riz. 

Mais revenons aux chipirons du 
Pays basque. C’est là, si j’ose 
Ă©crire, qu’ils sont 1e mieux «chez 
eux». Qu’ils soient farcis «à la 
Labourdine» de jambon de 
Bayonne ou d'un mélange de mie 
de pain, ail écrasé, entrailles 
bĂąchĂ©es ou mĂȘme simplement 
cuits en sauteuse avec ail, oignons 
et vin blanc «à la guipuzeoane», 
fis sont tous «à l'encre». Et c’est 
ainsi que vous tes retrouverez 
peut-ĂȘtre sur les cartes de toute la 
région. Voire sur celles des 
enseignes basques parisiennes, te 
Relais basque de la rue Saint- 
Lazare en tĂšte. 

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24 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 ‱ 


SANS ♩ VISA 


EN FRANCE 


D’antres font visiter une 
ville médiévale fortifiée, on 
les ouvres de Vanban... 
Saint-Nazaire, qui ne pou- 
vait ni ne voulait démolir les 
blockhaus de la base de 
sons-marins, a choisi de les 
théùtraliser, de les mettre en 
Inmiùre, et d’offrir chaque 
soir ses docks en spectacle. 
Dn mĂȘme coup, c’est le 
passĂ© d’nne citĂ© navale et 
ouvriĂšre qu'elle Ă©claire. 




zaire, avant mĂȘme sa crĂ©ation, 
avait résisté aux projets névroti- 
ques des architectes militaires. La 
ville Ă©chappa aux muraĂźflest Pas 
cette hase navale, souterraine et 
indestructible. San Ă©dification, dis 
tes premiers mob dn conflit, 
entraĂźna ia destruction des embar- 
cadÚres de la Générale transatlan- 
tique, de la petite ligne tic chemin 
de fer de la Compagnie d’OrlĂ©ans 
et de sa gare, qui livrait, Ă  quai, 
ses cargaisons <T Ă©migrants. La 
base fut cause de la mort urbaine 
de la ville. Rasée, devant les yeux 
de. ses derniers quinze mille habi- 
tants. 

Us AlUĂ©s tMtUfWt tout du 

haut de leurs forteresses votantes, 
tout sauf leur cible et sa large cĂčr- 


Saint-Nazaire, quai des 



I L est des villes marquées par un 
pli de terrain, une rade ou un 
pic. Des villes condamnées, par 
leur site, aux loisirs obligĂ©s, d’au- 
tres au travail Ă  perpĂ©tuitĂ©. D’au- 
tres encore sont Agées dans les 
dessins pessimistes de Vauban, 
leur destin inscrit dans ia pierre, 
le pian urbain, le cƓur des 
hommes, et cela commence Ă  faire 
des siĂšcles qu'on y attend un 
ennemi imaginaire. 

Mais elles ont Ă  peu prĂšs toutes 
précédé Saint-Nazaire, cité de la 
modernité, surgie seulement au 
début du dix-neuviÚme siÚcle, 
façonnée par lui, et par son goût 
de la conquĂȘte industrielle, ville 
tardive, qui fut d'abord un vaste 
chantier Ă  ciel ouvert de bord 
d’estuaire, comme, dans l’Ouest 
américain, on faisait avancer le 
rail dans la prairie ; Ă  l’énergie 
d’ouvriers immigrĂ©s. 

Saint-Nazaire, restée longtemps 
promontoire de granit Ă  l'embou- 
chure de ia Loire, terre rase peu- 
plée d'hommes de mémoire capa- 
bles de décrire chaque banc de 
sable, chaque vasiĂšre du fleuve 
dangereux, pécheurs puis pilotes 
pour les premiers bateaux, Saint- 
Nazaire, * avant-port », comme 
l’on dit, de Nantes, à partir de 
1837, car Nantes restait d’un 
accĂšs difficile, Saint-Nazaire, 
donc, se bĂątit Ă  la diable pour la 
gloire de l’un des derniers ports 
des cĂŽtes de France. Ville champi- 
gnon de cases provisoires qui 
accueillait les charpentiers de 
haute Bretagne, les faiseurs de 
digue de la BriÚre, spécialistes de 
la tourbe, les Sénégalais de Casa- 
mance qui allaient, avec les pro- 
grĂšs de la marine, devenir les 
champions des rivetages dans 
l’acier. 

Un sMde, rien de plus, pour cette 
grande ville pressée et déjà meur- 
trie par ia douieur des chantiers 
navals, la fin des grands paque- 
bots transatlantiques et les bom- 
bardements de la derniĂšre guerre. 

Un siĂšcle pour une ville de pro- 
ies de « la haute», seigneurs de la 
naissance du socialisme, pour une 
ville des 3 x 8, avant que l’aven- 
ture des chantiers navals tourne 
mal, pour une ville des grĂšves, des 
rĂ©voltes de la sueur. Aujourd’hui, 
Saint-Nazaire, réaliste, tourne peu 
Ă  peu le dos Ă  ce court passĂ© d’H- 
dorado, joue ['AĂ©rospatiale plutĂŽt 
que la flotte, bref se diversifie. 
Mais elle est Ă  tout jamais mar- 
quée par ses docks, ces immenses 
bassins rectangulaires qui firent sa 
vocation. Certains diraient enlai- 
die par cette cicatrice de face. 
Eux, sur place, iis y voient plutĂŽt 
leur dignité contrariée par les 
/économie de marché, les 
ettets des prix pratiqués par les 
chantiers d’Asie. 


Toute leur histoire, dense, sur- 
voltĂ©e, s’est Ă©crite autour de ces 
bassins. PlutĂŽt que de lui tourner 
le dos, tenter de l’oublier, Saint- 
Nazaire s’est offert un Ă©comusĂ©e, 
afin que nul n’ignore, d’exposition 
en manifestation culturelle, de 
visite en mini-croisiĂšre sur la 
Loire, que des hommes, aux pre- 
miùre temps modernes de l’acier, 
avaient vécu ici l'épopée frénéti- 
que de la Californie des westerns. 
Mieux : toutes ces traces sont, 
depuis l’hiver 1990, Ă©clairĂ©es, la 
nuit, comme les plus beaux monu- 
ments. La municipalitĂ© a eu l’idĂ©e 
de confier à Yann Kersalé, « pein- 
tre des ombres », sculpteur des 
blancheurs de l’OpĂ©ra-Bastille, un 
vaste projet d'animation de ses 
bassins. 

Et dap «ta cat Mver-lĂ  - c’était Ă  
quelques jours de Noël, - plu- 
sieurs centaines de sources lumi- 
neuses de toutes couleurs invitent 
chaque détail du passé à quitter 
son obscurité. Les darses et les 
entrepÎts. Ici une grue géante. 
Plus loin, l’écluse des transatlanti- 
ques. Un frigo. Un silo. Des cen- 
taines de mĂštres de quai. 
Balayages ou projecteurs fixes, 
Ă©cho des signaux rouge et vert des 
navires dans ia tempĂȘte, tout un 
monde de ciment et d’acier paraüt 
se remettre en mouvement le long 
de l’estuaire. On croirait un dĂ©cor 
démesuré de Fellini, ou les grands 
jeux de Jean-Paul Goude. Mais 
c'est d’abord de fidĂ©litĂ© dont il est 
question. Le vieux quartier du 
Petit Maroc, berceau de la ville, 
sanctuaire des fondateurs, ces 
pilotes habiles à débusquer les 
fonds trompeurs, à déjouer les 
mille secrets de la Loire, qui relan- 
çaient leurs cotres dans L’embou- 
chure lorsque s'annonçait un 
navire. Et puis, les derniers docks 
des bonnes années, quand les 
hommes d’ici rivaient, en cale 
sĂšche, les coques des paquebots 
qui faisaient la nique Ă  la marine 
anglaise. 

DĂšs le milieu du seul siĂšcle 
qu’ait connu Saint-Nazaire, les 
plus grands des bateaux trouvĂš- 
rent ici abri, en aval de Nantes. 
En 1864, on y lança, en grande 
pompe, Y Impératrice- Eugénie, le 
premier paquebot à roue d’une 
longue série. Comme la darse 
avait de l’encablure, les financiers 
de Nantes ou de Paris choisirent 
ce bassin pour lancer leurs lignes 
vers les Antilles, le Mexique et 
Cayenne. Le 14 juillet 1862, la 
Compagnie générale transatlanti- 
que avait inauguré son départ 
mensuel pour Vera-Cruz Ă  bord 
du Louisiane. Et à cÎté de ce vaste 
cube à écluses, protégé par ses 
digues, l’Ecossais John Scott gĂ©nĂ©- 


ralisa l*aveature ouvriùre de l’es- 
tuaire, en ouvrant les chantiers 
navals de PenhoueL 

Alors, l um i Ăšre , pour ces exploits ! 
Pour ces camps de travail qui, 
hier, s’éctairaienrau gaz ou Ă ia 
bougie et que Yann Kereaié resti- 
tue! Salut au pinceau lumineux, 
au labeur des journaliÚre, au génie 
des ingénieurs qui dessinÚrent un 
second bassin, plus loin dans la 
nuit, l’entrĂ©e Sud, ouverte vers 
1900, avec le succĂšs des propul- 
sions & vapeur. Le Versailles lar- 
gua ici ses amarres sans voiles. Ses 
successeurs, aux cheminées domi- 
nant la ville champignon, occupĂš- 
rent des décennies durant la 
forme-Ă©cluse Joubert, oĂč Saint- 
Nazaire inventa la travail Ă  la 
chaßne, les coques préassemblées 
et leurs systĂšmes de levage, trois 
navires de suite assemblés sur un 
plan d’eau fermĂ©. L’ñge d’or, 
aujourd’hui magnifiĂ© de lueurs 
blanches. Poutrelles, cĂąbles, fon- 
deries Ă  claire-voie, chantiers sous 
les Ă©toiles. 

Tout s’éclaire : les chantiers 
contemporains, soumis au trauma- 


tisme de la crise Ă©conomique, Ă  la 
rude dĂ©sagrĂ©gation sociale, mĂȘme 
si l'on vous bĂątit encore ici les 
meilleurs méthaniers -et-les- plus 
beaux paquebots du monde, hauts 


; Z palaces flottants. Lorsque le Nor~ 
des rathĂ©^«^«mx-_^^ gagoĂ ĂŻt taÆlle de ta. 
d hélices rescapées, ou jj eotre ^ew-Yod: et le Vieux 

oubliées, pins volumineuses que - 


chaque année 3u Havre son joyau. « "Conférence de défense cÎtiÚre et 
Eux restaient Ă  la tĂąche, ficelant le aĂ©rienne. L’AmirautĂ©, Ă  Londres, 
suivant, accueillant les décora- 
teurs, l’Art dĂ©co-naval etjes.bois 
précieux des salles dp bais des 


les cloches de Notre-Dame, répli- 
ques de celles du Normandie, vissé 
là, jusqu’en 1931, du Ckamplain. 
l'année suivante, plus tard du pre- 
mier France, orgueil de cette jeune 
cité, premier signe de son déclin 
aussi, en tout cas premier mauvais 
signe, malgré la lignée qui couvrit 
encore Saint-Nazaire de gloire : 
VIle-de-France et le La Fayette, le 
Georges-Phitippar, qui, assurant 1a 
liaison M aiseille-Ex trĂȘm e-Orient, 
porta loin ta preuve du savoir- 
faire locaL Celui-ci brûla au large 
d’Aden, et Albert Londres Ă©tait Ă  
bord. 

L’ Ă©comusĂ©e propose au visiteur, 
dans ses salles d’exposition, logĂ©es 
dans un autre entrepĂŽt du port, 
toutes les gravures, les photos, les 
maquettes de ces temps heureux, 
oĂč cette vie de bassin agitĂ© livrait 



Continent, & 30 nƓuds : de 
moyenne, prĂšs de dix mille 
ouvriers s’entassaient autour des 
docks. 

On oublia que, pour vivre, il 
fallait une vraie ville. Saint-Na- 
zaire n’était qu’nn dortoir, rit 
comme le souligne Jean-Paul 
Molinari, irune ville de matrice 
industrielle» dans une France oĂč 
e l'espace est catholique » (1). 
Alors, sous ta pression de ces 
immigrés et de la crise des 
annĂ©es 30, s’édifiĂšrent ici le socia- 
lisme et le syndicalisme Ă  la fran- 
çaise. Les éclairages renvoient 
aussi, discrĂštement, par touches 
douloureuses, Ă  cette histoire des 
damnés de ta terre, à la marche de 
ta faim de mars 1933 sur Nantes. 
Saint-Nazaire préparait 36 sur les 
ponts, Ă  sec, des premiĂšres dasses 
de ses paquebots, se donnait Aris- 
tide Briand pour avocat, et Fran- 
çois Blancho pour premier maire 
socialo. 

Yaaa Kersalé, par ses faisceaux, 
ses bornes lumineuses, les lueurs 
inquiétantes à la surface de l'eau, 
rend aussi hommage Ă  ces luttes 
sociales. Vieux cafés des réunions 
syndicales, douches collectives, 
tout s’anime pendant cette Ă©trange 
promenade des quais. Tous les 
songes, tous les fantĂŽmes. Le plus 
lourd d’entre tous, fl faudrait dire 
le plus incontournable, tant sa 
niasse a pesĂ© sur l’image que 
Saint-Nazaire, des années durant, 
s’est faite d’eile-m&me : ta hase 
sous-marine. La base alle m ande, 
celle de ce que l’histoire, ici, a 
retenu sous le nom de «poche de 
Saint-Nazaire». . 

40000 mÚtres carrés de maudit 
béton armé sur le bassin, 
300 mùtres de long, juste à l’en- 
droit oĂč, auparavant, venaient 
accoster les transatlantiques, 
18 mùtres de haut pour l’unique 
bĂątiment encore debout, aprĂšs les 
bombardements alliés de 1942. 
480000 mĂštres cubes de mauvais 
souvenirs que l’on n’est jamais 
parvenu Ă  faire sauter, ta paix 
retrouvée. Tous, les artificiers y 
réfléchirent Impossible, en 1950. 
Les quatorze alvéoles protectrices 
des U-Boot, construites, fortifiées 
par les techniciens de l’organisa- 
tion Todt et les entreprises de ta 
région nantaise, défient le temps. 
Muraille et naine Ă  mort. 

Les Allemands, pendant ta 
guerre, frirent tris fiers de ce 
blockhaus de bassin et de l’éciuse 
fortifiée qui lui fait face. Saint-Na- 


tenta tout, mĂȘme une opĂ©raĂŒoo de 

SaLut-^faiaire se" reëoft&riiiSïft un- 
peu pftÿkffl^m£4fo»ffleles 
cités détruites. Meurtrie, humiliée 
de cette éternité de béton pour 
«cigares d’acier», e Longtemps, la 
population rejeta ce site et son 
environnement, explique Daniel 
Sicard, directeur de l’écomusĂ©e, 
puis elle le banalisa, comme par- 
tout le long du mur de l’AtlanĂŒ - 
que.» 

Et puis, comme cĂȘs docks, i 
. perte de vue, racontaient décidé- 
ment ta mĂ©moire dĂ© cette trviĂŒe 
sans ville», les hommes se ressaisi- 
rent, ils cherchĂšrent & utiliser ces 
alvéoles blindées. On y traita du 
phosphore; puis on se rendit Ă  
l’évidence :1a base n’avait d’ave- 
nir que d’entretien dn souvenir.. 
De tourisme. Sous FĂ©duse forti- 
fiée, on mit à quai un sous-marin, 
un yrai, d’époque, V Espadon, qui 
se visite. L’écomusĂ©e organisa des 
expositions, on lança un coaoours 
d’architecture pour inventer tin 
antre avenir Ă  fout oĂč partie de ce 
béton. Et Yann Kersalé l'éclaira. 
De bleu, dans les alvéoles. De gris 
et de rouge, autour, afm qu’àtĂ©t 
endroit du port nu! .badaud ne 
puisse se méprendre. .La base, 
dans sa lumiĂšre; devient, Ă  ta huit 
tombée, le miroir des souffrances 
d’une ville de circonstance, 
moderne. ‱ 

«Ailleurs, on visite bien des cités 
médiévales Jbrtifiies, dit encore 
Serge Sicard, pu les Ɠuvres de Vau- 
ban. » Exact. Nul ne sait trÚs bien 
encore ce que le temps laissera de 
la base de sous-marins. Les projets 
les plus fantaisistes circulent 
parmi les architectes que. cette 
masse, au ras de l’eau, fascine. 
L’un d’eux proposa mĂȘme de ta 
transformer en boĂźte de nuit. 

En attendant, à ta tombée- du 
jour, elle réapparaßt, grossie, 
tenace, envoûtante, sous Tes pro- 
jecteurs. Chaque année, les visi- 
teurs de Saint-Nazaire sont plus 
nombreux. Cejit mille, ces der- 
niers mois, pour ce spectacle 
immobile des docks qui impose; 
mĂȘme au promeneur distrait, une 
sorte de respect immédiat pour le' 
décor, rude, de ces hommes-là.' 

De noire i «iii^spfcial 

IMippeBoggio 


IV Saini-fta saire itfr fa autsinictlĂčB 


TH. : 4O-Z2-3i-33..L’fo«n0& rat cuvĂąt 
de 9 h 30 i. 18 h 30, sauTlcs.huHtt « 
mardi. Le poil. est édsiié tontes les wàs . 
de fan nĂ©e. ‱ ‱ - '. < 




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ECONOMIE 



La polĂ©mique sur lĂ©s diÉres du chĂŽmage et les orientations du gouvernement 



Quand M. Michel Charasse* 
prend la parole; tout le monde ; . 
se tait. A commencer, par les 
ministres dont fl ' piétine 
largement' tes plaW-bandeis : 

M» Martine Aubry, quand fl 
s'en prend aux faux chĂŽmeurs ; 
M. Lotis Mermaz, quand il 
accuse certaines banques 
«agricoles» - suivez mon 
regard - de financer les 
voyages des manifestants 
paysans. Silencieux,. Ms ne 
peuvent que constater, horrifiés, 
les dégéts causés par le droit - 
d'ingérence dans leurs dossiers 
que s'accorde le ministre du 
budget. A eux, ensiĂąte, 
patiemment, de reqdfler te 
vaisselle cassée. 

Il faut donc se faire à l'idée, que, 
désormais, ta communication -v. 
gouvernementale comporte deux 
temps ou deux' registres. 
L'officiel et Tofficieux. Le verbe 
ampoulé et les propos de café ' 
du commercé. Et qui faut-il 
croire? Le -ministre du travail qui 
veut sérieusement meur e de 
l’ordre dans tes fichiers de 
l’ANPE? Le ministre de 
l'agriculture? Ou M. Charasse, 
qui a une Iflcheusé tendance à 
se hisser eotralhar par une ' 
inflation du verbe, inversement ■ 

proportionneSa Ă  h rigueur du 

budget et & la maütrise- dq -te '‱ 
haussa des prix? . - ' - r . 

A rautfimat ces effets de 
manches vatant Ăą Jeur auteur : 
une réputation sans commune - 
mesure avec tebßef»$pndé'de % 
ses Bitenrenti(m;.3rét)Bfles en ; 
avant, on est pllis procédés ? 
bonnea^ros^fñ.fk^^s des. „ V . 
démagogues-dé tréteaux, desL > . 

animateurs de JĂȘux tùévisĂ©s . y '■ 
Mais n’est pas Cakicfte-quf . . . 
veut. " 

Le résultùt c'est qu'il n'y a plus 
de débat possible. On peut - . . 
contester leejçhjffresdu 
chÎmage, rï^jw» faire en 
sorte, corTwna-iArXharassa, . 
qu'on puisse erifnĂŻer jusqu'Ă  b 



réalité, pui 
piĂštre 
révolution 
trop 

d'années, 
gens. Et 
honnĂȘte, I- 


V selon un 
Tbù serait la ’ 
'Xe. sujet est 
itrop 
de 

ĂȘtre 
parier 

de tous ceux testĂąmes en 
stage, tes 

prĂ©retraite — qe^wsfatistkjue 
offidefle dteshnd&Qûùnt au 
sort des agriptàtMwtJffienés au 
terme cfune teoiïwrçlftaticm à 
ne plus représ^feû^te 7 % de 
ta popuht^^ctçi^prtfromés 
à l’adaptation '-aà^ùgfe* 1 du 
grand marché; ßtsméritént sans 
doute d’autres atten^p^Que 
des admirihéte^tfsii»^S«bs Ai 
Crédit -agricole' ùtem pàrafcT 
payé .tes Afotecteménteùtes 
manifestants de teura jetons dé - 
prĂ©sence n’est jamais 'çpĂŻ un 

épiphénomÚne. 

VoilĂ  oĂč. connĂ»t l’abus, de 
poHtique^>eeit»de'i;à une 
caricaturñt ‘ 

V Al^T^BAUBE 


Rtné» «TPS : -Ébs propos de 
M. MkhriCharasseanTfes «faux 
chĂŽmeurs» ont CfĂȘĂ©ĂŻjuĂąqĂ ĂąT remous 
au Paru .sociaJïste^bdcf-cogé sur 
RTL, vendredi 20 septembre, 
M; Pi erre^ MoscovFéi,:3écré taire 
national duPS dise ttes ‘.'Ă©tudes a 
proche’ VL^Ei^SCnSvin, a 
dĂ©dorĂ© Ttepas «fcĂš sttC' hrs * mĂȘme 
ligne a que-lfr ministre délégué -au 
budgja, car «cÚ qui ßti&ir&ce sont 
us mis chÎmeurs». ^M-Jan-Chris- 
tophe départie Paris 

et délégué rationat-duPS «n droits 
sociaux, à. HHBoncé dans-un commu- 
niqué qull arau -déteàionpé de ce 
dernier poste. H. Ă©crit notamment : 
*« «ßsr pàsio&àÚlé qu'au moment 

ser le nombre de chĂŽmeurs en 
Fronce, te mmstredu budget torpille 

liltérttiemeru cote politique en * 

porter ht resporisabtfUi Ă  
non pas sur FjnadafHarion de la 
motion de [ Rndtistrie au besoin de. la 
competitmié économique, mais en 
pointant du doigf et en ouvrant une 
polémique sur lÚs vrais faux 
chÎmemf^).» 


MŸ 6 Edith Cresson a présenté ses projets 
Ăź de rĂ©forme de l’apprentissage 


1 Verne clĂŽturer, jeudi IS.sep- 
tambre, la manifestation orgaiii- 
sSe par l'OlMM (Union, des 
industriel mĂ©tallurgiques ĂȘt 
madĂšres] Ă  l'occasion du lance- 
ment de ia campagne « Jeunes- 
industrie», M» Edith Cresson a 
précisé son programme pour 
r ap p ren ti ssa ge et la form a tion 
en affamaoce. LĂ© premier mlnis- 
tré^ù.présenté, devant un par 
terrétte chefs d'entreprise, l'es- 
sentiel du contenu d'une 
çonmunicatioh qui sera faite en 
coraeS des reh Ăąstre s . le 25 sep- 
tembre. h ' 

Retapa dÚs son arrivée * Mati- 
gqofluoar .M^ Edith Cresson, h 
d&rĂąer deTappreti tissage et de lĂ  
formation en. alternance apparaĂźt 
de plus en ,p tes comme un élément 
de rapprochement entre P UIMM 
(Union - des .industries mĂštaHurgĂź- 
ques et miniĂšres) et le premier 
ministre. . Dans son discours <fio- 
vĂ©stiturĂȘ, Ă  PAssemblĂ©e.. nationale, 
Cfle avait cité' en éxemiflieTa cam- 
pagne-.^ Jeunes-industrie» de la 
péçsmite-fodéi'atioa patronale. 

té- \9 septenbre, à l'occasion de 
la manifestation organisée à la 
Grande Arche, en présence de 
aombrĂšux ministres et anciens 
ministres, pour son lancement offi- 
ciel, elle a dévoilé quelques-unes 
des orientations qui feront l’objet 
d’une. communication en conseil, 
des riiijifstres 1a semaine pro- 
chaine. Puis le premier ministre a 
exposé, dans le cadre du «pro- 
gramme Matignon » - qui com- 
prend déjà les mesures en faveur 
des PMË/PM1, - son * grand pro- 
jet Ă  cinq ans», pour l’apprentis- 
sageet Taltemance. - 


. S’appuyant sur le rapport de 
M. Xavier Greffe, nommé délégué 
national à la fonaatit» es alter- 
nance en juin dernier, M“ Cres- 
son a annoncé plusieurs mesures 
immédiates Désormais, infor- 
.. mation sar les métiers sera offerte 
aux élÚves, * dis le collige», et un 
comité de perfectionnement, asso- 
ciant les enseignants et les mW**»* 
professionnels, sera mis en place 
dans les établissements, «avant 
décembre 1991 », afin de mieux 
cerner les besoins. Iocaox en 
emplois. 

Le brevet professionnel sera réa- 
ménagé ex, surtout, on procédera à 
un e réexamen du CAP», ç Pour- 
quoi faudrait-il le définir nationale- 
ment ?». s’est interrogĂ©e le premier 
ministre, apparemment soucieuse 
d'Ă©corner le monopole centralisa- 
teur de l’éducation nationale, et 
qui souhaite que « 30 % du 
contenu» poisse etré modulé loca- 
lement. Autre petite révolution, 
elle proposé de modifier le 
contrĂŽle des connaissances et de 
pouvoir obtenir les diplĂŽmes par 
la validation des acquis, « d’ici Ă  
la fin de l’annĂ©f». 

Quant an programme pour les 
cinq ans Ă  venir, Ă  la fois plus 
ambitieux et plus imprécis, il res- 
semble Ă  un catalogue d'intentions 
trĂšs claires. A terme, il s'agit bien 
d’une rĂ©forme qui remet en cause 
la place du systùme d’enseigne- 
ment traditionnel, et qui exige 
beaucoup des entreprises. . 

- Apprentissage et formation en 
alternance devront accueillir des 
ece/iàrineis de milliers de Janet» 
Hans rinduscrie et l'artisanaL Les 
dépenses de formation des deux 
formules seront «assimilées à un 
investissement Immatériel». Il fau- 
dra généraliser <r la mixité du 
temps passé en entreprise et en éta- 


blissement de formation», et ce, 
ajoute M« Cresson, pour toutes 
les formations initiales, qu’elles 
soient techniques, professionnelles 
ou générales. 

Chacun aura la possibilité de 
choisir entre la voie classique et 
celle de l'apprentissage, « jusqu’au 
plus haut», les diplÎmes et les 
qualifications étant délivrés «selon 
une grille commune» qui permet- 
tra de changer de filiĂšre et de 
transférer les acquis. Plus novateur 
encore, le savoir-faire acquis dans 
l'entreprise pourra ĂȘtre validĂ©, an 
mĂȘme titre Que les savoirs acadĂ©- 
miques. * Je ne vois pas pourquoi 
l’enseignant serait le seul à pouvoir 
porter un jugement », a ajouté le 
premier ministre. 

Outre un réexamen du rÎle des 
CFA de l’éducation nationale, il 
est envisagé de généraliser le par- 
tenariat entre les entreprises et les 
Ă©tablissements d’enseignement pro- 
fessionnel on technologique. Ces 
nouvelles relations devraient favo- 
riser des r négociations locales» et 
supposent que Too accorde «plus 
d’autonomie n aux Ă©tablissements. 
«Nous avons besoin d'une concer- 
tation entre les différents acteurs», 
a condu M“ Cresson qui a appelĂ© 
« les entreprises, les régions et les 
syndicats » à se rassembler autour 
du projet de formation en alter- 
nance, qualifiĂ© « d'action d'intĂ©rĂȘt 
général». 

De tels propos, espérés par le 
parterre de chefs d’entreprise rĂ©u- 
nis par l'UIMM, ne pouvaient que 
satisfaire le public. Au coure de la. 
journée et des débats, notamment 
avec M. Marc Blondel, secrétaire 
général de FO, et M. Panl Mar- 
chelli, président de la CFE-CGC, 
ils avaient parfois ai l'impression 
de s'Ă©loigner du sujet 

A. La. 


_ v , / Aloçs que le groupe enregistre pne chute de ses résultats semestriels 

M. Gandois annonce qu’une modification 
dn capital de Pechiney international est Ă  l’étude 


.-'La finance est une perpétuelle 
source d'Ă©tonnements. 21 y a an 
peu plus de deux ans, Pechiney 
décidait d'introduire en Bourse 
25 % du capital d’une nouvelle 
structure, Pechiney international, 
pour drainez les fonds nécessaires 
à son développement 

Estimant ses besoins en argent 
frais Ă  4 milliards de francs, le 
groupe dirigé par M. Jean Gandois 
avait dotĂ© d’entrĂ©e cette entitĂ© de 
ses participations, dans trois urines 
(TĂ©tectrolyse (Canada, Etats-Unis, 
Australie) pour renforcer le poids 
financier de remballage (American 
National Can - ANC - et Cebal) 
et des composants aéronautiques 
(HowmetX Deux ans et demi plus 
tard, le groupe envisage officieUe-' 
ment de rapatrier ces activités alu- 
minium dans le giron de la mai- 
son-mĂšre, toujours pour: les mĂȘmes 
raisons: financer son développe- 
ment 

L'endettement global du groupe 
atteindra 28 milliards de francs Ă  
la fin de cette année. Pour défen- 
dre sa position de numéro un 
mondial, le groupe estime & 3 mil- 
liards de francs les investissements 
à réaliser dans remballage (dont 
1,5 milliard h«ik la boite boisson, 
qui croit au rythme exponentiel de 


M. Gandois, consiste bien entendu 
Ă  ouvrir directement le capital de 
Pechiney, la maison-mĂšre, entiĂšre- 
ment contrÎlé par l'Etat Une telle 
opération a été rendue possible 
par les sérieux amendements 
apportés r éc emm ent à la rÚgle du 
ni-ni, M. Mitterrand ayant lui- 
mĂȘme donnĂ© son feu vert Ă  la ces- 
sion partielle d'actifs d'entreprises 
publiques, lois de sa conférence de 
presse du 11 septembre. 

Le tempo politique jouerait 
donc en faveur de Pechiney. L’op- 
portunité économique est moins 
évidente, ceci pour les raisons déjà 
évoquées. «90 % des électrolyses 
dans le monde travaillent actuelle- 
ment à perte», souligne-t-on chez 
Pechiney. Dans un tel contexte, fl 
est ardu d’attirer des investisse- 
ments extérieurs, aux meilleures 
conditions.. 

Etant donné les complications 
comptables et fiscales de L'opéra- 
tion (la cession de l'alu min iu m de 
Pechiney international Ă  Pechiney 
risque de faire apparaĂźtre des plus- 


values « inopportunes » à certains 
niveaux du groupe), le dossier 
devrait traĂźner plusieurs semaines, 
voire plusieurs mois. Le temps 
nécessaire pour peaufiner les per- 
formances du groupe dont les 
résultats du premier semestre 1991 
ont été médiocres. 

Sur les six premiĂšre mois de 
Tannée 1991, D affiche une baisse 
de 60 % du résultat net, i 
480 millions de francs, pour la 
maison-mĂšre et de 40 %. Ă  
257 millions de Francs, pour 
Pechiney inte m a t ionaL La faute en 
incombe Ă  remballage (40 9b du 
chiffre d'affaires total dn groupe et 
44% de sa maige opérationnelle) 
qui, pour des raisons saisonniĂšres 
(moindre consommation de bottes 
de boisson aux Etats-Unis) et pour 
cause de guerre du Golfe (pause 
marquée de la consommation de 
cosmétiques sur les principaux 
marchĂ©s), n’a pu, selon Pechiney, 
jouer son rĂŽle d'amortisseur. 

CAROLINE MONNOT 


Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 25 


SECTION C 


< - 


28 Marchés financiers . 

29 Bourse tfe^rĂźs 


En s'alliant à l’actionnaire sud-africain 

L’UAP affirme son contrîle 
sur l’assureur britannique Sun Life 

deux partenaires décident donc 
- et c’est l'objet de l’aocord qui 
devait ĂȘtre signĂ© le 20 septembre Ă  
Londres ~ de mettre dans une 
société commune, Rocfciergh Cor- 
poration, détenue à 50-50 par 
l'UAP et Transatlantic, leurs parti- 
cipations respectives et le paquet 
de 4,5 % d'actions achetées en 
commun Ă  Sun Alliance au prix 
du marché (H. 60 livres par action 
soit 116 francs) pour un montant 
de 350 millions de francs. 


L'Union des assurances de 
Paris (UAP), numéro un français 
de l’assurance, et Transatlantic 
Holdings, fi&aJe du groupe sud- 
africain Liberty Life, les deux 
principaux actionnaires, Ă  parts 
Ă©gales (27,7 X), de la compa- 
gnie britannique d’assurance-vie 
Sun Life, devaient signer, le 
20 septembre Ăš Londres, un 
accord leur permettant d'en 
prendre le contrĂŽle conjoint et 
de lancer une offre de maintien 
de cours pour le capital restant 
Dans fa fautes, l'UAP prendra 
15 % de Transatlantic Holdings, 
renforçant ainsi sa coopération 
avec son partenaire sud- africain 
et, indirectement, sa position 
dans Sun Life. L'opération glo- 
bale, financée sur ses propres 
capitaux, devrait coûter à l'UAP 
de l'ordre de 2 milliards de 
francs. 

Eu trois ans, les deux principaux 
actionnaires de l’assu reor-vie bri- 
tannique Sun Life, l’Union des 
assurances de Paris (UAP) et la 
société Transatlantic, bras anglais 
de Liberty Life, une sociĂ©tĂ© d’assu- 
rances sud-africaine dirigée par 
M. Donald Gordon, seront passés 
de la guerre ouverte i la franche 
coopération. A r automne 1988, le 
français entre par effraction dans 
la compagnie britannique, en ache- 
tant sur le marché 18 % du capi- 
tal. 11 est, Ăš l’époque, appelĂ© Ă  la 
rescousse par sou président, 
M. Peter Grant, Ă  la recherche 
d’un alliĂ© face Ă  un actionnaire 
jugé encombrant : Transatlantic 
Holdings, détenteur de 25% du 
capital, n’est pas agrĂ©Ă© par la 
direction et n’est pas reprĂ©sentĂ© au 
conseiL 

M. Gordon riposte en augmen- 
tant sa participation jusqu’à 
29,8 %, Ă  la limite du seuil de 
déclenchement automatique 
(29,9 %) d’une offre publique 
d’achat (OPA) en Grande-Bre- 
tagne. L’UAP poursuit les hostili- 
tés en rachetant, elle aussi, des 
titres Sun Life. AprĂšs un an de 
conflit, les deux actionnaires finis- 
sent par signer une paix armée 
en octobre 1989, chacun s'enga- 
geant à ne pas déclencher la 
guerre. Leurs participations dans 
Sun Life sont mises à égalité 
(27,7 %). 

Depuis, les relations n’ont fait 
que s’amĂ©liorer, et l’abandon par 
P Afrique du Sud de sa politique 
de discrimination raciale aidant, 
les adversaires d’hier sont devenus 
des partenaires amis. L’occasion 
d'afficher cette amitié a été four- 
nie Ă  l’étĂ© 1991, lorsqu'un troi- 
siĂšme actionnaire de Sun Life, la 
compagnie Sun Alliance, Ă  la 
recherche de capitaux frais, a 
offert au président de Sun Life son 
paquet d'actions (4,5 % du capi- 
tal). 

M. Grant s'est alors tourné vers 
l’UAP. Le prĂ©sident de la compa- 
gnie française, M. Jean Peyrele- 
vade. et son homologue sud-afri- 
cain, M. Gordon, ont discuté tout 
l’étĂ© pour parvenir Ă  un accord. 
Aucun des deux n’avait en effet 
intĂ©rĂȘt Ă  racheter seul le paquet de 
Sun Alliance sous peine d’ĂȘtre 
obligé de déclencher une OPA. Les 



— proposer 

chains mois». b ses actionnaires un 



poursuive , 

n’étant gĂȘnĂ© ni par l'endettement 
ni par le manque de marge brute 
d 'autofinancement lorsque l’alumi- 
nium touche son point le plus 
bas », a expliqué, jeudi 19 septem- 
bre, M. Jean Gandois lors de sa 
conférence 3e presse sur les résul- 
tats semestriels. 

Parmi les options les plus 
sérieuse m ent étudiées, a confirmé 
le patron de Pechiney, figure donc 
la mise sur .le marché de titres 
Pechiney. international ; aprĂšs aug- 
mentation. dii capital et cession 
des activités aluminium à la mai- 
son-mĂšre. Le groupe disposerait 
ainsi de deux «vecteurs financiers 
distincts». Le premier, Pechiney, 
fortement axé sur le métal blanc; 


le second, Pechiney international, 

“ " reraoaJlflgE^Ameri- 


□’incfuant que 

can ^National Can 


Cebal) ĂȘt les composants pour l'aĂ©- 
ronautique (Howmet). L’antre 
grande hypothÚse, a évoqué 


AVIS FINANCIERS DES SOCIÉTÉS 


GUINNESS PLC 


RESULTATS CONSOLIDES 

1 er semestre 1991 


en Huilions de ÂŁ 

50/06/93 ’ 

30/06/90 

Evolution 

Chiffre d'affaires 

1 675 

1 526 

♩10% 

RĂ©sultat courant avant impĂŽts 

350 

322 

+9% 

RĂ©sultar courant aprĂšs impĂŽts 

246 

220 

+12% 

Bénéfice ner 

227 

201 

♩13% 

Bénéfice net par action" 

24,7 

21.9 

+13% 


- En pcncE a «siribrocni JHue. V ‱" ; 

Le Conseil d'Administnition a 
décidé In disrribution d'un divi- 
dende intérimaire net de 
6,1 pence par action ordinaire, 

payable le 4 novembre aux Ac- 
tionnaires inscrire dans les ré- 

gistres de la société le 10 oc- 
tobre 1991. Par ailleurs, il 


propose à l'Assemblée Générale 
.' Extraordinaire du 17 octobre 
prochain une augmentation de 
-, capital par incorporation de ré- 

■ serves donnant. lieu à l'atmbu- 
jÿtjur gratuite d’une action nou- 
, vaiepour une action ordinaire 
'.ancienne- ’ ’ V 


Commentant les résultats, le 
Président Anthony Tennant a 
déclaré : 

-...Les acquis? non s effectuées par 
le Groupe et la cession d'HĂ©dianl 
sont conformes Ă  noire poliriqua 
de concentration de nos moyens 
sur nos activités principales : les 
spiritueux et la biĂšre...- 

-...La récession dans les pays an - 
gfo-saxons s'est révélée plus du- 
rable et plus profonde que prévu... 
Néanmoins, notre stratégie de 
base reste valable et ne sera pas 
modifiée face à cette situation 
Ă©conomique JĂ©/aiwable Ă  court = 
terme. Nous pensons toujours < 
ĂȘtre en mesure de rĂ©aliser une .Ăš 
croissance acceptable de nos bé né- i 
jtccs cette année*. if 


Des feux verts 
nécessaires 

Quand tous les feux verts néces- 
saires seront obtenus, de Bruxelles, 
Londres et Paris, les deux alliés, 
propriétaires de 59,9 % de Sun 
Life Quste en dessous de la limite 
de 60 % qui aboutit automatique- 
ment en Grande-Bretagne, au 
dĂ©clenchement d’une OPA en cas 
. d’action de concert) lanceront une 
offre d'achat avec maintien de 
cours pour les 40% restants du 
capital. Ce qui pourrait, si tous les 
titres venaient Ă  b vente - ce qui 
paraĂźt peu probable au prix du 
marché, - leur coûter 3,2 milliards 
de francs. Les deux alliés confir- 
meront la direction actuelle de 
Sun Life et disposeront chacun de 
trois administrateurs au conseiL Ils 
s'engagent Ă  ne pas modifier leurs 
positions pour quatre ans et béné- 
ficient ultérieurement de droits de 
préemption sur leurs titres respec- 
tifs. 

L’accord signĂ© prĂ©voit un 
deuxiÚme volet, dépendant de la 
réussite du premier. M. Gordon 
Ă©tait Ă  la recherche d’un associĂ© 
pour sa société Transatlautic qui, 
hors sa participation dans Sun 
Life, détient un groupe immobilier 
qui développe des centres com- 
merciaux, notamment autour de 
Londres. L'UAP se dispose Ă  
devenir cet associé à hauteur de 
15 % pour 1,4 milliard de francs, 
ayant ainsi un Ɠil sur les projets 
de Transatlantic et renforçant indi- 
rectement son emprise sur Sun 
Life. 

M. Peyrelevade, qui avait 
annoncé cette année que les 
grandes manƓuvres de croissance 
externe étaient terminées et que 
l’UAP entrait dĂ©sormais dans une 
période de «digestion», concrétise 
par son accord en Gande-Bretagne 
te deuxiÚme opération de «rectifi- 
cation de frontiÚres», aprÚs celle 
intervenue en mars dernier (le 
Monde du 30 mars) avec le groupe 
Bruxelles- Lambert, dans la Royale 
Belge, deuxiĂšme assureur de Belgi- 
que. La troisiÚme opération, tou- 
jours en négociations qui piéti- 
nent, sera celle avec le groupe 
Suez sur la compagnie Victoire. 

CLAIRE BLANDIN 


M. Strauss-Kahn, ministre 
de l’industrie, à Johannesbnrg 

Pas de levée immédiate 
de l’embargo français 
m le charbon 
d’Afrique du Sud 

M. Dominique Strauss-Kahn, 
ministre français de rindnstrie et du 
commerce extérieur, a affirmé jeudi 
19 septembre en arrivant Ă  Johan- 
nesburg que la Fiance lĂšverait ses 
derniĂšres sanctions Ă©conomiques 
contre l'Afrique du Sud lorsque le 
pays entrera dans la «phase finale 
du processus de démocratisation». 

Arrivé jeudi en Afrique du Sud 
pour la premiĂšre visite officielle 
d'un ministre français dans ce pays 
depuis 1975, M. Dominique 
Strauss-Kahn a déclaré : «La 
France a été l'un des pays les plus 
critiqua contre l'apartheid. Mainte- 
nant nous votions ĂȘtre un des plus 
fermes soutiens au processus de 
démocratisation. » Il a toutefois pré- 
cisé que l'embargo, décidé par 1a 
Fiance en 1985 sur tes importations 
de charbon sud-africain ne sauterait 
qu’avec le «dernier verrou» du pro- 
cessus de démocratisation. 

«L'ANC a encore besoin qu'on 
exerce cette pression. Lorsque la 
conférence muliipanite [destinée à 
jeter les bases d’une nouvelle 
Constitution] sent effectivement mise 
en place, il conviendra de lever cet 
embargo ». a-t-il dédaré. Ce prin- 
cipe posé. le ministre a plaidé tout 
au long de 1a journée pour un ren- 
forcement des liens Ă©conomiques 
entre la Fiance et l’Afrique du Sud. 
Selon lui, tes entreprises françaises 
doivent investir en Afrique du Sud, 
qui réalise à die seule le tiers du 
produit national brut du comment 
africain. - (AFP.) 




4 




26 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 « 


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M. Paul QuilĂšs, ministre de 
{'Ă©quipement, du logement, des 
transports et de l’espace, a prĂ©- 
senté le 19 septembre le projet de 
budget des départements ministé- 
riels placés sons sa responsabilité. 
Face aux critiques exprimées sur 
la trop grande taille de son minis- 
tÚre, le ministre entendait démon- 
trer sa cohérence et son efficacité. 

Le projet de budget 1992 attein- 
dra 132,1 milliards de francs de 
crédits de paiement, ce qui repré- 
sente une croissance de 0,9 % par 
rapport au budget «réel» de 1991, 
c'est-à-dire au budget amputé, au 
mois de mars, de 3,2 milliards de 
francs de crédits de paiement. 
L'urbanisme, le logement Ă©t les 
services communs dépenseront 

34.5 milliards; les transports ter- 
restres, 44,5 milliards; les routes, 
8 milliards; la sécurité routiÚre, 

769.5 raillions; le nouveau budget 
annexe de l’aviation civile, 6,4 
. milliards; J'espace, 7,8 milliards; 


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A la suite de .son intervention 
jeudi 19 septembre sur France-In- 
ter, le ministre de l'Ă©conomie et 
des finances, M. Pierre Bérégovoy, 
a publiĂ© un communiquĂ© ce mĂȘme 
jour indiquant que ses propos une 
visaient en aucune maniĂšre Couver- 
ture de l'audiovisuel public aux 
capitaux privés » (le Monde du 
20 septembre). 

Le ministre confirme en 
revanche qu’il n’exdut pas que «le 
produit de certaines cessions d'ac- 
tifs du secteur public puisse ĂȘtre 
utilisĂ© par l’Etat pour doter en 
capital d’autres entreprises publi- 
ques et par exemple les sociétés de 

l'audiovisuel public ». 


AVIS FINANCIERS DES SOCIÉTÉS 


tpECHiNEr iNiïRNAttîMÀLl 

*ÂŁMarArSCONSOUpESAU30JUIN 1991 RtSliMBCONSOUOESAU.-i WINllv, 




Les pr in cipales donnĂ©es des comptes nelle. L’activitĂ© Aluminium mĂ©tal a 
consolidés semestriels sont résumées été fortement pénalisée paria baisse (fri 


OBfrrd'xtMrg 
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-4» 

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1 m 


2SI 

500 


111 

335 


111 

313 


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1691 


SD 

1341- 

-JT» 

«S 

1249* 

-62* 

534 fY 

5*9 F>- 

‱3* 1 


* hors plus-value excepiioitnelle de 2 688 aĂ Uions. 


dollar au cours des deux premiers mois 

S de M. puis par celle des 
cours du métal durant w se- 
-** cond trimestre; à l’inverse, les 
‱ rĂ©sultats de l’activitĂ© transfor- 
mation ont progressé. 

‱ Au sein du pîle Composants 
Industriels, l'activité Elé- 
ments de Turbomoteurs réa- 
lise un résultat légÚrement su- 
périeur à celui du premier se- 
.57^ mestre 1990, mais en retrait 
par rapport Ă  celui du second, 
cette tendance devant se pour- 
- - — suivie sur les prochains mois 

'■ en raison de la situation ac- 


Les principales données des comp- réalisation à En août et les prévi- 
tes consolidés semestriels sors pré- sionsponrles prochains mois per- 
sentĂ©es ci-aprĂšs en dollars (mon- mĂšnent d’estimer Ă  au moins 8% 
naie de compte d’une part prĂ©pon- (i cours de change constant) la 
dérante des activités de Pechmey progression de la marge opéra- 
Intemational) et en francs. tioimelle sur l'ensemble de l’an- 

née. L'activité bot- 
tes boisson (45% des 

QĂŒgrvd-JTMra *Ht JWS M«JT 22334 VOltCS du SeCtBUT) 

Mirg» 1 1 rmrt— .ne ai 3M IS7J i7» devrait connaĂźtre 

*"!“***_ „ =“ «* »ℹ l "? une croissance plus 

Akarato. J M * 171 élevée, taxas que la 

coownetahxoxa mai s is 2s an contribution au boi- 

_ fti'H UL — ĂźSL — JĂ©L tage alimentaire 

— — — — AmĂ©rique du Nord 

- Miacnixraato sera en retrait sensi- 

«arti d' tagtouna (7 « ai w b le par rapport au 

tamd'jçqgbfliCT «_ n_ 257 «sa précédent exercice. 

jçranacday^iusp J IM*.?!**"! Le secteur Compo- 

sants AĂ©rouauti- 

Le chiffre d’affaires consolidĂ© pro- ques rĂ©alise une marge opĂ©ra- 


M-rpoptatara 

«Sun F mi * ,Tb y 


«4M ISM 22 «JT 22334 
1*1 314 ÏS72 ITM 


Les réalisations du premier semestre nielle du trafic aérien. 

iras f _ h «‹ i — ‱ - 


1991, comparĂ©es Ă  celles des six pre- ‱ Parmi les ActivitĂ©s industrielles con- 


miers mois de 1990, traduisent une nexes. seule l'activité Combustible nu- 
forte baisse de la contribution des acli- clĂ©aire est en progrĂšs ; l’électromĂ©tal- 


AxUO 

FMifiaxxIaii 


tara d'J uiBbm ox 


torod'atqnbata 


257 «* 

SM VT vrai 


vités du Groupe les plus sensibles à la lurgie subit les effets d'une conjoncture 
situation Ă©conomique mondiale, en moins favorable sur la plupart de scs 


gresse trÚs légÚrement en dollan tioimelle légÚrement supérieure 
(+3,5%) et en francs (+1,3%). Le 1 celle du premier semestre 192P, 


particulier de celles dont les résultats marchés, en particulier, sur celui de la 
dépendent étroitement du niveau des sidérurgie. 


secteur Emballage représente 68% mais en renaßt par rapport à celle 
du total, les Composants AĂ©ronau- du second semestre ;Q subira de 


cours des métaux (aluminium, métal, 
électro métallurgie, négoce). Ils met- (négoce et distribution), sa marge opé- 
tent cependant en valeur l’importance rationnelle est en retrait de 63% par 


Quant au Commerce International 


tiques 14% l'Aluminium 10% fit façon plus marquée, sur la se- 
l 'activitĂ© Commercial Intematio- conde partie de l’exercice, les rĂ©- 


nal 8%. 


de la contribution du secteur Embal- rapport au résultat, il est vrai trÚs favo- 
Iage (40% du chiffre d’affaires (oui et table, du premier semestre 1990. 


La marge o 
de 9.4% en c 


percussions de la baisse dĂ» trafic 
le régresse aérien et des difficultés des cora- 
unDeuohis pagnies aériennes sur le marché 


allais et d’ un peu plus 


44% de ta marçe opérationnelle) et p our le sccond semestre, les perspecu- 


nmget dérenninant pour le Groupe ves sonl ^ l'Emballage. 


du rĂ©Ă©quilibrage qpi’a penntad’orpĂ©rer comme indiquĂ© ci-dessus, mais ne mon- 
1 acquisition d American National Can. m ^ de ^ Ă©els d’amĂ©lioration 

L'analyse par pĂŽle d’activitĂ© fait appa- dans les activitĂ©s les plus pĂ©nalisĂ©es par 
raine les Ă©volutions suivantes : 


de 10% en francs. Cette Ă©volution *^ es rechange, 

provient intégralement d'une forte La frirte baisse de la marge opéra- 


baisse de la contribution des activi- tionnelledel’activitĂ© Aluminium 
tés aluminium et Commerce Inter- «tii rm wAp ixnwrixi'A^ iminn 


ms suivantes : ta conjoncture Ă©conomique mondiale, 

limitĂ©e des ventes et Globalement, l’exercice 1991 devrait 


national. 

Les frais financiers nets sont quasi- 


ptéoccupantedes cours mondiaux 
du métal depuis le dernier trimes- 


La progression limitée des ventes et Globalement. I exercice 1991 devrait 
les rĂ©sullatsdu secteur Emballages’ex- se solder par une busse de 20 Ă  23% de 


plique par une rĂ©partition de l’activitĂ© la marge opĂ©rationnelle et une rĂ©duc- 
entre le premier et le second semestre tien du résultat net (part Pechiney) su- 


rirent stables. Les gains rĂ©alisĂ©s «** Î990. Cette Ă©volutitm s’est 
grùce à la baisse des taux oni été ««grevée aparordu mai de mars 


qufr cette année, sera sensiblement dif- périeure à50% par rapport aux référen- 
ferenie de celle du précédait exercice, ces 1 990 (respccu vcmern 6688 millions 


neutralisĂ©s par une augmentation m ¼ℱ s \ 1« su ij e d’une rĂŽ- 

de l’endettement moyen, liĂ© no- duction de la demande mondiale 
tamment an wpmunemAnr «w 1 m ^ raison oc 1 accroissement 


Ce secteur devrait enregistrer en 1991 
une progression de sa margeopération- 


de francs et 2225 millions). 

Dans ce contexte difficile, le Groupe a 


tamment au regroupement sur les 
premiers mois de l’exercice de 
prises en charge d'investissements. 


des capacités de production. 
La progression attendue du s 


□elle d’au moins 8% (Ă coursde change dĂ©cidĂ© de poursuivre le dĂ©veloppement 


constant), progression Ă  laquelle toutes 
les activités contribueront, à l'excep- 


priori taire de son secteur Emballage. 

loui en consolidant la compétitivité de 


Les provisions pour impĂŽts cou- (eur Embattage devrait penne Kre 
nuits et différés diminuent de 334 de réaliser au second semestre 


lion du boßtage alimentaire Amérique ses autres activités industrielles afin, le 


millions de francs Ă  264 millions. 
A fin juin, le secteur Emballage ne 


du Nord. 

‱ Le secteur Aluminium enregistre glo- 
balement, d’un semestre à l’autre, une 
baisse de 41 % de sa marge opération- 


moment venu, de bénéficier pleinement 
de la reprise Ă©conomique. 


prĂ©sente qu’une faible progression ^ 
de ses ventes et de sa marge opîfc- actu “‘ 
tionnelleen raison d’une saison^ 
lilé différente de celle de 1990; m 


des résultats sensiblement supé- 
rieurs I ceux du premier, si le 
dollar se maintient Ă  son niveau 


NFCF MATÆSf.- MTEi. : ;r.lS CLITF 


?.?CRYA”CM r.Oinn. ;;:;;5CUfP 


PECHINEY ; 


Q 


PECHINEY 

INTERNATIONAL 



la météorologie, 1,2 milliard; la 
mer, 6,7 milliards ; ie tourisme, 
424,8 mitions de francs. 

M. QuilÚs a déclaré que ce bud- 
get lui semblait adapté pour 
atteindre les objectifs qn'ii s’est 
assignés. 12 « souligné que le plan 
gouvernemental de soutien au 
logement créerait entre quarante 
mille et quarante-cinq mille 
emplois dans les dix-huit pro- 
chains mois (le Monde du 2& sep- 
tembre). 


M. Jean-Michel Baylet, ministre . m* 
dĂ©lĂ©guĂ© au tourisme, a_ SĂ»t «tat feftCSSS Zut s’a«£- 


<Tune enveloRĂźe de 190 m il li on s 
de francs qui permettra, avec le 
concours de partenaires privés, de 
dépenser ie double pour ta promo- 
tion de la France Ă  l’étranger. 
M. Marcel Debarge, secrétaire 
d'Etat as logement, a confirmé 
que le plan logement poursuivait 
des buts sociaux (* DĂ©velopper l'of- 


ML Alain Jappé, secrétaire général 
ia RPR, ancien ministre du budget 
du gouvernement Chirac pendant la 
période de cohabitation, a déclaré i 
propos du projet de bud^t pour 
1992 ; <r L'économie française est en 
panne. Les recettes fiscales stagnent, 
les dĂ©ficits se creusent, la dette s’em- 
balle. B est trop facile d’accuser la 
conjoncture internationale car c’ot 
la politique Ă©conomique du souver- 
nement qtĂ  esi responsable de cette 
situation. L'argent que nous avons 
laissé (buis les caisses en 1988 a été 
gaspillé délibérément.- La dépense 
publique, en effet, a augmenté deux 
fins plus que l'inflation et trois fois 
plus qu’auparatanL On peut s'atten- 
dre que le défiùt de 1991, mi ne 
devait atteindre que 80 milliards, 
frÎlera les 100 nmfiards.» - 


ML Juppé se demande ensuite ce 
ue l’on aurait dĂ» faire. Et il 


Mareei Debarge, secrétaire rÎpond: *11 convenait d'utiliser les 
d Etat as logement, a confirme recettes que nous avions laissées 
que le plan logement poursuivait p OUF dĂ©s endetter l’Etat et pan- pour- 
des buts sociaux (a DĂ©velopper Iqf- suivre la mise en place de la 
fre de logement») et économiques réforme de la fiscalité que le gau- 
(« Soutenir l’emploi»). * vemement de Jacques Chirac avait 

. commencée. Le gouvernement 


Attendre 
ks «bleus» 


M. Georges Sarre, secrétaire 
d’Etat aux transports routiers et 
fluviaux, a annoncé un crédit de 
10 millions de francs destiné à 
développer des technologies infor- 
matiques de navigation et de régu- 
lation routiĂšres. E n fin , M. Jean- 
Yves Le Drian, secrĂ©taire d’Etat Ă  
la mer, a confirmé que le budget 
1992 poursuivrait la modernisa- 
tion de la marine marchande, de 
la p&che et des ports ofr des 
choses ne peuvent rester en l'état», 
notamment dans le domaine dé la 
manutention. 

U faudra attendre d’avoir les 
« bleus » budgétaires pour com- 
prendre les vrais modifications 
intervenues, car la présentation 


actuel, de plus, sabre dans des 
dépensa prioritaires qui concernent . 
la défense, Yempkà et fagriculture. 
Les allÚgements fiscaux accordés 
aux PME sont de la poudre aux 
yeux. Si dutque mesure va dans le 
bon sens, au total elles ne consti- 
tuent ■ qu’une opĂ©ration blanche puis- 
qu'on reprend d’une main ce qu'on 
donne aé l'autre. » M. .Juppé a 
affirmé notamment que arien ne 
serait changé pour la PME qui ne 
distribuent pas de bénéfices, pour 
celles qui ne réalisent pas de béné- 
fices et Ă©galement pour les entre- 
prises indmdueĂŒes ai en nom per- 
sonnel». 

Pour Ici, globalement, te montant 
des aliĂ©gemaits fiscaux, é’ùfcvera & 
10,7 muUards, (pri seront presque 
totalement compensés par une 
hausse des impĂŽts de IQ,4 milliards, 
fi note, à propos dé la comparaison 


ministérielle insistait seulement sur avec les pays étrangers , que les pri- 
lés augmentations, sa démarrant lÚvements obligatoires août en ABe- 


minimes, laissant dans l’ombre dm magne dù 38 % contre plus de 44 % 
mMrĂčvtf kĂźa« ti «w en France, et que, mĂȘme si chez 


amputations, bien rĂ©elles. D n’est 
que d’entendre l’Union routiùre de 
France, qui regroupe fes profes- 
sionnels de l'automobile, du 
pétrole, des travaux publics et des 
transports routiers, e s'insurger» 
contre la rĂ©duction d’un quart du 
budget des routes. 

At F. 


en France, et que, mĂȘme si chez 
nos voisins ils ont augmenté, là 
marge danÚûre' encore’' trĂšs ferande. 


L'ancien ministre, député RPR 
de Paris, coucha r «Depuis 1988, la 
politique budgétaire va à contresens : 
on a trop dĂ©pensĂ© quand l’économie 
marchait bien et on n'a plus de 
marge de. manƓuvre bisque PĂ©cono- 
m ie marche maL» 


TRANSPORTS 

. Pour assurer son redressement 

Sabena 

met en concurrence 
Air Rance 
et British Airways 


. o M. IsiIMm Poniatowski (PR) : 
- «sacrifiés». - M. L ad i s la s Ponia- 
towski, porte-jparole- du Parti répu- 
blicain, a affirmé, jeudi 19 sep- 
tembre, que le projet de budget 
pour 1992 est «un budget de sacri- 
fiés , sans réelles priorités et incapa- 


ble dé définir une stratégie en 
matiĂšre d’emploi ». e Dans une 
conjoncture difficile, le gouverne- 
ment reste passif devant la dégra- 
dation de kl situation de l'emploi», 
a-t-il ajouté. 


M. Pierre Godfroid, président de 
la compagnie aérienne belge Sabena, 
continue a taire monter fes enchĂšres 
avant de choisir le partenaire Ă©tran- 
ger susceptible d’apporter l’aide 
financiÚre déterminante pour sauver 
son entreprise. Quitte & s'attirer les 
foudres des nationalistes flamands; il 
a tait ravoir que c’était, dĂ©sormais, 
Air France - et non plus British 
Airways - qui pourrait apporter 
4 milliards de francs belges 
(660 millions de francs français), 
auxquels s’ajouteraient 2 milliards 
(330 minions) en provenance d’un 
partenaire belge, qui pourrait ĂȘtre le 
groupe Bruxeties-Lambert. 


□ M. Millon (UDF) : « rĂ©signa- 
tion». - M. Charles Minou, prési- 
dent du groupe UDF de TAssern- 
blée nationale, a déclaré, jeudi 
19 septembre, que le projet de 
budget pour 1992 correspond Ă  un 
«budget de résignation, de passivité 
et d’ñsttstanat»- SĂ©ton lui, ~«U prĂ©- 
pare mal la France à l'entrée dans 
Je marché unique, avec l'aggrava- 
tion du déficit budgétaire et l'aug- 
mentation considérable de la dette 
publique». ’ \ 


groupe Hruxeues-LamoerL 
On a cru longtemps que Tofire de 
partenariat française permettrait & 
Sabena de demander plus Ă  British 


Airways, intéressée seulement par ks 
possibilitĂ©s de l’aĂ©roport de 
Bruxelles. H semble qu'Air France se 
soit piquée au jeu dßme n ég o c ia ti o n 


Bruxelles. 0 semble qn Air France se 
soit piquée au jeu dru* n ég o c ia ti o n 
menée officiellement « sur la base 
d’accords commerciaux». : . . . . 

D n’est pas encore aisĂ© de com- 
prendre quel intĂ©rĂȘt la compagnie 
française, qui n’est pas en trùs brame 
santé, trouve & un transporteur hri- 
mĂȘtne sĂ©rieusement malade (1,2 mil- 


liard de francs de perte en 1990L 
sauf à croire qu’il s’agit pour elfe 
d'empĂȘcher un concurrent de s’en 
approprier ia direction. 

AL F. 


o. M. PIancbon.(pS)_: « rinon- 
reux». - M. Jean-Paul Plan chou, 
dépnté socialiste de SÚine-et- 
Mame, juge que' le projet de bud- 
get est r rigoureux » sans pour 
autant Ăąu'il soit possible .Ă  'son 
avis, de le qualifier de «budget.de 
rigueur». B parie de « budget d’ac- 
compagnement» et estime que cep- 
tains besoins - logement social, 
grands Ă©quipements, dotations par- 
ticuliĂšres Ă  l’agriculture - «ne sont 
pas suffisamment bien satisfaits». . 
□ Ligue communiste rĂ©volution-' 
naire (trotskiste). - «La majorité 
des salariés, tous ceux et celles qui 
sont exclus du travail, n’ont qu’à se 
serrer Ja ceûiÎre: Ce gouvernement 
allie Ă  la faillite et au renoncement 
Ă  toute ambition de Rangement le 
cynisme le phu complet (~) Tl ai 

temps de. ruer dans tes brancards.» 


partie (tes satanés de l usme GEC- fQ auprÚs du premier ministre'»' 
Alsthom du Bourget (Seine-Saint- sui^ l«>rowL«^te Ternira: 
Dous) ont dĂ©cidĂ©, vÔK&Ă©di- . Ratin^ « prend avec ses partenaires les ~ 
20 sep t e mb re, de poursuivre rocou- r nntartx Méw«ri fr»r à ht réalisation 
pation des locaux. A* reit* ftiftfaĂŒwnĂ  a dĂ©dart . 1» 
Quelques heures auparavant, les 19 septembre, son secrétaire géwb* 
forces de police avaient libéré le rai. M. Jean Kaspar. Celui-ci 
directeur et le chef du personnel de relÚve «des convergences fériés 
1’éiabiisscracnt retenus par les grĂ©- entre les ommsaGonp -syndicales 
vistes depuis deux jours. Les sahrifr sur les problùmes de l’emploi i 
s’opposent & un plan de supresaon mai* rñtfte que R Marchan- 
de 151 des 800 empldis de Pusine del, secrétaire générai de TOi 
(le Monde du 20 septembre). .. . refuse de -renoontrac lĂ - CFDT. 


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»‹ Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 27 


ECONOMIE 



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CONSOMMATION 


En réaction contre le gavage des oies 

La chaĂźne alimentaire suisse Migras et les restaurants 
Moevenpick renoncent Ă  vendre du foie gras 


BERNÉ 


danotrecofrespondant 

En réaction i Qtuß récente émis- 
sion de là télévision suisse de lan- 
gue allemande sur le gavage des 
oies en France' et en Hongrie; la 
chaĂźne des magasins d'alĂŻmenta- 
. tion Migros et tes restaurants Moe- 
venpick :ont décidé de renoncer- & 
vendre du foie gras, a annoncé,, 
mardi 17 septembre, fe service de 
presse de la télévision helvétique.' 
Moevenpick &' indiqué que cette 
décision ne concernait pas seule- 
ment la Suisse, mais que le Rue 
gras serait désormais banni de 
1 tous ses restaurants Ă  travers le 
monde, donc aussi eu France. ' 

Migres et Moevenpick suivent 
ainsi l’exempte des magasins Den- 
ner, qui, depuis une année déjà, 
ont retiré te. foie gras de leurs 
rayons. Migres a . cependant &jt 
savoir que la disparition .de L’arti-. 
cle incriminé deviendra effective 
seulement aprĂšs Ă©coulement de ses 
stocks actuels. 

De . leur cÎté, tes magasins CHo- 


bus ont opté pour une solution 
intermédiaire: ils continueront i 
offrir pùtés et- terrines au foie gras 
mais, ne vendront . plus le produit 
frais. A son tour, le groupe Coop a 
choisi de suivre le mouvement, 
afin de tenir compte, explique-t-il 
dans un’ communiquĂ© publie jeudi 
19 sept emb re,- «de ta critique mas- 
sive des médias et de l'opposition 
du grand public au gavage des oies 
et des canards, méthode interdite 
eh Suisse* 

Différence 
de sensibilités 

Au-delĂ  de son aspect anecdoti- 
que, cette affaire est, une fois de 
plus, révélatrice de la différence de 
sensibilités culinaires, sinon de 
mentalités, entre Suisses «dlMnamfa 
et romands.. Ainsi, certains germa- 
nophones n’ont jamais compris 
comment leurs compatriotes de 
langue française pouvaient manger 
des cuisses de grenouille ou des 
escargots. > . 

£□ dĂ©cembre 1987, n'avait-on 
pas vu le président de la Société 


protectrice des animaux s'indigner 
de trouver des cuisses de gre- 
nouille au menu du banquet orga- 
nisé dans i e canton de Neuchùtel 
en l’honneur de l'actuel ministre 
suisse des affaires Ă©trangĂšres, 
M. René Feßber, fraßchement élu 
au gouvernement helvétique? Pour 
Ă©viter l'incident, les rainettes 
avaient été remplacées au pied 
levé par des coquilles Saint-Jac- 
ques. 

NaguÚre, un député était ailé 
jusqu’à rĂ©clamer l'interdiction pure 
et simple de la consommation des 
cuisses de grenouille sur tout le 
territoire de la Confédération. Si 
les batraciens sont désormais pro- 
tégés en Suisse, quelques rares 
importateurs francophones sont 
autorisĂ©s Ă  s’approvisionner Ă  
l’étranger par respect des tradi- 
tions de leur contrée, mais à 
condition de pouvoir fournir la 
garantie que les bestioles ne soient 
pas démembrées vivantes avant 
d’ĂȘtre consommĂ©es. 

JEAN-CLAUDE BUHRER 


. EflTemplacement de -M. Henri Baqmast 

M. Pierre-Yves Cossé nommé 
administrateur de la Coince 


Par dĂ©cret du ministre de l’éco- 
nomie en date du 19 septembre et 
public au Journal officiel du 
20 septembre, M.. Pierre- Y vts 
Cossé, inspecteur général des 
finances, est nommé membre .du 
conseil d’administration- de la 
Compagnie française d’assurance : 
pour le commerce extérieur 
(Coface), en remplacement de 
M; Henri Baquiast, mHnmé payeur 
général ddiTtbotile Mondé du 20 

'‱l ‱’.vnsfV... ; 


septembre). Agé de cinquante-sept 
ans/ énarque, M. Cossé a été, 
aprĂšs une carriĂšre dm» l’adminis- 
tration, directeur général adjoint 
de ta BNP de 1982 & 1988. 71 a 
été nommé commissaire général au 
Plan ep 1988. Le conseil d’admi- 
nistration de la Cofacé devrait 
proposer M. CossĂ© Ă  la prĂ©sldenƓ 
- pour succéder à M. Baquiast, une 
dĂ©signation qui doit ĂȘtre entĂ©rinĂ©e 
. ultérieurement par ; uq. décret du 
TpmiçfrĂ© jle It’écbĂŒpmie. ; 


□ RĂ©colte record de cĂ©rĂ©ales an 
Maroc en 199L - La récolte céréaliÚre 
1991 au Maroc a atteint 8,5 mflEoos 
de iiyrnw, un chiffre record dépassant 
de 20% celui de r année précédente, a 
indiqué le ministre marocain de Fagri- 
culture, M. Othmane Demnati, jeudi 
19 septembre Ă  Rabat - (AFP). 


PRODUCTION 

-INDUSTRIELLE 

Forte chute 
en Hongrie 

La production industrielle en 
Hongrie a baissé de 16,8 % 
entre janvier et juiBet 1991, par 
rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de l'an 
passé, a annoncé, jeudi 19 sep- 
tembre, l’Office central de la sta- 
tistique. 

La production agricole a aussi 
reculé : - 16 96 pour les ventes de 
bétail et de viande, -56 96 pour 
les lĂ©rpimes et l'horu entoura. D’au- 
tre part, le nombre de personnes 
Ă  la recherche d'un emploi a pres- 
que doublé, passant de 137 000, 
à la fin de l'année 1990, à 
217 000 Ă  la fin jufflet 1991. - 
(AFP.) 

BALANCE 

COMMERCIALE 

Aggravation 
du déficit américain 

Une forte hausse des importa- 
tions américaines a fait p rogre sser 
le déficit commercial américain de 
55,7 96 en juillet Ă  5,9 mflHards de 
dofiars, contra 3,8 milliards en juin 
(chiffre révisé), a annoncé jeudi 
19 septembre le département du 
commerce. 

Ce déficit commercial. le plus 
élevé depuis janvier, est largement 
nourri par les importations d'auto- 
mobiles, de vĂȘtements et autres 
produits de consommation cou- 
rante. Les importations ont fait un 
bond de 6,2 96, pour atteindre 


REPÈRES 


41,2 rrdSards de dollars en juillet 
contre 38,8 milliards en juin. Les 
exportations ont crĂ» seulement de 
0,8 96 Ă  35,3 miilrards contre 
35 milliards le mois précédent. 

En dépit de sa forte remontée 
en juillet, le déficit commercial 
américain resta en nette améliora- 
tion depuis le début de l'année. 
Calculé en rythme annuel, 3 s'est 
Ă©tabfi Ă  61,6 milliards de dollars 
pour l'ensemble des sept premiers 
mois de l'année, contre 
101,7 milBards en 1990. D s'agit 
du chiffre le plus faible depuis 
1983. - (AFP.) 

MATIÈRES PREMIÈRES 

Le KoweĂŻt a perdu 
3 % de ses réserves 
de pétrole 

Le sabotage des puits pétroliers 
du KoweTt r aura sûrement un 
impact sur nos gisements ». a 
déclaré M. Hammoud Al Raqba, 
ministre koweïtien du pétrole, 
jeudi 19 septembre, dans une 
interview au quotidien Al-Siassa, 
estimant que la pays a perdu 3 96 
de ses réserves de brut, soit envi- 
ron 820 millions de tonnes, l'Ă©qui- 
valent de neuf armées de consom- 
mation française. 

M. Hammoud Al Raqba a chiffré 
les pertes subies par le secteur 
pétrolier à 75 rralRards de dollars, 
dont 43 miSard s représentent le 
prix du brut incendié ou craché 
par les puits sabotés. 

Evoquant la future production 
pétroliÚre du Koweït, le ministre e 
affirmé que son pays, «sans pren- 
dre l'autorisation de quiconque». 
reprendra son niveau de produc- 


tion d’avant l’invasion et « pro- 
duira 1,5 million de barils par 
jour». « Nous en informerons sim- 
plement J'OPEP afin qu'U y ait une 
coordination entre les membres 
du cartel, notamment ceux qui 
avaient augmenté leurs produc- 
tions pour compenser l'absence 
du Koweït sur le marché pétro- 
lier». a ajouté le ministre. 

MARCHÉ UNIQUE 

L'Espagne accélÚre 
la libéralisation 
de son Ă©conomie 

M. Carlos Solchaga, ministre 
espagnol de l'économie, a pré- 
senté, jeudi 19 septembre, devant 
le Parlement, une série de 
mesures destinées à faire basculer 
définitivement l'Espagne dans l'Eu- 
rope libérale. Le ministre a 
d'abord annoncé la «totale libéra- 
tion des mouvements de capi- 
taux» avant la fin de 1992. Le 
gouvernement antidpe d’un an la 
levée des derniers contrÎles des 
changes, levĂ©e prĂ©vue par l’intĂ©- 
gration européenne pour 1993. 

M. Solchaga, soulignant que 
cette décision marque d'engage- 
ment irrĂ©sistible » de l’Espagne 
dans la Communauté, a indiqué 
aussi que son pays allait accélérer 
la suppression des derniĂšres res- 
trictions Ăš l'importation de biens 
et services. Appliquant unilatérale- 
ment «le pacte de compétitivité» 
proposé aux partenaires sociaux, 
mais repoussé par ces derniers il 
y a deux mois, le gouvernement 
va engager une réforme des allo- 
cations de chĂŽmage et un assou- 
plissement des contrats de travail. 


RÉDACTION ET SIÈGE SOCIAL 
15. RUE FALGUIÈRE 
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B4852 IVHY-SUR-SBNE CEDEX 
TĂ©t: (1)40-65-25-25 
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Edité par La SARL le Monde 
Omit ta ta société : 
cent ans Ă  compter du 
10 décembre 1944 

Cantal aocia] : 

J20000F 

Pnwjpaax asso ci és 4é h sodété': 

. Société rivik 

. .« Les rédacteur» du Monde ». 

« Association Hobert-Barve-Méry » 

Société anonyme 
.. des lecteurs du Mande 
LeMondc-Eatteprises, 

M. Ja cques LesoĂŒtne, gĂ©rant- . 




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Françoise Hoguec, directeur général 
Philippe Dupuis, directeur commentai 

15-17, rw dw Colonel-Plene-Ariw 
75902 PARIS CEDEX 15 
Ta : (1) 46-62-72-72 
TĂ©k* MONDPUB 634 128 F 
Tfléta ; 4&61-W-73. -Soriiié flfiUe 
de U SARL teihaka de RĂ©gie PmeSA. 



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ttpuWkations. n° 51437 
‱ ISSN r 0395-2037 

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Bi n e ta nenwiiti aĂčr. lee mlcrotiwt . 
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28 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1S91 




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MARCHÉS FINANCIERS 


Nommé président du directoire de la banque 

M. André Levy-Lang renforce 
son contrĂŽle sur Paribas 


M. André Levy-Lang, président 
du directoire de la Compagnie 
financiÚre Paribas, a été nommé, 
jeudi 19 septembre, président du 
directoire de la Banque Paribas. 
Selon le communiqué rendu public 
jeudi, cette mesure intervient dans 
le cadre d’un a resserrement des 
structures de direction du groupe 
Paribas «. M. Hubert de Saint- 
Amand, qui dirigeait la banque, 
a sera appelé à d'autres fonctions 
Je direction dans le groupe Pari- 
bas». Quant à M. Michel Fran- 
çois-Poncet, président du conseil 
de surveillance de la compagnie 
financiÚre, il devient président du 
conseil de surveillance de la Ban- 
que Paribas, fonction d’observa- 
tion qu'occupait jusqu’à prĂ©sent 
M. Levy-Lang. 

Il y a quinze mois, quand le 
conseil d’administration du groupe 
Paribas décidait de nommer 
M. AndrĂ© Levy-Lang Ă  la tĂšte d’un 
directoire nouvellement créé, il 
s'agissait de sanctionner un prési- 
dent, M. Michel François-Poncet, 
et une aventure calamiteuse. 
l’OPA ratĂ©e sur la Compagnie de 
navigation mixte. Ce réaménage- 
ment des structures juridiques du 
groupe s’accompagnait d’une 
réforme des structures juridiques 
de la Banque Paribas. Un direc- 
toire était créé, dont la présidence 
était confiée à M. Hubert de 
Saint-Amand. tandis que M. Levy- 
Lang devenait président du conseil 
de surveillance. 


A l’époque, il ne manquait pas 
d’observateurs pour noter que le 


contrĂŽle de M. Levy-Lang sur le 
groupe demeurait lacunaire puis- 
que le pouvoir direct sur la Ban- 
que Paribas restait aux mains d’un 
des barons du groupe. La banque 
occupe une place centrale dans le 
fonctionnement de la compagnie 
financiùre. C’est elle qui joue un 
rĂŽle de premier plan sur les mar- 
chés de capitaux internationaux, 
c’est elle encore qui accorde les 
crédits aux entreprises clientes du 
groupe, c’est elle aussi qui sup- 
porte les risques pour un bon 
nombre de décisions qui regardent 
la compagnie financiÚre. Le prési- 
dent de la banque peut donc, Ă  
juste titre, peser sur les décisions 
stratégiques du groupe. 

Aujourd'hui, il semble clair que 
M. Levy-Lang a simplement 
attendu son heure. Refusant d'effa- 
roucher les directeurs en réclamant 
d’emblĂ©e les pleins pouvoirs, il a 
marqué progressivement son terri- 
toire. Des fidÚles ont été nommés 
Ă  la communication, & la direction 
des ressources humaines, au 
contrĂŽle de gestion et sur certains 
départements de l'activité interna- 
tionale. La montée des risques, sur 
le monde bancaire en général et 
sur la banque Paribas en particu- 
lier. a donné à M. Levy-Lang une 
occasion de parachever sa reprise 
en main. Sa prise de pouvoir sur 
la banque a désormais valeur indi- 
cative : nul directeur n’est plus 
intouchable à Paribas. Use révolu- 
tion culturelle pour cet Ă©tablisse- 
ment. 


YVES MAMOU 


Grùce aux résultats du casino 


La Société des bains de mer 
de Monaco double ses bénéfices 


NICE 


de notre correspondant régional 


La Société des bains de mer 
(SBM) de Monaco a réalisé, au 
cours de l’cxcrcicc clos le 

31 mars 1991. un bénéfice net 
de 178.2 millions de francs, soit 
le double de celui de l'exercice 
prĂ©cĂ©dent. Son chiffre d’affaires 
a atteint 1.724 milliard de 
francs, en hausse de 15%. 

Cette Ă©volution est surtout due 
Ă  la bonne tenue des jeux 
(1,258 milliard de francs de 
recettes brutes, en augmentation 
de 20 %). Les excellents résultats 
du casino (977 millions de 
francs, en augmentation de 

32 %) ayant compensé ceux du 
Locw's (281 millions de francs, 
en diminution de 8 %.) 


cice 1989-1990 (2,299 milliards 
de francs) et prĂšs de quatre fois 
celles de Divonne, le premier 
Ă©tablissement de jeux de l’Hexa- 
gone. * La société recueille 
aujourd'hui les fruits d'une politi- 


que de marketing dynamique lan 
\ns sous l’i 


ClientĂšle 

européenne 


Les recettes de la place moné- 
gasque ont ainsi représenté plus 
de la moitiĂ© de celles de l’en- 
semble des cent trente-cinq casi- 
nos français au cours de l’exer- 


cée depuis trois ans sous l'impul- 
sion d’un nouveau directeur 
général des jeux *, explique le 
directeur financier de la SBM, 
M. Alain Tabard. 

En l'occurrence, ce technicien 
avisé. M. Francis Palmaro, est 
un pur sujet monégasque qui 
sort du sérail. Il a convaincu la 
SBM d'aller chercher sa clientĂšle 
dans les pays européens, et au- 
delĂ , alors que ses efforts ne 
portaient, auparavant, que sur la 
clientÚle de proximité, principa- 
lement italienne. Cette politique 
a été complétée par une amélio- 
ration des conditions d’accueil 
des joueurs, totalement pris en 
charge dÚs leur arrivée à l'aéro- 
port de Nice - Cadillac, palaces. 


grands restaurants et plage pri- 
Ăąt la SBM. 


□ M. David Verey succĂ©dera Ă  
M. Michel David-Weiii à la prési- 
dence de Lazard Brothers Londres. 
- M. David Verey, quarante ans, 
directeur général (chief executive) 
de Lazard Brothers Londres, suc- 
cédera le 1° janvier 1992 en tant 
que président (chairmanj à 
M. Michel David-Weill. Ce der- 
nier sera vice-président (deputy 
chairman) de Lazard Brothers et 
continuera d'ĂȘtre Ă  la tĂȘte des 
deux autres maisons Lazard, Ă  
Paris et New-York. M. David- 
Weill avait pris en janvier 1990 
cette présidence pour resserrer les 
liens de coopération avec les deux 
autres entités, car celle de Lon- 
dres avait été séparée du groupe 
de 1919 Ă  1984. 


vée étant offerts par 

Le secteur hĂŽtelier de la 
société a été affecté, pour sa 
part, par les retombées de la 
guerre du Golfe et la crise Ă©co- 
nomique. La chute du taux d’oc- 
cupation (57,1 % au lieu de 
63,4 % l'an dernier) a entraßné 
une diminution de 26 % des 
résultats (22 millions de francs) 
pour un chiffre^ d'affaires de 
419 millions de francs resté sta- 
ble grĂące Ă  une baisse du taux de 
la TVA. 

Disposant d’une trĂ©sorerie plus 
que confortable (880 millions de 
dĂ©pĂŽts Ă  terme, en fin d’annĂ©e, 
soit la moitié de son chiffre d'af- 
faires). la SBM - qui a investi 
142 millions de francs l’an der- 
nier - s’apprĂȘte Ă  dĂ©penser, Ă  
nouveau, 200 millions de francs 
en 1991 pour moderniser son 
patrimoine. 


GUY PORTE 


J VIS FINANCIERS DES SOCIÉTÉS 


julNTÜLl 


Lors de sa séance du 13 septembre 1991. le Conseil d' Administration de Guin- 
toli SA a examinĂ© l’activitĂ© et les rĂ©sultats du Groupe rĂ©alisĂ©s au cours du 
l" semestre 1991. 


En résumé 

(en raillions 
de francs 

1991-1990 

Chiffres d'affaires 


762 MF 

+ 34 % 



70 MF 

+ 21 % 

RĂ©sultat net part du Groupe 


25 MF 

+ 8,7% 


Le chiffre d'affaires rĂ©alisĂ© Ă  l’étranger reprĂ©sente II % du totaL 

Le rĂ©sultat net de b sociĂ©tĂ© mĂšre s’élĂšve Ă  24.6 MF contre 15.4 MF en 1990. 

. pe y?° CCI ’ ves pour l'ensemble de l'exercice sont bonnes mais le ralentisse- 
** “rtsibie. notamment dans le sud de b France. Par contre, le 
eioppement de l'activité à l'étranger va se poursuivre. 







i 




NEW-YO RK, 19 se ptembre X [ PARIS, 20 septe mbre T 
Poursute de la reprise 


Le reprise amorcée en fin de 
sĂ©ance mercredi s’est poursuivie 
jeudi 19 septembre Ăą Wafl Street. 
La progression du Dow Jones a 
Ă©tĂ© toutefois IrrĂ©guliĂšre. L’ineflca- 
teur de tendance a fluctué dans 
une fourchette allant de S Ăš 
25 points pour finalement clĂŽturer 
avec un gain de 6.48 points 
(+ 0.21 %) Ă  3 024.37. Ouelquo 
210 millions d’actions ont Ă©tĂ© 
échangées. 

L’annonce que le nombre 
d’AmĂ©ricains ayant demandĂ© Ă  
bénéficier des allocations- 
chÎmage avait diminué de 
17 000 pendant la premiĂšre 
semaine de septembre a stimulé 
les achats informatisés. Les ana- 
lystes ont toutefois estimé que 
l'améfro ration de la situation de 
l'emploi pourrait retarder un nou- 
vel assouplissement de b poéti- 
que du crédit de b Réserve fédé- 
rale américaine, ce qui a 
sporadiquement freiné les gains. 
Le marché obBgataira a également 
fluctuĂ© d’une façon irrĂ©guBĂšre. La 
taux des bons du Trésor Ú trente 
ans a commencé b journée sur 
une remontée mais retombait Ú 
7,91 % en milieu d’aprùs-midi 
contre 7,92 % mercredi soir. 


VALSAS 

Qu* (h 
IBacf*. 

Cours Ai 
19** 

Aicm 

87 

66 6/8 

ATT ... - - 

37 3M 

381/8 

50 


49 

Chase M*fĂčttan9ar* 

19 

183/4 

Du Port da Menais .. 

453/4 

46 5/8 


42 98 

43114 


591/4 

59 3/6 


29 7/t 

30 1/4 


691/4 

691/2 


363/4 

36 7/8 

Goodyear 

421/2 

1063/8 

S73/8 

43 

104 3/4 
S63/4 

CM ■MH- 1 —— 

MoHOa - 

683/4 

84 7/8 
B81/2 

68 5/8 
653/8 
651/2 

Wzar 

SddurĂšwgir 


62 7/8 

62 374 

UALCep.ai-Alagi*- 

129 

130 


22 3/8 

213/4 


46 7/8 

46 

Wauinqhousa . 

Xerox Cep. 

22 1/4 

57 5/8 

221/2 

583/8 


LONDRES, 19 septembre X 


Hausse timide 


AprÚs quatre séances de baisse, 
les valeurs ont terminé en légÚre 
hausse jeudi 1 9 septembre au 
Stock Exchange. L’indice Footsle 
des cent principales valeurs, 
dĂ©primĂ© toute la journĂ©e, s’est 
retourné en fin de séance dans le 
sillage de Wall Street. En clĂŽture, 
il s'est inscrit en hausse de 
5.1 points Ă  2 588.7, soit un gain 
de 0.1 %. 

Le marché a été affabfi per des 
prévisions de sociétés pessimistes. 
Trois grands groupes, qii ont com- 
muniqué leurs résultats dans la 
journĂ©e, ont Ă©rrĂȘs des pronostics 
négatifs sur b fin da b récession. 
Ils contredisent ainsi le discours 
optimiste du gouverneur de b Ban- 
que d'Angleterre, Sir Robin Laigh 
Pemberton, mercredi 18 sep- 
tembre. qui avait estimé potr la 
premiĂšre fois que r Ă©conomie britan- 
nique sortait de b récession. 


Sans conviction 

La tendance h la Bourse de 
Pans, qui Ă©tait Ăš l'effritement ven- 
dredi an début de séance, s'esr 
lentement redressée au cours de 
b séance, toutefois sans grande 


conviction. En lé^er repli de 


0,08 % au début des transac- 
tions, les valeurs françaises affi- 
chaient une hausse rout aussi 
légÚre (+-0,10 961 en fin de mati- 
née. En début d'aprÚs-midi, l'In- 
dice CAC 40 s'inscrivait' de nou- 
veau Ă  la baisse (- 0,01 %). Plus 
tard dans b tournée, peu avant 
l’ouverture de Wall Street, il -rega- 
gnait quelques Fractions en pro- 
gressant de 0.22 %. 

Pour ce dernier jour du mois 
boursier de septembre, les inves- 
tisseurs observaient la prudence 
généralement de mise las jours 
rie liquidation. Comme b consta- 
tait un opérateur, l'attentisme 
était bien présent, rappelant aussi 
que cette Journée était mise 5 
profit pour les ajustements de 
portefeuille. Autre facteur loin 
d'ĂȘtre stimulant : las investis- 


seurs. dont les yeux sont régutiÚ- 
‘ r-York. 


rement fixés vers New- 
ai tondaient avec impatience l'ou- 
verture de Wafl Street. L'arrivée à 
écltéanoa, ce vendredi, des trois 
contrats Sur options d'indices, 
surnommés les «trois sorciÚre»», 
ne pouvait que les confort» dans 
loue frdositĂ . 


Le volume de transactions res- 
tait relativement faible avec 
1.3 milliard de francs échangés. 
Les plus forts courants 
d' échangea en milieu de journée 
étaient observés sur Alcatel AJs- 
thom (environ 95 millions de 
francs avec 156 800 titres), 
LVMH (177 millions de francs 
avec 43 OOO titres). Le Printemps 
est en nette hausse (+ 3,6 %). 
tandis que Pinault perd 3 %. alors 
que b presse française fait état 
vendredi matin de b volonté de 
Pinault de racheter Le Printemps. 
Cette éventualité est cependant 
raçuo avec circonspection par les 
in vos tisseurs, qui soulignent l’état 
d'endettement du groupe Pinault. 


TOKYO, 20 septembre 


Repli 


La Bourse de Tokyo a clÎturé 
en repli vendred 20 septembre, 
ont rapporté les opérateurs, en 
précisant que Iss investisseurs ont 
procédé Ú des prises de bénéfice 
et Ăš des ajustements de position 
avant un week-end prolongé, lundi 
étant férié. L'indice Nikkei a ter- 
miné en baisse de 139,67 points, 
soit un recul de 0,60 96. Ă  
23 192.74. aprĂšs l’échange de 
quelque 470 mOions d'actions. 

Les ventes, opérées en dépit de 
b fermeté du marché obSgataire. 
ont effacé les gains enregistrés ou 
cours de b matinée. 


VALSAS 

Cous du 

19 sept 

Casa du 
20aapt 

AU 

Bridgasww — 

Caoon - — 

R* Bat 

Honda Motore 

Mstsushoa Baaric 

tfcnbtffeatr ...... 

sau— : 

1 120 
1110 
1550 
2450 
1480 
1580 
739 

5 700 
1570 

1 110 
1140 
1530 
2420 
1510 
1670 

743 

5 720 
1580 


FAITS ET RESULTATS 


a Le GAN acxrait se présence 

(Groupe des 


Espagne. - Le GAN 
assurances nationales) vient de 
prendre le contrîle d’Unisegu- 
ros SA, filiale d’assurances du 
Banco ZaragQzaoo. Ce uc compa- 
gnie. dont le chiffre d’affaires glo- 
bal est de 6 milliards de pesetas 
(300 millions de francs environ), 
vient de créer une filiale vie dont 
les produits seront distribués à tra- 
vers b réseau bancaire du Zarago- 
2000 (338 agences). Le GAN entre 
aussi dans le capital de b banque 
Ăš hauteur de 4.9 % a occupera un 
siùge ou conseil d’administration. 
□ Total bace ne OPE/OPA snr 
les actions dTfntchinson. - Total a 
proposé aux actionnaires de sa 
filiale Hutchinson (transformation 
du caoutchouc) d'Ă©changer teurs 
actions contre des actions Total ou 
Je les céder, en lançant une offre 
publique alternative d’échange ou 
d'achat. Total entend porter sa par- 
ticipation dans Hutchinson de 
83.3 % à b quasi-totalité du capi- 
tal. Le groupe Hutchinson a enre- 
gistré une hausse de 7 9b de son 
résultat net consolidé Ú 192 mil- 
lions de francs an premier semestre 
et de 34% de son résultat opéra- 
tionnel Ă  498 millions de francs. 
Les modalités de l'opération seront 
soumises aux autorités boursiÚres. 
Sous réserve de leur approbation, 
b paritĂ© d’échange proposĂ©e est de 
21 actions B Total pour 10 actions 
Hutchinson et le prix d’achat pro- 
posé est de 1 700 francs par action 
Hutchinson. 


Vives, Ă  des pertes de change sur 
le dollar et le yen. 

□ Saint-Gobain : charte Ă©e 40 % «ta 
résultat semestriel. - Le groupe 
français Saint-Gobain (verre, céra- 
miques industrielles et matériaux 
de construction) a annoncé, jeudi 


19 septembre, un bénéfice net 
olii" 


consolidé de 1,221 milliard de 
francs pour le premier semestre de 
1991 contre 2,019 milliards pour le 
semestre correspondant de 1990, 
soit une baisse de 40 %. Le chiffre 
d’affaires pour les pĂ©riodes corres- 
pondantes atteint 37,4 milliards de 
francs en 1991 contre 34 milliards 
en 1990, soit une hausse de 9,7 % 
dne Ă  f incorporation de Norton et 
de Solagbs a compter du second 
semestre 1990. A structure compa- 
rable. b chiffre d’affaires recale de 
5.5 %. Le groupe explique ces 
résultats en Misse notamment par 
l'attentisme provoqué par b guerre 
du Golfe au premier trimestre, 
insuffisamment compensé par la 
timide reprise du second trimestre. 
□ M. Jacques Vincent succùde à 
[VL Michel CĂźcurel comme adminis- 
trateur dĂ©lĂ©guĂ© de Galbant. — 


lĂȘgn 

M. Jacques Vincent, quarante-cinq 
‘ oe b brandie 


ans, directeur général 
lis du grot 


produits frais du groupe BSN, 
Michel Qcurd 


c Skis 


; retour Ă  l’éqsi- 


Gbre en 91/92. - Le président 'du 
I, M. Laurent 


groupe Rossignol, 

Boix-Vives, 3 annoncé, mercredi 
18 septembre Ă  Voiron (IsĂšre), 
qu’apres deux exercices dĂ©ficitaires, 
notamment & cause du manque de 
neige, sa firme retrouverait l'Ă©quili- 
bre en 1991/1992 et serait nette- 
ment bénéficiaire en 1992-1993. 
M. Boix-Vives a indiqué que Ros- 
signol avait mis au point un nou- 
veau procédé de fabrication de skis 


qui permet d’économiser 30% de 
matiĂšre prĂȘt 


premiĂšre et 30 % de main- 
d'Ɠuvre et que ces nouveaux skis 
arriveront sur b marché en 1992. 
D’autre part, b firme a pris des 
positions trĂšs prudentes sur le dol- 
lar (5.08 francs) et sur le yen 
(4 francs pour 100 ycnS), ce qui 
devrait permettre, avec b hausse 
de ces deux monnaies, de réduire 
tes pertes de 100 millions lois du 

& rochain exercice, a déclaré 
L Boix-Vives. AprÚs un bénéfice 
de 30,4 millions francs en 
1988-1989, la firme a perdu 
9,3 millions en 1989-1990 et 
140.8 millions en 1990-1991 dont 
125 millions dus, selon M. Boix- 


cĂšde Ă  M. 
administrateur délégué du groupe 
italien Galbani, leader italien du 
fromage, contrÎlé à parité par BSN 
et l’Iffl, holding du groupe Agnelli. 
M. Cicurei a remplacé m. Jacques 
Letertre à b direction générale de 
Cerus [le Monde du 19 septembre). 
□ IVL Jea»- Pierre Propoanet, prĂ©si- 
dent national des chocolatiers. - 
Vke-président de Mars Alimentaire 
(Haguenau, Bas-Rhin), M. Jean- 
Pierre Proponnet, cinquante ans, a 
été élu préside al de b Chambre 
syndicale nationale des chocola- 
tiers. L’industrie du chocolat 
compte 96 entreprises en France 
pour un chiffre d'affaires de 
15 milliards de francs et emploie 
13 000 salariés. Mars Alimentaire 
est leader en France de la confi- 
serie de chocolat avec 40% du 
marché: 

a Janef acquiert Yankee et Dras- 
tic-Cimb. - La société Jouef de 

Champagnole (Jura), spécialisée 

dans le modélisme radio-com- 
mandĂ©, vient d’acquĂ©rir les sociĂ©tĂ©s 
Yankee de DUon (CĂŽte-d'Or) et 
Drastic-Cimb d’Evry (Hauts-de- 
Seine), qui fabriquent des voitures, 
avions, hélicoptÚres et bateaux 
miniatures. Cette double opération 
devrait permettre au groupe Jouef 
de devenir leader europ&n dans 
son secteur, avec un chiffre d’af- 
faires consolidé annuel dépassant 
150 millions de francs (contre 
82 millions en 1990). 




L’annonce des chiffres du com- 
merce extérieur des Etats-Unis 
n'ayant pas eu d'influence sur le 
cours de b monnaie américaine. Je 
dollar poursuivait » tendance à b 
hausse, vendredi 20 septembre, sur 
1c marché des changes. A Paris, b 
devise américaine a atteint 5.7830 
au tĂźxing contre 5.7435 francs Ă  b 
cotation officielle de .b vciljc. 


FRANCFORT IV rcpL 20 sept. 
Dollar tco DM)- 1.6859 1.6977 
TOKYO ’ 19 sept. 20 sept. 

DoHar (en ycnsL ! 1M0 134,72 


MARCHÉ MONÉTAIRE 

(effets privés) 


Paris (20 sept.) 


Itaw-VoifcffVxpLi 


LE MARCHÉ INTERBANCAIRE DES DEVISES 


S E*4J. 

Scaa. 

Yen (100) - 

C0UB8 DU JOUR 

UH MOIS 

DEUX MOIS , 

mutas 

♩bas +bmt 

Bapit oudép.- 

Bap.+ ndtp.- 

Ha*.+ ‱ as dtp.- 

5,7678 5,7685 
SJJ775 10810 
4,2750 42793 

+ 177 + 187 

+ 26 +44 

+ 80 +94 

+ 370 + 390 
+ 71 +97 
+ 192 + 213 

+ 1020 +1080 

+ 207 + 276 

+647 +698 

DM 

Florin 

FB(lOO) _ 

FS - 

L(IQOO) _ 

ÂŁ 

3/1036 3*4065 
3*210 3,0225 
16*290 165380 
ÂŁ8971 3*8995 
4*499 43547 
9,9556 9,9610 

- 4 +12 

- 2 +6 

+ 10 +60 

+ 33 + 47 

- 81 - 68 

-105 -76 

- l +21 

-2 + 13 

- 10 +100 

+76 +97 

-151 - 123 

-174 -m 

- 24 + 30 

- 16 + 27 

- 40 + .270 

+ 231 + 284 

- 505 - 444 

- 334 - 264 


TAUX DES EUROMONNAIES 


S MJ 

5 1/4 

5 1/2 

S „8 

5 1/2 

5 3/8 51/2 

v#« 

6 7/8 

7 

f U/lé 

7 W6 
9 1/8 

6 fifié 6 3/4 

9 IM J 3fff 

9 1 K 9 1/4 

reu 

8 7/8 

9 1/8 

9 1/16 

Flaria — 

9 

9 VA 

9 1/16 

9 3/16 

R 0 "- 

8 7/8 

7 3/4 

9 1/4 

8 

9 1/16 

8 

9 5/16 
8 1/B 

9 1/16 9 „16 

8 8 1/8 

Il W 11 1/2 

10 5/16 18 7/16 

91/4 9 M 

LU 00Âź 

M M 

Il 1/4 

11 1/8 

lĂź 1/2 


19 9/16 

teii/H 

10 1/2 

10 5/8 

9 m 


9 U16 

9 „16 

J. 3/16 



Ces cours pratiqués snr le marché interbancaire des devises nous sont indiqués en 
fm de matinée par une grande banque delà place. 


ÂŁe lĂŻĂŻomic-Rn 


ENTREPRISES 

Ă  22/775 sur RTL 


Vendredi 20 septembre 
PhSppa Coustenobte. 
directeur de Sherpa France, 

société dÎ gestion 
de données -techniques. 


LurtdT 23 septembre 
I LÀ Guflkx». 


NBchel . 

PDG du cabinet de fecrutefljant. 
Alexandre Tfc. 






i 





Ztü ■ n : 






« I O Mnnda m . (ai v4i 9A 


iWin IQOl tM 


— Le Monde ‱ Samedi 2 1 septembre 1991 29 




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MAT : c 


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MARCHES FINANCIERS 

BOURSE DU 20 SEPTEMBRE 

d;-“ )Sa:te| — T7 Rùglement mensuel 


CXÉ3* «70 

ftJLP.TJ. ... - M 

Cri^on.TJ>. 8GB 

MkTF 1396 

Rho»ft»lLPj. 1675 
StftfSoAhTJP. tOS 
ïhaMHTP— 846 
M0m„— 829 
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AÉFSlICuMta SOt 


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+ 058 

-179 206 
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+ 142 108 
-OA 246 

+0» mo 

-072 496 
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va 

-024 1970 
-0« 395 

183 

-020 au 
-021 121 
-021 IV 
-064 325 
.... 390 

-087 .... 
-052 24» 

+ 079 740 

+ 214 345 
+032 395 
+ 128 216 
.... 325 

+013 83 
+ 030 5» 
-056 MU 
+ 146 905 
-012 ta 
-190 4440 
-026 VHO 
-096 « 

+015 1350 
-073 13» 
-008 116 
-on 2» 
-006 22» 
-IIS 1540 
+ 142 1900- 
+ 125 475 
+0» 1380 
+211 730 
+301 635 
-241 52S 
+096 430 
-043 1300 

170 

-061 506 
-031 1310 
-017 3» 
-068 2» 

+ 031 176 

-078 78 

-0» SB» 
+091 4» 
+011 906 
- 2 » 6 » 
+ 0 » «20 
-201 740 


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+ 013 11» 
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+ 2» 215 
+ 164 610 
-032 4» 
+037 153 
+ 0S4 306 
+ 024 4» 
-097 OU 
+ 2 » 6 » 
-032 285 
+ 0 39 430 
+ 129 3» 
+ 032 445 
-041 BU 
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-051 475 
+021 41» 
+007 2» 

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-145 72 

+279 17» 
-075 30» 
-032 181 
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+ 210 340 
+ 181 15» 
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+ 216 6» 
-0» 385 
+ 071 440 
-2» 8» 
-3» 335 
+ 019 885 

-233 1» 

+ 031 B4S 
+ 022 t32 
-136 29 
-579 635 
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-19 810 
+ 016 4» 
-29 655 
625 

-082 515 
-019 310 
+ 399 345 
-049 365 

-116 1W0 
+ 191 11» 
-362 124 
+09 141 
+ 172 19 

+ 022 235 
-041 215 
+ 003 4» 

+ 09 270 
-338 810 
+ 19 940 
-042 72 

-09 123 
+ 110 19 
+ 021 2200 
-078 12» 
-115 70 

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-172 1951 

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-038 3» 
-046 12» 
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30 Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 


* * 


METEOROLOGIE 


Prévisions pour le samedi 21 septembre 1991 
Pluies orageuses sur une grande moitié ouest du pays 




LEGENDE 


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jĂż- COURTES 




* MPC* 
fff averses 
ohaƓs 


TElffS PREVU If ^ 5ÂŁP7e?<Ăą*ÂŁr VERS4GDI 


sets de 

OEPlACEUStT 


SITUATION LE 20 SEPTEMBRE 1991 A 0 HEURE TU 


‘ITETEO 




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Dimanche sera une journée de transi- 
tion avec encore beaucoup de nuages 
et quelques pluies ou orages Les 
conditions anticycloniques devraient 
ensuite ae rétablir. Lundi aï mardi 
devraient ĂȘtre des journĂ©es bien enso- 
IriHĂ©es. 


Dimanche 22 septembre 

Une bande trĂšs nuageuse et faiblement 
pluvieuse s'Ă©tendra le matin du quart 
sud-ouest aux Ardennes et Ă  la Lor- 
raine. et se décalera l'aprÚs-midi sur 
l’Alsace et les Alpes du Nord. Quel- 
ques résidus orageux affecteront le 
matin les régions plus au sud. notam- 
ment les Pyrénées, le Massif Central et 
les régions alpines. En cours de jour- 
née. des orages se développeront à 


nouveau sur ces régions ainsi que sur 
le Jura. 

Un second passage pluvieux péné- 
trera sur le nord de la France. U affec- 
tera les régions voisinas des cÎtes de 
la Manche en milieu de journée et se 
décalera ensuite sur le Bassin parisien, 
les Ardennes et la Lorraine. Seul 
l'extrĂȘme Sud-Est sera assez privilĂ©giĂ© 
et bénéficiera de davantage de soleil. 

Les températures minimales seront 
comprises entre 11 et 16 degrés du 
nord au sud. Elles seront voisines de 
17 degrés prÚs de la Méditerranée. 

Les températures maximales évolue- 
ront entra 19 et 24 degrés sur la moi- 
tié nord et entre 23 et 26 degrés sur 
la moitié sud Elles atteindront 
30 degrés prÚs de la Méditerranée. 


PRÉVISIONS POUR LE 22 SEPTEMBRE 1991 A 12 HEURES TU 


= . - - À 










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TEMPÉRATURES maxima - minima et temps observĂ© 

Valeurs extrĂȘmes relevĂ©es «tire le 20-9-9 1 

le 19-9-1991 i 18 fleures TU st te 20-9- 1991 Ăą 6 heures TU 


FRANCE 


AJACCIO 27 

BlARRflĂŻ 23 

BORDEAUX — 21 

BOURGES 25 

BREST 17 

CAEN 19 

CHERBOURG— 1S 
CLERMONT-FER _ 27 
WJQN 21 


TOULOUSE 26 19 D 

TOURS 22 15 D 

I PONTE A-PTTRiL 33 23 D 


ETRANGER 


ALGER 32 

AMSTERDAM — 18 

ATHENES 27 

BANGKOK 34 


LOS ANGSJS. 26 
LUXEMBOURG. 20 

MADRID 30 

MARRAKECH— 27 

MEXICO - 

MILAN 25 


MONTRÉAL 23 


BARCELONE— 26 


GRENOBLE 28 


LILLE 

LIMOGES- 

LYON 

MARSEILLE- 
NANCY 


NANTES 22 


PARIS-MONTS. 20 


PAU 21 

PERPIGNAN— 29 

REfflES 26 

ST-ETIENNE — 25 
STRASBOURG» 23 


BELGRADE — 20 

BERLIN 17 

BRUXELLES — 20 

LE CAIRE 23 

COPBfHAGUE. 18 

DAKAR 30 

DELHI 36 

DJ ERRA 27 

GENEVE 23 

HONGKONG — 32 

ISTANBUL 19 

JERUSALEM— 25 

LISBONNE 30 

LONDRES 19 


MOSCOU 10 

NAIROBI 28 

NEW-YORK — 28 

OSLO « 

PALMA-OE-MAJ _ 27 

PÉKIN 19 

RIODBJANHSO. - 

HOME 27 

SINGAPOUR — 30 
STOCKHOLM— 16 

SYDNEY 12 

TOKYO 36 

TUNIS 28 

VARSOVIE 18 

VENISE « 

VIENNE 22 


B 

c 

D 

N 

O 

P 

T 

bninw 

cwl 

couvert 

rid . 

dépite 

ciel 

nua^nix 

orage 

pluie 

icmpëte 


TU = temps universel. c'eSt-ù-dire pour la France : heure légale 
moins 2 heures en été ; heure légale moins 1 heure en hiver. 
(Dccumes: Úh iMi avec fe support technique ipédal de fa Métcorulope nationale.} 


CARNET DU 


Naissances I - On nous prie d'annoncer le décÚs 


— Madeleine 

et Daniel SCHNE1 DERMAN N, 
Pierre et Nicolas. 


M" Monique 
J ACQUINOT-HAMON 


ont la joie d'annoncer la naissance de 
Clémentine, 

Ă  Paris, le 19 septembre 1991. 


survenu Ă  son domicile parisien le 
14 septembre 1991. 


Mariages 


Les obsĂšques ont eu lieu le mercredi 
18 septembre, en l'Ă©glise de Druvai, 
dans rintimité familiale. 


- Brigitte TIRFOIN 

et 

Alain LEBEL 


font paßt de leur mariage, qui sera célé- 
bré le samedi 21 septembre 1991. à 
15 heures, en l’église Sainte-Catherine 
de Lille. 


De la part de 

Son Ă©poux, ses enfants. 

Ses petits-enfants. 

Sa mire, ses saurs. 

Et toute la famille. 


M. GĂ©rard Jacquinot, 
Manoir de l'Ă©glise, 

14231 Beaufour-DruvaL 


151, avenue de la RĂ©publique. 
59110 La Madeleine. 


- Orléans. 


DĂ©cĂšs 

- On nous prie d'annoncer le décÚs 


M. Adrien BREGER, 

survenu le 14 septembre 1991. 


De la part de 
M“ Adrien Breger, 
son Ă©pouse, 

M. et M“ Luc Artaud, 

Odile et Olivier, 

M. et M"* Andté-Michei Breger, 
Virginie, Marianne et Delphine, 
M. et M*» Gabriel Haan, 

Et Olivier. 

Ses enfants et petits-enfants. 


Catherine et HĂ©lĂšne, 
scs Biles, 

Philippe Martin, 

Et Claude Mouchard, 
ses gendres, 

JĂ©rĂŽme, Sophie, Jean, Daniel, 
ses petits-enfants, 

Jean Dreux, 
son frĂšre. 

Et Marthe, 

Ses neveux et niĂšces. 

Sa famille. 

Et tous scs amis, 

ont la douleur de foire part du décÚs de 


Madeleine JEAN-ZAY, 
née Dreux, 


Les obsĂšques ont eu lieu dans la plus 
stricte intimité. 


survenu, le 19 septembre 1991. dans sa 
quatre-vingt-cinquiÚme année. 


Cet avis tient lieu de faire-part. 


- M- HĂ©lĂšne Hirth, 
son Ă©pouse, 

M. et M« Christian Hirth 
et leurs enfants Isabelle et Nicolas, 

M« GeneviÚve Lehr-Hirth 
et son Ă©poux, 
leurs enfants 

Marc et CĂ©dric Granberg. 

Juliette et AnaĂŻk Lebr, 

Et toute la famille, 

ont la profonde tristesse de faire part 
du décÚs de 


Les obsĂšques auront lieu le samedi 
21 septembre, Ă  10 h 30, en l'Ă©glise 
rĂ©formĂ©e d’OrlĂ©ans (cloĂźtre Saint- 
Pi erre- Em pont), oĂč l’on ĂŠ rĂ©unira. 


L'inhumation se fera au Grand 
CimetiĂšre d’OrlĂ©ans. 


Cet avis tient lieu de faire-part. 


6, avenue Dauphine, 
45100 Orléans. 

9. rue Tudelle. 

45100 Orléans. 


M. LĂ©on HIRTH, 

survenu le 7 septembre 1991. 


- L’Association des amis de Jean 
Zay 

a la tristesse de faire part du décÚs de 


Les obsĂšques ont eu lieu dans la plus 
stricte intimité. 


Madeleine JEAN-ZAY, 


35, rue de Neufcld, 
67100 Strasbourg. 


et prie d’assister aux- obsùques, qui 
auront lieu le samedi- 21-septembre, Ă  
10 h 30, en l’église rĂ©formĂ©e d’OrlĂ©ans. 


- Les directeurs. 

Les chercheurs, ingénieurs, techni- 
ciens et administratifs des Instituts de 
biologie moléculaire et cellulaire 
et de biologie moléculaire des plantes 
du CNRS, Ă  Strasbourg, 
ont la profonde tristesse de faire part 
du décÚs du 


6 1. boulevard de SĂ©bastopol, 
75001 Paris. 

16. rue Théophile-Chollet, 
45000 Orléans. 


- On nous prie d'annoncer le décÚs 


professeur LĂ©on HIRTH, 
membre correspondant 
de l’AcadĂ©mie des sciences, 
professeur Ă©mĂ©rite de l’universitĂ© 
Louis-Pasteur de Strasbourg, 
directeur honoraire et cofondarcur 
de l'Institut de biologie moléculaire 
et cellulaire. 

chevalier de la LĂ©gion d’honneur. 


capitaine de frégate (H.) 
Pierre de MORSIER, 

commandeur de la LĂ©gion d'honneur, 
compagnon de la Libération. 


Les obsĂšques auront lieu en l’église 
réformée de Perroy (Suisse), le lundi 
23 septembre 1991, Ă  14 h 30. 


survenu A Strasbourg, le 7 septembre 
1991. 


« J'ai mis mon espoir en 1‘ Etemel, 
mon Ăąme espĂšre en Lui plus que tes 
sentinelles n’auendenl le malin. » 
Psaume 130, vers. 6. 


Sa personnalité, sur le plan tant 
humain que scientifique, a profondé- 
ment marqué tous ceux qui ont eu le 
privilĂšge de le connaĂźtre. 


[NĂ© le 25 juMat 1916 i Tous (faxlre st Loire), M 
lion Hûih firt instituteur, pub janfassair dm la 
secondaire, avant de passer un agrégation de 
scienees naturdes [m 1945), puis un doctorat as 
soences (1958). qui lui permit d'ĂȘtre nommĂ© pro- 
fesseur de microbratogia à Cuntareité Louis Pas- 
teur de Strasbourg. U a été à r origine de b créa- 


don Ă  Strasbourg de l'institut de biologie 
molĂ©culaire et retiraiℱ (dont il fat l'on des «-a- 
recteurs), et de P Institut de biologie moléculaire 
des plantes. Su travaux portaient essantielle- 
mem sur les viras des pbntas. M. Hirth Ă©tait 
depuis 1980, correspondant da P Académie des 
sdence&J 


NĂ© en 1908, Ă  GenĂšve. Pierre de 
Morsicr, capitaine au long cours, s’est 
engagé en septembre 1940, en Pales- 
tine, dans les Forces françaises libres. 11 
a commandé de 1941 à 1943 la cor- 
vette Lobélia. en escorte de convois en 
Atlantique nord. En juin 1944, Ă©tant 
officier en second du l" régiment de 
fusiliers marins, il a été appelé A com- 
mander cette usité à la mort du capi- 
taine de frĂ©gate Amyot d’inville, jus- 
qu'à la fin de la guerre. Il a quitté la 
marine en 1948 pour s'occuper de 
questions humaines dans l’industrie. Il 
a habité la Suisse avec sa famille et 
s'est consacré à des tùches sociales et 
d'aide au tiers-monde. 


WEEK-END D f UN CHINEUR 


ILE-DE-FRANCE 


Samedi 21 septembre 
Chartres, 20 h : atelier RafFour; 
Corbeil, 14 h : art d'Asie; La 
Varenne-Saint-Hilaire, 14 h 30 : 
argenterie, bijoux- 16 h : lapis 
d’Orient: Nanterre, 14 b : mobi- 
lier, objets d'art ; Thenville (Le 
Plessis-Robinson), 20 h : atelier 

Raffour. 


court, 10 h. 14 h, 20 h ; mobilier 
d'une maison ; Toulon, 9 h, 
14 h 30 : mobilier, objets de 
vitrine. 


Dimanche 22 septembre 
Chartres, 14 h : mobilier, objets 
d'an; LTsle-Adam, 14 h 30 : pein- 
tres russes; Provins, 14 b : ait afri- 
cain ; SsĂŒat-Fsurgeao, 14 b : auto- 
mobiles de collection; Sens, 14 h : 
mobilier, ojets d’art ; Versailles 
(Rameau), 14 h : tableaux 
modernes ; Versailles (avenue de 
Sceaux) 14b ; vins; Versailles 
(Cbevaax-LĂ©gers) 14 h : tapis, 
tapisseries; 


PLUS LOIN 
Samedi 21 septembre 

Bergerac, 14 b : mobilier, objets 
d'art ; Bulgnéville (88), 15 h et 
2lJi ; mobilier, objets d'arl; lsson- 


Dimancbe 22 septembre 

Avignon, 14 h 30 : mobilier, 
objets d'art; Biarritz, 14 h 30 : 
bijoux, mobilier; ChĂ lons-sor- 
Marne, 14 h ; ExtrĂȘme-Orient ; 
Clamecy, 14 h 30 : tableaux 
russes; Doulleas, 14 h 30 : mobi- 
lier, objets d’art ; Gien, 14 h : 
mobilier, objets d’art ; Gourdon 
(Bonrg-PĂ©rignac), 14b : mobilier 
quercynois ; Honflear, 14 h 30 ; 
céramiques, gravures, mobilier; 
Issoneoert (55), 10 h, I4h : mobi- 
lier d’une maison ; L’Aigle, 
14 b 30; mobilier, objets d’art; 
Lonrlers, 14 h 15 : mobilier de 
deux propriétés ; Nancy, 14 h : 
livres ; Pont-Andemer, 14 b 30 : 
mobilier d'un chĂąteau. 


LES FOIRES ET SALONS 


Paris, bois de Viuceunes, Cha- 
ton, Arles. Dimanche seulement: 
Josnes (41 X HĂ©aonriUe (60). 






- M- Olivier Lacoin. , 

Et ses enfants Bertrand, Christophe 

et Anne. . . . , 

ont la douleur de faire pare du décÚs de 


M" r Anny LACOIN, 
née Raymond. 


survenu le 12 août 1991. 


Les obsÚques ont eu lieu le 16 août à 
Montaigut-le-Blanc (Puy-de-DĂŽme). 


Une messe sera Célébrée le vendredi 
27 septembre, & 18 h !5, en la chapelle 
Saint-Louis-de-Gonzaguc, 12, rue Fran- 
klin, Paris-16*. 


3, villa Vjctorico-Sardou, 
75016 Paris. 


- M— Francis Puccfa, 
son Ă©pouse, 

M. et M"" Bernard Moromqa, 
leurs enfants et petite-fille, 

M« OdSe Puecb, 

M. et M» Bertrand Puech, 
leurs enfants et petit-fils, 

M. et M"* GĂ©rard Bauer 
et leurs enfants, 

M. Nicolas Puech. 

M. et M~ Thierry Harth 
et leurs enfants, 
ses enfants. 

M 11 Marcelle Puech, 

. M. Jean Puech, 

ses enfants et petits-enfants, 

M« André Puech, 
ses enfants et petits-enfants, 

M. Jean R. Guerrand. 

M*> Aline Homes, 
leurs enfants et petits-enfants. 

Les enfante et petits-enfants de 
M. et M* Robien Dumas, 
ses sceur, frĂšre, befles-sceurs, beau-frĂšre 
et neveux, 

M. et M« Paul Suzanne. 

M* Marie-ThérÚse La Ponge, 

M* Maria Penas, 

ont la tristesse de faire part du décÚs de 


M. Francis PUECH, 

chevalier de la LĂ©gion d’honneur. 


rappelé à Dieu, le mardi 17 septembre 
1991, dans sa quatre-vingt-treiziĂšme 
année. 


« Et Dieu les bÚnk. » 

(GenĂšse L 28.) 


15, rue Théodule-Ribot. 
75017 Paris. 


- M" Jeannine Tbieffin. 
son Ă©pouse, 

, M. Olivier-Martial ThieffĂŻn. : 

M. et M" Bernard Veraeau. 
ses enfants, 

ont la douleur de faire part du décÚs de 


M. Henri THIEFFÏN, 

ingénieur chimiste. 


survenu i Aix-en-Provence, le 
17 septembre 1991, dans sa soixante- 
treiziÚme année. 


La cérémonie religieuse a été 
célébrée, le vendredi 20 septembre, à 
Aix-en-Provence. 


- M. Bernard-Claude Vivier-Merle, 
Toute la famille, 

ont le regret d’annoncer le dĂ©cĂšs de 


M- Jean VIVIER-MERLE, 
chevalier du MĂ©rite national, 
maire honoraire des Olmes, 


survenu le 16 septembre 1991. 


Les obsĂšques ont eu lieu le 19 sep- 
tembre en l'Ă©glise des Olmes (RhĂŽne). 


CARNET DU MONDE 

Renseignements ; 

40 - 65 - 29-94 





MinxgvmujBiuiiAr 


le n* 850 028 axone 409 000 F 


TOUS LES BILLETS SS IBWfUNT MR 


50 028 


40000F 

0028 


4000 F. 

028 

«MNEHT 

400 F 

28 


40F 

8 


10 F- 


MTR MMTi M ! FAtVMUtT DCS U>t8 ! 
nMCeemuoeeenaMEUH . 


38* TRANCHE 

TIRAGE DU 18 SEPTEMBRE 1931 


‱u nwfiurnifln- 


Remerdements 

Aies. Pars. 


Josette, 
compagne de 


Jean SAJDOUL, 


a été mise dans l'impossibilité d'assis- 
ter Ă  ses obsĂšques, le mardi 3 septem- 
bre 1991. 


Elfe remarie te Alésiens, te person- 
nalités du monde sportif et p olitiqu e, 
ainsi que les amis qui se sont associés ù 
son chagrin. 


Par ailleurs elle a Eût dire une messe 
i sa mémoire. 


Avis de messe 


- Le l» août 1991 ,1e Seigneur rap- 
pelait Ă  lui 


Henri de LA FONTAINE. 


A son intention et Ă  celle de son 
épouse, née 


Yvonne SOTTAS, 

décédée le 15 septembre 1980, 


une messe sera célébrée le jeudi 26 sep- 
tembre, i 19 heures, en la basilique 
Notre- Dame-des-Victoires, 1, rue 
N oue-Damc-dcs-V ictoires, Paris-2'. 


- Une messe sera célébrée, le mer- 
credi 9 octobre, Ă  18 heures, en l’église 
basse de Saint-Augustin, Ă  Paris-S*, 
pour le repos de l’ñme de 


Miche! HOMBERG, 

architecte DPLG, 


décédé le 29 août 1 991 , à Nogent-sur- 
Scinc (Aube), dans sa qoatre-vingt- 
troisiÚme année. 


De la part des familles Hombcrg, 
Pochoo, de Hulster et Ferrier. 


L’inhumation a eu lieu dans l'inti- 
mité, au cimetiÚre protestant de Nßmes. 


Anniversaires 

-21 septembre 1991. 


La cérémonie religieuse aura lieu le 
lundi 23 septembre, Ă  1 i heures, en 
l'église réformée du Saint-Esprit, 5, rue 
Roquépiue, Paris-?*. 


. Pour Je septiÚme anniversaire «lu 
décÚs de 


Nicolas JABBOUR, 


sa famille et scs amis en union de 
pensée. 


Soutenances de thĂšses 


- ThÚse de doctorat en sciences «le 
l’information et de la communication : 
« Communications- tra«Mtionncllcs et 
mouvements léyolgrionnajres en Iran : 
de la RĂ©volution constitutionnelle de 
I90S-191 1 Ă  la RĂ© vol ulVb'h fsĂŒm ique 
de J978-1979*. Soutenue par 
M— SĂ©tarch Ghaflfori (sous la direction 
de M. le professeur RazĂšm Motamod- 
Ncjad). Mercredi 25 septembre 1991 Ă  
16 heures. Université Paris-VII, 
2, place Jussieu, salie des thĂšses, 
tour 25. rurde-cbausséc. 


JOURNAL OFFICIEL 


Est publié au Journal officiel du 
vendredi 20 septembre 1991. 

UN DÉCRET 

- N e 91-932 du 18 septembre 
1991 fixant les conditions de ratta- 
chement d’un institut universitaire 
de formation des maĂźtres Ă  un Ă©ta- 
blissement public Ă  caractĂšre 
scientifique,, culturel et profession- 
nel autre qu’une universitĂ© et 
modifiant le décret n* 90-867 du 
28 septembre 1990 fixant les 
rùgles d’organisation et de fonc- 
tionnement des instituts universi- 
taires de formation des maĂźtres. 


EN BREF 


□ COLLOQUE : «Les mĂ©tiers de 
Péconomiste au service de b déci- 
sion». - Le 40* congrÚs annuel de 
l' Association fr ançai se de science 
économique (AFSE), que préside 
actuellement M. Jean -Claude Mil- 
teron, directeur gĂ©nĂ©ral de l’IN- 
SEE, se tiendra les 24 et 25 sep- 
tembre au ministĂšre de P Ă©conomie 
et des finances, 139, rue de Bercy, 
Paris. Le thÚme sera, cette année : 
* Les mĂ©tiers de l’économiste au 
service de b décision». La confé- 
rence introductive sera prononcée 
5“ ÂŁ?*, /«“Peyrelevade, prĂ©sident 
de TUAP. Une table ronde .réu- 
nira, sous la présidence de 
M. Henri Guillaume (ANVAR), 
MM. Jean-Yves Haberer (Crédit 
lyonnais^ LoÜc Le Flocfa Prirent 
(Elf Aquitaine), Jean-Jacques Laf- 
font (professeur Ă  Toulouse), Jac- 
ques Mistral, conseiller Ă©conomi- 
que de M. Michel Rocard. 

â–ș SecrĂ©tariat de P AFSE, unrver- 
Pahthéon-Assaa, 92, rua 

ĂŻ/n-f^'i 500 ? Part8 ' TĂ©I - ‱ 

44-07-15-75. 


a La France face Ă  son nouvel 
environnement international. - 
Jeun Boissonnat directeur général 
des rédactions du groupe L'Expan- 
sion, animera un déjeuner-débat 
ce thĂšme, te 25 septembre, de 
13 heures b 15 heures, au Club 
des arts et métiers, 9bia, avenue 
d léna. 75076 Paris. 


a Inscriptions (290 F) et rensei- 
gnements ; Alerte eux réalités 
24 . boulevard 
PoksonraĂŽre, 75009 Paris. TĂ©L ; ■ 
45-23-23-63 ou 42-4e3ffi-3€U 


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Le Monde ‱ Samedi 21 septembre 1991 31 


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RADIO-TELEVISION 


IMAGES 


PIERRE GEORGES 


RĂȘves de mariage 


L e mariage est une valeur Ă  
la hausse. Et cela ne 
plaĂźt- pae tellement Ă  
Odile LamouiÚre qui fut mariée 
vingt-quatre ans, ne l'est plus 
et, repentie, part en campagne 
. contre une aussi détestable ins- 
titution. Le mariage, dfra-t-efle, 
en Bxpert.e de la déception, 
c c'est ta sécurité du fonction- 
naire a. Du fonctionnaire de 
l'amour; ceb va saris dire. 

Odile LamourĂšre, dans son' 
combat contre l'amour officia- 
lisé, son obsession de ne plus 
voir des noms se mettre au 
bas des parchemins, n'est pas 
au bout de ses peines.: Car Us 
en rĂȘvent toutes et tous. MĂȘme 
ses enfants qui ne sont plus 
trÚs km de la treltÚr de dés- 
équBibrée, ou de baba-cooi rfn- 
-garde. Se mettre la bague au 
doigt, enfin, devant M. le maire 
et M. te curé, le. pasteur, ie rab- 
bin. SĂš marier, ah T la riche et 
belle et bdnne idée, comme 
papa-maman, ou plutĂŽt comme 
grands-papa-ritaman, qui eux, 
au moins, avaient des prin- 


Le reportage de PtonĂȘ Bonte, 
pour c Envoyé spécial », sur 
A2, n'Ă©tait pas de ceux sus- 
ceptibles de révolutionner la 
planĂšte ou de bouleverser les 
foules. 

Une petite chose sans , pré- 
tention, Impressionniste, sur 
une idée toute, simple '.. suivre 
trois mariées da l'an 91 et leur 
demander pourquoi et comment 
elles en étaient arrivées 


à de pareilles extrémités. 

La réponse est venue, vieille 
comnte le mariage-: l'amour, 
M. Bonte, l'amour. Le . vrai, .le 
grand, le beau, le définitif et 
inoxydable amour, qui fait qu'a- 
prÚs avoir vécu ensemble pen- 
dant quelques mois, quelques 
années par amour, on sa marie 
par plus d'amour encore. 

Mais ne plaisantons pas : 
c’est sĂ©rieux le mariage. Et 
c'est bien en ce sens-lĂ  que les 
trois jeunes femmes le vivaient, 
avec du rĂȘve plein la tĂȘte et de 
l'Ă©motion plein la voix. Elles 
voulaient et ont eu un mariage 
de rĂȘve, un mariage en blanc, 
-un -mariage cérémonie, avec 
famHle, amis, messe, musique, 
jets de riz. jarretiĂšre de lĂ  
mariée aux enchÚres. Un 
mariage avec papa larme à l'Ɠil 
et futur soigneusement écarté 
des préparatifs. 

L’une des mariĂ©es, qui vivait 
depuis plusieurs armées avec 
son compagnon, a décidé, à la 
veffle da leurs noces, de retour- 
ner pour le dernier soir chez sa 
mĂšre. .Et de ne plus 
réapparaßtre que sur les 
marches de la mairie au bras de 
papa. La deuxiĂšme, mĂšre d'une 
fillette de sept mots, en a pro- 
fité pour faire coup dot&le de 
bonheur, mariage et baptĂȘme 
dans la foulée devant un curé 
ravi de l'aubaine. Et la troi- 
siĂšme, dans la certitude de ses 
dix-hiét ans. a dit : « C'est sûr, 
sûr et sûr. c'est pour toujours.* 


Les programmes complets da radto et de télévision sont publiés chaque 
semaine dans notre supplément daté cEmanctaHurafi. 
Signification des symboles : â–ș signalĂ© dans « le Monde radio-tĂ©lĂ©vi- 
sion s ; o Hlm A Ă©viter va On peut voir; ■■ Ne pas manquer-; aaa 
Chef-d'Ɠuvre ou classique. . 


Vendredi 20 septembre 


TF 1 


20.45 Variétés t Tous A la Une. 
22.5Ç ; . 7 

52 sur la- Une. 

L'HĂ©ritage. 

Dans la nuis çios famSaL 
23.50 â–ș SpĂ©cial sports : Boxe. 
0.55 Journal, Météo 
et Bourse... ‱ 


A 2 


20.45 Jeu: Fort Boyard. ‘ 

22.05 SĂ©rie: 

Pas de faire-part 

pour Max. - 

Une inspection rapide. 

. Un cadavre est retrouvé sur 
tm fwtmĂż ayant appartenu Ă  
Ssabeth K 

22.50 Cinéma : 

L'Uttbne Razzia. ■■■ 

FHm américain de Stanley 
Kubrick (1966). 

0.10 Journal et Météo. 


FR 3 


20.45 


Présentation de l'expédition 
A nta rcB ci ; .tas OubRĂ©s de 
..Saint-Paul. . . 

Sept marins oublié s sur une 
. Va.. en 1930. X. .* 

21.40 Ma ga zin e:" 

CaractĂšres. : 

Avec leurs nwBĂšors senti- 
ments. invités l Jean-Marc 
Roberts - -(Monsieur Plnoc- 
chia);Mkhri dei Castro (Une 
femme en api); Michelle 
Rtoussf (Lettre A mon fils et Ă  
tous ha petits garçons qui 
deviendront un jour des 
Anne wtezemsky 
Yves Simon {ta 
f sentiments). 

22.45 Journal et Météo. 

23.10 Magazine : Musicales. 

Portrait de Zsw famcescatti. 

0.05 Magazine : Ramdam. 

CANALlPLÛS 


20,30 Téléflln»:L'_ 

. . ïo 1944 eut EtëtshUn&i, dans 
■ m camp. de. prisonniers sB&- 
mands . . - . 

22.05 Documentas* : - 

Invraisemblables : - 
arémaux d'Australie. 

22J5Q Flash d'informations. 

23,00 Cinéma: 

Qui veut la peau . .. 
de Roger Raobft? u , 
Fum américain de ' Robert 
‱Zenwdtte.(l988).- 
0.40 Cinéma; . 

. Faux et usage de faux. ■ 
Flmfranafe de Laurent Hey- 

««t (ta 9Q). 


23.25 FeuJUeton : 

-MystĂšres Ă  Turin Peaks. 

0.15 Joumtfdeïariûit. ; 

0.25 Demain ,._ rl . 

’.* se dĂ©cide aujourd'hui. 

- Invité ; Hubert Leclerc de 
Hatnedoque. 

0.30 Le Club du télé-achat. 

' M 6 

20.30 Météo 6. 

20.40 Téléffim : 

Las Disparus du lac. 

Un cadavre dans le placard. 

22.25 SĂ©rie : Equallzer. 

23.20 Magazine : VĂ©nus. 

23.50 Capital. 

0.00 Six minutes d'informa- 
tions. 

LA SEPT 


20.00 Documentaire : 
L'Anthropographe. 

2. La saison du brame. 

21.00 Téléfilm : L'Amoureuse. 

22.30 Documentaire : Sea Coal. 

FRANCE-CULTURE 

20.00 Musique: 

- Le Rythme et la Raison. 
Baft : pas question da rĂȘver. 
B. Le choc des musiques. 

20.30 Radio- archives. 

21.30 Musique: 

Black and Blue. 

Bix : la musqué et la légende. 
22.40 Las Nuits magnétiques. 
Journal d'un coup d fctat. 
Leningrad-Moscou, août 
. 1991. 4. Moscou : place de 
la iberté. 

0.05 Du j(Hir au lendemain. 

- 0.50 Musique : Coda. 

FRANCE-MUSIQUE 


20.05 Avant-concert. 

20.30 Concert (en cfirect de la 
Biennale de la musique fran- 
çaise} : Tarentelle syrienne. 
. La Demoiselle Ă©lue, de 
. .. Debussy; Epiphanie pour vio- 
loncelle et orchestre, de 
Caplet ; Symphonie Bn si 
' " bémol majeur, de Chausson, 
par le ChƓur « TOrdhestre 
philharmonique de Radio- 
France, dir. : Mare le 

* ‘ JanowskL 

; 23.07 PoussiĂšres d'Ă©toBes. 


TF 1 


17.20 Divertissement : 

Mondo Dingo. 

17.50 Magazine : 

Trente millions d'amis. 

18.20 Jeu : Une farnĂŒfe en or. 

18.45 SĂ©rie : Mare et Sophie. 
19.15 Jeu : 

La Roue de la fortune. 

19.45 Divertissement : 

Le BĂ©bĂȘte Show. 

19.50 Tirage du Loto. 

20.00 Journal, Tiercé, Tapis 
vert. Météo et Loto. 

20.45 Variétés : SuccÚs fous. 
22.35 Téléfilms : 

La Belle et l'héllco. 

0.10 Magazine : 

Formule sport. 

Moto : le Bol d'Or sur le cir- 
cuit Paul-Ricard: Le DĂ©castar 
- ‱ de Tetertce; Rugby : prĂ©sen- 
tation du groupe 3 ; Footbafl : 
championnat de France. 

1.10 Journal et Météo. 


A 2 


14.05 Magazine : Animal» 

15.00 Magazine : 

Sports passion. 

Tennis : demi-finale double 
de la Coupe Davis (France- 
Yougoslavie) ; Tennis da 
table : Worid AU Star Circuit. 

17.00 SĂ©rie : Les Cinq 
DerniĂšres Minutes. 

18.35 Jeu : 

Dessinez, c'est gagné I 

19.00 SĂ©rie : L'homme 
qui tombe Ă  pic. 

19.50 3 Minutas pour faire lire. 

20.00 Journal et Météo. 

20.45 Magazine; 

Le Nuit des héros. 

22.25 Magazine : Double jeu. 
Invita : Smtfn.. 

23.50 Concert 
Paris-Moscou, 


TF 1 


13.20 SĂ©rie : Hooker. 

14.15 SĂ©rie : Rick Hunter, 
inspecteur choc. 

15.10 SĂ©rie : Cotumbo. 

16.55 Disney parade. 

18.15 Magazine TTéléfoot. 

■ ‱ A 1 9.00, Loto sportif. 

19.05 Magazine : 7 sur 7. 

Invité : Valéry Giscard 
d'Esiaing. 

20.00 Journal, Tiercé, 

Météo et Tapis vert. 

20.45 Cinéma : Le Retour 

de ITnspectew Harry. ■ 
F*n américain da CUnt Eas- 
twood (1983). Avec CTrnt 
Eastwood, Sondra Locke, Pat 
Hingle. 

22.45 Magazine: 

Ciné dimanche. 

22.50 CinĂ©ma : La Corde. ■■ 

FĂ©m amĂ©ricain d’Alfred Hit- 
chcock (1948). Avec James 
Stewart, John DaU, Farioy 
Granger. 

0.15 Magazine ; Télévftrine. 
0.40 Journal et Météo. 

A 2 


13.25 

14.55 

15.45 

17.38 


18.25 


19.25 
19.50 
20.00 

20.45 

22.25 

23.45 


Dimanche Martin. 

SĂ©rie : Mac Gyver. 
Dimanche Martin (suite). 
Documentaire : 

L'Equipe Cousteau 
à la redécouverte 
du monde. 

Andorran, tes lies Invisibles. 

Magazine : Stade 2. 
Athlétisme : Finale du Grand 
Prix, A Barcelone, Ptaztat Ă  
travers TaJenca; Football : 
championnat de Franco ; 
Rugby : championnat da 
Francs; Automobfle : Grand 
Prix de formule 1 Ăš Estorfl; 
Tennis : Coupe Davis, A Pau; 
RĂ©sultats de la semaine; 
Parapente : championnat du 
monde; Basket-bu ; cham- 
pionnat de France; Para- 
chutisme : championnat de 
France; Cyclisme : Trophée 
Berachi. 

SĂ©rie : Maguy. 

1,2,3, Théùtre (et à 1.23). 
Journal et Météo. 

SĂ©rie : Haute tension. 

Adriana. 

Une jeune fiUe traumatisée... 

Magazine : 

Bouillon de culture. 

Invité : P a t ri ce Chéreau. 

Documentaire : 


Samedi 21 septembre 


le concert 
pour les héros. 

FR 3 


14.00 Variétés : Eurotop. 

— De 15.00 i 19.00 le Sept — 

19.00 Le 19-20 de ['informa- 
tion. De 19.12 Ăą 19.35. le 
journal de la région. 

— De 20.00 à 0.00 La Sept — 

CANAL PLUS 


1 5.05 Documentaire : 

Histoires d'eau. 

15.30 Super Mode! 
of the World. 

17.05 Les Superstars du catch. 

— En dair Jusqu'à 20.30 — 

18.00 DĂ©code pas Bunny. 

1*9.05 Dessin animé : 

Les Simpson. 

19.30 Flash d'informations. 
19.35 Le Top. 

20.30 Téléfilm : lan Fleming 
ou les MĂ©moires 
d'un espion. 

Les confidences d'un c3Ăšbre 
agent secret. 

22.15 Magazine : 

Quelle horreur! 

22.40 Flash d'informations. 

23.00 Cinéma : 

La Brigade anti-monstres 
(Monster Squadj.s 
FHm américain de Fred Oakker 
(1987). 

0.20 Cinéma : 

Mort d'un soldat. ■ 

Film australien de Philippe 
Mors (1985). t 

LA 5 

13.20 Magazine : Intégral. 

Grand Prix du Portugal. 

14.00 Sport : Formule 1 . 

Essais du Grand Prix du Por- 
tugal. 


i 15.15 SĂ©rie : Le Retour 
de Mtke Hammer. 

16.05 SĂ©rie : Frog Show. 

16.20 Tiercé à Evry. 

16.50 Divertissement: 

C'est pour rire. 

17.00 Spécial 

drĂŽles d'histoires. 

17.25 SĂ©rie: 

Deux flics Ă  Miami. 

18.15 SĂ©rie: 

La Loi de Los Angeles. 

19.05 SĂ©rie : L'Enfer du devoir. 

20.00 Journal et Météo. 

20.40 Journal des courses. 

20.50 Téléfilm: 

Les Roses rouges 
de la revanche. 

23.50 Journal de la nuit 

23.50 SĂ©rie : Freddy. 
le cauchemar 
de vos nuits. 

M 6 

14.40 SĂ©rie : La ramie. 

1 5.30 SĂ©rie : Les Espions. 

1 6.20 Jeu : Hit hit hit hourra ! 

16.25 SĂ©rie : Vie Daniels, 
file Ă  Los Angeles. 

16.50 SĂ©rie : Vegas. 

17.40 SĂ©rie : L’Homme de fer. 

18.30 SĂ©rie : Les TĂȘtes brĂ»lĂ©es. 

19.20 Magazine : Turbo. 

19.54 Six minutes d'informa- 
tions. 

20.00 SĂ©rie : Papa Schultz. 
20.35 Téléfilm : 

Les Pom-Pom GĂźris 
de Los Angeles. 

22.15 Téléfilm: 

La Secte de la lumiĂšre. 

23.50 Six minutes d'informa- 
tions. 

LA SEPT 

13.25 Téléfilm : L'Amoureuse. 

1 5.00 â–ș Documentaire : 

Vie privée d'un orchestre. 


Dimanche 22 septembre 


Derniers Far West. 

La Colombia. 

0.45 Journal et Météo. 

FR 3 

13.50 Magazine 

Faut pas réver. 

Etats-Unis : Central Park ; 
France : te royaume des men- 
teurs du Gabion; Haiti: tes 
chevaux dHogou. 

14.45 Magazine : 

Sports 3 dimanche. 

Tennis : demi-finale de la 
Coupe Davis (France-Yougos- 
hvte), en direct de Pau ; Set & 
mat ch ; Actualité et résultats ; 
Les magazines couleurs. 

18.00 Magazine : Montagne. 
Ligne de vie. 

Parrjomrs dans tas gorges du 

18.30 Jef. 

19.00 La 19-20 de l'informa- 
tion. 

De 19.12 Ă  19.35, le journal 
de ta région. 

20.05 Série : Benny H». 

20.40 Cirque : 

Ringllng Bross 
and Bamum’s 
BaĂŻtey Circus. 


Ce soir Ă  22 h. Le Divan 

d'Henry Chopier 

Le couturier 

Louis FĂ©raud 


22.00 Magazine : Le Divan. 

Invité : Lotis Féraud 
22.25 Journal et Météo. 

22.40 Histoire de voir. 

Detmeet et DurandeĂŒe. 
22.45 Cinéma : Casanova, 
un adolescent 
à Venise. ■■■ 

FSm italien de Luigi Comendni 
(T9B9I- Avec Leonard Whi- 
ting, Mena G rasa Buccefla, 
Lionel Stender (v.o.). 

0.45 Musique : 

Carnet de notes. 

CANAL PLUS 


— Bnctak jusqu'à 14.00 

13.30 Magatine : Rapido. 

14.00 Téléfilm : Le Dossier 
Lancaster Miller. 


LA 5 


. 20.40 Journal des causas. 
20.50- SĂ©rie : LĂšs-EnquĂȘtes ' ' 

. da Christine Cromwell. 

’ . Une-Jeune diplĂŽmĂ©e de Har- 
vard vota au sacours de son 
: amie mariée à' un riche tyran. 
22.30 SĂ©rie : C&pttama FuriNo.; 


CHAQUE DEMANCHE 


SUR ANTENNE 2 




22 septembre 
Michel Edouard LECLERC 


Rediffusion a 1 heure du matin 


I ANTENNE 




1 5.35 Magazine : 24 Heures 

(reditt.). 

16.35 Dessin animé: 

Les Simpson. 

17.00 Documentaire : 

Les Plus Grandes 
Cascades du monde. 

18.00 Cinéma : 

Appelez- moi Johnny 5. □ 
Film américain de Kenneth 
Johnson (1988). Avec Fisher 
Stevens. Michael McKean. 
CynthrĂą Gibb. 

fii dair jusqu'Ă  20.30 - 

19.45 Flash «'informations. 

19.50 Çacartoon. 

20.25 Magazine: 

L'Equipe du dimanche. 
Présentation du sommaire. 

20.30 Cinéma: 

Daddy nostalgie. ■ 

Film français de Bertrand 
Tavemier (1990). Avec Dirk 
Bogarde. Jane Bi ricin. Odette 
Laure. 

22.10 Flash d'informations. 

22.20 L'Equipe du dimanche. 
Football ; Boxe ; Football 
américain. 

1 20 Cinéma : 

Marie des Isles. □ 

Film franco-italien de Georges 
Combret (1959). Avec 
Belinda Lee. Alain Saury, 
Magafl Nofil. 

LA 5 

13.20 SĂ©rie : L’homme 

qui valait 3 milliards. 
14.15 Magazine : Le Club Fl . 

A 15.00 retransmission en 
direct du Grand Prix du Portu- 
gal. 

17.00 Tiercé à Longchamp. 

17.20 SĂ©rie ; Lou Grant. 

18.10 SĂ©rie: 

La Loi de Los Angeles. 

19.00 Magazine : 

Dimanche 

19 h Skabbach. 

Invité G. Marchais. 

20.00 Journal et Météo. 

20.40 Journal des courses. 

20.50 Cinéma : 

La Lectrice. ■■■ 

film français de Michel Devais 
1 1988). Avec Miou Miou, 
Christian Ruché, Sylvie 
Laporte. 


22.35 


Magazine : Reporters. 
Le KGB voit 


voit rouge ; Gretua 

Genn ; Le damier jour de... 
Jirrii Handrix ; Que sont-ils 
devenus ? : Bm Ptxunk. 

23.30 Magazine : Top chrono. 
Les meilleurs moments du 
Grand Prix du Portugal. 

0-20 Journal de la nuit. 

0.30 Le Club du télé-achat. 

0.50 Concert. 

Concerto pour violon et 
orchestre de Mendetssohn, 
par r Ensemble instrumental 
de France. 

M 6 

13.50 SĂ©rie : O'Hara. 

14.40 SĂ©rie : Laredo. 

15.30 Jeu : Hit hit hit hourra ! 

1 5.45 Téléfilm : Clair de lune. 
17.15 SĂ©rie : L'Homme de fer. 
18.05 SĂ©rie : Supercopter. 
19.00 SĂ©rie : 

Les Routes du paradis. 

l 


1 6.00 Documentaire : 

Les Nouvelles 
Grandes Personnes. 

1 7.00 Magazine : 

Avis de tempĂȘte. 

1 9.00 Documentaire : 

La MatiĂšre. 

20.00 Histoire parallĂšle. 

20.55 te Documentaire : 

Et la vie. 

22.30 Le Courrier des téléspec- 
tateurs. 

22.35 Soir 3. 

22.55 â–ș Documentaire : 

Sa Isa opus 1. 

23.45 Cinéma d'animation : 
Images. 

FRANCE-CULTURE 


20.00 Musique : Multipiste. 
Musique et technologie 


jourd hui. 


d'au- 

RĂ©trospecthre du 


CjÆte acousmatique de l'INA- 

20.30 Photo-portrait. 

Patrick Naggar. designer. 

20.45 Avignon 91. Mobie-Diq. de 
Mans Redonne!. 

22.35 Musique : Opus. 

0.05 Clair de nuit. 

FRANCE-MUSIQUE 

20.05 Les Français Jouent 
Mozart Ă  Radio-France. 
Concert (en cfireet de ta Mai- 
son de Radio-France) : Qua- 
tuor pour cordes et piano en 

” sol mineur K 478, de Mozart. 

20.30 Concert (en direct du Grand 
Auditorium) : Mitridate. 
ouverture en ré majeur K 87, 
Concerto pour piano et 
orchestre n* 5 en ré majeur 
K 175, idoménée (extraits), 
Concerto pour clarinette et 
orchestre en la majeur K 622, 
de Mozart par [‘Orchestre 
philharmonique de Radio- 
France. dir. : Frédéric Chaslin. 

23.05 PoussiĂšres d'Ă©toiles. 


19.54 Six minutas d'informa- 
tions. 

20.00 SĂ©rie : Cosby Show. 
20.30 Magazine : Sport 6. 

20.40 Téléfilm : 

Princesse Daisy. 

( 1 - partie). 

Sa sƓur jumelle est handica- 
pée mentale. 

22.20 Informations : 

M 6 express. 

22.25 Capital. 

22.35 Cinéma : 

Caligula et Massaline. ■ 
FBm franco-italien d'AnthOny 
Pass (1981). Avec Vladimir 
Brajovic. Betty Roland. Anto- 
nio Passai». 

0.20 Six minutes d'informa- 
tions. 

LA SEPT 

1 5.40 Documentaire : Portrait 
de Zi no Francescatti. 

16.45 te Documentaire : 

On a le droit 
de se révolter. 

17.40 Documentaire : Sea Coal. 

19.05 Documentaire: 
L'Anthropographe. 

20.00 Documentaire : L'HĂ©ri- 
tage de la chouette. 

20.25 Le Courrier 

des téléspectateurs. . 

20.30 Cinéma : 

I Want to Go Home. ■ 

F9m français d’Alain Resnais 
(1989). 

22.10 Court métrage; 

La Chant du styrĂšne. 
D’Alain Resnais. 

22.30 Cinéma : Le Janfin 
des dĂ©lices. ■■ 

Film espagnol de Carlos 
Saura (1970). 

0.00 Court métrage : 

Les DĂ©sastres 
de la guerre. 

FRANCE-CULTURE 

20.30 Atelier de création 
radiophonique. Musiques 
et chiffres - Structures, 
séries. 

22.35 Musique : Le Concert 
(donné le 20 juùtei à ViBe- 
neuve-tĂšs-AvIgnon lors des 
manifestations du Centre 
Acanthes) : PiĂšces pour qua- 
tre timbales, Enchanted Pré- 
ludés pour flûte et vfoJoncafla, 
de Carter; Densité 21.5, de 
Varese : ... t (air) e.... de Hollt- 
ger: Plaisong. d'Aiiken; Le 
Sifflement des vents porteurs 
de l'amour, pour flûte et per- 
cussion, de Tremblay, par 
Robert Aitken, flûte, Syfvio 
Gualda. percussion. Rohan de 
Saram, violoncelle. 

0.05 Clair de nuit. 

FRANCE-MUSIQUE 

20.05 Mezza voce. 

20.30 Concert (donné te 30 octo- 
bre 1990 Ă  Hambourg) : 
Symphonie n* 8 en mi mineur, 
de Bru dĂźner, par l'Orchestre 
symphonique de la radio de 
Hambourg, dir. Gunter Wand. 

23.05 PoussiĂšres d'Ă©toiles. 




‱ c - 






HmeE 




Une avancĂ©e dĂ©cisive de l’enquĂȘte 


SUR LE VIF 


CLAUDE SARRAUTt 


L’assassinat de Chapour Bakhtiar 
aurait été commandité de Téhéran 


Les bouquins des copines 


A la demande du juge Bru- 
guiĂšre, la brigade criminelle de 
la préfecture de police de Paris 
a interpellé, les 17 et 18 sep- 
tembre, une douzaine de per- 
sonnes dans le cadre de 
l'enquĂȘte sur ('assassinat de 
Chapour Bakhtiar, l'ancien pre- 
mier ministre du chah d'Iran. 
Parmi elles ligure M. Massoud 
HendĂź, ressortissant iranien, 
membre de la famille de l'aya- 
tollah Khomeiny, connu pour ses 
relations dans les hautes 
sphÚres du régime des mollahs. 

Un mois et demi apres l'assassi- 
nat de l'ancien premier ministre du 
chah, tous les chemins d'cnquctc 
mÚnent aujourd'hui à Téhéran. 


U ESSENTIEL 


1 DÉBATS I 

‱ La France du doute, par Michel 
BrulĂ© et Albert Merlin ‱ DĂ©fense 
du Japon, par Jacques LĂ©vy 

‱ Retour des Khmers rouges, 

par Jean Brunet 2 

ÉTRANGER 

L'Ă©volution de la crise 

en URSS 4 et 5 

Le processus de paix 
au Proche-Orient 

Accroissement des tensions 

entre Washington 

et JĂ©rusalem 6 

POLITIQUE 

Bataille au CDS 

Vers une présidence bicéphale 9 

Les divisions 
du mouvement Ă©cologiste 

M. Waechter repousse les propo- 
sitions d’union de M. Lalonde.. 9 

SOCIÉTÉ 

Le budget du ministĂšre 
de la vflte 

250 millions de plus sont prévus 
pour les banlieues dans le projet 
de loi de finances pour 1992. 10 

CULTURE 

La a Symphonie 
fantastiques Ă  Lyon 

Berlioz par Gardiner 

sur instruments d'Ă©poque .... 13 


COMMUNICATION 


La Cinq arrĂȘte 

ses Ă©missions en Belgique 

Les relations complexes 
des Wallons avec les chaĂźnes 
françaises 14 


SANS VISA 


‱ La Mongolie sans faucille ni 
marteau ‱ La Goutte-d'Or 
■ Saint-Nazaire, quai des 
lumiùres ‱ La table ‱ Les jeux.. 

17 Ăš 24 


ÉCONOMIE 


La réforme 
de l'apprentissage 

M~ Cresson a présenté son pro- 
gramme devant un parterre de 
patrons 25 


Services 


Abonnements 27 

Petites annonces 26 

Carnet 30 

Jeux 22 

Loto, Tac o Tac 30 

Marchés financiers 28-29 

Météorologie 30 

Radio-Télévision 31 

Spectacles 15 

Week-end d'un chineur.... 30 
La télématique du Monde : 

3615 LEMÛNDE 

l 3615 LM 

Le numéro du « Monde » 

a JS ?.!»" 1 " 1991 

a été tiré & 519 642 exemplaires. 


Devant les enquĂȘteurs, M. Mas- 
soud Hcndi ; petit-neveu de ('ayatol- 
lah Khomeiny, met aussi en avant 
scs liens d’amitiĂ© avec un proche 
parent du ministre de l'intérieur 
iranien. Autant de relations qui lui 
ont permis d'obtenir des vrais-faux 
passeports (documents authentiques 
mais portant de fausses identités) 
pour les deux tueurs présumés 
venus de Téhéran, Mohamad Azadi 
et Ali Rad Vakiii. 

M. Hendi aurait bénéficié de 
l'aide d'un membre du cabinet du 
ministre des télécommunications à 
Téhéran. DÚs le mois de mais, il 
aurait obtenu des vrais-faux et des 
visas pour les deux assassins pré- 
sumés. Résidant alors en France, il 
s'était porté caution pour leur 
entrĂ©e dans l'Hexagone. A l’époque, 
les photographies montraient des 
visages barbus. Des pilosités qui 
avaient disparu, début juillet, sur 
les documents qu'il avait Ă  nou- 
veau procurés aux deux membres 
du commando. Fin juillet, les 
tueurs présumés utiliseront, toute- 
fois, un troisiĂšme jeu de docu- 
ments. 

L'homme est une figure connue 
des services spéciaux français. En 
1984, il Ă©tait le correspondant de 
l’IRIB, la tĂ©lĂ©vision iranienne en 
France, et, Ă  ce titre, trĂšs proche 
de l'ambassade d'Iran Ă  Paris. A 
cette Ă©poque, M. Massoud Hendi 
avait été entendu à titre de témoin 
dans te cours de l’enquĂȘte sur le 
meurtre du général Ghomam Alt 
Oveissi, ancien gouverneur mili- 
taire de Téhéran sous le régime du 
chah, assassiné à Paris le 7 février 
1984. Trois ans plus tard, le nom 
de M. Massoud Hendi réapparais- 
sait Ă  propos des attentais terro- 
ristes qui avaient secoué la France 
en septembre 1986. Chargé du dos- 
sier, le juge d’instruction parisien 
Gilles Bouiouque demandait alors Ă  
entendre le numéro deux de l'am- 
bassade iranienne i Paris, 
M. Wahid Gordji. Tandis que la 
«guerre des ambassades» battait 
son plein entre Paris et Téhéran, 
un ancien commandant des pasda- 
rans (gardiens de la révolution ira- 
nienne) mettait en cause Wahid 
Gordji et Massoud Hendi, en révé- 
lant que ce dernier Ă©tait le corres- 
pondant à Paris du réseau iranien 
chargé des opérations terroristes en 
France. 

AgĂ© d’une quarantaine d’annĂ©es, 
le parent de l’ayatollah se serait 


reconverti en homme d'affaires ins- 
tallé à Téhéran à partir de 1986. 
Selon M. Ali Chaiceri, responsable 
en France du Mouvement national 
de la résistance iranienne, organisa- 
tion présidée par Chapour Bakh- 
tiar, M. Massoud Hendi aurait 
ensuite été, «t jusqu'en 1936. un 
haut responsable de la télévision en 
Iran, avant d'ĂȘtre nommĂ© Ă  l’am- 
bassade d'Iran Ăč Paris en tant 
qu’attachĂ© de presse. Ce poste lui 
servait en fait de couverture pour se 
livrer au trafic d'armes pour Téhé- 
ran. fl sera par la suite expulsé, 
une premiÚre fois, de France ». 

Le magistrat instructeur chargé 
du dossier sur l'assassinat de Cha- 
pour Bakhtiar, M. Jean-Louis Bru- 
guiĂšre, doit prochainement enten- 
dre M. Hendi. Dans la foulée de 
l’interpellation de ce dernier, les 
enquĂȘteurs ont apprĂ©hendĂ© une 
douzaine de ses contacts réguliers 
en région parisienne. Ces ressortis- 
sants iraniens ne seraient que des 
comparses. Vendredi raidi, seul 
M. Hendi Ă©tait maintenu en garde 
Ă  vue dans tes locaux de la brigade 
criminelle. Il devrait ĂȘtre prochai- 
nement entendu par le juge Bru- 
guiĂšre. 

Terrorisme 

d'Etat 

Un co un séjour en Turquie du 
magistrat est a l’origine de cette 
accĂ©lĂ©ration de l'enquĂȘte. De lundi 
16 septembre Ă  mercre d i 18 sep- 
tembre, le juge BruguiĂšre, accom- 
pagné d'enqueteurs de ta brigade 
criminelle, a pu confirmer la pré- 
sence d'une «base arriÚre» à Istan- 
bul. n a pu Ă©tablir que les faux 
papiers Ă©taient fournis par une 
filiĂšre de trafiquants en faux docu- 
ments installée à Istanbul et récem- 
ment démantelée par la police tur- 
que {le Monde du 7 septembre) sur 
des informations transmises par b 
police française dans le cadre de 
l'assassinat de Chapour Bakhtiar. 

Cette filiĂšre aurait notamment 
fourni aux fuyards les faux passe- 
port s turcs - aux noms de Musa 
Kocer et Ali Raya - grĂące auxquels 
ils avaient franchi (a frontiĂšre fran- 
co-hctvétique aprÚs l'assassinat. 
Trois Iraniens liés à ce réseau, 
Siroos Ghesghoai, Mesoud Edipsoy 
et Salin an Timnak, ont été inter- 
pellés à la suite d'une descente de 
fa police turque dans le quartier 
stanbouliote de Laldi, oĂč vit ta 


La réorganisation de Matipon 

M 0 * Cresson dote son cabinet 
de neuf « coordonnateurs de cellule » 


La réorganisation du cabinet de 
M" 1 * Edith Cresson, commencée 
pratiquement au lendemain mĂȘme 
de son instalbtion. a franchi, jeudi 
(9 septembre, une nouvelle Ă©tape. 

Pas de réclics surprises dans 
cctic rĂ©organisation, si ce n’est le 
départ de M. Alain Pichon. Cet 
ancien secrétaire général de la 
Cour des comptes, qui a assuré 
l'intérim du directeur adjoint de 
cabinet entre fc départ de 
M. Alain Prcslat et l’arrivĂ©e de 
M. François Lamourcux, était sur- 
tout (avec M. Jcan-Phillipc Alger, 
dont le départ du service de presse 
'est officialisé) le seul membre de 
i’equipe de Matignon qui, aprùs 
avoir travaillé avec M* Cresson 
au ministĂšre de l'agriculture, avait 
gardé des liens professionnels avec 
elle. Il se voit confier par le chef 
du gouvernement « une mission de 
réflexion et de proposition sur 
l'Ă©volution de l'Ecole nationale 
d'administration et de son environ- 
nement ». 

Voici la nouvelle organisation 
de b direction du cabineL du pre- 
mier ministre, telle que le service 
de presse l’a publiĂ©e : M. Abel 
Famoux est conseiller spécial du 

premier ministre ; MM. Moine, 
directeur, et Lamourcux, directeur 
adjoint, sont assistés de conseillers 
chargĂ©s d’animer et de coordonner 

l'action du cabinet et de ses mem- 
bres : MM. Ivan Barbot, chargé de 
mission auprĂšs du premier minis- 
tre pour la sécurité; Jean-Louis 


□ Mort de ht chanteuse de jazz 
Marie-Ange Damestoy. - Agée de 
trente et un ans, Marie-Ange 
Damestoy est morte mardi 17 sep- 
tembre à l’hîpital de Bayonne. 
AprĂšs des Ă©tudes aux Beaux-Arts, 
elle avait fait partie de la nouvelle 
vague des chanteuses de jazz en 
France (d’Elisabeth Caumont à 
Cia ire- Lise Vincent). Elle avait tra- 
vaillé avec Bernard Lubat, Peio 
SerbĂźeJie et Bob Sellera. 


Ch a m bon, conseiller pour la com- 
munication; Jean-François Gueul- 
Icttc, conseiller pour les relations 
avec le Parlement; Louis Joinet, 
conseiller pour la justice et les 
droits de l'homme ; Jean-Hervé 
Lorenzi, conseiller Ă©conomique; 
Jean-Louis Reiffers, conseiller 
pour l'Ă©ducation ; Pierre-Louis 
RĂ©my, conseiller social; Mℱ JoĂ«lle 
Timsit, conseiller diplomatique; 
MM. Jean-Paul Tran Thiet, 
conseiller pour les relations avec 
les groupes d'Ă©tudes et de mobili- 
sation. Le contre-amiral Patrick 
Lccointre est chef du cabinet mili- 
taire; M. Jean-Claude Gorichon 
est chef du cabineL 

Th. B. 


â–ș En Ă©tangs de ISO F, vous pourriez 
vous offrir par exemple tes métrages: 
2 fois 2,50 m de tissus ravissants Ă  
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â–ș Et tout est Ă  fovenont : exatant. 




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RODIN 

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I Ùr* 




majeure partie d'une communauté 
iranienne forte de dizaines de mil- 
lier de membres: 

Il n'est pas certain que les auto- 
rités iraniennes donnent suite à b 
commission rogatoire internationale 
lancée par la justice française pour 
aller enquĂȘter en Iran sur les 
conditions de délivrance de ces 
documents. 

La poursuite de l'enquĂȘte devrait 
peser sur les relations diplomati- 
ques entre Paris et Téhéran. Pour 
s’opposer au « terrorisme d'Etat ». 
des personnalités de b vie publique 
française ont créé, il y a peu, un 
ComitĂ© pour b vĂ©ritĂ© sur l’assassi- 
nat de Chapour Bakhtiar. Visant 
explicitement le régime de Téhéran, 
MM. Claude Cheysson, RĂ©gis 
Debray, René Dumont, Max Gallo, 
FĂ©lix Guattari, Edgar Morin et 
M“ Simone Wcil voulaient ainsi 
marquer leur condamnation de 
« rĂ©gimes qui poursuivent et mĂȘme 
Ă©liminent physiquement leurs oppo- 
sants jusque dans les pays oĂč ils ont 
trouvé asile». Les personnalités 
demandaient que toute b lumiĂšre 
soit faite sur de tels assassinats et 
sur «la véritable identité de leurs 
commanditaires ». 

Dans une résolution votée le 
12 septembre, b Parlement euro- 
péen avait estimé quV il y a cer- 
taines raisons de penser que l'assas- 
sinat de Chapour Bakhtiar a été 
commis par des agents du gouver- 
nement iranien », tout en regrettant 
que i <les gouvernements de certains 
Etats membres, Ă  la recherche 
d'avantages diplomatiques ou com- 
merciaux. semblent vouloir ignorer 
les actions criminelles du goirvenre- 
ment iranien». Les parlementaires 
européens étaient allés jusqu'à invi- 
ter « instamment les autorités fran- 
çaises à poursuivre les criminels 
avec toute la rigueur voulue»: 

Le gouvernement français suit de 
trÚs prÚs les développements de 
l'enquĂȘte. DĂ©but septembre, un 
communiquĂ© de l’ElysĂ©e indiquait 
que b visite officielle du président 
de la RĂ©publique en Iran n’était ni 
annulée ni ajournée. Il est clair que 
le voyage de M. Mitterrand se 
trouve de plus en plus fortement 
compromis. 

ERICH INCIYAN 

PrĂ©vu Ă  l’automne 

Le débat 

sur la sécurité intérieure 
repoussé 

* Une politique de sécurité inté- 
rieure ne saurait ĂȘtre gĂ©rĂ©e au jour 
le jour, ses objectifs et ses moyens 
ne sauraient ĂȘtre rĂ©ajustĂ©s au grĂ© 
des événements, a déclaré le minis- 
tre de l'intérieur, M. Philippe 
Marchand, mercredi 18 septembre 
devant les auditeurs de l'Institut 
des hautes études de b sécurité 
intérieure (IHESI) à Paris. Quelle 
que soit sa forme, il faut qu inter- 
vienne, au niveau du gouvernement 
et du Parlement, une définition des 
priorités et des moyens .» 

Sans citer de dates, M. Mar- 
chand a indiqué que le dossier 
ferait l'objet d'une communication 
en conseil des ministres, suivie 
d'un débat au Parlement, puis 
d'un ou plusieurs projets de lois. 
Aucun avant-projet de loi sur la 
securitĂ© intĂ©rieure n’a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© 
par le gouvernement, assurait-on 
jeudi 19 septembre au cabinet du 
ministre de l'intérieur - ce que 
confirmait Matignon. Le ministĂšre 
de l’intĂ©rieur a simplement rĂ©digĂ© 
un projet de communication en 
conseil des ministres. Il semble 
d'ailleurs trĂšs peu probable, 
contrairement Ă  ce qu'avait sou- 
haité M. Marchand, que le débat 
sur la securité intérieure inter- 
vienne au cours de b session par- 
lementaire d'automne. 


V OUS savez ce qu’elle lit, b 
France profonde? Un 
livre par semaine. 
Lequel? Par ordre de préférence, 
Femme actuelle. Prima et Voici, 
sans compter Télé 7 jours ou 
TĂ©lĂ© star, bien sĂ»r. Ça s'appelle 
un livre. Ça coĂ»te trois francs six 
sous. Et ça se prĂȘte aux copines : 
(fis donc, demain c'est samedi, er 
elle me l’a pas encore rendu, mon 
bouquin, Jeanine I A quel rayon 
elle est, là, aujourd’hui, que j'aille 
lui rédamer... A b Lingerie? 

Cette presse, que dis-je, cette 
littérature, b seule qui soit vérita- 
blement populaire, elle tire h des 
millions d'exemplaires, vous 
savez d’oĂč elle nous vient? Q'ou- 
rre-Rhin. A la tĂȘte de ce groupe 
aflemand, Axel Gariz, un génie du 
marketing a fait faire des Ă©tudes 
de marché en Espagne, en 
France, en Grande-Bretagne et en 
Italie pour arriver Ăą cerner le profil 
de M- Tout-b-monde. 

RĂ©sultat ; un produit identique 
dans chaque pays, répondant aux 
mĂȘmes prĂ©occupations, mon nrai 
ronfle la nuit, ma belle-mĂšre me 
pompe l’air, mon gosse me 
ramĂšne des mauvaises notes et 
ma plante verte a pas le moral. ’ 


EN BREF 


□ Instruction d’ime plainte contre 
M. Chirac. - La chambre crimi- 
nelle de la Cour de cassation a 
désigné, mercredi 18 septembre, le 
juge d’instruction du tribunal 
d'Orléans pour instruire on dossier 
dam lequel M. Jacques Chirac, au 
terme de l'arrĂȘt de b chambre, est 
susceptible d’ĂȘtre inculpĂ© d’i nata- 
tion à b haine raciale. Cette dési- 
gnation rarement aprÚs le- dépÎt 
d'une plainte avec constitution de 
partie civile d’un particulier d'ori- 
gine congolaise, qui faisait suite Ă  
un discours prononcé par M. Chi- 
rac le 19 juin à Orléans, dans 
lequel il avait parlé de « l'odeur » 
imputable aux immigrés. 


IL Pierre Bérégovoy 
invité dn «Grand Jury 
RTL-fe Monde» 

M. Pierre Bérégovoy, minis- 
tre d'Etat, ministre de l'Ă©cono- 
mie, des finances et du bud- 
get, sera l'invtté de l'émission 
hebdomadaire «Le grand jury 
RTL-fs Monde a dimanche 
22 septembre, de 18 h 30 Ă  
19 h 30. 

Le maire socialiste de 
Nevers répondra aux questions 
d’AndrĂ© Passeron et d’Erik 
izraelewicz du Monde et de 
Dominique Pennequin et de 
Jean-Yves Hoffinger de RTL, le 
débat étant dirigé par Henri 
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Sauf qu'à b page «recettes de 
cuisines b daube remplace chez 
nous b paeta, le steak and tadnoy 
pie ou te kertoffelszHat. Comme 
quoi on n'a pas attendu 1993 
pour b faire, l'Europe de&nanas. 

Quant à l’Europe des potins, 
qui couche avec qui, dite Ignore 
les frontiĂšres, merci Voici, et 
nous rancarde de Hambourg Ăš 
Madrid, et de lundi en lundi, moi, 
je me précipite sur les amours 
secrĂštes de Caroline du I es Hai- 
: sons de Johnny. Au grand dam 
de Paris-Match, qui dans un pre- 
mier temps s'empresse de recol- 
ler l'image déchirée de ses covers 
préférées en nous balançant les 
vieux clichés d'une veuve incon- . 
solable ou d’un jeune mariĂ© au 
comble du bonheur conjugal. 
Quitta Ă  KIcher le morceau un peu 
plus tard, pour ne pas ĂȘtre bouffĂ© 
par la concurrence. 

Oui, parce qu'Ă  en croire une 
rĂ©cente enquĂȘte, ce que 73,2 % 
des Français cherchent dans ta 
presse, si surprenant .que ça 
paraisse, c'est de l'information. - 
Sous toutes ses formes. La 
vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien quĂȘ te 
vérité: Pieux ou par omission, le 
mensonge rte fait plus recette. 


MAROC 

Le bagne de Tazmamart 
anrait été rasé 
et scs détenus transférés 

. Le bagne de Ta z m amart, .dénoncé, 
par. les organisations humanitaires, 
aurait été détruit et scs prisonniÚre 
auraient été transférés vers d'autres 
centres dé; détention, à.Kénftra, au 

OpaizazatCt dans lesud-estdu pays, 
^teVĂ©PfFVtnWndrĂšdĂą^O novembre, 
de source diplomatique bien infor- 
mée & Rabot De source marocaine 
haut placée, on confirme, sous le 
sceau de ['anonymat, que b poson 
milita irc de Taz m a m a rt , un ancien 
fortin perdu dans l’Atlas, a Ă©tĂ© 
«complÚtement rasé iljr. a plusieurs 
semaines». Hassan If a toujours 
dĂ©menti TcxtstenƓ du bagne de Taz- 
mamart. Pourtant, outre (es dénon- 
ciations provenant d'organisations 
humanitaires comme Amncsty Inter- 
national, un rapport du gouverne- 
ment américain sur les violations 
des droits de l'homme au Maroc, 
publié en 1990, avait bit état de 
vingt-oeuf morts Ă  Tazmamart et 
des «graves problÚmes de santé » des 
détenus qui ont survécu. Le roi Has- 
san doit entamer, le 26 septembre, 
une visite éffidcUç aux Etats-Unis. - 
(Reuter) ■■■ 



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